Le knock-blot de M. Ripley  

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Jean-Pierre Voyer 

Heil Myself ! à vingt ans

 

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Le problème, c’est le sionisme I

Le problème, c’est le sionisme II

Une histoire à dormir debout

La compensation et les règlements interbancaires

Le dépôt de monnaie en banque (François Grua)

Un extrait de Keynes suite à un défi (Jorion, Casanova, Chouard)

Concert ♫♫♫

Le Syndrome de la monnaie (Helmut Creutz)

Remarques de Heil Myself !

VALEUR ET RICHESSE

Le peuple palestinien aussi a le droit de choisir son immigration

Le problème, c’est le sionisme II

« Les Israéliens et les Sionistes sont nés d’un mensonge, ils vivent dans un mensonge, ils croient qu’ils peuvent s’en tirer avec des mensonges et de la tromperie, et cette triste vérité doit être dite. » Gilad Atzmon

Pourtant, la vérité est simplissime : 1) Ce n’est pas les Palestiniens qui ont envahi la Palestine ; mais les Juifs ; 2) Ce n’est pas en 1967 qu’eut lieu la spoliation des Palestiniens ; mais en 1948, du fait de l’expulsion de la moitié de la population palestinienne (notamment d’un quart avant le 15 mai 1948)  et de la destruction de quatre cents villages, agrémentées de quarante massacres, par l’armée juive qui fit preuve en cette occasion d’une férocité exemplaire. Elle a fait encore  mieux depuis d’ailleurs.

Cependant, les envahisseurs prétendent qu’il ne font rien d’autre que se défendre. Ils se défendent depuis quatre-vingt dix ans !

Si les Juifs de Palestine tiennent absolument à vivre en Palestine où personne ne les a invités, ils doivent comprendre que c’est eux qui doivent devenir palestiniens et non pas la Palestine qui doit devenir juive. Les deux millions de Juifs qui entre 1882 et 1910 ont pris la route de l’Amérique pour échapper aux pogroms sont devenus Américains, que je sache, ce n’est pas l’Amérique qui est devenue juive. Et il me semble que tout le monde s’en porte mieux.

Tag  [zSionisme]

Un certificat de première qualité fourni par Ben Gourion

Un autre certificat par Jabotinsky

Les Rats pullulent en Galilée

Pourquoi Nazareth ne fut pas dératisée

Jérémiades et mensonges

Les faits

Articles antisémites

Le Lobby israélien par John Mearsheimer et Stephen Walt

La désionisation de la mentalité américaine par Jean Bricmont

Table des matières de Nettoyage ethnique de la Palestine  →  Ilan Pappé

Le Nettoyage ethnique de la Palestine – Préface  →  Ilan Pappé

Le partage de la Palestine du point de vue juridique     par Henry Cattan

 

Mais à qui donc appartient la Palestine  →  par Henry Cattan

 

Histoire juive – Religion juivE  → par Israël Shahak

Le mur de Fer → Vladimir Jabotinski

Conférence du général De Gaulle en novembre 1967

Réponse de Ben Gourion au général

D’autres textes  →

 

 

 

 

 

 

 

► Le livre de Blanrue à nouveau disponible sur Amazon Il semble que les ventes soient bien reparties, classé 119e le 02/12/2009 à 15:28. Ça en fait des antisémites, tout ça ! (Cf. Intéressant : voyage chez les antifas.) À part ça, bonne nouvelle : le livre de Blanrue est diffusé normalement en France désormais. Encore un effort ! classé 119e chez Amazon, il sera bientôt dans le Top 100, comme on dit en bon français.

      

Présentation de l’éditeur

Aujourd’hui, en France, parler d’Israël avec sérénité et franchise est devenu impossible. La question est taboue. Quiconque se permet de critiquer l’État juif risque d’être qualifié d’antisémite. Dans la « patrie des Droits de l’Homme et de la liberté d’expression », un délit d’opinion, en politique et en histoire, est établi. En lieu et place de la discussion libre, une dictature de la pensée unique a été instaurée... C’est en 1967, par la voix du président Charles De Gaulle, que la France prit pour la première fois ses distances avec Israël. Sous le régime précédent, ce pays avait bénéficié de grands privilèges, puisque c’est grâce à la IVe République que l’État juif avait acquis la bombe atomique. Les présidents français qui succédèrent au Général s’efforcèrent, à son image, de maintenir l’équilibre entre les parties en présence, palestiniennes comme israéliennes. Mais tout changea soudain en 2007, avec l’élection à la présidence de la République de Nicolas Sarkozy. Celui-ci avait longtemps été à la tête d’un parti qualifié de « gaulliste ». Mais, sur la question d’Israël, il tourna résolument le dos à la position défendue par le Général. Prônant désormais la défense quasi inconditionnelle d’Israël, Sarkozy met aujourd’hui en œuvre une politique qui est l’image inversée de celle du fondateur de la Ve République. Pour lui, toute critique d’Israël serait un signe d’antisémitisme. Historien spécialisé dans les mystifications, Paul-Éric Blanrue refuse de verrouiller sa pensée. L’objectif de son livre est de participer à la prise de conscience du danger que représente la nouvelle politique étrangère française. Paul-Éric Blanrue nous ouvre les yeux sur les aspects déjà périmés des choix étranges [il faudrait dire « étrangers »] de Nicolas Sarkozy. Il dévoile pourquoi le président français s’est engagé dans une voie qui va contre les intérêts de son pays et risque d’entraîner bientôt la France dans des conflits majeurs, au Liban, en Iran ou ailleurs. Il décrit un par un les réseaux pro-israéliens qui servent cette stratégie, démontre leur puissance, signale leur aveuglement et fournit les noms des principales personnalités qui en font partie. Il récuse l’assimilation faite systématiquement entre judaïsme et sionisme. Il appelle les juifs de France à se défaire d’urgence de leurs porte-voix officiels, qui ne représentent tout au plus qu’un sixième d’entre eux, et les encourage à se rebeller contre une politique qui, à terme, se révélera désastreuse pour eux comme pour tous les Français. L’auteur avance enfin des propositions qui font revivre la hardiesse traditionnelle de la pensée critique française et qui peuvent à nouveau souder les Français dans un projet généreux, pour en finir avec le communautarisme imprudemment importé des Etats-Unis [s’il n’y avait que ça d’importé !].

*    *    *

Très bien, ce livre, très clair, sans équivoques et, ce qui ne gâte rien, l’ironie n’est jamais absente (il y a toujours la flèche du Parthe). Surtout très instructif. Je ne comprends pas les reproches que lui adresse Alain Gresh. Voilà un excellent synoptique. Effectivement les détails collationnés sont connus, mais le fait de les voir rassemblés donne un tableau saisissant et menaçant. Autrement dit, l’habile tailleur Blanrue coupe prestement un costard bien ajusté au mini président simplifié modificatif. C’est du grand art quand on sait combien cet homme est difficile à habiller. Chacun l’aura remarqué : quoiqu’il porte, cela a l’air d’un sac. Grâce à ce florilège, on peut aussi constater la stupéfiante bêtise des sionistes français.

Classement parmi les ventes Amazon.fr : 562 (20-09-2009) ; 593 (25-09-2009 – 16:19) ; 479 (05-10-2009 - 11:53) ; 981 (06-10-2009 – 16:14) ; 717 (08-10-2009 – 10:17) ; 748 (11-10-2009 – 15:15) ; 642 (21-10-2009 23:05) ; 521 (22-10-2009 - 21:18) ; 394 (23-10-2009 – 14:22) 508 (24-10-2009 – 15:16)  ; 922 (01-12-2009 – 22:17)  ; 119 (02-12-2009 – 15:27) ; 201 (13-12-2009 – 14:31) ; 720 (28-12-2009 – 14:06) ; 651(28-12-2009 – 22:32) ; 524 (30-12-2009 – 18:32) ; 999 (06-01-2010 – 21:03) ; 553 (15-01-2010 – 15:30) ; 398 (23-01-2010 – 11:10) ; 479 (30-01-2010 – 06:41) ; 695 (05-02-2010 – 15:14) ; 672 (07-02-2010 – 09:34) ; 592 (20-02-2010 – 21:48) ; 444 (21-02-2010 – 21:48) ; 837 (01-03-2010 – 21:58)  ; 897 (05-03-2010 – 09:45) ; 866(07-03-2010 – 15:01) ; 994 (18-03-2010 – 17:04) ; 939 (03-05-2010 – 12:14).  C’est amusant, le classement varie selon l’heure française. La nuit il descend à 5.000 et le jour il remonte à 500. C’est beau Internet, financé sur fonds publics (vive Arpanet, vive le DARPA). Le mini président simplifié modificatif est là uniquement pour liquider le secteur public car, à cause de l’existence de ce secteur, il y a beaucoup de « gros pognon » qui échappe à ceux qui ont mis Shark Özy là (et au Shark Özy lui-même qui a déclaré qu’il espérait faire bien vite du « gros pognon » après sa présidence. Lui-même a donc dit qu’il n’avait « fait président de la République » que pour faire le plus vite possible du gros pognon. Il a parfaitement raison : on n’est jamais si bien servi que par soi-même).

*    *    *

« Les néo-conservateurs et leurs alliés ont perdu le soutien de l’électorat aux États-Unis, en Italie, en Espagne et en Angleterre — il ne leur reste qu’un seul espoir important : la France, avec l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. (…)

» Pour eux, c’est l’espoir d’en finir une fois pour toutes avec l’hydre à deux têtes constituée par ce qui reste de modèle social français et de la politique indépendante de la France. (…)

» Sa victoire représenterait une inféodation de la France à l’étranger comme il n’y en a jamais eu dans le passé, sauf suite à des défaites militaires. » (Jean Bricmont, cité p. 66)

 

Un formidable livre antisémhyte en vente sur Amazon

Je refuserai d’échanger mon baril de Finkelstein contre un million de barils de Finkielkraut

Recette de hareng (2,92 $ le kilo au cours du jour)  pour ceux qui n’aiment pas le hareng
par Guy Martin (Grand Véfour)

Utilisez toujours la fleur de sel pour assaisonner vos salades. Ne jamais préparer la sauce à l’avance mais toujours assaisonner la salade après qu’elle est dans le saladier ou dans l’assiette. Versez les ingrédients séparément, en arrosant, l’huile d’abord et non pas le vinaigre. Remuez légèrement.

 

 

 

Le livre des sarcasmes. Ça grince tout le temps.

On se croirait à bord d’une frégate trois mâts barque du temps de la marine en bois.

 

● Ah, ah, ah ! ces Russes !

● Enfin ! le chat du marquis de Carabas live

● Le ciel est par dessus le toit, si bleu, si calme, sans avions…

● Les Islandais se vengent Loge pète, pète, pète et cloue l’aviation ennemie au sol.

● La déflation, vite ! par François Leclerc. Canailles !

● Soros à la tête de la fondation pour le renouvellement de l’économie ! Le renard se charge du renouvellement du poulailler ! L’impudence ne connaît plus de bornes. « Le spéculateur est le messager. » Je renvoie à cette peinture pompier : Pharaon met à mort le messager porteur de mauvaises nouvelles. Soros, agent trouble, révolutionnaire multicolore, ♫ qui nous délivrera de tes mains, de tes bras, de ta bouche, qui nous délivrera enfin de toi ? (Juliette Gréco) Nos amis Turcs, grands spécialistes de l’empalement ?

Densité de l’or : 19.3 ; densité du tungstène : 19.3 Il ne faut pas tenter le diable.

● La responsabilité de protéger mon cul par Noam Chomsky

● Piqûre de rappel par Alan Hart

● Les chiens parisiens pourront enfin crotter sur l’esplanade Ben Gourion

♫♫♫ Le batteur du boléro

Une démonstration simplissime →  

Réponse à Brieuc Le Fèvre →  

 

Une histoire à dormir debout (suite) →  

 

Une histoire à dormir debout by Heil Mysellf at Jorion’s !  →  

 

Réponse tardive sur une question importante à :

Brieuc Le Fèvre
26 février 2009 à 21:30 http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-18254
@ Nadine, 26 février, 20h27:
(…)
Enfin, concernant l’échange de banque à banque, comme vous le dites, la banque qui voit une dette arriver chez elle n’en est pas contente, et demande une contrepartie en monnaie centrale. Seulement voilà, si cette transaction devait se faire au coup par coup, à chaque transfert de compte chez A vers compte chez B, les banques commerciales devraient en effet avoir en réserve BC la totalité des montants inscrits en DAV et épargne immédiatement disponible. Ce qui serait pile poil dans la vision de Shiva et Julien Alexandre. Par contre, cela interdirait la création de plus de dette bancaire que ce qui existe de monnaie centrale, et donc ralentir les banques commerciales devraient en effet avoir en réserve BC la totalité des montants inscrits en DAV et épargne immédiatement disponible ait l’octroi du crédit (et par suite, la rentrée des intérêts, bling bling!). Donc, ça ne se passe pas comme cela. Au contraire, la compensation à lieu une fois par jour, ce qui permet de prendre ce risque que vous évoquez: se retrouver les fesses à l’air, côté pile, mais augmenter le gain potentiel, côté face. Culture de la possession oblige, l’appât du gain est toujours le plus fort, le risque est pris, les avoirs en BC inférieurs au encours en DAV, et la création monétaire du système bancaire dans son ensemble une réalité.

« Seulement voilà, si cette transaction devait se faire au coup par coup, à chaque transfert de compte chez A vers compte chez B, les banques commerciales devraient en effet avoir en réserve BC la totalité des montants inscrits en DAV et épargne immédiatement disponible. » : non ! pas du tout : les banques commerciales ne devraient pas avoir en réserve BC la totalité des montants inscrits en DAV et épargne immédiatement disponible, mais à la fin de la journée, exactement le même montant dans les deux cas (temps réel ou compensation en chambre), car, lors d’un échange en temps réel, au coup par coup, les banques ne verraient pas seulement arriver des ordres de paiement à une consœur, ce qui les mettrait de mauvaise humeur ce que je comprends, elles verraient aussi arriver des paiements en leur faveur en monnaie centrale, ce qui les réjouirait il me semble. Et ces paiements en leur faveur compenseraient les paiements qu’elles ont effectué au bénéfice d’une consœur exactement comme les ordres de paiements se compensent dans une chambre de compensation.

Dans un échange en temps réel, la compensation aurait lieu par les paiements mêmes au lieu d’avoir lieu par les ordres de paiements dans une chambre de compensation. Et dans les deux cas le stock d’argent nécessaire aux paiements (le flux net) serait exactement le même à la fin de la journée.

Figurons une séquence de cette compensation par les paiements pour une banque donnée. Regardons le cours des évènements par rapport à l’actuel encaisse de la banque considérée comme le repère zéro. Nous aurons par exemple : crédit, crédit, découvert, crédit, découvert, découvert, découvert, découvert moins, découvert moins, crédit, crédit, crédit, crédit moins, découvert... etc. Il pourra y avoir des excursions importantes mais en fin de journée, le flux net sera exactement égal à celui qui serait obtenu par une compensation des ordres de paiement. Sachez qu’avec la compensation des ordres en chambre, peu de temps avant la fin de la cession, une banque donnée n’est pas à l’abri d’une rafale d’ordres des paiement : crédit moins, crédit moins, découvert, découvert, découvert, découvert, découvert, découvert, découvert, découvert, découvert, découvert, découvert, découvert, découvert, découvert. Ou même un seul ordre de paiement énorme au cours de la compensation.

S’il y a possibilité de compensation en chambre par compensation des ordres de paiements, c’est parce qu’il y a possibilité compensation dans le monde par les paiements eux-mêmes. Sinon, la compensation en chambre serait impossible. La condition de possibilité de la compensation en chambre est que la compensation soit possible dans le monde par les paiements eux-mêmes.

Autrefois, une compensation en temps réel était impossible à tel point que la compensation en chambre n’avait lieu qu’une fois par semaine (jusqu’en 2003 me semble-t-il). Aujourd’hui, plus rien ne s’oppose à une compensation en temps réel par les paiements eux-mêmes.

D’un point de vue comptable, la démonstration est immédiate : il suffit dans les écritures passées par les banques de remplacer le nom du compte « Compte d’attente de compensation » par « Compte courant Banque de France ». Et dans les deux cas vous obtenez la position de la banque. Cette position est la même dans les deux cas, est-il utile de le dire.

 

1) Banque A, clients Armand et Aklee.

Le client Aklee emprunte 150 à sa banque (écriture a1).

Il vire cette somme à la banque B au bénéfice du client Baron (écritures a2 et b3).

2) Banque B, clients Baron et Burtal.

Le client Burtal fait un dépôt en espèces de 200 (écriture b1).

Il vire cette somme à la banque A au bénéfice du client Armand ( écritures b2 et a3).

Dès sa position connue, la banque B, qui est en fonds, solde sa position par un virement à la banque A (écriture b4), soldant ainsi le compte d’attente.

● Abréviation : abd = « au bénéfice de… »

● J’ai pris en exemple un prêt d’un côté, un dépôt en espèce de l’autre, pour montrer que dans les deux cas il y a paiement en monnaie centrale et qu’un emprunteur ou un déposant sont de ce point de vue dans la même situation. Qu’il y ait eu dépôt préalable ou qu’il y ait eu seulement emprunt le résultat est le même : il y a dépôt chez la banque bénéficiaire parce que le paiement est effectué en monnaie centrale.

● Je n’ai pas représenté les comptes « Caisse » (débité de 200) et « Créance sur le client Aklee » (débité de 150).

 


Méthode de la compensation

Banque A

Op.

Journal de la banque A

Débit

Crédit

a1 

 Créance sur client Aklee. Notre prêt à six mois

150 

 

 

 CC Aklee. Notre prêt à six mois

 

150 

a2 

 CC Aklee.Virement à B, abd Baron

150 

 

 

 Compte d’attente compensation. Virement de Aklee

 

150 

a3 

 Compte d’attente compensation. Virement de B abd Armand

200 

 

 

CC Armand. Virement de Burtal 

 

200 

a4 

Banque de France. Virement de B

50 

 

 

 Compte d’attente compensation. Solde position

 

50 

 

 

550 

550 

Comptes – Banque A

Client Aklee

 

 

Débit

 

 

Crédit

a2

 Virement abd Baron

150

a1

Prêt à six mois

150

 

Soldé 

150

 

Soldé 

150

Client Armand

 

 

Débit

 

 

Crédit

 

 

 

a3

Virement de Burtal 

200

 

 

 

 

 

200

  Banque de France

 

 

Débit

 

 

Crédit

a4

 Virement de la banque B

50

 

 

 

 

Flux net

50

 

 

 

  Compte d’attente de compensation

 

 

Débit

 

Flux brut = 350

Crédit

a3

 Virement de B abd Armand

200

a2

Virement à B abd Baron

150

 

 

 

 

 Position

50

 

Soldé 

200

 

Soldé 

200

 

 Flux brut : 350 ; flux net : 50 ; excursion débitrice maximum : 50 ; trésorerie : A = –50.

 


Banque B

 

Op.

Journal de la banque B

Débit

Crédit

b1

Caisse. Dépôt du client Burtal

200

 

 

CC Burtal. Dépôt en espèces

 

200

b2

CC Burtal. Virement à A, abd Armand

200

 

 

Compte d’attente compensation. Virement à A

 

200

b3 

 Compte d’attente compensation. Virement de A

150 

 

 

 CC Baron. Virement de Aklee

 

150 

b4 

 Compte d’attente compensation. Position

50 

 

 

   Banque de France. Notre virement à A

 

50 

 

 

600 

600 

Comptes Banque B

 

Client Baron

 

 

Débit

 

 

Crédit

 

 

 

b3

 Virement de Aklee

150

 

 

 

 

 

150

  Client Burtal

 

 

Débit

 

 

Crédit

b2

 Virement à A abd Armand

 200

b1

Dépôt espèces

200

 

Soldé 

200

 

Soldé 

200

  Banque de France

 

 

Débit

 

 

Crédit

 

 [Fonds]

50

b4

Notre virement à A

50

 

  

50

 

Flux net 

50

  Compte d’attente de compensation                         

 

 

Débit

 

Flux brut = 350

Crédit

b3

 Virement de A

 150

b2

Virement à A

 200

 

Position

 50

 

 

 

 

Soldé 

 200

 

Soldé 

 200

 

● Flux brut : 350 ; flux net : 50 ; excursion débitrice maximum : 0 ; trésorerie : B = +50.

Remarque : dans ce modèle, le flux brut de 350 est un flux… d’ordres de paiement et non un flux de fonds. Les ordres de paiement sont échangés sans l’intervention d’aucun argent. Il s’agit donc… d’un troc (idée de « Shiva ») (« La phase de compensation et de règlement permet aux établissements bancaires ou aux institutions assimilées de s’échanger leurs créances respectives [ pas les créances, seulement les ordres de paiement. Du temps de la compensation à la main, c’était stricto sensu. Un chèque ou un ordre de virement ne sont pas des créances. Une créance est le droit d’exiger un paiement (Littré). Un ordre de paiement est l’exigence même qui s’exerce au nom de ce droit. Mais un ordre de paiement n’est pas non plus un titre de créance. Ainsi, un chèque peut très bien être sans provision. Il ne s’échange donc pas non plus de titres de créances dans la chambre de compensation ; ni créances, ni dettes, ni titre de créance, mais seulement des ordres de paiement ] nées des paiements scripturaux et de payer le solde net de ces créances » Cf. BDF). D’autre part, ces ordres sont des nombres, donc ils sont soit égaux, soit inégaux, et dans le second cas, cet échange laisse un solde. Ensuite, si ces ordres n’étaient pas échangés (et donc neutralisés) mais exécutés, ils provoqueraient des virements sur les comptes des banques dans les livres de la Banque de France, comme nous verrons dans l’exemple en temps réel ci-dessous, car, pour des banques, c’est le seul moyen d’effectuer des paiement entre elles. Par conséquent, le solde sera viré compte à compte dans les livres de la Banque de France. Nous pourrons constater que ce solde est exactement le même que celui du second exemple. Les deux méthodes produisent donc le même effet, le contraire serait inquiétant. Les ordres exécutés en temps réel compensent les paiements exactement comme le fait la compensation en chambre. Le résultat serait le même avec dix mille transactions (je vous laisse le soin de les écrire) et j’ai par ailleurs prouvé qu’une compensation multilatérale de n banques est identique à n(n-1) compensations bilatérales (un lecteur me demandait en quoi cette démonstration avait un rapport avec le sujet. Eh bien voilà !). Donc le même effet serait produit aussi bien avec cinq cents banques et quelques millions de transactions.

La conclusion qui s’impose est que, dans la chambre de compensation, il n’y a que neutralisation des ordres de paiement qui, de ce fait, ne seront pas exécutés. Il n’y a donc aucun paiement dans la chambre de compensation. Les soldes de compensation sont seuls réglés hors de la chambre et ils sont réglés sur les comptes des banques dans les livres de la Banque de France puisque c’est là qu’auraient été effectués les paiements s’ils n’avaient pas été neutralisés ; cela du fait qu’il n’existe aucun autre moyen de paiement entre les banques (sinon envoyer un coursier avec une sacoche pleine de billets). Donc, même s’il existait une autre monnaie que la monnaie centrale, elle ne servirait à rien puisque tous les paiements sont effectués en monnaie centrale ou en billets.

Voir à ce sujet les commentaires de « Shiva » dans le billet « On a reçu ça » de Paul Jorion du 13 février 2009 :

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-17632

« Il me semble que les positions sont claires, vous dites (SPQR) :

— le déplacement d’une dette de banque d’un agent économique vers un autre prouve que cette dette est de la monnaie puisqu’elle est échangée. Cela quelque soit les mécanismes sous jacents (cachez ce sein…)

Et nous les irréductibles Gaulois (et Belges !) :

— le déplacement d’une dette de banque entre deux agents économiques à lieu grâce au mécanisme sous jacent qui permet de réaliser l’échange par une transmission de monnaie centrale.

La perception de la réalité est importante dans cette période ou beaucoup cherchent la moindre mèche à allumer. »

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-17693

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-17724

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-17742

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-17797

« L’écriture électronique sur un compte client d’un nouveau crédit, n’est pas un acte de création monétaire de la banque, c’est juste l’expression d’une reconnaissance de dette, à assumer en monnaie centrale. »

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-17886

« Toute la monnaie électronique s’échange directement entre banques (agents financiers), cette monnaie n’est jamais manipulée directement par les clients des banques. Cette monnaie est utilisée par les banques pour leur propre compte, elle peut être restituée au client sous forme fiduciaire uniquement ou déplacé vers le compte central d’une autre banque à la demande du client. »

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-17911

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-18058

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-18249

« Le paiement d’un solde est une opération de simplification comptable mais correspond bien à un recouvrement monétaire de toutes les dettes des parties.

Chaque transaction pourrait être payée individuellement au fil du temps, ou toutes les dettes de l’un puis ensuite toutes les dettes de l’autre, ou le solde en une fois. Cela revient au même toutes les dettes sont payées… »

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-18394

« Je crois que le scandale de la création monétaire par les banques privées et le bénéf illicite afférent est bien utile pour focaliser les tensions, pour plusieurs raisons :

- très simple à comprendre (chapeau magique)
- évidence (mon argent c’est le solde inscrit sur mon relevé de compte)
- injustifiable (les banquiers privés, sans travailler, volent les intérêts sur notre dos)
- tous pourris; les banquiers, et le pouvoir qui leur donne ce « droit légal » (il faut donc bien tout renverser)
- tous complices d’un bout à l’autre de la planète (complot mondial)
- c’est académiquement vrai, (toute la vulgarisation, l’enseignement, les économistes, même les prix Nobels… )

Mais cela ne résiste pas à l’analyse…

Montrer comment s’opère le pillage systématique des marges dégagées par l’économie, et la sophistication des inventions idoines, n’est pas à la portée du premier agitateur venu (ne vous sentez pas visé svp)… »

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-18425

http://www.pauljorion.com/blog/?p=1930#comment-18914

« “Elle est entre les mains de qui la monnaie centrale ?”

Sous forme fiduciaire, entre toutes les mains sous forme électronique entre les mains des banques (commerciales et centrales). »


 

Méthode en temps réel

Pendant le temps de l’expérience, la banque centrale autorise spécialement les découverts sur les CC des banques, découverts qui devront être comblés le lendemain matin.

 

Banque A

 

Op.

Journal de la banque A

Débit

Crédit

a1 

 Créance sur client Aklee. Notre prêt à six mois

150 

 

 

 CC Aklee. Notre prêt à six mois

 

150 

a2 

 CC Aklee. Virement à B, abd Baron

150 

 

 

 Banque de France. Virement à B

 

150 

a3 

 Banque de France. Virement de B abd Armand

200 

 

 

CC Armand. Virement de Burtal 

 

200 

 

 

500 

500 

Comptes – Banque A

Client Aklee

 

 

Débit

 

 

Crédit

a2

Virement à B, abd Baron

150

a1

Notre prêt à six mois

150

 

Soldé 

150

 

Soldé 

150

Client Armand

 

 

Débit

 

 

Crédit

 

 

 

a3

Virement de Burtal 

200

 

 

 

 

Il s’agit d’un véritable dépôt 

200

Banque de France

 

 

Débit

 

 

Crédit

a3

Virement de B abd Armand

200

a2

Virement à B, abd Baron

150

 

 

200

 

Flux net = 50

150

 

Flux brut : 350 ; flux net : 50 ; excursion débitrice maximum : 200 si la banque A est tirée la première, zéro sinon ; trésorerie : A = 50.


Banque B

 

Op.

Journal de la banque B

Débit

Crédit

b1

Caisse. Dépôt du client Burtal

200

 

 

CC Burtal. Dépôt en espèces

 

200

b2

CC Burtal. Virement à A, abd Armand

200

 

 

Banque de France. Virement à A, abd Armand

 

200

b3 

 Banque de France. Virement de A abd Baron

150 

 

 

 CC Baron. Virement de Aklee

 

150 

 

 

 550

550 

Comptes – Banque B

Client Baron

 

 

Débit

 

 

Crédit

 

 

 

b3

Virement de Aklee

150

 

 

 

 

Il s’agit d’un véritable dépôt

150

Client Burtal

 

 

Débit

 

 

Crédit

b2

Virement à A, abd Armand

200

b1

Dépôt en espèces

200

 

Soldé

200

 

Soldé

200

Banque de France

 

 

Débit

 

 

Crédit

b3

Virement de A abd Baron

150

b2

Virement à A, abd Armand

200

 

Flux net = 50

150

 

Flux brut = 350

200

 

Flux brut : 350 ; flux net : 50 ; excursion débitrice maximum : 150 si la banque B est tirée la première, zéro sinon ; trésorerie : B = +50.

Risque d’excursions débitrices maximum dans le système : 200.

Remarque : dans ce modèle, le flux brut de 350 est un flux de fonds, un flux d’argent. 

J’ai une explication simple pourquoi les économistes soutiennent presque tous avec un bel ensemble que les banques commerciales créent de l’argent : parce qu’ils vont à la soupe (Galbraith : « L’économie, discipline complaisante »). S’ils ont le prix de la Banque du Suède, c’est qu’ils ont fayotté plus que les autres. C’est pourquoi les remarques de F. Grua sont si rafraîchissantes : Grua n’était pas un économiste mais un juriste. Donc il n’allait pas à la soupe. Je tiens ces économistes pour des menteurs innocents (Galbraith. Un menteur innocent est un menteur qui croit à ses mensonges), mais aussi pour des nuisibles. Et même pour certains (Hayek, Friedman) pour des criminels. Le fait d’appeler dépôt ce qui n’est pas un dépôt ne relève pas de la science mais du sens commun. Le moindre plombier, fût-il polonais, remarquerait qu’un dépôt implique un objet déposé et que s’il n’y a pas d’objet déposé, il n’y a pas de dépôt. Un économiste,  non. Ce n’est même pas du culot, c’est de l’imbécillité. Musil : « Ce que l’on tient habituellement pour la réalité n’est le plus souvent que la routine. »

Cet essai se propose de montrer comment, sur la base des pressions financières et poli­tiques et des modes du moment, la théorie et les /10/ systèmes économiques et politiques en général cultivent leur propre version de la vérité. Une version qui n’entretient aucune relation nécessaire avec le réel. Personne n’est particulièrement coupable : on préfère, et de loin, penser ce qui arrange chacun. C’est un phénomène dont doivent avoir conscience tous ceux qui ont appris l’économie, qui sont aujourd’hui étudiants ou qui s’intéressent à la vie économique et politique. Ce qui arrange chacun, c’est ce qui sert, ou ne gêne pas les intérêts économiques, politiques et sociaux dominants.

La plupart des auteurs de ces « mensonges » que j’entends démasquer ici ne sont pas volontairement au service de ces intérêts. Ils ne se rendent pas compte qu’on façonne leurs idées, qu’ils se font avoir. Rien ici de juridiquement répréhensible, pas de violation de la loi, mais des croyances, personnelles et sociales. Et aucun sentiment sérieux de culpabilité, mais, très probablement, de l’autosatisfaction.

Malgré le sérieux du propos, l’éclairage porté sur quelques convictions utiles au convaincu et d’autres concepts absurdes peut être très drôle. Ce le fut pour l’auteur, et il espère que ce le sera aussi pour le lecteur. [Les Mensonges (innocents) de l’économie, J. K. Galbraith, Le seuil, 2004]

DÉMONSTRATION SIMPLISSIME

Soient une banque A et une autre banque B
La moyenne quotidienne par banque des paiements compensés en France est de 40.000.

Soit ∑Pab la somme quotidienne des paiements de la banque A à la banque B.
Soit ∑Pba la somme quotidienne des paiements de la banque B à la banque A.

Ces paiements sont provoqués par des ordres de paiement (chèques, ordres de virement etc.).
Soit ∑OPba la somme des ordres de paiement de la banque B à la banque A.
Soit ∑OPab la somme des ordres de paiement de la banque A à la banque B.

Nous avons, évidemment ∑Pab = ∑OPba et ∑Pba = ∑OPab

Paiements en temps réel
À la fin de la journée, nous avons :

∑Pab∑Pba = –(∑Pba∑Pab)   [soit (∑Pab∑Pba) + (∑Pba∑Pab) = 0].

Nous constatons que la trésorerie de la banque A varie de ∑Pba∑Pab

                                  et que celle de la banque B varie de ∑Pab∑Pba.


Paiements compensés
À la fin de la journée, nous avons :


∑OPab∑OPba = –(∑OPba∑OPab) soit ∑OPab∑OPba + (∑OPba∑OPab) = 0.

Nous constatons que la position de la banque A est ∑OPab∑OPba

                                           et celle de la banque B ∑OPba∑OPab.

Or, puisque ∑Pab = ∑OPba et ∑Pba = ∑OPab,

nous avons donc pour A ∑OPab∑OPba = ∑Pba∑Pab

     et d’autre part pour B ∑OPba∑OPab = ∑Pab∑Pba 

 

La variation de trésorerie de la banque A dans le premier cas est égale, en signe et en valeur absolue, à la position de la banque A dans le second cas et la variation de trésorerie de la banque B dans le premier cas est égale, en signe et en valeur absolue, à la position de la banque B dans le second cas.

Donc le résultat des paiements est le même quelle que soit la méthode employée, temps réel, ou différé avec compensation des ordres de paiement et règlement des soldes.


CQFD

Voilà donc la démonstration que M. CHR déclarait impossible lors de l’un de mes précédents billets.

D’autre part, j’ai démontré ici que la compensation multilatérale de n banques est équivalente à n(n-1) compensations bilatérales. Cette démonstration vaut donc pour la compensation multilatérale de 500 banques aussi bien. Cette démonstration prouve que l’existence d’une chambre de compensation n’influe en rien sur la compensation « naturelle » des paiements contrairement à ce que l’on m’a opposé maintes fois au cours de cette discussion.

Quel but poursuivais-je en tentant de démontrer que paiements en temps réel et paiements par chambre de compensation sont équivalents ?

Je tentais de montrer l’équivalence des deux écritures qui correspondent aux deux cas, à savoir, dans le cas du temps réel :

Dû par Trésorerie (Caisse ou Banque de France)

………………à Client Untel

et dans le cas de la compensation :

Dû par Compte d’attente de compensation

………………à Client Untel.

Pourquoi ? Parce que la première écriture est la preuve que l’argent déposé par M. Étienne Chouard, par virement ou par chèque, passe immédiatement dans la trésorerie de la banque, dans les livres de la Banque de France et que par conséquent la somme créditée au compte Client Chouard ne dénote pas de l’argent.

Si paiements en temps réels et paiements par chambre de compensation sont équivalents, alors l’écriture :

Dû par Compte d’attente de compensation

………………à Client Untel.

prouve aussi que l’argent versé par M. Étienne Chouard par chèque ou virement passe directement dans la trésorerie de la banque, c’est à dire sur le compte courant de celle-ci dans les livres de la banque de France, compensation ou pas compensation, ne serait-ce que parce que la compensation a lieu « naturellement », par les paiement eux-mêmes.

Si, lorsque M. Étienne Chouard fait un véritable dépôt d’argent, la somme qui crédite le compte Client Étienne Chouard ne dénote pas de l’argent, comment pourrait-elle dénoter de l’argent quand M. Chouard fait un emprunt dont l’écriture correspondante sera :

Dû par Créance sur Client Chouard

……………..à Client Chouard

écriture dans laquelle il n’y a pas la moindre trace d’argent.

 Ah ! ah ! ah ! Les officiers supérieurs de l’armée anglaise doivent voyager en seconde classe dans des trains qui déraillent plus souvent qu’à leur tour. S’ils étaient mercenaires aux Indes aujourd’hui, ils auraient leur éléphant personnel avec cornac. Ce Brown manie parfaitement le non sense. Et ce n’est qu’un début. La suite promet.

HUMILIATION DES GENERAUX ANGLAIS PAR GORDON BROWN
du 29 au 31 mars 2010 : Dingue. Surréaliste. Fou et effet de la crise des vampires. Imaginez que pour économiser le budget des militaires, Gordon Brown a ordonné aux généraux et amiraux anglais de voyager désormais en... 2e classe, ainsi que tous les officiers! Cela vous montre où ce gouvernement corrompu et vendu aux américains en est arrivé. Et pourquoi ne se déplaceraient-ils pas en trotinette ?
"GORDON BROWN has delivered a final humiliation to the armed forces by ordering admirals, generals and air chief marshals to travel second class to help cut costs. All armed forces personnel must now sit in standard class on trains and planes, whatever their rank, under a new rule that has provoked anger across the political parties". Des hommes qui ont risqué leur vie sur tous les fronts, ayant les manettes de la force de frappe nucléaire, obligés de voyager en 2e classe. Brown n’a pas réalisé qu’il vient de mettre le feu aux poudres. Il ne fait pas bon d’avoir l’armée contre soi. "Surely there are limits to how much humiliation we impose on senior officers" a déclaré un député anglais... Lire le Times de Londres pour le croire... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2010

● On en apprend des choses sur le blog de Paul Jorion par Cédric Mas.

● Les illogiques et déraisonnables exigences des Palestiniens

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 23.03.10 | 19h51

À quelques heures d’un entretien très attendu à la Maison Blanche avec Barack Obama, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est resté inflexible sur la question de Jérusalem. Devant des dirigeants démocrates et républicains du Congrès, il a estimé mardi 23 mars que l’insistance des Palestiniens à obtenir un gel de la colonisation juive est « déraisonnable » et de nature à retarder le processus de paix.

« Nous ne devons pas être piégés par des exigences illogiques et déraisonnables », a-t-il lancé, avant d’ajouter que l’insistance des Palestiniens à obtenir un gel de la colonisation juive « pourrait suspendre les négociations de paix pour un an encore ». La veille au soir, il avait déclaré devant l’Aipac, le principal groupe d’influence américain pro-Israël : « Le peuple juif a construit Jérusalem il y a trois mille ans et le peuple juif construit Jérusalem aujourd’hui [...]. Jérusalem n’est pas une colonie. C’est notre capitale. »

C’est le culot sans frontières, la logique et la raison mêmes, sans parler du droit. C’est le super hôpital de dix mille lits qui se moque de l’infirmerie de trois lits… dans les gravats.            

 

● L’apparition est un miracle permanent. Ce qui fait que l’apparition est un miracle permanent est exactement l’inverse de ce que l’on tient habituellement pour des miracles dont on dit qu’ils sont des apparitions. Quand la Sainte vierge ou son fils apparaissent, l’on crie miracle ! miracle ! Or l’apparition, elle, contrairement à Jésus ou à sa mère, ne paraît jamais. C’est là que réside le miracle. L’on crie miracle ! miracle quand la Saine vierge apparaît mais personne ne crie miracle ! miracle ! alors que l’apparition n’apparaît pas. C’est parce que « personne » est du bétail. Meuh !

● La réponse de la Banque de France à la bergère

La phase de compensation et de règlement permet aux établissements bancaires ou aux institutions assimilées de s’échanger leurs créances respectives nées des paiements scripturaux et de payer le solde net de ces créances. En France, les flux de paiement dit de détail – car ils sont unitairement de montant peu élevé – sont échangés soit de manière bilatérale soit grâce à une infrastructure mutualisée comme CORE. Les soldes nets calculés sont ensuite réglés dans le système de paiement de gros montant TARGET2- Banque de France

C’est bien ce que je disais : ce sont les établissements bancaires qui échangent leurs créances respectives et qui se payent entre elles le solde net des créances. Cela ne demande pas même de démonstration. Le système de compensation abouti au même résultat qu’un supposé (expérience de pensée) système en flux brut (via la BDF) étant donné que dans un cas et dans l’autre ce sont les mêmes ordres de paiement qui, soit entraînent des règlement bruts par leur exécution, soit une compensation des ordres de paiement (la BDF dit « échanges »), le solde seul étant payé. Les établissements bancaires et assimilés et eux seul sont concernés, et tout cela se passe dans leur trésorerie, c’est à dire parmi les nombres d’or.

● Les vases communicants

RÉTICENCE DES RENTIERS FACE À LA PERSPECTIVE DE LEUR PROPRE EUTHANASIE.

En supprimant d’un coup sa dette, un État au bord de l’asphyxie retrouve immédiatement un bol d’oxygène conséquent, correspondant au montant annuel des intérêts versés à ses créanciers. C’est-à-dire presque de quoi reprendre une vie normale, si l’économie réalisée est à la hauteur de son déficit courant. Pour les prêteurs, le moment serait certes dur à passer : il consisterait en effet à payer d’une seule traite le montant des arriérés d’impôt qu’ils ont accumulés depuis vingt ans en préférant des gouvernements qui s’endettent auprès d’eux plutôt que des gouvernements qui lèvent l’impôt sur eux.

LAURENT CORDONNIER (Monde diplomatique)

● Il faut interdire que l’on puisse prendre une assurance sur la voiture du voisin [à son insu]. Si vous assurez la voiture du voisin, il y a un conflit d’intérêt : vous avez intérêt à ce qu’il y ait un accident par Paul Jorion

● Un message de Messer Christophe 8 mars 2010

« … car un nombre de plus en plus grand d’Athéniens devenaient esclaves pour dette. C’est lui le véritable fondateur de l’Athènes que nous admirons] »

Je pense c’est plutôt Solon qui est plus connu pour l’abolition de l’esclavage pour dette. Clisthène est connu pour sa réforme des dèmes qui s’est faite au détriment des anciennes structures claniques, la réforme du corps civil, celle des droits du citoyen et d’autres choses encore. Mais il n’est pas particulièrement connu pour la levée des bornes hypothécaires.

Personnellement je pense qu’on ne peut pas relier Clisthène à l’annulation des dettes. Après quelques recherches sur internet pour vérifier les souvenirs que m’ont laissé une bonne dizaine d’ouvrages sur la Grèce antique, je n’ai pas pu trouver une page qui relie Clisthène à une annulation de dettes. Par contre Solon me semble un candidat plus sérieux dans le rôle du grand annulateur de dettes.

Maintenant, j’ai peut être tort, mais la chose reste à vérifier.

Sinon, mon père m’avait affirmé que les banques ne pouvaient créer d’argent. En effet, je m’étais un peu avancé en citant les thèses de Chouard. Après coups, je me suis aperçu que je n’ avais pas tout compris. C’est à dire que je m’imaginais la création d’argent par les banques par un autre processus que celui décrit par monsieur Chouard, c’est dire la bévue. Mais comme mon père a 25 ans de banque derrière lui… le mot de la fin reste quand même aux professionnels de la profession. Ceci dit, grâce à vous j’y vois un peu plus clairement.

Veuillez agréer mes salutations les plus cordiales.

Messer Christophe.

Cf. « Comment s’élabore un mythe politique : Solon, “père fondateur” de la démocratie athénienne » par Mme Claude Mossé

 

● Magnifique

« La tradition institutionnaliste européenne », par Claude Roche

3/ L’amoralisme de la science économique et sociale

Si l’analyse est juste, reste alors à comprendre un véritable paradoxe : comment se fait-il que cette tradition [l’institutionalisme européen] pourtant si efficace soit devenue si faible chez les intellectuels européens (on la disait, quand j’étais jeune, « confinée chez les mandarins de Sciences Po » !) ?

Poser cette question est encore une fois revenir sur l’idée de la science ou plutôt sur le projet de construire un savoir scientifique dans le domaine de la société. Car on l’a dit ci-dessus le propre de notre tradition c’est de considérer le plus grand nombre – « même les femmes » disait Descartes – comme capable de juger des choses politiques et morales. Or le projet d’une science sociale va s’opposer explicitement à cette idée : c’est même là son origine. Pour être très précis, il va poser comme une nécessité que seuls des êtres raisonnables (les futurs experts) puissent orienter l’action des politiques, et plus encore qu’ils le fassent en s’appuyant sur les mauvais penchants de l’homme : il faut pouvoir canaliser les passions dira Hume, ce qui ipso facto dévalorisait toute référence à la moralité [sale con d’Anglais so comfortable]. D’où ce projet de la science de donner à ceux qui savent et à eux seuls le droit (moral) de juger des actions à réaliser. Mais d’où aussi ce parti pris théorique de ne considérer les hommes que dans la seule recherche de leur intérêt matériel : l’homo oeconomicus. On est bien sûr ici aux sources des idéologies qui deviendront hégémoniques au XXème siècle

On ne sera donc pas surpris : c’est Smith qui, après Hume, lèvera le premier cet étendard. Mais il était encore trop tôt. En fait ce sont Marx et Comte qui auront le plus fait pour cette idée (J.-S. Mill père de « l’homo oeconomicus » est un disciple d’ A. Comte) : l’écho de tels auteurs va créer le terreau sur lequel les sciences sociales modernes vont se développer [hélas ! c’est bien ce que j’ai toujours dit : Marx a porté à son zénith cette prétention, ce qui me permettait d’affirmer en 1978 que Marx n’avait jamais été critiqué, ce qui déplut fort aux crétins Debord et Lebovici (l’affaire est bien connue) ; et cela me donne raison]. Et avec elles ces deux idées si ancrées chez les intellectuels qu’ils les croient naturelles (avec la morgue qui convient pour le « bon peuple ») : « qu’économie et politique n’ont rien à voir avec la morale » (« je suis un amoraliste » dira Keynes [heureusement pour sa réputation, il a dit aussi : « Il faut empaler les rentiers (c’est à dire les propriétaires d’actifs financiers])… et que « la voix du peuple, quand on l’écoute ne mène qu’au populisme » [le populisme t’encule, comme à Athènes. Le grand réformateur démagogue Clisthène, aristocrate snobé par son parti, épousa la cause du peuple et fit, notamment, la remise de toutes les dettes (un sujet d’actualité !), car un nombre de  plus en plus grand d’Athéniens devenaient esclaves pour dette. C’est lui le véritable fondateur de l’Athènes que nous admirons]

De telles idées sont largement admises de nos jours et là aussi elles semblent naturelles. Mais comme pour le marché il faut bien voir qu’elles sont datées et même plus : historiquement erronées. Quoi qu’il en soit et si on les accepte, alors il faut en accepter la contrepartie : au mieux il est vain, au pire liberticide de vouloir introduire de la morale dans l’économie.

L’écho de la thèse de Paul Jorion

La boucle est alors tout près d’être bouclée et c’est par là que je voudrais conclure. Car en défendant l’idée d’institution économique, en le faisant au nom de la raison (du bon sens) et plus encore « de l’éthique », Paul Jorion s’est de nouveau inscrit dans notre tradition institutionnelle. Il l’a même reprise – par sa critique de la spéculation – là où elle s’était arrêtée (et ou Milton Friedman avait lui-même échoué).

Il ne faut pas chercher ailleurs l’origine de l’écho qu’il a reçu : ce n’est pas tant l’individu, ni même son côté prophétique qui ont pu résonner. C’est cet ancrage dans notre tradition de pensée à laquelle inconsciemment nous sommes attachés… et dont on sent confusément que nous l’avons oubliée.

Reste alors à cheminer sur cette voie.

Sachez également que ces tyrans en Grèce étaient en faveur du peuple et promulguèrent à plusieurs reprises le partage égalitaire des terres assorti de mesures vexatoires pour l’aristocratie, mais aussi le législateur spartiate légendaire Lycurgue. Deux mille ans avant Keynes, Lycurgue luttait déjà contre la thésaurisation (remplacement des monnaies d’or et d’argent par des monnaies de fer). Vieille histoire. Ces tyrans et législateurs étaient les présidents Chavez de l’époque. Le populisme t’encule, mon pote et j’espère que bientôt il t’enculera stricto sensu. Madame Parisot fait pipi dans sa culotte ; et le pelvis ou le périnée de notre petit président se porte à merveille.

Cf. également :

♦ « Une métaphysique qui voulait se présenter comme une science » ;

♦ « A propos d’un parallèle entre L’argent, mode d’emploi et Some Considerations Upon Interest de John Locke (1692) » 

● Quelques nouvelles des trous-du-cul par Naomi Klein. C’est certain, Milton Friedman est mort de joie.

● Une erreur commune, très commune, je dirais presque universelle

Étienne Chouard dit :

10 février 2009 à 06:40

Bonjour,

(…)

Comme je le dis depuis des mois, ce dialogue de sourds repose à l’évidence sur un malentendu.

Un malentendu sur la définition de la monnaie.

« Moi » parle d’« apparence » là où de nombreux terriens vivent une réalité bien concrète (une réalité qui dure et se renouvelle toute une vie) : le chiffre que la banque a fait apparaître sur mon compte il y a une quelques années à l’occasion du crédit qu’elle a bien voulu me consentir pour acheter ma maison, ce chiffre a toute la saveur d’une réalité : la réalité de l’appropriation d’un bien réel dont la jouissance exclusive est garantie à ma famille depuis cette création des chiffres si utiles, garantie grâce aux signes monétaires (créances transmissibles, réutilisables) que j’ai pu donner en échange, très en avance sur le travail qui m’a permis finalement de solder l’affaire. Ces chiffres fonctionnant comme n’importe quelle autre monnaie, sous le couvert de la loi (loi qui interdit même parfois, pour les gros paiements, l’usage des billets et nous oblige à utiliser une « monnaie scripturale »), il n’y a aucun abus, je trouve, à y voir de la monnaie, une monnaie légale, même si, vous l’avez compris je ne m’encombre pas de cette légalité pour en contester la légitimité.

Il me semble que ma contestation de la légitimité (politique et économique) de la monnaie-crédit des banques commerciales — cette « chose qui peut être utilisée comme de la monnaie » par un mécanisme qui ressemble fort à de la cavalerie, c’est-à-dire à une escroquerie — cette contestation converge avec la dénégation de Paul que cette « chose scripturale » puisse même être considérée comme « de la monnaie ».

M. Chouard, vous avez fait un emprunt. Cela signifie que votre banque s’est engagée à payer à votre place pendant un certain temps, le temps qu’il vous faudra pour lui rembourser ce qu’elle a payé pour vous. C’est tout. C’est ce que signifie le solde créditeur de votre compte dans les livres de cette banque. C’est un engagement de payer à vue pour une certaine somme quoique vous n’ayez rien déposé dans ce cas. C’est tout.

Votre banque s’est donc chargée de payer pour vous, ce qu’elle fait d’ailleurs pour tous les bénéficiaires d’un compte à vue chez elle et ce qu’elle fait pour vous aussi quand vous y déposez votre salaire. Mais dans le cas de votre emprunt, vous n’avez rien versé à votre banque pour la construction de votre maison.

Or, lors de la construction de votre maison, votre banque n’a pas payé l’architecte, le terrassier, le maçon, le charpentier, les couvreurs, le menuisier, le plombier, l’électricien, le carreleur….

Votre banque a payé la banque de l’architecte, la banque du terrassier, la banque du maçon, la banque du charpentier, la banque des couvreurs, la banque du menuisier, la banque du plombier, la banque de l’électricien, la banque du carreleur…. qui créditeront leurs client après qu’elles auront été elles-mêmes payées par votre banque.

Or les banques se payent entre elles uniquement par virement de compte à compte dans les livres de la banque centrale. La compensation n’y change rien. Ce n’est pas le nombre qui est inscrit sur votre compte qui a payé les banques des artisans, c’est votre banque avec son argent (emprunté), son argent qui est sur son compte à la banque centrale.

François Grua le dit bien : ce qui caractérise le contrat de dépôt à vue, c’est que vous perdez la détention de votre argent en échange d’un droit de disposer de l’argent de la banque comme s’il était le vôtre (novation, échange d’un droit contre un autre). C’est ce que votre banque vous autorise à faire  quand vous empruntez, bien que vous n’ayez rien déposé. Vous réglez vos fournisseurs avec l’argent de la banque et non avec le vôtre (que vous n’avez pas). Or l’argent de la banque est situé physiquement dans les machines de la banque centrale.

En déposant son argent à la banque sur un compte à vue, chacun perd la détention et donc la disposition de son argent en échange d’un droit de disposer de celui de la banque (novation). Comme le signale Paul Jorion, dans le cas d’un dépôt en espèces, vous disposiez immédiatement de votre argent tant que vous ne l’aviez pas déposé tandis qu’après le dépôt vous n’en disposez plus que par l’intermédiaire de la banque. Vous êtes donc soumis au bon vouloir et surtout à la fortune de la banque. C’est la raison pour laquelle les comptes à vue des clients des banques sont dans la classe 2 du plan comptable des banques, à cause de cette non immédiateté, de cette non détention, de cette dépendance. Achetez de l’or.

L’argent liquide, de classe 1, est soit les espèces, si vous les détenez, soit l’argent scriptural des comptes courants des banques (parce que la banque centrale est infaillible), mais… liquide seulement pour les banques qui seules ont un accès direct à cet argent scriptural. Les particuliers, eux, n’ont accès à cet argent-là que par l’intermédiaire des banques, aussi leurs comptes à vue sont-il en classe 2. Leur compte à vue est la porte étroite par laquelle ils peuvent disposer de l’argent des banques, c’est à dire de l’argent scriptural central.

Curieux paradoxe : l’argent scriptural dans les livres de la banque centrale est en fait l’argent des banques et non celui de la banque centrale. La banque centrale détient l’argent des banques ; mais… elle ne peut en disposer. Étonnant, nan ?

Quand vous faites un dépôt à votre banque par chèque ou virement, où va l’argent qui vous était destiné ? Sur le compte courant de votre banque dans les livres de la banque centrale, la compensation n’y change rien. Et d’où vient-il ? D’un autre compte courant d’une banque dans les livres de la banque centrale. (Je réponds à la question de Galbraith : d’ou vient l’argent, où va-t-il ? Et de ce fait votre banque a le droit d’en disposer comme bon lui semble tant qu’elle tient, cependant, son engagement de payer à vue ce que vous lui demandez de payer, avec son propre argent, évidemment.

Il n’y a aucun mystère. Il n’y a d’argent que dans les machines de la banque centrale, dans les caisses des banques et dans les lessiveuses des particuliers. Il n’y a pas de monnaie crédit des banques commerciales, il n’y a que l’argent des banques commerciales qui est situé dans les machines de la banque centrale. Les banques commerciales n’ont pas deux argents, le leur et le vôtre, elles n’en ont qu’un auquel vous pouvez accéder par leur intermédiaire ou bien par des retraits d’espèces à leurs caisses. Achetez de l’or.

Dura lex sed lex

 

CODE MONÉTAIRE ET FINANCIER

TITRE PREMIER : LES OPÉRATIONS DE BANQUE

Chapitre II : Comptes et dépôts

Section 1 : Droit au compte et relations avec le client.

Section 2 : Fonds reçus du public

Section 3 : Garantie des déposants.

Article L311-1

Les opérations de banque comprennent la réception de fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à la disposition de la clientèle ou la gestion de moyens de paiement.

Section 3 : Définition des moyens de paiement.

Article L311-3

Sont considérés comme moyens de paiement tous les instruments qui permettent à toute personne de transférer des fonds, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé.

Section 2 : Fonds reçus du public

Article L312-2

Sont considérés comme fonds reçus du public les fonds qu’une personne recueille d’un tiers, notamment sous forme de dépôts, avec le droit d’en disposer pour son propre compte, mais à charge pour elle de les restituer. Toutefois, ne sont pas considérés comme fonds reçus du public :

1. Les fonds reçus ou laissés en compte par les associés en nom ou les commanditaires d’une société de personnes, les associés ou actionnaires détenant au moins 5 % du capital social, les administrateurs, les membres du directoire et du conseil de surveillance ou les gérants ainsi que les fonds provenant de prêts participatifs ;

2. Les fonds qu’une entreprise reçoit de ses salariés sous réserve que leur montant n’excède pas 10 % de ses capitaux propres. Pour l’appréciation de ce seuil, il n’est pas tenu compte des fonds reçus des salariés en vertu de dispositions législatives particulières.

● Je n’ai pas terminé la lecture de l’article, mais je ne voudrais pas vous priver plus longtemps, chers lecteurs, de l’étonnante charge du métisse Claude Ribbe (je sais, il en veut à Dieudonné qui a 16 quartiers de négritude tandis que lui peine à afficher 8 quartiers. Mais ce n’est-là que querelles de nègres. Le petit duc, de Saint Simon, nous en a donné un exemple inoubliable. Pour ce petit duc — de duché récent — il n’était de noblesse que des ducs français ; à ses yeux, la grande noblesse européenne était notable quantité d’importance nulle).

Oui, je m’en souviens. Aristide était accusé de mettre un pneu au cou de ses opposants enchaînés et d’y mettre le feu. Je l’avais surnommé à l’époque : Aristidès pneumatikos (Cf. Limites de conversation).

● Plus con, tu meurs !

Travailler plus pour avoir plus de chômeurs

Au-delà de cette question, le gouvernement ne semble pas avoir pris la pleine mesure des conséquences de la dégradation du marché du travail. Nous vivons dans un pays qui consacre toujours 4 milliards d’euros d’argent public, 0,2 % des richesses produites chaque année, à inciter salariés et entreprises à faire des heures supplémentaires au lieu d’embaucher des jeunes et des chômeurs. Un emploi coûte en moyenne 40 000 euros par an, y compris les charges sociales. Avec ces 4 milliards d’euros, l’État pourrait donc financer entièrement 100 000 emplois nouveaux. Au lieu de cela, grâce à ces subventions massives, on a enregistré 167 millions d’heures supplémentaires au troisième trimestre 2009, soit l’équivalent de 420 000 emplois à temps plein... Tout simplement aberrant.

● Déclaration du polytechnicien Henri Sterdyniak au moment des évènements Je ne mettrais pas même vingt francs pour voir l’altercation entre Paul Jorion et le polytechnicien chez Scheiβerman. À Scheiβerman, je dis Prout, comme P sur un air de Mathieu Chédid. Voici une déclaration du polytechnicien en 2007 :

roma dit :

20 février 2010 à 12:53

Henri Sterdyniak, au moment des prédictions de l’OFCE [de mon cul évidemment. Ah ! ça fait plaisir de parler librement sur son propre site] à la date de parution de l’ouvrage de Paul Jorion [2007, le livre fut écrit en 2005] : « Le modèle qui a fondé la croissance mondiale ne sera pas remis en cause par le ralentissement américain. Les pays asiatiques et les pays producteurs de pétrole continueront à recycler une partie de leurs importants excédents courants dans le financement de la dette extérieure américaine, prévenant la remontée des taux longs. La crédibilité des autorités monétaires rassure sur leur capacité à maîtriser les dérapages inflationnistes et contribue aussi à la sagesse des taux longs, peu sensibles au resserrement monétaire engagé il y a un peu plus de deux ans aux états-Unis. La crise immobilière en resterait alors au stade de l’ajustement d’un marché momentanément en excès d’offre, et ne se transformerait pas en un krach aux conséquences dévastatrices pour la croissance. » [bla bla bla bla…] Dans : Revue (N°276, « Perspectives 2006-2007 pour l’économie mondiale ») et Lettre (N°99 « Perspectives 2006-2007 pour l’économie mondiale par le département d’analyse et prévision de l’OFCE [mon cul] »). On aimerait que des types comme Henri Sterdyniak qui nous éclairent loin devant eux puissent perdre un peu de leur superbe pour se retourner. [ils ne font que ça d’ailleurs, ils tournent selon le vent] Ce serait déjà un gage pour comprendre le présent. mais ils ne préfèrent pas perdre de leur superbe, c’est d’habitude, le roi est nu.

On comprend donc aisément que ce monsieur invoque le hasard pour les prédictions de Paul Jorion documentées par un livre de 350 pages portant sur les causes de ce « hasard ». Il pense que Paul Jorion fait comme lui-même et s’en remet au hasard. L’impudence de ces nuisibles n’a plus de bornes. Cette impudence dure depuis deux cents ans, depuis l’invention par leur saint patron (il a écrit un catéchisme) Jean-Baptiste Say, imbécile notoire, de la science économique et de son objet… l’économie. Ce n’est pas lui qui aurait pu inventer le sucre en poudre, ni même son frère.

● Le théorème de Voyer Le théorème de Voyer peut s’énoncer très simplement sous une forme accessible à tout le monde : « Schumpeter était un con » (private joke). La démonstration est ici.

Ayant brillamment démontré les erreurs manifestes de Schumpeter* dans son livre Théorie de la monnaie et de la banque, tome 2 , pages 211 à 220, intitulé « Compléments pour l’étude de la monnaie et de la banque : L’expansion du crédit » que les lecteurs intéressés pourront trouver sur :  J.A. Schumpeter.

Je propose que nous fassions tous nominer J-P Voyer pour le « Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel » [inutile, tel que je le connais, Voyer refusera ; il chie sur le prix banque de Suède et pas seulement sur la banque de Suède. Il lui arrive même de monter sur la table, de baisser son pantalon et de chier sur la table]

* (ainsi que de quelques autres dont Caire, Plihon, Chaîneau (André ? professeur à Lausanne ? théoricien des groupes de pression ?), Clerc, La Banque de France, Morin, Derudder, Brana, Galand, etc… je pense qu’Étienne Chouard en a plusieurs autres dans sa bibliothèque.

J’emmerde supérieurement tous ces gens-là (à l’exception de Chouard dont je me demande ce qu’il vient faire ici) y compris la Banque de France et le « Manuel de l’Intersyndicale pour le concours de secrétaire-comptable ». À tous, sur un air de Mathieu Chédid, je lis « M » comme Merde. Ce crétin ne se rend même pas compte de ce que l’article wiki joue contre  lui : « Le prétendu multiplicateur des dépôts est logiquement égal à 1 ». Et quand les banques « créent de la monnaie », ce n’est certainement pas en faisant des crédits, mais en diffusant le produit des rachats de bonds par la banque centrale. C’est la banque centrale qui crée. Il lui suffit de faire un chèque. C’est simplissime. Cependant, c’est bien de la dette qui permet à la banque centrale de passer son écriture (les bonds sont la contrepartie du chèque et le tour est joué), mais non pas de la dette des banques commerciales, mais de la dette d’État. Quand les bonds viennent à échéance le Trésor paye la banque centrale qui passe une écriture qui annule celle de la création. L’argent créé sort de la circulation.

Multiplicateur de crédit,
pas multiplicateur de dépôt, crétins !

 

Toute Neuve

6 février 2010 à 08:26

Ayant brillamment démonté les erreurs manifestes de Schumpeter * dans son livre « Théorie de la monnaie et de la banque », tome 2 , pages 211 à 220, intitulé « Compléments pour l’étude de la monnaie et de la banque : L’expansion du crédit » que les lecteurs intéressés pourront trouver sur : http://monnaie.wikispaces.com/J.A.+Schumpeter, je propose que nous fassions tous nominer J-P Voyer pour le « Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel »

* ( ainsi que de quelques autres dont Caire, Plihon, Chaîneau, Clerc, La Banque de France, Morin, Derudder, Brana, Galand, etc … je pense qu’Étienne Chouard en a plusieurs autres dans sa bibliothèque)

Toute Neuve

6 février 2010 à 10:15

En ce qui concerne l’Encyclopédie Universalis, c’est ici: http://monnaie.wikispaces.com/Encyclop%C3%A9die+Universalis

 

Encyclopédia Universalis

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Encyclopédia Universalis

Le « multiplicateur des dépôts »

Une question qui a longtemps obéré l'analyse monétaire est celle du « multiplicateur des dépôts ». Suivons toujours le même exemple simple. La banque B1 a recueilli le dépôt de 100 francs constitué par l’agent A ; B1 doit donc 100 francs à A, dette inscrite au passif de la banque ; mais quelle est la définition de l’actif correspondant ? Les auteurs avaient pensé qu’il s’agissait d’une somme de monnaie ; on le constate, pensaient-ils, dans le cas suivant : A retire son dépôt sous la forme de billets de banque, et son fournisseur le reconstitue (dans la même banque ou dans une autre) sous cette même forme ; les billets déposés chez B1 constituent un actif dans sa caisse ; on voit ainsi, semble-t-il du moins, que la contrepartie de la dette des banques envers le public est une somme de monnaie équivalente qui serait déposée par le public dans les banques. Si la contrepartie de la monnaie était la monnaie elle-même, on conçoit aisément que les dépôts pourraient se multiplier ; les banques seraient à même de prêter simultanément à un nombre indéfini de clients chaque dépôt reçu par elles. La dette des banques serait en quelque sorte fictive si elles trouvaient à leur actif les sommes de monnaie qu’elles doivent au public ; elles pourraient s'engager à hauteur de trois fois 100 francs, par exemple, sur le fondement d’un dépôt de 100 francs seulement, puisque les sommes de monnaie prêtées en surplus seraient, elles aussi, déposées chez elles.

Dans la réalité des faits, les choses se passent tout autrement. Lorsque les banques créent une somme de monnaie, elles « monétisent » une partie équivalente de la production de leur pays ; ce faisant, les banques reçoivent en dépôt un produit équivalent, qui est en attente d'être écoulé. C’est le produit nouveau de chaque période qui est la contrepartie des nouvelles créations monétaires. Il en résulte ― ce qui est beaucoup plus satisfaisant pour l'esprit ― que les banques ne peuvent en aucun cas prêter plusieurs fois un même produit, déposé chez elles. Le prétendu multiplicateur des dépôts est logiquement égal à 1. La monnaie est l'objet d'une création [par la banque centrale et seulement par la banque centrale. La multiplication des crédits ne crée aucune monnaie ; tous les paiements son effectués par compensation et les soldes sont réglés en monnaie centrale. Le montant total des règlements est énorme par rapport aux soldes de compensation, mais ces règlements n’ont pas demandé un seul centime. La compensation est faite pour ça, pour qu’il n’y ait pas besoin de sortir d’argent pour des montants de règlements énormes] et non d'une multiplication.


Notes [assasines]

Nous sommes bien d'accord qu'il faut parler de multiplicateur des crédits (et non de multiplicateur des dépôts), celui ci étant très limité pour une seule banque et fonction des paramètres de :
- demande de monnaie centrale (billets) de la part des agents non financiers (variable suivant les habitudes de paiement, le lieu et l'époque)

- taux des réserves obligatoires (fixés par la banque centrale: 2% actuellement dans la zone euro)
- nécessité de compenser en monnaie centrale les soldes de compensations (égal à zéro si « les banques marchent au même pas »).

● Charte du réseau international juif anti-sioniste (IJAN)

● Note d’information n° 3 de Gilles Bonafi

● L’Europe est une grosse connasse par Jean-Claude Werrebrouck

● La prétendue science économique est une pathologie

● Le capitalisme a fait et fera plus de millions de morts que le soviétisme

● Renaud Revel, chien de garde de camp de concentration Je décerne une croix gammée d’honneur à Taddeï. Lire ici.

 

La nouvelle pensée inique par Bruno Lemaire. Voyer, il diavolo ; là où Voyer paraît surgit al zizanie (je la laisse celle-là, elle est trop belle : al zizanie, « la mauvaise herbe » en arabe, semer al zizanie. Ne pas confondre avec al Zanini célèbre auteur arabe contemporain né, comme son nom l’indique, dans la ville de Zanine en Palestine). Surtout dans les détails. Voyer est amoureux des détails. Voyer est un grammairien. La grammaire est dans les détails. DOC 2014-05-06

● Mesrine atteint 48.000 euros. C’est donc moins que l’honneur de Jacques Langue (76.200 euros. Allusion au procès Langue — pendante — contre Hallier) dont l’anus est extrêmement dilaté, mais cela indique que personne n’a oublié Mesrine. Son fils se réjouit que la vente ait échoué car, selon lui, ces lettres doivent demeurer patrimoine familial. Tel père, tel fils. D’autre part, il y a  un certain honneur chez « la famille » qui aurait pu accepter la transaction (à 2.000 euros près. Un petit bourgeois aurait transigé) : « Salaud de cave, tu banque 50.000 ou tu vas te faire foutre. » La « famille » interprète comme une insulte que la demande bourgeoise mégote à deux mille euros près. C’est une insulte, en effet, et accepter ce marché d’épicier eut été accepter une insulte. J’interprète généreusement le comportement de « la famille » comme un test pour connaître la cote du pater familias. Plus cette cote est haute, plus Mesrine est sacré bandit d’honneur. Il a quand même atteint 48.000 euros et il n’avait pas le cul dilaté, lui.

● Hélas ! je me suis trompé Je me suis réjoui trop tôt. Il n’y a pas seulement trois millions de sales cons en France comme je l’avais espéré suite à la vaccination ; mais bien au moins huit millions qui ont regardé le petit président à la télévision. Je me trompe encore. J’oublie les rieurs et les masochistes, mettons trois millions. Ça fait quand même cinq millions de sales cons en France.

● La dictature qui vient

DEMANDEZ LA PERMISSION DE BERLUSCONI POUR METTRE UNE VIDEO SUR YOUTUBE
du 20 au 23 janvier 2010 : Cela fait maintenant 4 ou 5 mois que je vous annonce ici la montée du fascisme européen, eh bien voici la dictature digitale puisque l’Italie a décidé de mettre en oeuvre une directive européenne 2007/65/CE qui oblige les internautes à demander l’autorisation pour mettre une video en ligne... "Les vidéos sur Internet connaissent leurs dernières heures en Italie. D’après un décret adopté par le Parlement italien et qui entrera en vigueur le 27 janvier prochain, une autorisation auprès du ministère italien des communications est désormais obligatoire pour "diffuser et distribuer sur Internet des images animées, accompagnées ou non de son". "La loi assujettie la retransmission d’images sur le web aux mêmes règles caractéristiques que la télévision, qui requièrent une autorisation préalable à toute diffusion par le ministère de la Communication, c’est une limitation incroyable de la façon dont l’Internet fonctionne", a rappelé l’ancien ministre des Communications et membre de l’opposition Paolo Gentiloni sur son blog. "Ce décret est un véritable scandale", a-t-il ajouté. Des sites de partage de vidéo, comme YouTube, seront ainsi soumis aux mêmes obligations que la RAI". Lire L’Obs. Revue de Presse par Pierre Jovanovic

NOUS SOMMES TOUS DES SERFS DE NICOLAS SARKOZY
du 20 au 23 janvier 2010 : "Rappelons qu’au Moyen-Age, un homme était considéré comme serf lorsqu’il devait plus de 40 jours d’impôts à son Seigneur..." peut-on lire sur le site de Liberté Chérie. Bien vu. Le même site nous rappelle que "Les dépenses publiques dévorent cette année 53,6% du PIB. Si l’on rapporte cette statistique au calendrier, il apparaît qu’en 2007 les Français auront consacré 196 jours sur 365, soit jusqu’au 16 juillet, à financer le secteur public. Les Français travaillent donc plus d’un jour sur deux pour l’Etat". C’est trop drôle ! Seul problème, à l’époque le Seigneur avait le droit de battre monnaie, le droit de cuissage et bien sûr de faire la guerre au premier voisin trop encombrant. Le serf, lui, attendait que le Seigneur parte finalement à Jérusalem pour faire les yeux doux à sa dame laissée en plan avec ou sans une ceinture de chasteté... Ce qui avait donné naissance à la littérature romantique avec lesquels des hommes sans trop de condition, des serfs, des manants, pouvaient faire la cour, via des poèmes, à la dame en question. Bon... Pourquoi pas ? Il serait temps alors que Sarkozy parte à Jérusalem. Je suis sûr que la littrétaure française aura beaucoup à y gagner... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2010

● John Christensen, combattant infiltré dans les paradis fiscaux « la crise à venir sera, elle, démocratique…» Ça serait très bien en effet. La présente crise est déjà la crise de la démocrachie. Ce serait très bien qu’elle devienne démocratique cette crise. Qui sait ?

[zSionisme]

Le problème, c’est le sionisme

● Gilad Atzmon en grande forme Righteous murderers. Pourquoi faut-il autant d’agents du Mossad pour étouffer un Palestinien avec un oreiller ?

● Je lis sur la quatrième de couverture du livre de Yacov M. Rabkin Au nom de la Torah : Une histoire de l’opposition juive au sionisme : « L’association des Juifs avec l’État d’Israël est facile, presque automatique. “L’État juif” et “L’État hébreu” sont devenus des termes courants. Pourtant, parmi les partisans inconditionnels d’Israël, il y a moins de juifs que de chrétiens. » Bon sang, mais c’est bien sûr. Je n’y avais jamais pensé. Cela ressemble à ces gens dont parle Jorion qui assurent la voiture du voisin (à son insu) afin d’empocher des dédommagements si le voisin a un accident (quel vice !).

● Banalité du symbolisme juif par Gilad Atzmon. Je n’ai jamais lu de tel réquisitoire contre le sionisme. DOC 2010-03-11-2

● Hegel et l’esprit juif Par Gilad Atzmon (via alterInfo) DOC 2010-03-11

L’échec du sionisme à créer un juif civilisé et humaniste est patent. En lieu et place, le sionisme a réussi à produire une version extrêmement brutale du sujet tribal diasporique qu’il entendait amender. Inutile de dire que les crimes de guerre israéliens ne sont pas des événements rares et épisodiques : ils sont, de fait, institutionnels. Ils sont perpétrés par une armée populaire [« Tsahal »] qui obéit aux ordres que lui donne un gouvernement démocratiquement élu. Par-dessus le marché, les crimes d’Israël sont approuvés par l’immense majorité des Israéliens. Le fait qu’en pleine guerre contre Gaza 94 % de la population juive d’Israël a soutenu le crime génocidaire suffit plus qu’amplement à incriminer la totalité de la société israélienne, en tant que collectif.

● La vallée des loups Par Gilad Atzmon

Le divorce diplomatique actuel entre Israël et la Turquie n’est qu’un symptôme d’un phénomène qui ne fait que s’amplifier : Israël, les lobbies juifs et les propagandistes racistes juifs dans le monde entier sont en train de recourir à divers moyens pour tenter de dissimuler la vérité du projet national juif et ses implications inhumaines gravissimes. Ainsi, un responsable officiel israélien recourra à un siège surbaissé, agrémenté d’un arsenal d’incivilités outrageantes, afin d’humilier un diplomate étranger, tandis que les propagandistes juifs ethniques, au sein de la mouvance de gauche, auront tendance à crier à l’antisémitisme afin de tenter de paralyser totalement le discours antisioniste. Dans leur univers, les juifs n’assument jamais aucune responsabilité. Sur leur planète ségréguée, les juifs ne regrettent jamais rien : ils ne se repentent jamais de rien. Les Goyim, de l’autre côté, sont soumis à un flot incessant d’insultes au seul motif qu’ils ont dit la vérité, voire même simplement qu’ils ont été associés à la vérité. Si Israël et ses séides pensent qu’ils pourront poursuivre dans cette tactique encore longtemps, ils se gourent gravement.

Le vent est, en effet, en train de tourner.

L’authenticité est le pilier porteur de l’humanité. L’espoir est alimenté par notre capacité à dire les choses telles que nous les voyons. A cet égard, la Turquie est une lumière, au bout du tunnel. En l’occurrence, c’est la télévision et les dirigeants turcs qui sont déterminés à dire ouvertement ce que nos dirigeants « libéraux » refusent d’admettre, non seulement en paroles mais même en pensée.

Ce n’est pas du côté israélien que se trouve la vérité. De fait, la vérité est en passe de devenir le pire ennemi du projet national juif, de sa narration phantasmatique et de sa notion totalement fictionnelle de l’Histoire. Les Israéliens savent, confusément, que la vérité finira par s’imposer. Ils ont bien des motifs pour paniquer.

Le mur de la défiance commence tout juste à sortir de terre autour d’eux et des lobbies qui les soutiennent.

● Defamation Ligue Par Gilad Atzmon

● Les analyses de Gilad Atzmon

● Douze articles en français de Gilad Atzmon Selon Atzmon, Israël est une perversion sans aucune comparaison possible. Autrement dit, Israël innove dans la barbarie. Au début du siècle dernier se posait la question : comment encore écrire de la musique après Wagner. Aujourd’hui s’est posée la question : comme encore innover dans la barbarie après Hitler. C’est chose faite selon Atzmon car, tandis que le nazisme était une dictature, Israël est une démocratie. Il ne s’agit pas de banalisation du mal, mais de démocratisation du mal. C’est le mal pour tous. C’est la barbarie à visage démocratique.

Maintenant, ça suffit : il faut se lever et dire qu’à la différence des Nazis, qui respectaient les autres mouvements nationalistes – y compris le sionisme – Israël n’a strictement aucun respect pour quiconque, y compris ses voisins de palier. Il faut prendre conscience du fait que le comportement israélien est le summum de la barbarie biblique, après lequel il n’y a plus que le cannibalisme. Israël n’est rien d’autre que le mal pour l’amour du mal. C’est une perversion sans aucune comparaison [la vertu outragée selon Ilan Pappe].

Dès lors, entre Israël et les Nazis, il n’existe plus la moindre différence qui permettrait de procéder, à proprement parler, à une comparaison. Et si comparaison il devait y avoir, ce serait alors les Israéliens qui remporterait le championnat de la brutalité, pour des raisons évidentes. L’Allemagne nazie était une tyrannie, alors qu’Israël est une démocratie, gouvernée par un gouvernement d’union nationale majoritairement de centre gauche. Si nous n’avons à notre disposition aucun instrument objectif précis permettant de mesurer l’approbation des crimes nazis par le peuple allemand (pour commencer, les Allemands n’étaient pas informés des crimes homicides nazis. Ensuite, il n’existait en Allemagne, à l’époque, aucun organisme de sondage indépendant), la population israélienne, elle, approuve collectivement les crimes de son gouvernement au Liban, et ce fait est surabondamment attesté par une foultitude de sondages.

    

Le mur de Fer  Vladimir Jabotinski  →

● Quand le moment sera-t-il venu pour nous, Palestiniens ? Mustafa Barghouthi  (The New York Times) Relayé par AlterInfo

♫ Musique« Ainsi Obama finance le terrorisme juif » d’Akiva Al-Dar (Haaretz) Relayé par Alterinfo.

♫ Quand je pense à Fernande, je mange, je mange ; quand je pense à Félicie, je mange aussi.

● Le vol d’organes sur des Palestiniens, c’était donc vrai (Loubnan ya Loubnan) 22 décembre 2009

● « Un soldat mort vaut mieux qu’un soldat captif » Jonathan Cook (Info-Palestine.net) 16 décembre 2009

● Étonnant ! Quelle mouche a piqué la baronne. (Info Palestine relayé par AlterInfo) Voilà donc une nouvelle Dame de Fer ?

La femme d’État britannique, qui a aussi servi comme Commissaire pour le Commerce dans la Commission Européenne, a dit que d’après l’UE, « Jérusalem Est est un territoire occupé, comme la Cisjordanie ».

Mme Ashton a réclamé qu’Israël lève immédiatement son blocus de la bande de Gaza et a rappelé que l’UE s’oppose à l’existence de la barrière de séparation comme aux démolitions de maisons et aux expulsions de Palestiniens de leurs foyers à Jérusalem-est.

   

De la liquidité par Frédéric Lordon  → 

Efficace allocation du capital, mon cul. Les miracles de la liquidité. Magistrale leçon : Combien de temps faut-il enfermer les furieux ? Tout le temps, ce n’est pas bien. Temps nul, c’est ce qui a lieu. Donc… un certain temps. C’est encore l’histoire du canon qui se refroidit après qu’il a tiré un coup. Il n’y a plus qu’un petit détail à régler. Afin que quoi que ce soit change, il faudra passer sur le ventre de ces gens-là. Qui s’en chargera ? [DOC 2010-01-21]

● Les Hamerloques envahissent Haïti Le petit président se couche devant le grand président Obama. Il lèche ses bottes.

● Perceval : le rap de la sorcière

● L’avis d’un ajusteur mécanicien  Alien est un film sur la machine à coudre. Je l’ai revu en tout petit petit format récemment ; c’est ridicule (seul le chat est à la hauteur) ; mais je maintiens mon jugement. Les formes du mécanisme de la machine à coudre sont des formes organiques. Le gars qui a inventé ça n’avait pas les deux pieds dans le même sabot.

● Notre petit président n’aime pas du tout Obama Il est trop grand pour lui. Va-t-il ramener Haïti dans son escarcelle ?

● La communauté internationale est une grosse salope par Mireille Fanon-Mendès France

Rien ne peut dire les 1 400 morts, les quelque 5 000 blessés dont certains ont dans leur chair, à tout jamais, le bruit des bombes et la violence de l’agression terrestre, rien ne peut dire les années d’embargo qu’une communauté internationale n’a pas été capable d’interdire, tout simplement en rappelant à l’État d’Israël qu’il a des obligations internationales qu’il se doit, au regard du pacta sunt servanda, de respecter. Rien ne dira jamais assez les soixante-deux ans d’occupation de la Palestine avec l’aval de cette même communauté internationale.

Ces incapacités ne font que confirmer la représentation que se donne l’Occident de lui-même, « blanc », sûr de lui et dominateur, Occident de la crise organisée et utilisée à son seul bénéfice, parangon de l’esprit sécuritaire, un Occident qui met à genoux un continent entier comme l’Afrique et qui nie aux peuples leurs droits à disposer librement de leurs ressources.

Sarkozy fait ses voeux à la Santé (Sarkofrance)

La compensation et les règlements interbancaires de Jean Bayard → 

Une étude de Heil Myself sur la question de la création monétaire non centrale.

● Le président Medvedev et le colonel Poutine, quel beau couple !

● Un Afghan infiltre la CIA Mais où va-t-on ? C’est la fin de la Prout Civilization.

● Le faux-jeton socialiste avec sa gueule de travers par Greg Palast

● Merry Christmas colonel Lawrence ! par Gideon Levy

● Je constate avec plaisir que les Français ont voté NON au vaccin, NON à Sanofi et le reste. Il n’y a donc que 4,6 millions de sales cons dans ce pays (si l’on excepte les enfants vaccinés de force, le corps médical vacciné par devoir et les militaires vaccinés sur ordre, le nombre réel est peut-être de 3 millions seulement. Le plus grand parti de France, le parti des abstentionnistes intervient certainement pour beaucoup dans le résultat de cette votation. Ils ont voté comme d’habitude, avec leurs pieds, en restant chez eux). Bonne nouvelle.

Ça y est ! pour la première fois de ma vie, et peut être la dernière, j’ai voté.

● Sarközy est un hongrois qui n’a jamais bu une goutte de Tokay. Ainsi, tout s’explique. Il n’a de cesse de mettre à bas la France viticole, la France gallo-romaine de Clovis, la France du corton-charlemagne qui ne tachait pas la barbe du Grand Charles avant la lettre. Notre grand Charles à nous fumait comme un pompier, mais buvait-t-il ? Aujourd’hui, la doctrine est celle de la vie zéro fumeur, la vie zéro mort, la vie zéro vie. Zeroviskaïa ! Na Zdarovié. с новым годом

Le Dépôt de monnaie en banque par François Grua  → 

Magnifique texte signalé par nuknuk66 at Jorion’s

● Les pauvres sont de sales cons et les riches de gros salauds (Mais aussi de gros cons, évidemment) par Henry Liu (ContreInfo)

● La bourre caca va noyer l’OUMP dans la merde

● Algarade at Jorion’s place

Pour son malheur, M. Casanova a lancé un défi à Paul Jorion : « Je vous défie de me donner une phrase de Keynes sur ce sujet [la condamnation par Keynes de la spéculation et des spéculateurs sous prétexte que Keynes fut lui-même un grand spéculateur avisé]. Le chevalier Chouard s’y colle et relève le défi. Dans ses mémoires, Casanova nous dit qu’il fut surpris, quand il arriva à Paris, par la politesse des Français. Il expliquait celle-là par le fait que si l’on n’était pas strictement poli, on avait vite fait d’avoir une affaire (entendez, un duel. À moi, comte deux mots… À deux pas d’ici je vous le fais savoir... Roger de Beauvoir, qui en réalité se nommait Roger de Bully, avait déjà tué plusieurs hommes en duel quand il faillit expédier notre grand Balzac. Heureusement Balzac présenta des excuses. Tout cela mettait Schopenauer  en rage. Et pourquoi donc ?). Je reproduis cela ici parce que ça en vaut la peine. J’avais été étonné, il y a un an environ, quand je lus la Théorie générale de Keynes, ainsi qu’un recueil de quelques uns de ses textes, qu’il fît grand cas du pasteur Malthus que je déteste pour d’autres raisons.

Étienne Chouard dit :

20 décembre 2009 à 01:52

Bonjour Paul.

J’étais là, ce midi, rivé à mon poste radio, te supportant et t’encourageant : « Vas-y, mets-lui une droite, à ce prétentieux, voilà… Ah ! Comme il ment, le Tartuffe ! Réponds-lui, voilà, bien dit ! Mais que vient faire ici Rousseau, espèce de sophiste ?! Ah, mais ce Casanova est hautain à vomir, on voit bien qu’il n’est pas assez souvent contredit en public… Ah, mais tu t’étrangles enfin, Casanova, l’ami des spéculateurs, accusé de la plus vile propagande devant tout le monde… tu fais moins le mariole quand on t’oppose un contradicteur qui connaît son affaire et qui a du courage, hein ?… »

Je pense que nous avons été nombreux ici à t’écouter avec plaisir.

Casanova : — (…) Vous comprenez parfaitement le fonctionnement des marchés à terme, ce qui pour un anthropologue est parfaitement louable, mais… (…) Keynes a été le plus grand spéculateur de sa génération (…) donc, la condamnation… grossière de la spéculation pour en appeler au sentiment populaire contre la spéculation n’est pas un raisonnement digne d’une personne qui réfléchit.

Jorion : — Oui, c’est parce que Keynes connaissait si bien la spéculation qu’il en a demandé l’interdiction lui aussi.

Casanova : — Non non il n’a demandé aucune interdiction de la spéculation : je vous défie de me donner une phrase de Keynes sur ce sujet (…)

[Source : France Culture, La Rumeur Du Monde, 19/12/2009.
Les passages surlignés le sont par É Chouard]

Paul, pour t’aider à répondre au défi de Casanova Le Fier-à-bras, voici quelques extraits de la Théorie générale qui disent, directement ou indirectement, le plus grand mal des spéculateurs, comme tu le résumais à ta manière.

Mieux : Keynes ne s’en prend, finalement, pas seulement aux spéculateurs, mais plus généralement à tous les rentiers… et il ne se contente pas de les interdire : il envisage carrément, sans sa conclusion devant l’Histoire, de les euthanasier… (Bon, par mansuétude, une inflation soutenue fera l’affaire, pas de massacre pour le moment…)

Dans ces conditions, est-ce que le défi casanovesque est relevé ?

Extraits de la Théorie générale de Keynes : [Les passages surlignés le sont par É Chouard]

(p. 170) « Pour l’investisseur professionnel, c’est donc une obligation impérieuse de s’attacher à anticiper ceux des changements prochains dans l’ambiance et l’information que l’expérience fait apparaître comme les plus propres à influencer la psychologie de masse du marché. Telle est la conséquence inévitable de l’existence de marchés financiers conçus en vue de ce qu’on est convenu d’appeler « la liquidité ». De toutes les maximes de la finance orthodoxe, il n’en est aucune, à coup sûr, de plus antisociale que le fétichisme de la liquidité, cette doctrine selon laquelle ce serait une vertu positive pour les institutions de placement de concentrer leurs ressources sur un portefeuille de valeurs « liquides ». Une telle doctrine néglige le fait que pour la communauté dans son ensemble il n’y a rien qui corresponde à la liquidité du placement. Du point de vue de l’utilité sociale l’objet de placements éclairés devrait être de vaincre les forces obscures du temps et de percer le mystère qui entoure le futur. En fait l’objet inavoué des placements les plus éclairés est à l’heure actuelle de « voler le départ », comme disent si bien les Américains, de piper le public, et de refiler la demi-couronne fausse ou décriée. »

______________

(p. 173) « S’il nous est permis de désigner par le terme spéculation l’activité qui consiste à prévoir la psychologie du marché et par le terme entreprise celle qui consiste à prévoir le rendement escompté des actifs pendant leur existence entière, on ne saurait dire que la spéculation l’emporte toujours sur l’entreprise. Cependant le risque d’une prédominance de la spéculation tend à grandir à mesure que l’organisation des marchés financiers progresse. Dans une des principales Bourses des Valeurs du monde, à New York, la spéculation au sens précédent du mot exerce une influence énorme. Même en dehors du terrain financier la tendance des Américains est d’attacher un intérêt excessif à découvrir ce que l’opinion moyenne croit être l’opinion moyenne, et ce travers national trouve sa sanction à la Bourse des Valeurs. Il est rare, dit-on, qu’un Américain place de l’argent « pour le revenu » ainsi que nombre d’Anglais le font encore ; c’est seulement dans l’espoir d’une plus-value qu’il est enclin à acheter une valeur.

Ceci n’est qu’une autre façon de dire que, lorsqu’un Américain achète une valeur, il mise moins sur le rendement escompté que sur un changement favorable de la base conventionnelle d’évaluation, ou encore qu’il fait une spéculation au sens précédent du mot. Les spéculateurs peuvent être aussi inoffensifs que des bulles d’air dans un courant régulier d’entreprise. Mais la situation devient sérieuse lorsque l’entreprise n’est plus qu’une bulle d’air dans le tourbillon spéculatif. Lorsque dans un pays le développement du capital devient le sous-produit de l’activité d’un casino, il risque de s’accomplir en des conditions défectueuses. Si on considère que le but proprement social des Bourses de Valeurs est de canaliser l’investissement nouveau vers les secteurs les plus favorables sur la base des rendements futurs, on ne peut revendiquer le genre de succès obtenu par Wall Street comme un éclatant triomphe du laissez-faire capitaliste. Et il n’y a là rien de surprenant, s’il est vrai, comme nous le pensons, que les meilleurs esprits de Wall Street étaient en fait préoccupés d’autre chose.

De telles tendances sont une conséquence presque inévitable du succès avec lequel on a organisé la « liquidité » des marchés de capitaux. Il est généralement admis que, dans l’intérêt même du public, l’accès des casinos doit être difficile et coûteux. Peut-être ce principe vaut-il aussi en matière de Bourses. Le fait que le marché de Londres ait commis moins d’excès que Wall Street provient peut-être moins d’une différence entre les tempéraments nationaux que du caractère inaccessible et très dispendieux de Tlirogmorton Street pour un Anglais moyen comparée à Wall Street pour un Américain moyen. La marge des jobbers, les courtages onéreux des brokers, les lourdes taxes d’État sur les transferts, qui sont prélevés sur les transactions au Stock Exchange de Londres, diminuent suffisamment la liquidité du marché (l’usage des règlements de quinzaine agissant d’ailleurs en sens inverse) pour en éliminer une grande partie des opérations qui caractérisent Wall Street. La création d’une lourde taxe d’État frappant toutes les transactions se révélerait peut-être la plus salutaire des mesures permettant d’atténuer aux États-Unis la prédominance de la spéculation sur l’entreprise. »

___________________

(p.174) « Devant le spectacle des marchés financiers modernes, nous avons parfois été tentés de croire que si, à l’instar du mariage, les opérations d’investissement étaient rendues définitives et irrévocables, hors le cas de mort ou d’autre raison grave, les maux de notre époque pourraient en être utilement soulagés ; car les détenteurs de fonds à placer se trouveraient obligés de porter leur attention sur les perspectives à long terme et sur celles-là seules. Mais il suffit d’un instant de réflexion pour comprendre qu’une telle méthode pose un dilemme ; car, si la liquidité du marché financier contrarie parfois l’investissement nouveau, en revanche elle le favorise le plus souvent. Le fait que chaque investisseur individuel se flatte de la « liquidité » de sa position (ce qui ne saurait être vrai de tous les investisseurs pris collectivement) calme ses nerfs et lui fait courir plus volontiers les risques. Si on enlevait aux achats individuels de valeurs leur caractère liquide, il en résulterait un sérieux obstacle à l’investissement nouveau tant que s’offriraient aux individus d’autres moyens de conserver leurs épargnes. C’est là que gît le dilemme. Tant que les individus auront l’alternative d’employer leur richesse, soit à thésauriser ou a prêter de l’argent, soit à acheter des biens capitaux réels, on ne pourra rendre le second terme de l’alternative assez attrayant (surtout pour ceux qui n’administrent pas les biens capitaux et qui n’ont aucune connaissance spéciale à leur sujet) qu’en organisant des marchés où ces biens puissent être aisément transformés en espèces.

Le seul remède radical aux crises de confiance qui affligent la vie économique moderne serait de restreindre le choix de l’individu à la seule alternative de consommer son revenu ou de s’en servir pour faire fabriquer l’article de capital réel qui, même sur la base d’une information précaire, lui paraît être l’investissement le plus intéressant qui lui soit offert. Peut-être, à certains moments, lorsqu’il serait plus que de coutume harcelé par des doutes au sujet de l’avenir, l’incertitude le conduirait-elle à consommer plus et à investir moins. Mais on éviterait par ce moyen les répercussions désastreuses, cumulatives et presque illimitées du fait que les personnes envahies par le doute peuvent s’abstenir de dépenser leur revenu d’une façon ou d’une autre. »

______________

(p. 368) « Mais il y a une seconde partie de notre analyse dont les conséquences sont beaucoup plus importantes pour l’avenir des inégalités de fortune ; c’est notre théorie du taux de l’intérêt. On justifiait jusqu’ici une certaine élévation du niveau de l’intérêt par la nécessité de fournir à l’épargne un encouragement suffisant. Mais nous avons démontré que le montant effectif de l’épargne est rigoureusement déterminé par le flux de l’investissement et que l’investissement grossit sous l’effet d’une baisse du taux de l’intérêt, pourvu qu’on ne cherche pas à le porter au delà du montant qui correspond au plein emploi. La politique la plus avantageuse consiste donc à faire baisser le taux de l’intérêt par rapport à la courbe de l’efficacité marginale du capital jusqu’à ce que le plein emploi soit réalisé.

Ce critère conduira, sans aucun doute, à un taux de l’intérêt beaucoup plus faible que celui qui a régné jusqu’ici, et pour autant qu’on puisse faire des conjectures au sujet des courbes de l’efficacité marginale qui correspondent à un équipement en capital de plus en plus développé, il y a lieu de croire que le maintien plus ou moins continu d’une situation de plein emploi exigera une baisse profonde du taux de l’intérêt, sauf toutefois si dans la communauté tout entière (État compris) il se produit une forte variation de la propension à consommer.

Nous sommes convaincu que la demande de capital est strictement limitée, en ce sens qu’il ne serait pas difficile d’accroître l’équipement jusqu’à ce que son efficacité marginale tombe à un chiffre très faible. Ceci ne veut pas dire que l’usage des biens de capital ne coûterait presque plus rien, mais seulement que le revenu qu’on en tirerait aurait tout au plus à couvrir la dépréciation due à l’usure et à la désuétude, et une certaine marge destinée à rémunérer les risques ainsi que l’exercice de l’habileté et du jugement. En bref, les biens durables de même que les biens éphémères fourniraient au cours de leur existence un revenu global couvrant tout au plus le coût du travail nécessaire à les produire, augmenté des coûts de l’habileté et de la surveillance et d’une allocation correspondant aux risques.

Cet état de choses serait parfaitement compatible avec un certain degré d’individualisme. Mais il n’en impliquerait pas moins l’euthanasie [la disparition progressive ÉC] du rentier et par suite la disparition progressive chez le capitaliste du pouvoir oppressif additionnel d’exploiter la valeur conférée au capital par sa rareté. L’intérêt ne rémunère aujourd’hui aucun sacrifice véritable non plus que la rente du sol. Le détenteur du capital peut obtenir un intérêt parce que le capital est rare, de même que le détenteur du sol peut obtenir une rente parce que le sol est rare. Mais, tandis que la rareté du sol s’explique par une raison intrinsèque, il n’y a aucune raison intrinsèque qui justifie la rareté du capital. Il n’existerait de façon durable une raison intrinsèque de cette rareté, c’est-à-dire un sacrifice véritable que l’offre d’une récompense sous forme d’intérêt pourrait seule faire accepter, que si la propension individuelle à consommer était assez forte pour que l’épargne nette en situation de plein emploi devienne nulle avant que le capital fût suffisamment abondant. Et, même dans ce cas, les Pouvoirs Publics auraient encore la ressource d’entretenir une épargne commune assez importante pour permettre au capital de se développer jusqu’à ce qu’il cessât d’être rare.

Dans l’évolution du capitalisme, la présence de rentiers nous semble marquer une phase intermédiaire qui prendra fin lorsqu’elle aura produit tous ses effets. Et la disparition du rentier entraînera bien d’autres changements radicaux dans ce régime. Le grand avantage du programme que nous préconisons, c’est que l’euthanasie du rentier ou du capitaliste oisif [sans profession ÉC] n’aura rien de soudain, qu’elle n’exigera aucune révolution, qu’elle résultera de la simple persistance pendant un certain temps de l’évolution graduelle que la Grande-Bretagne a connue récemment.

Dans la pratique on pourrait donc se proposer (tout ceci n’a rien d’irréalisable) d’une part d’augmenter le volume de l’équipement jusqu’à ce qu’il cessât d’être rare, de manière à supprimer la prime attribuée au capitaliste oisif ; d’autre part d’aménager les impôts directs de manière à affecter au service de la communauté sur la base d’émoluments raisonnables l’intelligence, le dynamisme et la capacité administrative des financiers, entrepreneurs et tutti quanti (qui certainement aiment assez leurs métiers pour que leur travail puisse être obtenu à bien meilleur marché qu’à présent). »

[Source: J .M. Keynes, « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie »
 (1936), Payot 2005. Les passages surlignés le sont par É Chouard]

Pour vos recherches en plein texte, voyez aussi : Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie. (1936)

Bon. Merci Paul. Tu as été très bien.

Malheureusement, tu as oublié (ou tu n’as pas eu l’occasion), cette fois, de parler (comme tu le fais souvent, et tu es un des seuls « économistes » à le faire avec force) de la NÉCESSAIRE HAUSSE DES SALAIRES, de la nécessaire RELANCE PAR LA DEMANDE (au lieu de cette véritable escroquerie libérale — dénoncée comme escroquerie par Galbraith lui-même— qu’est la « relance par l’offre », technique d’enfumage qui n’a JAMAIS marché, comme on peut s’en douter quand on est de bonne foi). Tu n’as pas pu en parler cette fois, c’est dommage, ça manquait au tableau de la contradiction du chroniqueur-officiel-des-spéculateurs-et-des-privilégiés.

Car le niveau des salaires est bien l’enjeu central, l’enjeu de société que révèlent toutes ces crises : le capitalisme permet aux plus riches de trop accumuler et donc de ne pas distribuer assez de pouvoir d’achat, ce qui voue le système à la ruine (mais pas pour tout le monde) de temps en temps.

D’ailleurs, comme l’histoire le montre toujours et partout, la hantise éternelle des industriels et des banquiers, leur priorité absolue, au point de massacrer s’il le faut, c’est le niveau de salaires, salaires qu’ils tiennent par-dessus tout à garder le plus BAS possible. Vomitif. Tout part de là, tout s’explique par là, toute la théorie prétendument « classique » repose (sans le dire) sur cet objectif central injuste et révoltant.

L’union européenne sert ce même objectif lamentable, d’ailleurs, à mon avis.

Keynes lui-même soulignait cette mauvaise foi des prétendus « économistes », manifestement complices « professionnels » à la solde d’une classe privilégiée dont ils sont chargés d’assurer le fondement théorique, « scientifique », des privilèges.

Exemple (extrait tiré de la Théorie générale, Payot, p. 58 et s.) :

« Dans l’Économie ricardienne, qui est à la base de tout ce qui a été enseigné depuis plus d’un siècle, l’idée qu’on a le droit de négliger la fonction de la demande globale est fondamentale.

À vrai dire, la thèse de Ricardo que la demande effective ne peut être insuffisante avait été vivement combattue par Malthus, mais sans succès. Car faute d’expliquer (si ce n’est par les faits d’observation courante) comment et pourquoi la demande effective pouvait être insuffisante, Malthus n’est pas parvenu à fournir une thèse capable de remplacer celle qu’il attaquait ; et Ricardo conquit l’Angleterre aussi complètement que la Sainte Inquisition avait conquis l’Espagne. Non seulement sa théorie fut acceptée par la Cité, les hommes d’État et l’Université, mais toute controverse s’arrêta ; l’autre conception tomba dans l’oubli le plus complet et cessa même d’être discutée. LA GRANDE ÉNIGME DE LA DEMANDE EFFECTIVE, à laquelle Malthus s’était attaqué, disparut de la littérature économique. On ne la trouve même pas mentionnée une seule fois dans toute l’œuvre de Marshall, d’Edgeworth et du Professeur Pigou, qui ont donné à la théorie classique sa forme la plus accomplie. Elle n’a pu survivre qu’à la dérobée, sous le manteau et dans la pénombre de Karl Marx, de Silvio Gesell et du Major Douglas.

Une victoire aussi décisive que celle de Ricardo a quelque chose de singulier et de mystérieux. Elle ne peut s’expliquer que par un ensemble de sympathies entre sa doctrine et le milieu où elle a été lancée.

Le fait qu’elle aboutissait à des conclusions tout à fait différentes de celles qu’attendait le public profane ajoutait, semble-t-il, à son prestige intellectuel. Que son enseignement, appliqué aux faits, fût austère et souvent désagréable lui conférait de la grandeur morale. Qu’elle fût apte à supporter une superstructure logique, vaste et cohérente, lui donnait de l’éclat. Qu’elle présentât beaucoup d’injustices sociales et de cruautés apparentes comme des incidents inévitables dans la marche du progrès, et les efforts destinés à modifier cet état de choses comme de nature à faire en définitive plus de mal que de bien, la recommandait à l’autorité. Qu’elle fournît certaines justifications aux libres activités du capitalisme individuel, lui valait l’appui des forces sociales dominantes groupées derrière l’autorité.

Jusqu’à une date récente la doctrine elle-même n’a jamais été contestée par les économistes orthodoxes, mais son inaptitude remarquable à servir à la prédiction scientifique a fini par diminuer grandement le prestige de ses adeptes. Car depuis Malthus les économistes professionnels paraissent avoir été insensibles au désaccord entre les conclusions de leur théorie et les faits d’observation. Le public au contraire n’a pas manqué de relever ce désaccord et c’est ce qui explique sa répugnance croissante à accorder aux économistes le tribut de respect qu’il alloue aux autres catégories de savants dont les conclusions théoriques sont confirmées par l’expérience, chaque fois qu’elles sont appliquées aux faits.

Quant au fameux optimisme de la théorie économique traditionnelle, optimisme en raison duquel on a fini par considérer les économistes comme des Candide, qui, ayant abandonné le monde pour cultiver leur jardin, enseignent que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pourvu qu’on le laisse aller tout seul, il a pour origine, selon nous, la méconnaissance de l’obstacle qui peut être opposé à la prospérité par l’insuffisance de la demande effective. »

[Source : J .M. Keynes, « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » (1936), Payot 2005, p. 58 et s.]

J’entends ici et là parler de relance keynesienne. Mais où est-elle cette relance keynesienne, cette relance  par le salaire ? Où est-telle donc. Cela dit, tant mieux qu’elle ne soit nulle part, sinon ces salauds seraient encore capables de s’en tirer.

● À bas la reductio ad hitlerum Hitler eut l’intelligence de s’entourer de ministres kénésiens. Merci Iduunderstandanditsimpple !

L’antisémitisme ne connaît plus de bornes

♫ ♫ ♫ The kicky girl and the quiqui man revisited (kinky en fait, perverse, kicky c’est bandante, se prononce ki en hamerloque et kiki en english) (MP3) Funky Ricky James (♫ Live, 1981. Bisous, bisous, Ricky. Toi qui es aux cieux, délivre nous du mal). (Hip Hop MC Hammer ♫ U Can’t Touch This из России. S’il vous plaît M. Marteau — Mr Super Hero Loge —, ne les frappez pas. Il existe aussi une version en complet-veston très élégante, mais je ne l’ai pas retrouvée) Ah ! ces Nègres, ils ont le ryzeum dans le sang (j’ai vainement cherché une vidéo des tambours royaux tutsi  — Tutsi Royal Drums —, mais je n’ai rien trouvé d’intéressant — j’ai un disque vinyl de l’OCORA de 1960, mais je n’ai plus d’appareil pour le jouer.—. Cependant, j’ai trouvé cela. Et ♫ puis cela ; ils ne sont pas royaux, mais ça ira quand même, c’est sans chiqué. Voilà des gens heureux, malgré tout « Aujourd’hui, les tambours ne sont plus ni royaux ni sacrés. Les tambourinaires créent leurs propres rythmes et ont troqués leurs vêtements traditionnels en écorce de ficus pour des tenues blanches et rouges. » — hélas !). Bravo les gars (et les filles). ♫ Once again (de Roumanie). Il existe de par le monde des milliers de parodies de ce tube.

♫ Paco de Lucia - Almoraima Falseta - Bulerias

♫ Camarón de la Isla y Paco de Lucia

♫ Ah ! Sabicas, Sabicas ! Il apporta la técnica classica à la guitarra flamenca.

♫ Confession d’un haïdouk Very nasty little gypsy song. Quant à l’accompagnement — quel bonheur manifeste cet accordéoniste, malgré tout —, ce n’est autre que l’air de ♫ Cunégonde, veux-tu du fromage ; oui papa avec du sucre dessus ; mais ma fille ce n’est pas l’usage ; bien papa mets-toi le au Cunégonde veux-tu du fromage… J’ignorais l’origine lointaine de cette mélodie.

♫ Le chat et les sortilèges

♫ Keith Jarrett - I Loves You Porgy

♫ Rachmaninoff avait de grandes mains.

♫ Honneur aux dames    

♫ Liszt Totentanz. Je découvre Rachmaninoff. C’est très beau. De lui, je ne connaissais que ses grandes mains, ses yeux cernés et sa cantine dans les sous-sols de l’institut qui porte son nom à Paris. ♫ At Valentina’s (Valentina enregistre). Oh ! Valentina, ♫ comme vous avez de grandes mains ! C’est pour mieux te fesser, mon enfant ! ♫ Hyun-Jung LIM - Rachmaninoff Etude "Little Red Riding Hood" Op. 39 No.6 / op.39. n.2. — ♫ Hyun-Jung LIM plays the World’s fastest version (the real one) of the flight of the bumble bee (1’28"). — ♫ Rachmaninoff plays Rachmaninoff (Petit chaperon bleu) — ♫ Prokofiev plays Rachmaninoff Prelude op. 23 No 5 (Piano enregistreur)

♫ Improvisation at village in Rwanda

♫ Uyghur (yogurt selon Kushniac) Traditional Orchestra in Urumqi, China

Beatfreakz - Superfreak

She’s alright, she’s alright, she’s alright

That girl’s all right with me, yeah

Superfreak, superfreak (3x)

The girl’s a superfreak

Superfreak, superfreak

Superfreaky

 

She’s a very kinky girl

The kind you don’t take home to mother

She will never let your spirits down

Once you get her off the street, ow girl

 

She likes the boys in the band

She says that I’m her all-time favorite

When I make my move to her room it’s the right time

She’s never hard to please

 

She’s alright, she’s alright, she’s alright

That girl’s all right with me, yeah

 

She’s a superfreak, superfreak, she’s superfreaky (2x)

Oh oh oh... superfreak, superfreak

Oh oh oh... she’s a superfreak, superfreak, superfreaky

 

She’s a very special girl

The kind of girl you want to know

From her head down to her toenails [foot sucking, rubber wearing, pee on me, and so on]

Down to her feet, yeah

And she’ll wait for me at backstage with her girlfriends

It’s such a freaky scene, ow girls

 

She’s alright, she’s alright, she’s alright

That girl’s all right with me, yeah

 

Superfreak, superfreak, the girls a superfreak

Superfreak, superfreak

Superfreak, superfreak, the girls a superfreak

Superfreak, superfreak, she’s superfreaky

Superfreak, superfreak (2x)

Superfreak, superfreak, the girls a superfreak

Superfreak, superfreak, she’s superfreaky

Oh oh oh... she’s a superfreak, superfreak, she’s superfreaky

Oh oh oh... superfreak, superfreak, the girls a superfreak

Superfreak, superfreak, she’s superfreaky, ow

 

U can’t touch this

U can’t touch this

U can’t touch this

U can’t touch this

 

My-my-my-my (U can’t touch this) music hits me so hard

Makes me say,"oh my lord thank you for blessing me

With a mind to rhyme and two hyped feet"

It feels good

When you know you’re sown

A superdope homeboy from the Oaktown

And I’m known as such

And this is a beat-uh!

U can’t touch this

 

I told you homeboy

U can’t touch this

Yeah, that’s how we livin’ and you know

U can’t touch this

Look in my eyes,man

U can’t touch this

Yo, let me bust the funky lyrics

U can’t touch this

 

Fresh new kicks and pants

You got it like that now you know you wanna dance

So move out of your seat

And get a fly girl and catch this beat

While it’s rolling

Hold on

Pump a little bit and let ‘em know it’s going on

Like that

Like that

Cold on a mission so fall on back

Let ‘em know that you’re too much

And this is a beat

They can’t touch

 

Yo! I told you

U can’t touch this

Why you standing there, man?

U can’t touch this

Yo, sound the bells, school is in, sucker

U can’t touch this

Give me a song or rhythm

Making ‘em sweat

That’s what I’m giving’em

Now they know

You talk about the Hammer, you’re talking about a show

That’s hyped and tight

Singers are sweating so pass them a wipe

Or a tape to learn

What it is going to take in the ‘90s

To burn the charts

Legit either work hard or you might as well quit

 

That’s the word,because you know

U can’t touch this

U can’t touch this

 

Break it down

 

Stop. . . Hammer time

 

Go with the flow

It is said

That if you can’t groove to this

Then you probably are dead

So wave your hands in the air

Bust a few moves, run your fingers through your hair

This is it for a winter

Dance to this an’ you’re gonna get thinner

Move slide your rump

Just for a minute, let’s all do the bump

Bump bump bump

 

Yeah, U can’t touch this

Look man, U can’t touch this

You better get hyped

Boy ‘cause you know ya can’t

U can’t touch this

Ring the bell, school’s back in

Break it down

 

Stop. Hammer time

 

U can’t touch this

U can’t touch this

U can’t touch this

U can’t touch this

Break it down

 

Stop. Hammer time

 

Every time you see me

The Hammer’s just so hyped

I’m dope on the floor

And I’m magic on the mike

Now why would I ever

Stop doing this?

When others making records

That just don’t hit

I’ve toured around the world

From London to the Bay

It’s Hammer, go Hammer, M.C.Hammer, Yo Hammer

And the rest can go and play

Can’t touch this

 

U can’t touch this

U can’t touch this

U can’t touch this

Yeah,U can’t touch this

I told you, U can’t touch this

Too hype, can’t touch this

Yo, we outta here, can’t touch this

● L’actualité de la prophétie d’Oded Yinon par Richard Labévière — Al-Ahram/hebdo

● Piqûre de rappel (Podhorez) Va te faire enculer, salope, ça te fera du bien. On rêve, n’est-ce pas ♫ un rêve passe…

● Mais jusqu’où ira l’antisémitisme ? C’est terrifiant !

Une décision de justice a été émise à Londres pour l’arrestation de Tzipi Livni, ancien ministre des Affaires étrangères israélien, sous le chef d’inculpation de crimes de guerre.

La police britannique a effectué effectivement la nuit dernière des recherches pour arrêter Livni, mais n’a pas réussi à la localiser sur le territoire britannique. Aucune réaction officielle n’a émané du gouvernement britannique autour de cette affaire.

  

Le Syndrome de la monnaie Helmut Creutz  → 

 

Le Syndrome de la monnaie

Helmut Creutz

 

Deuxième partie

Les intérêts et autres égarements

 

Chapitre 11

Création et approvisionnement monétaire
par les banques d’émission

 

(…) /165/

Pourquoi les banques ont-elles besoin de monnaie centrale ?

Toutes les opérations entre les banques et le grand public, mais aussi entre les banques elles-mêmes, sont directement ou indirectement tributaires de la monnaie centrale. Cette règle ne s’applique pas seulement aux versements et aux retraits effectués aux guichets des banques, et donc aux modifications intervenant dans le potentiel de disponibilités et de crédit, elle vaut aussi, ce dont on ne tient généralement pas compte, pour toutes les opérations scripturales.

Si quelqu’un, par exemple, fait un virement bancaire de 100 euros à un fournisseur, sa banque a besoin pour cela non seulement d’un ordre de virement, mais aussi d’un montant de monnaie centrale correspondant à la somme virée. En effet, la banque destinataire qui gère le compte du fournisseur ne porte le montant viré au crédit de son client que si le même montant en monnaie centrale a été encaissé sur son propre compte de monnaie centrale.

Pour leurs transactions courantes, les banques ont donc besoin d’un certain stock de monnaie centrale, non seulement sous forme liquide, mais aussi sous forme d’avoirs en monnaie centrale, pour les virements. Comme tout participant à l’économie qui entretient un compte courant à titre de réserve pour ses versements ou ses retraits courants, les banques le font également pour leurs opérations courantes. De même, comme tout participant à l’économie ne peut réapprovisionner son compte de règlement qu’avec de l’argent liquide ou par un crédit (ou bien par des transferts d’autres comptes ou avoirs qui ont été un jour ou l’autre approvisionnés avec de l’argent liquide), les banques ne peuvent également réapprovisionner leurs avoirs en clearing qu’avec de l’argent liquide ou de la monnaie centrale.

Comme dans le cas des comptes de règlement du grand public, les stocks des comptes de compensation (comptes clearing) des banques sont eux aussi variables. Néanmoins, les banques ne disposent pas d’avances à découvert automatiques, au pire elles doivent réapprovisionner leur trésorerie sur le marché monétaire. Mais d’un autre côté, elles s’efforcent aussi de maintenir leurs avoirs en monnaie centrale au niveau le plus bas possible pour économiser les intérêts sur crédits.

Les réserves en monnaie centrale entretenues par les banques servent donc avant tout à traiter ou à compenser les rentrées et les sorties en virements. Les banques peuvent d’ailleurs compenser ces rentrées et ces sorties entre elles le soir, selon la méthode dite /166/ « système à règlement net » (netting) de manière à ne compenser que les soldes avec de la monnaie centrale. Ou bien elles peuvent appliquer le « système à règlement brut » (RTGS), en accompagnant chaque virement directement de monnaie centrale. Cette dernière méthode est surtout appliquée dans le cadre de gros transferts de fonds ou de titres, donc dans le cas des opérations finales de compensation des banques centrales et des organismes de compensation aménagés par le Système européen de banques centrales (SEBC) pour les opérations transfrontalières. /157/

 

Chapitre 12

LA « CRÉATION MONÉTAIRE » PAR LES BANQUES COMMERCIALES

 

« En fait, cela ne fait pratiquement aucun doute que le système bancaire ne peut, en fin de compte, créer une masse monétaire plus élevée que celle compatible avec la masse monétaire de la banque centrale. »

Deutsche Bundesbank, juillet 1971

 

La Deutsche Bundesbank se tire d’affaire avec cette déclaration presque sibylline. En effet, si elle répondait affirmativement à la question de savoir si les banques ont la possibilité de créer de la masse monétaire, elle serait obligée de remettre en question son monopole de la création de masse monétaire et tous ses efforts de modulation n’auraient en fin de compte aucun sens. Si elle contestait clairement que les banques ont la possibilité de créer de la masse monétaire, elle se retrouverait en conflit avec les économistes dominants. En outre, elle se priverait de la possibilité, le cas échéant, de mettre sur le dos des banques tous les excès inflationnistes et autres dysfonctionnements monétaires.

Que faut-il penser des théories ?

Les théories sont pratiques et utiles dès lors que l’on n’a aucune possibilité de vérifier ou de comprendre sans leur aide ce qui se passe dans la réalité. Mais même quand ces possibilités existent et mènent clairement à d’autres conclusions, les théories ont souvent la vie dure. Il suffit de penser à la théorie selon laquelle la terre serait au centre du système planétaire. Pendant des siècles, on a essayé de maintenir cette idée fausse en l’étayant sans cesse par de nouvelles théories et de nouveaux calculs. Il semble qu’il en aille /168/ de même, de nos jours, quant à la théorie de la création monétaire ou la création de crédit par les banques. Certes, la presse et la littérature spécialisées de gestion bancaire n’en parlent pratiquement plus. Il n’empêche que dans tous les ouvrages d’enseignement d’économie on s’y attarde encore avec force détails, en l’étayant par différentes explications.

Certains de ces ouvrages accordent, par exemple, à chaque banque la possibilité de créer individuellement de la masse monétaire, d’autres, par contre, estiment que pour cela, plusieurs banques doivent agir conjointement. Certains expliquent cela par des modèles de cycles, d’autres se contentent de modèles de comptabilité et de bilans. Certains, encore, considèrent que le montant des bénéfices réalisés par les banques ou l’existence et le montant des avoirs à vue prouvent qu’il y a bien une création monétaire. Or, on n’y explique généralement pas si l’on entend par création de masse monétaire ces avoirs à vue, nommés monnaie scripturale, ou si elle se rapporte à l’octroi de crédits. Mais autant les déclarations et les preuves à l’appui diffèrent, autant elles se rejoignent sur certains points : elles demeurent immuablement du domaine de la théorie et n’essayent pratiquement jamais de vérifier les avis avancés au moyen des réalités économiques. De plus, on ne regarde presque toujours que les opérations bancaires comptabilisées à l’actif, c’est-à-dire l’octroi de crédits, sans aller voir le passif qui renseigne sur l’origine des fonds affectés aux crédits.

Il arrive aussi que, dans les livres d’enseignement, l’effet de la création monétaire soit ramené à une bagatelle. En faisant remarquer, par exemple, que tout pouvoir d’achat créé se transformera un jour ou l’autre en dépôt, c’est-à-dire que la création monétaire s’auto-couvre en quelque sorte. Cette argumentation est toutefois aussi peu convaincante que celle d’un homme d’affaires mettant des faux billets en circulation en affirmant que cela ne pose aucun problème, parce qu’un jour ou l’autre les clients utiliseront ces faux billets pour s’approvisionner dans son magasin aussi.

Il est bien clair que ces deux créations monétaires, les faux billets comme les crédits non associés à de l’épargne, font augmenter la demande potentielle sans être couverts par une production. En effet, seuls les crédits qui proviennent d’une épargne résultant d’une production sont couverts par des valeurs correspondantes réelles sur le marché. Donc, si les banques créaient véritablement des crédits sans disposer de dépôts des épargnants ou multipliaient le pouvoir d’achat d’un dollar, cela serait tout aussi répréhensible que la mise en circulation de faux billets. /169/

Comment fonctionne la « surmultiplication de la création monétaire » ?

La plupart des livres d’enseignement affirment que les possibilités de création monétaire des banques sont en principe illimitées. Elles ne sont restreintes que par des ratios d’encaisse ou de réserves bancaires qu’elles doivent entretenir auprès des banques centrales ou d’émission, soit de plein gré, soit parce qu’elles y sont obligées. Et cette relation entre le montant des réserves et l’accroissement monétaire est même calculée par les théoriciens de la surmultiplication de la création monétaire avec une grande exactitude mathématique. Si les réserves se montent en tout à 5 % du portefeuille des dépôts, les banques peuvent, à partir de chaque dépôt bancaire effectué, créer un montant de crédit dix-neuf fois supérieur, neuf fois supérieur en cas de réserves de 10 % et quatre fois supérieur en cas d’une réserve de 20 %. Le résultat de la création monétaire est donc inversement proportionnel au montant des réserves retenues.

Ces possibilités de dépôts et d’octrois de crédit qui se répètent, dont on déduit qu’il y a création monétaire, sont, par dessus le marché, le plus souvent illustrées par des graphiques dans les ouvrages spécialisés. La figure 31 ci-dessous reproduit le schéma d’un tel cycle, qui reprend l’exemple plus simple donné dans le livre de Bernhard Lietaer, Das Geld der Zukunft (L’argent de l’avenir). On y explique qu’à partir de 100 millions provenant d’une banque d’émission, on crée des « fonds de crédit » de 900 millions.

En additionnant les crédits accordés en chaîne dans ce schéma, on arrive dès la troisième étape à un montant de 244 millions. En continuant ainsi la série infinie où les valeurs diminuent d’étape en étape, effectivement on arrive arithmétiquement à une somme de 900 millions, soit neuf fois plus que l’apport initial de 100 millions.

Mais si l’on reprend les opérations, pas à pas, en laissant la théorie de côté, on constate

1°) que lors de chaque réutilisation du premier dépôt supposé de 100 millions, suite au crédit qu’il a permis d’accorder, il se produit à chaque fois un nouveau dépôt d’un quelconque client de la banque, dépôt qui, bien entendu, peut être de nouveau prêté ;

2°) que l’enchaînement des octrois de crédits et des constitutions de réserves par les banques tel qu’il est décrit ne peut se faire qu’aussi longtemps qu’aucun des déposants ne dispose de son avoir en effectuant un retrait ou un virement  ; /170/

♦ de l’ignorance de ce fait provient l’erreur dans le raisonnement des créationnistes. Cf. plus bas. Cf. également at Jorion’s Étienne Chouard et Julien Alexandre et la réponse de Jorion qui n’est autre que celle exposée ici par Creutz. Tout s’éclaire si l’on songe que les banques ne prêtent pas le dépôt de Pierre, Paul ou Jacques mais puisent dans la masse des dépôts consolidés et compensés. L’argent (central, forcément central) des déposants perd son individualité en entrant dans la banque ; il la retrouve seulement en sortant.

— L’écriture qui enregistre le versement doit ressembler à cela :

Journal

 

Débit

 

Crédit

Dû par Trésorerie

100

 

 

 

 

à Client Untel

100 

Il y a augmentation de la trésorerie de la banque. Dans ce cas, c’est bien le dépôt qui fait le crédit.

L’argent du client est noyé dans la masse de la trésorerie, il ne lui appartient plus, il y a novation — voilà pourquoi le banquier a le droit de dépenser l’argent d’Étienne Chouard sans lui demander son avis. ÉC a échangé le fait de détenir contre un droit de tirer (Je lui conseille vivement la Winchester 300 magnum) et un droit de protection : si la banque fait de mauvaises affaires avec « son » argent, Étienne Chouard n’en entendra pas parler, s’agirait-il de milliards (à moins que la banque ne fasse faillite), ce qui n’est que justice puisque les comptes courants ne sont pas rémunérés (mais ce serait la même choses avec six certificats de dépôt à vue de un million chacun qui rapportent 5 %) —. Afin de prêter, la banque ne regarde pas dans le compte « Client Untel » mais dans le compte « Trésorerie ». S’il n’y a pas assez de trésorerie, elle devra emprunter, sur le marché interbancaire (généralement, un tiers de ses ressources, un tiers pour les dépôts à vue, le reste ailleurs : cela souligne bien que le rôle de la banque est de faire circuler l’argent qui, sinon, demeurerait là où il est et manquerait bigrement ailleurs — question de communication, donc —. Non seulement les banques ont le droit, non pas de « dépenser », mais d’« employer » l’ex-argent d’Étienne Chouard ; mais elles en ont le devoir. Sinon, à quoi serviraient-elles ?) ou auprès de la Banque centrale ou émettre des obligations.

À part ça, quelles sont les ressources des banques commerciales ? 1) émission d’obligations ; 2) dépôts à vue et dépôts à terme (bons de caisse, certificats de dépôt etc., comptes sur livret etc.) ; 3) emprunts  auprès des banques, centrales ou non. C’est tout. La fabrication de fausse monnaie  ne figure pas dans leurs ressources. Remarque : les fonds propres ne sont pas des ressources

Actuellement, il y a fabrication de monnaie… par les banques centrales qui acceptent de prendre en contrepartie les actifs complètement pourris des banques d’affaires (en fait banque des affaires pourries ; c’est ça l’industrie financière, c’est l’industrie des actifs pourris, l’industrie des chevaliers d’industrie). Donc, les apparences (les formes plutôt) sont sauves : il y a toujours emprunt… en peau de lapin. La banque centrale accepte en garantie des peaux de lapin. L’argent qu’elle émet vaut donc ce que valent les peaux de lapin ; de simple jetons pour jouer au casino. ♫ Peaux de lapin, peaux (les cris de Paris).

— Dans le cas d’un prêt on a :

Dû par Créances sur les clients

100

 

 

 

 

à Client Untel

100 

Il n’y a pas du tout d’augmentation de la trésorerie ; c’est l’actif de la banque qui gonfle, ce n’est pas sa trésorerie ; quoique lorsque sa trésorerie gonfle, son actif gonfle aussi. Si la trésorerie peut faire gonfler l’actif, l’actif ne peut pas faire gonfler la trésorerie ; ce serait trop facile ! Dans ce cas c’est bien le crédit qui fait le « dépôt », mais ce « dépôt » est un faux dépôt car la trésorerie n’est pas concernée et demeure donc inchangée. Ce sont les comptes de trésorerie, et eux seuls, qui enregistrent les gonflements et dégonflements de la trésorerie. C’est la moindre des choses. Sinon, pourquoi les appellerait-on les comptes de trésorerie (Classe 5 du plan comptable) ?

L’appellation « dépôt » dans ce cas est tout à fait abusive puisqu’il n’y a pas de dépôt de la part du client. La banque ne crée pas un dépôt, mais… un solde créditeur, du fait d’une créance sur le client. Dans le cas d’un vrai dépôt, le fait enregistré dans les comptes est un dépôt effectué par le client et la pièce comptable qui justifie l’écriture passée est, par exemple, un chèque endossé par le client à l’ordre de la banque. Dans le cas d’un faux dépôt, le fait enregistré est la création par la banque d’une créance sur le client et la pièce comptable qui justifie l’écriture passée à cette occasion est une reconnaissance de dette signée par le client. C’est exactement le contraire d’un dépôt pour lequel c’est la renonciation à la détention de l’argent de la part du client au profit de la banque qui crée un droit de tirage sur la banque. La grammaire n’est pas comprise, comme d’habitude. Tout ça, c’est de la métaphysique. La guérison intervient dès que la grammaire est comprise : regardez l’usage.

● Un peu de grammaire (après lecture de F. Grua) : un solde créditeur sur un compte courant peut résulter de deux événements (à condition que le compte soit auparavant soldé) : un dépôt ou un crédit. Un dépôt ou un crédit produisent tous deux un solde créditeur. Il est donc abusif de désigner l’événement dans les deux cas par le mot « dépôt » et de dénommer les comptes courants « compte de dépôt à vue ». Un dépôt du client produit une dette de la banque à l’égard du client. Un crédit produit une dette du client à l’égard de la banque. Mais le dépôt et le crédit produisent tous deux un droit de tirage sur la banque par le client, c’est à dire le droit pour le client d’utiliser l’argent de la banque comme si c’était le sien. Dans le cas du dépôt, c’est le dépôt, c’est à dire le renoncement à la détention de l’argent, qui confère ce droit ; dans le cas du crédit, c’est le crédit qui confère ce droit. Le solde créditeur du compte courant n’est pas l’enregistrement de la présence de l’argent, comme la petite lumière rouge de l’autel dans les églises est l’indicateur de la présence du Saint sacrement, mais l’enregistrement du droit et de son montant. Dans le cas du dépôt, la contrepartie est la Trésorerie (la petite lampe rouge est allumée) ; dans le cas d’un crédit, la contrepartie est Créances sur les clients.

Dans tous les cas, lorsque le client veut disposer de son argent et qu’il tire sur la banque par chèque ou par virement, ou bien se présente à la caisse, son compte est soldé, le dépôt disparaît ; mais dans le cas du faux dépôt … la dette demeure ! La banque a donc produit de la dette et non  pas de l’argent. C’est la masse des dettes (hors de la banque) qui a gonflé, ce n’est pas la masse de la monnaie. Enfin, puisque cette dette sera éteinte quand M. Untel la remboursera avec de l’argent, c’est bien la preuve que la créance n’est pas de l’argent. À la fin, il y a toujours paiement, avec de l’argent. L’argent est seul capable de payer. Ce peut être une définition de l’argent : « ce qui est capable de payer », ce qui est une autre manière de dire : « ce qui a cours »).

M. Untel a remis à son fournisseur M. Trucmuche un chèque de 100 tiré sur notre banque. M. Trucmuche, client de la banque Neuflize et Schlumberger a remis le chèque à sa banque pour encaissement. Neuflize adresse ce chèque à notre banque pour paiement. Voici les écritures dans le journal de notre banque :

Journal – écritures 213, 214

 

Débit

 

Crédit

Dû par Client Untel, Chèque n°xxxx

100

 

 

 

 

à Chèques à payer, Neuflize

100

Dû par Chq à payer, virement à Neuflize

100

 

 

 

 

à Banque centrale

100 

J’abrège, évidemment car mon but est seulement de montrer d’où vient l’argent afin de savoir s’il y a création d’argent : il vient de la banque centrale (du dépôt de la banque commerciale sur son compte courant à la banque centrale), donc il n’y a pas de création. 

En fait, les chèques sont compensés par les chambres de compensation et seuls les soldes des compensations sont portés sur les comptes des banques dans les livres de la Banque de France (les banques communiquent entre elles par l’intermédiaire des livres de la Banque de France grâces aux chambres de compensation et aux centres de traitement des virements. C’est par les livres de la Banque de France que transite l’argent scriptural. Je vous demande : où est la création d’argent dans tout ça ? Il y a au contraire un rigoureuse conservation de la masse). Je ne connais pas le plan comptable des banques (voici le plan algérien). J’ignore totalement comment se passe la compensation et je vais donc lire : Fédération bancaire française. L’Échange Image Chèque (EIC) et la gestion des chèques par les entreprises bancaires.(Cocorico, en France les chèques sont dématérialisés par la banque réceptrice, qui archive également les chèques après dématérialisation, et il n’y a plus de chambres de compensation (108) [et pendant que nous y sommes : Histoire des banques en France, Alain Plessis, Professeur émérite à l’Université de Paris X Nanterre] — combien de chômeurs en plus ? Bien fait ! Ça vous apprendra.. On n’arrête pas le progrès). Puis je veillerai après à passer les écritures correctes. Plus haut, pour la clarté de mon exemple, je fais comme si les chèques étaient traités un à un, individuellement. Ce serait parfait si un lecteur, comptable dans la banque, me communiquait les écritures qui précèdent la compensation. C’est chose faite ici. L’écriture qui suit est très simple : c’est un simple ordre de virement ou un chèque de la Banque de France.

Je trouve cela sur Internet (Le Forum économie, aide aux devoirs des écoliers, merci ! Comme l’a dit Dantec, je suis un écolier attardé). Je ne sais pas ce que cela vaut, mais je le publie parce qu’il expose clairement — plus clairement que je n’ai pu le faire — mon propre point de vue sur la chose (point de vue basé sur mon expérience de dix-huit ans comme commerçant, trésorier et comptable). Cela correspond bien aux écritures 213, 214, que j’ai passées ci-dessus.

(…)

La monnaie fiduciaire (du latin fiducia, confiance) désigne les billets de banque. Ils ne représentent plus qu’une partie minime de la masse monétaire. Il est rigoureusement impossible que les banques effectuent les opérations de compensation en billets, les montants en jeu sont trop énormes. Elles procèdent autrement : vu qu’elles disposent toutes (de par la loi) d’un compte dans les livres de la Banque centrale, les banques procèdent à des virements entre elles pour équilibrer leurs opérations. Cette monnaie scripturale particulière (les dépôts des banques à la Banque centrale) est de la Monnaie Banque Centrale, au même titre que les billets.

Concernant la première question, les banques utilisent leurs avoirs à la Banque centrale pour régler les opérations de compensation : tu distingues ce que tu appelles les « comptes perso des banques » (ce que je traduis par leurs réserves à la Banque centrale [je traduis par « compte courant à la Banque centrale » comme vous avez pu le constater dans mes écritures]) et les « comptes des clients concernés » (ce que je traduis par les dépôts à vue, DAV).

Pour une banque, les DAV de ses clients consituent une DETTE (elle leur « doit » cet argent, et le leur « donne » quand ils font un chèque par exemple). Donc la Société générale « doit » de l’argent à Dupont, qu’il a le droit (!) d’utiliser pour acheter un ordinateur. A charge pour la Société générale de « payer » le Crédit lyonnais, banquier du commerçant en matériel informatique.

Comment la Société générale va-t-elle « payer » le Crédit lyonnais ? Dans une monnaie commune aux deux banques, à savoir leurs comptes à la Banque centrale (réserves). Maintenant imagine qu’il n’y a non pas une opération (Dupont achetant un ordinateur) mais des centaines de milliers par jour ! Imagine que la somme de tous les paiements que la Société générale doit faire au Crédit lyonnais à la fin de la journée se monte à 67 765 230 € (y compris le PC de Dupont), et que la somme que le Crédit lyonnais doit à la Société générale le même jour soit de 67 645 456 €.

Les deux montants se compensent en partie, la différence entre les deux étant de 119 774 € en faveur du Crédit lyonnais. Comment la Société générale va-t-elle payer cette somme (modeste, grâce au mécanisme automatique de compensation) ? En débitant ses réserves à la Banque centrale et en créditant les réserves à la Banque centrale du Crédit lyonnais [en fait, la Banque centrale fait un virement de compte à compte, sur ordre de la Société générale, de la Société générale au Crédit lyonnais].

Donc en réponse à ton second message, si beaucoup de M. Dupont font des chèques (plus que n’en font les clients des autres banques), les banques des M. Dupont devront faire face à plus de fuites et verront leurs avoirs à la Banque centrale diminuer à cause des compensations auxquelles elles auront à faire face.

(…)

Le cas du retrait d’espèces au guichet est plus simple :

Journal

 

Débit

 

Crédit

Dû par Client Untel, Retrait d’espèces

100

 

 

 

 

à Caisse

100 

Dans tous les cas, le compte du client est soldé et la caisse ou le compte de la banque à la banque centrale sont crédités. La trésorerie de la banque a dégonflé de 100, caisse ou compte à la Banque de France. Où est la création d’argent ? Il y aurait création d’argent si l’argent venait d’ailleurs que d’une Trésorerie, c’est à dire d’ailleurs que du crédit d’un compte de trésorerie. Billets ou provisions des chèques, tout vient de la banque centrale, in fine. Pour parler comme F. Grua : grâce à leurs dépôts à la banque centrale, les banques commerciales disposent des espèces de la banque centrale comme si c’étaient les leurs. C’est donc du bel et bon argent..

Résumé : l’attribution d’un crédit à un client par la banque se fait effectivement par le crédit du compte courant du client ; mais il n’y a pas de dépôt du client. Le client se voit doté d’un droit de tirage sur la banque. C’est la banque qui devra trouver l’argent nécessaire pour honorer le droit de tirage du client dès que celui-ci fera usage de son compte (très bientôt étant donné que des intérêts courent — dans ce cas, ce sont les intérêts qui jouent le rôle du fouet — tandis que dans la cas du dépôt le client n’est pas rémunéré, certes [c’est le fameux « Votre argent m’intéresse. Donnant, donnant !  Je vous prête ma banque, vous me prêtez votre argent. » de la BNP transformé par Baudrillard en : « Vous me prêtez vos fesses, je vous encule. »], mais il ne paye pas non plus d’intérêt. Il peut donc laisser son argent aussi longtemps qu’il le veut et même l’oublier complètement. Un crédit n’est pas un dépôt, un dépôt n’est pas un crédit).

La banque se charge de trouver de la monnaie soit dans sa trésorerie, soit sur le marché monétaire, sinon auprès de la banque centrale. C’est un simple intermédiaire, un courtier en quelque sorte, qui ne crée pas de monnaie du tout. Il en trouve (là où elle est), il ne la fait pas. Il l’emprunte à un taux, il le prête à un autre plus élevé et de plus il prend une commission. Dès que le client crédité fait usage de son crédit, la somme correspondant à ce crédit sort immédiatement de la trésorerie de la banque. Donc, il n’y a pas création d’argent. L’argent est un jeton qui fut en or, puis en papier, puis électronique, mais ce n’est qu’un jeton qui passe de main en main. Pour qu’un jeton détenu par la banque passe dans la main d’un client crédité, il faut que ce jeton sorte de la banque. Point final. Rien n’a changé depuis le temps où fut inventée la partie double et où les jetons étaient en or, rien, absolument rien, sauf la vitesse de circulation.

D’ailleurs, Heil Myself ! Creutz ne dit rien d’autre au Chapitre 16, page 209 :

Chapitre 16

LE SURDÉVELOPPEMENT DES ACTIFS FINANCIERS

Le terme « actifs financiers » est lié à l’idée de richesse et de prospérité. On imagine des coffres pleins de pièces de monnaie ou des coffres-forts remplis de liasses de billets. Pourtant, les actifs financiers ne sont pas uniquement composés d’avoirs en espèces, ils englobent également les droits à récupérer l’argent que l’on a prêté à d’autres. Le fait que ces prêts d’argent aient été faits à longue ou à courte échéance et accordés à un voisin ou à une banque ne joue aucun rôle en l’occurrence.

On entend par « actifs financiers » le total de l’argent et des avoirs monétaires. Malgré ce regroupement courant, force est pourtant de différencier avec précision deux éléments. L’argent, en effet, est toujours l’élément primaire, la condition sine qua non qui fait que l’on peut prêter de l’argent et donc acquérir des avoirs monétaires. D’autre part, l’argent, et donc la masse monétaire, ne /210/ peut être multiplié que par la banque d’émission compétente, tandis que les avoirs financiers peuvent l’être par toute personne prenant part à l’économie du pays [y compris vous et moi].

Les avoirs augmentent aussi peu par multiplication de la masse monétaire que la masse monétaire ne le fait par multiplication des avoirs. Les retombées de ces multiplications sont, elles aussi, totalement différentes. C’est ainsi que la surmultiplication de la masse monétaire mène à l’inflation, celle des avoirs au surendettement.

1) Les avoirs augmentent aussi peu par multiplication de la masse monétaire que la masse monétaire ne le fait par multiplication des avoirs [c’est bien ce que je disais plus haut]. 2) la surmultiplication de la masse monétaire mène à l’inflation, celle des avoirs au surendettement

1) Il est possible de créer des avoirs à foison comme on le voit tous les jours ces derniers temps ; 2) il est impossible de créer de la monnaie à foison si l’on n’est pas une banque émettrice.

La preuve que les avoir monétaires ne sont pas de l’argent (des avoirs en espèce ou scripturaux), c’est que leur excès ne mène pas au même mal, mais à des maux distincts : l’inflation pour l’argent, le surendettement pour les avoirs monétaires. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Ici, il y deux effets différents ; il y donc deux causes différentes.

Comme le dit si bien Robert Mittelstaedt, 21 décembre 2008 à 09:14 at Jorion’s : “Please keep in mind that, if you read textbooks on economy, economists tend to – deliberately or not – neglect or forget the real sphere in economy! [1] Credits have no influence on the price level whatsoever.[2] It’s only the real money supply (argent) reflecting goods and services in the market that can have an influence on the price level Très bien ! Bravo ! Un peu de logique, quand même ! Merde à la fin !

Si les crédits étaient de la monnaie, 1) les créateurs de crédits ne feraient jamais faillite ; 2) l’empilement vertigineux des crédits (des actifs monétaires) créeraient une inflation fantastique. Or ce n’est pas le cas. Osez-vous affirmer le contraire ? Weimar, ça peut être demain (quand les jetons de casino retourneront au monde réel) ; mais ce n’est pas aujourd’hui. Donc les créances ne sont pas de la monnaie (mais des valeurs, comme on dit dans le métier) ; par contre, elles ont besoin de recourir à de l’honnête monnaie d’origine centrale (c’est à dire la monnaie dans laquelle tout le monde a confiance et non pas seulement quelques uns. C’est à la fois de l’anthropologie et de la logique) pour se réaliser. Là est le problème. Pour prêter, la banque emprunte. Les crédits ne font pas les dépôts. Les crédits font les dettes.

Il n’y a pas de complexité des mécanismes monétaires car il n’y a pas de mécanismes monétaires (plus simple, tu meurs). Vous employez le mot « mécanisme » comme tous les mots que vous employez de manière fort cavalière (vous avez de la merde dans la bouche et vous ne le savez pas. Mais ce qui a lieu défie votre entendement et le mien. De toute façon, il est dans la nature du mécanisme d’être… simple (la preuve, on peut l’analyser, si difficile que soit cette analyse). Il n’existe aucun mécanisme complexe. Ce qui est complexe est… vivant.

● Je lis at Jorion’s (Dav, 21 décembre 2008 à 18:43 ) : « quand vous créez une ligne de crédit, vous gonflez la masse monétaire ». Non ! quand vous créez une ligne de crédit, cette ligne il va falloir que vous la financiez , c’est à dire que vous ayez accès à la masse monétaire existante, dans votre propre trésorerie ou dans celle des autres banques, par emprunt. Ce n’est pas la masse monétaire que vous gonflez, mais seulement la masse des actifs monétaires. La masse monétaire et la masse des actifs monétaires sont deux choses absolument séparées. Ce qui existe entre la création de la dette et son remboursement n’est pas quelque chose qui circule. C’est seulement un actif monétaire. N’importe qui — et non pas seulement les banques — est capable de créer un actif monétaire, ainsi quand vous prêtez de l’argent à un ami. Créez-vous de la monnaie pour autant ?

Il y a une seule chose que fasse gonfler le crédit : c’est l’endettement. L’endettement est la véritable contrepartie du crédit. Et l’endettement est producteur d’intérêts, ce qui n’est pas le cas de la masse monétaire. L’endettement se nourrit de lui-même, il croît de lui-même. Heil Creutz !

● Je lis, at Jorions, Chouard, 21 décembre 2008 à 20:48  : « En ouvrant différents livres de technique bancaire ou des livres d’économie financière, on trouve la création monétaire partout [pas chez Schumpeter, en tous cas et, Schumpeter, ce n’est par rien]. Ont-ils tort ? » Oui, c’est possible, cela n’aurait rien d’étonnant. Quand ont-ils jamais eu raison, depuis deux siècles, depuis le premier professeur d’économie pour qui une chaire de science économique (1820, il me semble) fut crée (JB Say — il n’avait pas inventé le sucre en poudre celui-là) ? Du temps de Smith et Ricardo, c’étaient les banquiers et financiers qui écrivaient eux même les livres et non pas les lauréats du prix de la banque de Suède.

● Je lis également (Rambo, 22 décemtre 2009) : « J’ajouterai après Étienne que la masse monétaire n’a cessé d’augmenter toutes ces dernières années sans qu’il y ait eu d’inflation (presque rien pour ainsi dire). Mais, c’est sûr, cette augmentation de la masse monétaire n’était ni pour soigner, ni pour éduquer, ni pour loger, etc, etc, — [ce qui serait alors véritablement un plan keynésien ; regardez quel succès a connu Hitler grâce à un plan keynésien : zéro chômeur en 1939, tout le monde logé, nourri, soigné, des autoroutes partout, des avions dans le ciel, un miracle ! avec un peu trop d’armement, il est vrai]mais pour courrir après les bulles tant qu’elles n’éclataient pas… » C’est le parfait contre-exemple. C’est justement parce que les jetons émis par les banques centrales vont directement au casino pour gonfler des actifs monétaires — et non dans la circulation monétaire, les prêts interbancaires sont gelés ! — qu’il n’y a pas inflation. Les émetteurs espèrent que l’orage passé, les jetons voudront bien rentrer chez l’émetteur, ce qu’ils nomment « sortie de crise ». Si les jetons ne veulent pas y retourner, il y aura alors une terrible inflation. Quant à leurs surplus pharamineux de trésorerie, ces banques, à part ça insolvables, les placent à petit taux à la banque centrale (ce qu’elles font toujours avec leurs excédents de trésorerie, d’ailleurs) pour « se refaire » (se faire des fonds propres) avec les intérêts de l’argent qui leur fut prêté à taux zéro. Canailles. J’espère que quoi qu’il en coûte, tout cela va crever.

Pourquoi les banques aiment bien gonfler leurs actifs monétaires ? Parce que la trésorerie, ça ne rapporte rien (quoique la ressource solde créditeur de tous les comptes courants — une fois déduits, donc, les soldes débiteurs — soit gratuite, quoique fluctuante), tandis que les actifs monétaires, ça rapporte. L’argent paye, les créances rapportent. Il faut donc « employer » la trésorerie. Plus simple, tu meurs. Mais de tout cela on retire : il n’y a qu’une monnaie, c’est la monnaie de la trésorerie. Sans trésorerie, tu meurs ! L’âne de Buridan de la banque est toujours partagé entre trésorerie qui donne le confort et emploi de la trésorerie qui donne les pépettes. Malheureux animal. Il y a une loi bancaire qui correspond à la loi de moindre action des physiciens, c’est la loi de moindre trésorerie avec risque de plantage permanent. Les banquiers sont des acrobates. Dans les grosses boîtes, la règle, c’est trésorerie zéro et à la production : flux tendu. Pas de trésorerie, pas de stocks. Et maintenant, pas d’usines parce que dans les usines il y a des ouvriers et c’est bien embêtant, les ouvriers.

D’où proviennent les fonds propres des banques ? Il n’y a pas trente-six solutions 1) des actionnaires ; 2) des bénéfices réinvestis (auto financement). Ce qui explique pourquoi ces messieurs font grise mine quand on leur parle d’augmentation des fonds propres : adieu les bénéfices distribués mirobolants. Élémentaire mon cher W.

● Je lis, Étienne Chouard (p=1067#comment-11283) : « Les deux montants sont égaux, équilibrés, et ce tour de magie [il n’y a vraiment aucune magie dans cela. Les comptables ne sont pas des magiciens] (cette création de pouvoir d’achat immédiat pour le client [ce n’est pas une création, c’est seulement le prêt d’un jeton qui se trouve dans notre trésorerie]) n’est possible que grâce à la certitude (au moins la conviction) de la banque d’être remboursée (par une prochaine destruction de pouvoir d’achat du client au moment du remboursement). » Erreur : la destruction du pouvoir d’achat du client Untel n’a pas lieu au moment du remboursement (dans six mois par exemple), mais presque immédiatement car M. Untel n’aura rien de plus pressé que de courir chez son créancier et de lui remettre un chèque de 100 tiré sur notre banque car ce créancier l’a déjà menacé avec son bullmastiff. Voilà donc détruit son « pouvoir d’achat » sitôt le chèque dans la main de ce créancier irascible. Ce créancier n’aura rien de plus pressé que de remettre ce chèque à sa banque pour encaissement ; il ne peut rien faire d’autre d’ailleurs puisque les chèques sont désormais pré-barrés. Et le compte de M. Untel est soldé, son créancier payé (voir les écriture 213, 214, ci-dessus). Le chèque est revenu dans notre banque (ce qui n’est plus le cas aujourd’hui puisque la banque du remettant doit se charger de la vérification, de la copie numérique recto-verso du chèque et de son archivage. Le chèque demeure pour le reste des temps à venir chez la banque du remettant. Seule une image numérisée du chèque revient dans notre banque) par l’intermédiaire de la banque Neuflize. Ce chèque a été payé. Donc le solde créditeur du client disparaît et notre trésorerie diminue, celle de Neuflize gonfle (où est la création d’argent ?) Mais notre créance sur M. Untel est toujours là. Si M. Untel veut un nouveau « pouvoir d’achat » (autrement dit encore de l’argent) il devra nous demander un nouveau crédit dont la contrepartie sera une nouvelle créance sur lui. Et de deux ! La vie est belle ! Mais où est cette création de monnaie par une banque commerciale ? Je n’en trouve pas trace dans la comptabilité (sauf erreur de ma part dans mes écritures) qui enregistre les événements. S’il y a effectivement création, quelque chose m’échappe. Il y aurait création d’argent et l’on n’en trouverait aucune trace dans la comptabilité ! À quoi, dans ce cas, pourrait servir la comptabilité en partie double ? Pour me convaincre, il faudrait soit me montrer les écritures qui enregistrent les opérations de création, soit m’expliquer pourquoi de telles opérations, si elles existent, ne sont pas enregistrées dans les écritures.

 

AdDendum

[Début de citation. Les CAP sont de BLF]

Brieuc Le Fèvre dit :

9 décembre 2008 à 19:29

@ Nadine, @ moi:

Nadine écrit: « Donc une banque lorsqu’elle accorde un crédit à un client crée simplement une créance avec tout les risques et les contraintes associés à celle-ci mais certainement pas de la monnaie ex nihilo.

D’ailleurs s’il était si simple de créer de l’argent ex-nihilo comme vous le dites il y aurait des banques partout à chaque coin de rue et pour les régles prudentielles il suffirait trés simplement de les contourner en créant de la monnaie ex-nihilo en achetant un titre coté AAA et ensuite le déposer en caution à la BCE pour obtenir la réserve obligatoire correspondant à cette création. »

Le fait est qu’une banque crée effectivement une créance  [et seulement une créance. Vous pouvez- en créer vous même, je vous le signale,  rien ne vous empêche : n’avez-vous jamais prêté d’argent à un ami.  JPV]. Seulement, celle-ci [non pas celle-ci mais du bon argent d’origine centrale en espèce ou scriptural] va être transférée  à un autre acteur économique (par exemple, le concessionnaire vendeur de la voiture que l’emprunteur désirait acheter, ce pour quoi d’ailleurs il a contracté un emprunt). Une fois transférée sur le compte du concessionnaire, puis distribuée comme taxes, cotisations, prestations, salaires, etc, cette créance [non, pas la créance mais l’argent de la banque tirée. Pince mi et pince moi sont dans un bateau. Pince mi tombe à l’eau, qu’est-ce qui reste ? C’est la même chose ici : créance sur le client et solde créditeur du compte du client sont en bateau. Le compte du client est soldé par sa disposition de l’argent. Qu’est-ce qui reste ? La dette du client. Le fameux « dépôt » qui n’en était pas un est tombé à l’eau ; qu’est-ce qui reste ? La dette (la tête ? la livre de chair ?) du client. JPV] se comporte EXACTEMENT COMME UNE MONNAIE, c’est-à-dire un pouvoir d’achat [C’est la monnaie de la banque tirée qui se comporte comme de la monnaie. Quoi d’étonnant ? U are wrong, mister Brieuc. JPV]. La seule différence avec une « vraie » monnaie, i.e. une monnaie fiduciaire à cours légal ET forcé, c’est que la convertibilité en monnaie fiduciaire est aléatoire. Il suffit de savoir que 5 % seulement de la « monnaie » disponible est de la monnaie fiduciaire (i.e. une créance contre l’État ou la BCE, qui assure le porteur qu’il pourra la refourguer comme paiement à ses propres créanciers). Le reste est de la créance sous contrat privé qui circule par des moyens scripturaux. [non la créance ne circule pas, elle demeure à la banque fabricatrice de la créance, jusqu’à son remboursement éventuel. Si ce remboursement n’a pas lieu, la banque créatrice de créance fait une perte. Mais rassurez vous, aucun des autres clients de la banque ne le saura, ni n’en pâtira (à moins que la banque ne fasse faillite) du fait de la novation. La circulation de la monnaie créeé scripturalement par la banque centrale circule par des moyens eux-mêmes scripturaux. Quoi d’étonnant ? JPV]

[Fin de citation]

Cher monsieur,

Voilà une erreur flagrante : ce  n’est pas la créance qui va être transféré à qui que ce soit mais bel et bien du bel et bon argent d’origine centrale, que le transfert soit fait en billets, par virement, par chèque. Pour voir cela, il suffit de passer au journal les écritures qui retracent les événements. Je ne peux le faire ici pour des questions typographiques, je le ferai donc aujourd’hui, dès que possible, sur mon site.

JP Voyer

En fait, certaines créances (créances négociables) peuvent être transférées, mais dans ce cas, ce transfert se nomme « une vente ». Qu’est qu’une vente ? C’est l’échange de « quelque chose » contre de l’argent. Si les créances étaient de l’argent, il serait parfaitement absurde de les échanger contre de l’argent (sauf dans le cas des devises, qui de toute façon ne sont pas des créances). Et comme le signale Jorion, vous pouvez vendre votre créance au-dessus ou au-dessous de sa valeur nominale. Et dans ce dernier cas, vous vendez parce que vous avez un pressant besoin d’argent. Vous vendez une créance de 100 au prix de 80. C’est un escompte. C’est la preuve qu’un risque est associé à toute créance. Il faut décider l’éventuel acheteur. Mais pourquoi celui-ci achète-t-il alors ? Parce que l’argent ne rapporte rien tandis que les créances, si. D’autant plus si l’on achète 100 au prix de 80 car l’intérêt continue à courir sur 100.

Notons, au passage avant plus amples développements, que ce n’est pas la masse monétaire qui devrait être conservée pour que la monnaie joue pleinement son rôle, mais la quantité de mouvement, le moment, de la monnaie : Masse monétaire x vitesse de circulation (MV). Cela explique l’impuissance des banques centrales à contrôler cette grandeur car, étant déjà incapables d’évaluer la masse monétaire, comment pourraient-elles évaluer la vitesse de circulation. Autrement dit : la banque centrale est maîtresse de la masse monétaire ; les banques commerciales sont maîtresse de la vitesse de circulation (tout ça à l’aveuglette). Mieux encore : non seulement les banques commerciales ; mais les emprunteurs auxquels elles prêtent. S’ils tardent à faire usage de la monnaie mise à leur disposition par le crédit (monnaie préexistante), ils ralentissent la vitesse de circulation [en fait non]. Cela revient au même, quant à la masse monétaire, que de brûler un billet de cinq cents francs à la télévision (réduction illégale de la masse monétaire, tandis que la thésaurisation — réduction de la masse monétaire circulante —  est, elle, légale : à qui le crime profite ?), comme le fit Gainsbourg ! Ce dernier cas est d’ailleurs un délit, moins grave que la fabrication de fausse monnaie qui, elle, est un crime sévèrement puni (autrefois, c’était perpète ; comme pour l’incendie volontaire).

Je donnerai bientôt quelques exemples à moins que d’ici là, je ne pense à autre chose. Toutes ces questions me font perdre beaucoup de temps dans mes recherches (ainsi que la martyrisation des Palestiniens par les Juifs sionistes d’ailleurs qui m’empêche même de dormir. Comment tant de criminelle impudence peut-elle être tolérée dans ce monde).

Le mode de Venise. Luca Paciolo: La Summa

L’origine de la partie double Double enregistrement au journal et au Grand livre. Je vous en prie, ne retournez pas au temps de la partie simple (le seul livre des comptes ou Grand livre). Passez les écritures au journal et vous verrez qui paie et comment et avec quoi.

Lexique bancaire

Les comptes de la banque de France

Le plan comptable

Plan comptable d’une banque (en Algérie)

Un bilan de banque Vous remarquerez que les soldes débiteurs des comptes de trésorerie : Caisse (espèces), Banque centrale (monnaie scripturale), Trésor (idem), CCP (idem), ne figurent pas dans les actifs financiers quoiqu’ils gonflent l’actif du bilan.

Le bilan des banques

Actif

Passif

Classe 1
Comptes de trésorerie et d’opérations interbancaires

  • Instituts d’émission, Trésor public
  • Banques, organismes et établissements financiers
  • Valeurs reçues en pension
  • Bons du Trésor
  • Instituts d’émission, Trésor public
  • Banques, organismes et établissements financiers
  • Valeurs données en pension

Classe 2
Comptes d’opérations avec la clientèle

C’est la partie principale du bilan d’une banque « classique ». À l’actif, les crédits accordés à la clientèle ; au passif, les dépôts de la clientèle. C’est ici que sera directement visible l’Intermédiation ! Les fonds prêtés par les banques proviennent habituellement des dépôts des clients, si bien que la sécurité des dépôts dépend de la solvabilité des emprunteurs. Il s’agit bien de « L’argent des autres… » !

 

  • Crédits à la clientèle
  • Comptes créditeurs de la clientèle

Classe 3
Autres comptes financiers

  • Chèques, effets en recouvrement ou à l’encaissement
  • Comptes de régularisation
  • Opérations sur titres
  • Comptes exigibles après encaissement
  • Créditeurs divers
  • Comptes de régularisation
  • Opérations sur titres

Classe 4
Valeurs immobilisées

Classe 5
Capitaux permanents

  • Titres de participation
  • Immobilisations
  • Frais d’établissement
  • Obligations
  • Provisions
  • Réserves
  • Capital

Comptes de Hors bilan

 

Catégories d’opération avec la clientèle

Actif – (emplois)

Passif – (ressources)

  • crédits à court, moyen et à long termes
  • créances commerciales
  • comptes ordinaires débiteurs
  • comptes ordinaires créditeurs
  • comptes créditeurs à terme
  • comptes d’épargne à régime spécial
  • bons de caisse

Cf. Dictionnaire Electronique pour la Finance et l’Informatique

Le dinar algérien vaut environ un centime d’euro

 

3°) qu’en réalité, au fil du processus, on n’assiste nullement à un accroissement de la masse monétaire mise en circulation, de quelque manière que ce soit, mais toujours à une réutilisation tandis que, à chaque étape, la masse monétaire réellement existante, est irrémédiablement le résultat de l’addition des réserves constituées jusque-là et du crédit accordé en dernier, et équivaut au montant initial de 100 millions ;

4°) que non seulement il ne se produit pas d’accroissement de la masse monétaire mais, qu’en fait, en ce qui concerne la masse monétaire active et axée sur la demande, elle diminue même constamment, étant donné que sur les 100 millions initiaux, des montants de plus en plus élevés disparaissent dans les réserves des banques où ils sont finalement complètement absorbés ;

5°) que l’utilisation répétée de la monnaie, que ce soit pour procéder à des achats, la prêter ou en faire cadeau, n’accroît jamais sa masse mais uniquement les opérations d’achats, de prêts ou de dons ainsi effectuées, qui, bien entendu, additionnées, donnent des montants de plus en plus élevés (cf. l’exemple inverse du clown dans le chapitre 3).

Les faits énumérés ci-dessus sont encore plus clairs, lorsqu’on se représente cet enchaînement, non pas au niveau des banques, mais au niveau des opérations commerciales, et qu’il s’agit non plus de prêts répétés mais de ventes répétées  Là aussi, on peut /171/ supposer que chaque commerçant met dix pour cent de sa recette de côté et qu’il dépense le reste directement ou indirectement dans un autre magasin pour faire des achats. Là encore, l’addition des opérations d’achat donnerait le même résultat que celle des opérations de crédit dans le cas de la « surmultiplication de la création monétaire ». Et pourtant personne n’irait dire que la masse monétaire a été multipliée par neuf ou que les commerçants ont créé 900 millions.

Où est donc l’erreur de raisonnement des théoriciens ?

L’erreur de la théorie classique de la création monétaire réside dans le fait qu’on additionne les avoirs ou les crédits se reconstituant l’un et l’autre au fil du temps, ou les postes de crédit, aux montants reçus au départ et qu’on déduit de cette addition qu’il y a une création monétaire ou une création de crédit. En d’autres termes : cette théorie assimile l’utilisation multiple de l’argent à un accroissement, elle confond moyen de transport et opération de transport. Mais, pas plus que l’utilisation répétée de wagons ou de camions pour des transports n’entraîne un accroissement du nombre de wagons ou de camions, l’utilisation répétée d’argent pour des achats ou des prêts n’entraîne un accroissement de son montant [de même, plus les trains et les camions circulent vite ; plus le temps perdu en rupture de charge est réduit grâce aux containers ; plus un même nombre de camions et de trains permet de transporter de marchandises].

L’erreur de raisonnement et d’interprétation des théoriciens de la création monétaire est sans aucun doute due en grande partie au fait que l’on continue à considérer les avoirs et les portefeuilles de crédit comme du numéraire. Or, en fait, il ne s’agit que de postes de comptabilisation qui documentent, comme cela a été dit plusieurs fois, le montant des prêts d’argent et les obligations de remboursement qui en résultent, sans que ceux-ci fassent augmenter la masse monétaire en circulation. C’est pourquoi tous les regroupements de numéraires et de dépôts sous la rubrique « masse monétaire » sont si discutables. Cela vaut surtout pour l’addition des M1 et M3 décrite plus haut.

Quels sont les autres arguments censés étayer la théorie de la création monétaire ?

Ceux qui estiment qu’il y a création monétaire avancent généralement les arguments suivants :

Dès le Moyen Âge, les orfèvres avaient l’habitude, en échange ses pièces d’or données en garantie, de délivrer plusieurs certificats /172/ de dépôt négociables, l’expérience ayant montré qu’ils ne seraient pas tous présentés simultanément à l’encaissement.

Cet exemple ne serait approprié que si, de nos jours, les banques après avoir pris un dollar en dépôt en mettaient plusieurs en circulation, en liquide ou par transfert d’avoir. Là, encore une fois, on ne tient pas compte du fait que les banques, comme cela est décrit dans le chapitre 11, doivent disposer de monnaie centrale non seulement pour faire face aux utilisations de crédit par prélèvement de numéraires mais aussi à tous les virements. C’est d’ailleurs ce que confirmait Wendelin Hartmann, membre du Directoire de la Deutsche Bundesbank, en 1994 : « Entre elles, les banques n’acceptent pas d’argent scriptural mais attendent que leurs créances sur le marché monétaire soient compensées par de la monnaie centrale ».

La transformation de numéraire en monnaie scripturale augmente la masse monétaire totale, étant donné que l’argent est alors là deux fois, en tant que monnaie scripturale et en tant que numéraire.

Là, on oublie que le numéraire versé à une banque et se trouvant dans les caisses de celle-ci ne compte plus comme masse monétaire en circulation ou ayant une influence sur la demande. Ce n’est que par le prélèvement de celui-ci par un autre client de la banque dont le dépôt à vue diminue d’autant, que ce numéraire redevient un moyen d’échange actif. Donc, peu importe que l’on prenne du numéraire ou de la monnaie scripturale pour les modèles de surmultiplication de création monétaire ou que l’on change entre-temps de forme de moyen de paiement. En effet, le versement de numéraire sur un compte courant « ne change rien à la masse monétaire totale, étant donné que l’on ne procède en l’occurrence qu’à la transformation d’une sorte de monnaie en une autre sorte ». *

*. Otmar Issing, chef des Études économiques à la BCE, dans son ouvrage d’enseignement Einführung in die Geldtheoric (Introduction à la théorie de la monnaie).

Les déposants tout comme les banques peuvent disposer des dépôts à vue, ce qui double les possibilités de demande au sein d’une économie.

Il n’est pas tenu compte ici du fait que les banques ne peuvent disposer des dépôts que pendant une période intermédiaire, c’est-à-dire jusqu’au moment où les déposants le font eux-mêmes. Il ne /173/ s’agit donc pas d’une utilisation simultanée par deux intéressés, mais bien d’utilisations consécutives. Cela n’entraîne pas l’augmentation de la masse monétaire, mais en tout et pour tout une utilisation plus effective ou une augmentation de la fréquence d’utilisation pour laquelle ont emploie habituellement un terme relativement impropre : la vitesse de circulation de la monnaie.

La surmultiplication de la création monétaire n’est certes pas possible avec du numéraire mais bien avec de la monnaie scripturale.

Mais là, un fois de plus, on ne tient pas compte du fait que les virements des clients à partir de leur compte courant ne sont en quelque sorte que l’ombre des opérations précédentes accompagnées de transferts de monnaie centrale.

Concrètement : lorsque la banque A représentée en figure 31 effectue un virement de 90 millions à la banque B sur ordre de son client emprunteur, ceux-ci ne seront crédités au destinataire que lorsque la banque B aura reçu le même montant de monnaie centrale.

Le dépassement de la quantité de numéraire par les dépôts à vue est une preuve de la création monétaire des banques.

En réalité, l’augmentation des dépôts à vue n’est que la preuve que le public a toujours préféré les paiements de compte à compte pour des raisons pratiques, comme il a préféré, par le passé, les pièces aux billets. Si les habitudes de paiement se renversaient demain, les avoirs à vue diminueraient de nouveau et en compensation, les banques centrales seraient obligées d’imprimer plus de billets.

Lors d’un tel renversement le recul de l’utilisation de la monnaie scripturale ne détruirait pas de monnaie, pas plus qu’à l’inverse, il n’en aurait été créé ou qu’elle aurait été accrue.

Les divergences d’opinion en ce qui concerne la création monétaire résultent des avis divers quant à ce qui doit être considéré comme de la monnaie.

En réalité le choix de la notion de monnaie est sans importance quant au problème qui nous occupe. En effet, peu importe à quelle masse monétaire on attribue les dépôts qui se constituent les uns après les autres, ce qui est primordial, en ce qui concerne la question de la création monétaire, c’est uniquement de savoir si les banques peuvent doubler voire multiplier le pouvoir d’achat à /174/ partir des dépôts de leurs clients. D’ailleurs, les crédits, qu’ils soient créés ou non, ne sont jamais pris en compte dans quelque masse monétaire que ce soit. Seuls les dépôts des clients comptent, comme le montrent les définitions des masses monétaires Ml, M2, etc.. Non seulement l’exemple de cycle donné dans la figure 31 mais aussi les expériences vécues par n’importe quel possesseur d’un dépôt montrent que ces dépôts ne sont pas « créés » par les banques mais, si toutefois quelque chose est créé, c’est bien par les déposants.

Les banques peuvent élargir leurs possibilités d’accorder des crédits par des écritures comptables augmentant ainsi la somme de leur bilan.

Retenons d’abord que par des écritures comptables on ne crée jamais rien de réel, même dans un bilan, mais qu’on ne fait que consigner ce qui s’est véritablement produit, sauf à falsifier le bilan. Mais dans la pratique, même avec des crédits qui, sans dépôts, seraient créés à partir de rien dans les bilans, on ne peut rien faire car que l’emprunteur fasse un prélèvement ou un virement de son pouvoir d’achat emprunté, la banque qui effectue ces opérations a besoin, comme cela a été dit à maintes reprises, du même montant de monnaie centrale.

La création n’est, certes, pas possible entre banques, mais bien au sein d’une banque parce que lorsque celle-ci procède à un virement interne, le transfert de monnaie centrale n’est pas nécessaire.

Cette supposition est, elle aussi, un coup d’épée dans l’eau. En effet, dans ce cas, les portefeuilles de dépôts de la banque ne varient pas non plus : le compte de la personne qui ordonne le virement diminue d’un montant égal à celui dont augmente le compte du destinataire.

La théorie des réserves de plus-value souvent avancée de nos jours n’a rien à voir, elle non plus, avec de la création. Elle signifie uniquement que les excédents de monnaie centrale donnent la possibilité aux banques d’accorder des crédits supplémentaires même si elles n’ont en compte aucun dépôt de client. Cela va de soi. Tant que les banques auront encore des demandes de crédit, elles utiliseront ces excédents de monnaie centrale pour financer des crédits, sinon elles les rendront très vite à d’autres banques ou à la banque centrale, ne serait-ce que pour en économiser les intérêts. Le fait que les réserves excédentaires, que la Bundesbank /175/ comme, de nos jours, la BCE définissent comme étant l’excédent par rapport à la réserve obligatoire, sont presque nulles le prouve aussi.

Si ces réserves excédentaires étaient véritablement la clé d’une surmultiplication de la création monétaire, les banques ne les réduiraient certainement pas mais les augmenteraient. En effet, par ces créations soit disant possibles elles pourraient encaisser des intérêts bien plus élevés sur que ceux qu’elles doivent payer aux banques d’émission en échange de cette monnaie centrale supplémentaire nécessaire.

● Ils ne vendront pas la corde pour les pendre, ils se pendent eux-mêmes  (Jovanovic)

UNE BOMBE A EXPLOSE A WALL STREET: ELLE S’APPELLE MEREDITH WHITNEY
du 9 au 12 décembre 2009 : Si vous suivez ce blog depuis un an, vous la connaissez, c’est Meredith Whitney, ou l’Oracle de Wall Street. D’une simple phrase, elle fait et défait les marchés, et ce qu’elle a déclaré mardi "there are no places to hide", plus d’endroits où se cacher, fait froid dans le dos, d’ailleurs ses déclarations devraient se trouver à la une de toute la presse. Quand elle a été "bullish" sur Goldman Sachs, elle a été reprise pour toute la presse. En revanche hier, ses déclarations sont tombées à plat, pour les journalistes, mais pas pour les traders et les banquiers. Eux, ils la connaissent bien. Et l’écoutent bien plus que la presse...

Déclaration No 1: "ils n’ont plus de munitions".
Déclaration No 2: "malgré leurs emprunts à presque 0%, les banques ne remettent pas l’argent dans le système économique. La Fed a déclaré lundi que le prêt aux particuliers a baissé de 1,7% en octobre, pour le 9e mois consécutif".
Déclaration No 3: "2010 est tellement perturbant, et à tant de niveaux avec tellement d’Américains éjectés du système bancaire... leurs conséquences aussi bien politiques qu’économiques est le vrai problème. Vous ne pouvez pas les éviter. Cela ne s’est jamais passé dans ce pays".

Vous avez compris : a moins d’un miracle, une guerre par exemple :-) le système va vers l’effondrement, quel que soit le côté duquel vous regardez... Et c’est Meredith Whitney qui vous l’annonce avec ses chiffres. Sachez aussi qu’en Californie, vous avez des milliers de groupes de 4, 10 et parfois 20 personnes qui vivent en clan le long des palissades, au bord d’un mur derrière un restaurant ou station service, etc. ne sachant pas où aller. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

● Le ministre des Armées, maire d’Épaignes, a du souci à se faire (Jovanovic)

SHEIKS SANS PROVISION: ET MAINTENANT LES SAOUDIENS
du 9 au 12 décembre 2009 : Rien ne va plus dans le monde des pétrodollars, car la chute du dollar est telle que tous les revenus sont amputés... N’OUBLIEZ PAS: LE DOLLAR A PERDU 30% DE SA VALEUR EN 10 ANS, et en ce moment, cela s’accélère quelque peu... Donc, les Saoudiens qui vendent leur or noir se mordent les doigts d’être obligés de le commercialiser en billets Monopoly. Ils sont coincés avec 30% de valeur en moins, plus 30% de consommation en moins!!! Lisez ça: "les banquiers sont furieux que deux conglomérats saoudiens aient fait défaut (de paiement) sur leurs échéances de 20 milliards de dollars, et qu’ils favorisent leurs créditeurs locaux au détriment des occidentaux.
State-owned Royal Bank of Scotland, HSBC and Standard Chartered are all understood to have exposure to Saad Group and Ahmad Hamad Algosaibi & Bros (Ahab). Dozens of other Western banks are also owed money, including Citigroup and BNP Paribas". Allô, la presse ? C’est une info qui aurait dû être à la une de tous les journaux !!! 20 milliards de dollars ! Remarquez, si cela ne parle à personne, vous au moins cela vous confirme, une fois de plus, que l’or est plus que jamais le seul refuge avant l’explosion finale... Mais écoutez la suite dans le Times de Londres: "le ministre du commerce Lord Davies of Abersoch s’envole de toute urgence en Arabie Saudite pour que les créditeurs soient traités à égalité"... Il s’envole de toute urgence, en pleine nuit, déguisé en femme (non je plaisante) dans l’avion ministériel anglais avec une équipe de 40 banquiers et fonctionnaires, C’EST DIRE SI LA SITUATION EST GRAVE !!!! "the Trade Minister flew to Saudi Arabia last night ... The dispute, unless resolved soon, is certain to trigger fresh concern about doing business in the Gulf in the wake of the Dubai calamity". CELA FAIT DEUX EXPLOSIONS dans les coffres vides des banquiers! Dubaï World et les Saad + Algosaibi. Les Saoudiens avaient promis de payer en septembre une dette renégociée. A ce jour, rien n’a été fait :-) En plus, écoutez ça "The dispute is diplomatically sensitive, coming after allegations of corruption involving British Aerospace and Saudi officials. An investigation by the Serious Fraud Office was dropped in December 2006 on the ground of national security". On dirait que les Anglais aussi ont leur affaire des frégates... (pour 10 milliards de dollars). "Bankers are hoping that the potential damage to the reputation of Saudi Arabia will convince ministers there to put pressure on the companies to treat all creditors equally". Et en plus ils font du chantage! Cette revue de presse, vraiment, elle est trop drôle. Ah petit détail: Bernard Krief qui a repris Heuliez "doit apporter 16 millions de fonds propres avec des investisseurs des Emirats Arabes Unis"... Ils sont à Dubaï? A ce propos, notre lecteur Sébastien, nous rapporte des détails du Canard:

"une filiale de Dubai World a investi dans les 2 plus importants ports de l’Hexagone: 25% de Manutention Générale de Méditerranée à Marseille et 50% du Terminal Noth Developement au Havre. Avec la CMA-CGM, 3eme armateur mondial installé à Marseille, Dubai a créé une société commune, Manutentionnaire Port Sinergy. Un problème de plus pour CMA-CGM, propriété de la famille Saadé, qui en pleine discussion avec ses banquiers pour restructurer sa dette et en est réduite à faire la manche auprès de l’Etat." "Dubai World est aussi présent sur les marchés financiers, en acquérant des paquets d’actions de sociétés cotées. Jean Arthuis, président de la commission des Finances a souligné dans un rapport qu’une "fraction significative des sociétés du CAC 40 est détenue par ces fonds mais nul n’en sait davantage"". "Dubai World a multiplié les prises de participation à visage découvert", il a acheté 25% de la Bourse à Londres, le magasin de luxe Barneys à New York, en investissant dans des casinos à Vegas. Le fonds détenu par le Cheik Mohammed Al Kathoum, seigneur de Dubaï, possède la plus grande écurie de pur-sangs du Monde et fait "tourner" le marché des ventes en étant "un des meilleurs clients des ventes de yearlings" en Normandie, donc panique des propriétaires de Haras près de Deauville et de Pont-Audemer. Dubai est aussi "propriétaire de la riche compagnie Emirate Airlines", sponsor du PSG, et "le partenaire de la toute puissante... FIFA, organisatrice du Mondial de Football." Il est actionnaire d’EADS à hauteur de 3,12 % et le plus gros client d’Airbus...Il possède 6 exemplaires de l’A380 et leur intention était d’acheter près de 200 avions de la meme famille. "Sans doute quelques annulations en perspective".

Ah j’ai oublié un détail: ils ont aussi acheté une partie du cirque du Soleil! Pour un cirque, ça va être vraiment chaud... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

● Deux approches conflictuelles pour la gravité (Paul Jorion)

● Les douze impasses de l’UE 1 / Les douze impasses de l’UE 2 / Les douze impasses de l’UE 3 / Les douze impasses de l’UE 4 / Les douze impasses de l’UE 5 / Les douze impasses de l’UE 6 / Les douze impasses de l’UE 7 (François Asselineau)

● Qui gouverne la France 1 / Qui gouverne la France 2 / Qui gouverne la France 3 / Qui gouverne la France 4 / Qui gouverne la France 5 / Qui gouverne la France 6 / Qui gouverne la France 7 (François Asselineau)

● Punir (et faire payer) les pauvres (Seb Musset) Bien fait, ça vous apprendra ! Les pauvres font trop confiance aux riches. Je vous l’avais bien dit : les pauvres sont de sales cons.

● En Europe, seuls les Suisses ont encore le droit et le pouvoir de voter NON. Bravo !

[zSionisme]

Le problème, c’est le sionisme

● L’Horreur ! Un ballet antisémite ! Mais où allons-nous ? C’est Le Lac des cyonistes par M’Béjar M’Bala M’Bala. Ah ! ces Nègres, ils ont le rythme dans le sang.

● La doctrine militaire israélienne est de s’attaquer délibérément aux populations civiles Comité public contre la torture en Israël, 2 Décembre 2009.

● Le fatras de mensonges de Thomas Friedman par Khaled Amayreh, 4 Décembre 2009.

● Encore un article antisémite ! C’est effrayant. Où allons nous ?

(…)

J’avoue également avoir un petit problème avec la notion d’extrême droite en France. Pour les « antifascistes », l’extrême droite, ce sont exclusivement les gens qui sont supposés être nostalgiques de Vichy, de la monarchie, de l’Algérie française, qui sont trop souverainistes à leur goût, ou encore, pour certains, les « islamo-fascistes ».

Mais pourquoi la censure n’est-elle pas d’extrême droite ? Pourquoi l’apologie de la guerre (et la négation de crimes de guerre) à Gaza, au Liban, en Afghanistan et en Irak ne l’est-elle pas ? Pourquoi le fait de considérer qu’un peuple a le droit de s’installer sur la terre d’un autre et de l’en chasser à jamais (c’est-à-dire en lui refusant tout droit au retour) n’est-il pas d’extrême droite ? [n’est-ce pas là pur antisémitisme ?] Pourquoi n’est-il pas d’extrême droite de célébrer comme démocratique (avilissant ainsi ce concept) un état défini explicitement sur une base ethnique ? [n’est-ce pas là pur antisémitisme ?] (5) Pourquoi la notion de culpabilité collective (appliquée au peuple allemand, français etc.) n’est-elle pas de « l’essentialisme raciste » et donc d’extrême droite ? N’est-ce pas encore plus le cas quand cette culpabilité devient transmissible aux descendants ?

Si l’on veut bien élargir ainsi la notion d’extrême droite (ce qui me semble justifié d’un point de vue conceptuel et historique), on se rend compte que le gouvernement français, la plupart des médias et des intellectuels, et bien sûr, une bonne partie de la « gauche antifasciste » sont d’extrême droite, ce qui complique considérablement la nécessaire « lutte contre l’extrême droite ». Il ne suffit pas de ne pas « ouvrir son antenne » à Soral ou à de Benoist, mais il faudrait la refuser à pratiquement tout le monde. De plus, l’extrême droite la plus dangereuse est-elle celle de la « nostalgie », ou celle qui influence la politique et la pensée occidentale actuelles ?

Finalement, il est regrettable de voir que des articles comme celui de REFLEXes sont repris par des associations pro-palestiniennes comme l’AFPS (ou Bellaciao). Bien sûr, ils ont le droit de le faire, là n’est pas la question. Mais le fait de diffuser certains articles plutôt que d’autres est un choix politique, et ce choix peut être discuté. Or ce choix signifie que la priorité, pour ces organisations, n’est pas de défendre la liberté d’expression mais bien de hurler avec les loups dans la dénonciation des « méchants » (Dieudonné, Blanrue etc.).

Comment ne pas voir que le discours sur l’holocauste est instrumentalisé pour soutenir Israël et pour faire taire les critiques (la question n’étant pas de « mettre en cause » l’holocauste, mais de se demander pourquoi cet événement doit déterminer notre politique étrangère [n’est-ce pas là pur antisémitisme ?]) ? Le temps où une majorité de gens aimaient réellement Israël, « la seule démocratie au Moyen-Orient », « la villa au milieu de la jungle » etc. est passé [n’est-ce pas là pur antisémitisme ?]. Mais l’étape qui reste à franchir, pour qu’une autre politique envers le Moyen-Orient soit possible, est de libérer la parole et de faire cesser l’intimidation et la culpabilisation à propos de tout ce qui concerne Israël et le sionisme[n’est-ce pas là pur antisémitisme ?].

La « solidarité avec la Palestine » commence ici, principalement dans la lutte contre les réseaux pro-israéliens. Diffuser et faire connaître le livre de Blanrue, ou celui de Mearsheimer et Walt, défendre la liberté d’expression, aider à libérer le discours et à ouvrir le débat, c’est réellement « aider la lutte des Palestiniens », et c’est l’aider de façon essentielle.

Nous ne devons pas montrer aux sionistes que nous sommes « gentils », en nous « démarquant » sans arrêt de X ou de Y qui a eu une parole trop dure ou trop franche, mais montrer que nous sommes libres et que le temps de l’intimidation est passé. Heureusement, de même que les Palestiniens résistent, il existe encore des gens en France qui défendent les principes les plus élémentaires de la République et de la laïcité. Il ne reste plus qu’à souhaiter que les « antifascistes » se joignent à eux [ah ! non ! merci du cadeau !].

Jean Bricmont

● Apple ne répare plus les portables souillés par la nicotine Disparaît avec tout ce que tu contiens, moi y compris, obscène Prout World.

● La peste soit des bavards Étonnant dispositif antibavards à l’IHEST

Appuyez sur la flèche jusqu’à 2x.  Étonnant. Puis, de temps en temps, appuyez sur la flèche « à gauche » cerclée de rouge.

● Nigel Farage, il est très bien ! (Vidéo)

● Quand la pensée allemande atteint à la clarté ! Citoyens, citoyennes, il est de votre devoir de lire ce livre, toutes affaires cessantes. Helmut Creutz (ancien pilote et instructeur de la Luftwaffe), Le Syndrome de la monnaie, 450 pages, broché cousu-collé. Impression offset : il passe au scanner sans une faute (le papier bouffant est l’ennemi du scanner). La grosse salope Tina déshabillée pour les nuls (c’est beaucoup plus facile à lire que Théorie générale de la monnaie). Voici un exemple au hasard, page 324 :

Pourquoi les intérêts à faible taux déclenchent-ils également des crises ?

Personne n’ignore que, de nos jours, le taux d’intérêt et l’inflation sont là pour que les acteurs de l’économie remettent en circulation les excédents de leurs revenus. Le taux d’intérêt tient alors lieu de récompense pour le déblocage de fonds à titre de prêt, en quelque sorte un appât qui attire l’argent dans les banques. L’inflation, en revanche, agit comme un fouet qui pousse l’argent vers la demande ou vers les biens corporels. En résumé, dans nos systèmes actuels d’économie nationale, le taux d’intérêt et l’inflation sont des instruments qui assurent la circulation de l’argent. Plus ils sont élevés, plus leur impact positif sur la circulation monétaire est grand, mais aussi plus destructives sont leurs retombées. Ces conséquences destructives diminuent, il est vrai, lorsque les taux d’intérêt ou d’inflation baissent, mais cette diminution s’accompagne également, et c’est son côté fatal, d’un affaiblissement de la capacité à assurer la circulation de la masse monétaire. [c’est Charybde et Scylla]

Pourtant, lorsque l’argent ne circule plus régulièrement, il y a stagnation et le cycle de la demande est sujet à des interruptions qui auront pour conséquence l’atonie des ventes et le chômage. L’absence de demande et l’abondance de marchandises dans les magasins font chuter les prix et génèrent un grand risque de réactions déflationnistes en chaîne. Certes, il ne s’agit pas alors de déflation due à une réduction concrète de la masse monétaire par la banque centrale, comme elle a eu lieu, par exemple, au début des années 30 en Allemagne, mais d’une déflation par thésaurisation, par la retenue de l’argent opérée par les consommateurs. [Keynes]

C’est la raison pour laquelle il est faux de choisir le terme de « crise de l’offre excédentaire » pour désigner cette situation, puisqu’il s’agit d’un manque de demande. Dans des conditions normales de marché, avec une circulation de l’argent équilibrée, il ne peut jamais y avoir de crises de surproduction puisque chaque production est en vis-à-vis avec un revenu correspondant qui permettra de répondre à l’offre du marché. Il ne peut y avoir crise que si ces revenus ne sont pas utilisés dans leur montant total pour liquider les stocks du marché.

● Refroidissement du sable des plages à Dubaï ; chauffage du lac des cygnes pendant l’hiver à Hambourg.

● Le renversement de la place de la victime : un paradigme de la modernité par Jean-Claude Paye et Tülay Umay

Dans la modernité, l’idéologie victimaire présente une structure particulière : le bourreau se présente systématiquement comme la victime. On peut penser immédiatement au sionisme [encore un article antisémite !], mais il ne s’agit là que d’un exemple, bien qu’il occupe une place fondamentale dans ce renversement général de l’ordre symbolique. Les troupes états-uniennes ne sont-elles pas des victimes des populations qu’elles bombardent ? Les patrons ne sont-ils pas victimes des grévistes qui prennent « les populations en otage » ? Les porteurs de l’idéologie coloniale ne se présentent-ils pas comme stigmatisés par le racisme anti-blanc ? Le nombre d’exemples est infini. Notre vie sociale est entièrement structurée par ce déplacement pervers.

● Sarközy et sa bande (la bande du Fouquet’s) sont en train d’essorer la France Seule une catastrophe mondiale peut sauver la France et par la même occasion, le monde. Comme dit si bien Grand François, sans la crise, il nous le mettait jusqu’au trognon. Soit bénie, sainte crise.

● Les Suisses de Genève ont pété les vitres du Crédit suisse ! J’entends ça dans le poste de TSF ♫ de bonne heure ce matin (ce qu’il y a de bien à la radio, c’est que vous entendez les accents). Moi qui connais bien les Suisses (mais surtout les Suissesses. En fait je connais surtout les Vaudois) je peux vous dire que c’est significatif. Je ne peux résister au plaisir de vous raconter la blague du Nègre qui est assis sur un banc public à Genève. Un brave Genevois qui passe lui dit : « Toi, tu n’es pas d’ici, mon gars. » Ce à quoi le Nègre répond, avec l’accent traînant des Vaudois : « Eh ! non m’sieur, chui d’Lausânne ». Cette mésaventure est arrivée il y a environ une semaine à notre cher, aimé et estimé président Chirac à Bordeaux, avec un Maghrébin (littéralement un Occidental) à qui il demandait « Tu es d’où toi ? » Il lui fut répondu : « Je suis de Blagnac ».

● La présidence anecdotique La politique de l’anecdote (Sarkofrance)

[zSionisme]

Le problème, c’est le sionisme

● Schlomo Sand marque des buts contre son camp (sans le faire exprès) comme moi quand j’étais gamin et qu’on voulait m’obliger à jouer au football. Essayer de prouver que de prétendus Juifs ne seraient pas les descendants des authentiques Juifs anciens (des non convertis, eux), c’est admettre que, dans le cas contraire, dans le cas où les Askhénases seraient d’authentiques descendants, cela leur donne le droit de bizuter sévèrement les Palestiniens aujourd’hui. Ce qui n’est pas le cas. Point final. OK ?

● De mieux en mieux : une lettre antisémite d’Albert Einstein (Mounadil al DjazaïrI) Où allons-nous ? De Gaulle, Cattan, Gandhi, Freud, Einstein… à qui le tour ? Albert n’y va pas de main morte : « Je ne veux voir quiconque serait associé avec ces gens égarés et criminels. » Que dirait-il aujourd’hui ? car les choses ont crû et embelli.

● C’est la meilleure ! Une lettre antisémite du Dr Freud ! « Je ne peux éprouver la moindre sympathie pour une piété mal interprétée qui fait d’un morceau de mur d’Hérode une relique nationale et, à cause d’elle, défie les sentiments des habitants du pays. » Freud est d’accord avec Henri Cattan qui dit que ces raisons historico-religieuses sont juridiquement des niaiseries.

Prof. Dr Freud

Vienne, 19 Berggasse, 26 /2/1930

Monsieur le docteur,

Je ne peux pas faire ce que vous souhaitez. Ma réticence à intéresser le public à ma personnalité est insurmontable et les circonstances critiques actuelles ne me semblent pas du tout y inciter. Qui veut influencer le grand nombre doit avoir quelque chose de retentissant et d’enthousiaste à lui dire et cela, mon jugement réservé sur le sionisme ne le permet pas. J’ai assurément les meilleurs sentiments de sympathie pour des efforts librement consentis, je suis fier de notre université de Jérusalem et je me réjouis de la prospérité des établissements de nos colons. Mais, d’un autre côté, je ne crois pas que la Palestine puisse jamais devenir un État juif ni que le monde chrétien, comme le monde islamique, puissent un jour être prêts à confier leurs lieux saints à la garde des Juifs. Il m’aurait semblé plus avisé de fonder une patrie juive sur un sol historiquement non chargé ; certes, je sais que, pour un dessein aussi rationnel, jamais on n’aurait pu susciter l’exaltation des masses ni la coopération des riches. Je concède aussi, avec regret, que le fanatisme peu réaliste de nos compatriotes porte sa part de responsabilité dans l’éveil de la méfiance des Arabes. Je ne peux éprouver la moindre sympathie pour une piété mal interprétée qui fait d’un morceau de mur d’Hérode une relique nationale et, à cause d’elle, défie les sentiments des habitants du pays.

Jugez vous-même si, avec un point de vue aussi critique, je suis la personne qu’il faut pour jouer le rôle de consolateur d’un peuple ébranlé par un espoir injustifié.

 

Après avoir été soigneusement dissimulée, la lettre de Freud au Keren Ha Yesod connut un destin chaotique. En 1978, elle fut citée en anglais dans un article consacré à Freud et à Herlz et en 1991, après avoir été mentionnée dans un hebdomadaire algérien qui cherchait à démontrer que Freud n’avait guère de sympathie pour le sionisme, elle fut traduite en anglais intégralement par Peter Loewenberg, psychanalyste américain membre de l’IPA : celui-ci la publia accompagnée d’un commentaire de son crû, la jugeant antisioniste et assez peu lucide sur l’avenir : « Freud, disait-il, s’est trompé à propos de sa prédiction, puisque l’état juif existe vraiment… ». Loewenberg semblait oublier que si Freud était réservé quant à la création en Palestine d’un état juif, il tenait toujours à marquer sa solidarité envers ses frères sionistes : qui aime bien châtie bien. [« À propos d’une lettre inédite de Freud sur le sionisme et la question des lieux saints », Élisabeth Roudinesco]

On admire l’argument « puisqu’il existe vraiment » ; mais à quel prix ? L’État nazi de Hitler « existait vraiment » lui aussi. Était-ce cependant une preuve de son excellence ? Le fait que « l’État juif existe vraiment » est-il la preuve suffisante qu’il n’est ni colonialiste, ni criminel et ni ségrégationniste ? Oui, vraiment, Freud avait le nez creux. Plutôt que de se tromper il avait parfaitement perçu le danger, ce qui n’est pas étonnant de la part d’un homme aussi subtil. D’autre part, l’État raciste et ségrégationniste d’Afrique du sud (on ne peut même plus dire colonialiste puisque cela fait trois siècles que les Boers sont là ; ils font partie du paysage) existait réellement, lui aussi, mais cela ne l’a pas empêché de disparaître. Cependant, les Boers sont toujours là et font toujours partie du paysage, leur sort est définitivement lié à celui de l’Afrique. J’espère que ce sera une chance pour l’Afrique.

D’ailleurs les Palestiniens et leurs partisans ont tort de parler « d’entité sioniste ». Non, l’État juif, reconnu ou non par les Palestiniens, existe vraiment (hélas), c’est un véritable État et c’est là son crime. Cet État coucou a fait son nid dans celui des Palestiniens. Il n’a pas seulement volé la terre des Palestiniens mais il leur a confisqué toutes leurs chances d’émancipation après cinq siècles de domination turque. Ouf ! enfin libres et voilà que s’abat cette abomination sioniste sur ce pauvre « petit pays de merde ». La grande sagesse de Freud consiste à voir que le danger réside précisément dans le choix d’une terre trop chargée d’histoire (et de religion), cela dans un but publicitaire et vendeur (oui, Durkheim a bien raison : « La religion est faite pour inspirer des actes », que ce soit pour envahir la Palestine ou pour bombarder New York). Le baron Hirsh avait beau acheter des terres en Argentine, personne n’y serait allé. Et pourtant, quelle chance cela aurait-été pour l’Argentine même (et donc pour le monde).

● Le problème, c’est le sionisme par Pierre Stambul (UJFP). Encore un excellent article antisémite. Très bon, parfait. Lisez, lisez. DOC 2009-11-23 

● L’apartheid israélien au Moyen-Orient par Kristoffer Larsson. Encore un magnifique article antisémite. Al-Tahrir, juillet 2006. Cf. Blankfort critique Chomsky. Étonnant ! Lire également l’entretien de Blankfort avec Sylvia Cattori. DOC 2009-11-17-1

● La fin du « tout est permis » ? As’ad AbuKhalil, 5 Novembre 2009

Les votes concernant Israël à l’Assemblée générale des Nations Unies sont tout à fait indicatif. Année après année, Israël se retrouve dans un petit groupe qui comprend les États-Unis, les Îles Marshall et la Micronésie. Le reste du monde est de l’autre côté, bien que certains alliés européens des États-unis s’abstiennent souvent de voter par peur de mesures de rétorsion.

         

● J’avais quelque peine à répondre à Searle sur ce point. Duhem le fait très bien. Et Jorion encore mieux. Si j’ai bien compris, c’est le sujet de son livre (Comment la vérité et la réalité furent inventées). Jorion est un homme orchestre : il joue de tous les instruments ; mais pas en même temps, heureusement.

Les pythagoriciens et nous

/279/ Quelle est la part de l’explication scientifique qui relève d’un enchaînement logique de propositions et quelle est la part qui relève de raisonnements d’ordre mathématique ? Telle est la manière dont Émile Meyerson résumait en 1921 la question de l’explication dans les sciences. Comment, s’interrogeait-il ensuite, les différents courants épistémologiques se sont-ils situés par rapport à cette problématique ? Parmi ceux-ci Meyerson distinguait alors trois grandes tendances : l’idéalisme mathématique, héritier d’une tradition inaugurée par Pythagore et poursuivie par Platon ; la philosophie de la nature telle que l’exposèrent Schelling et Hegel, et le positivisme d’Auguste Comte, Sophie Germain et Ernst Mach.

Pour ce qui touche à la représentativité de ces courants parmi les praticiens contemporains, Meyerson constatait que, pour la quasi-totalité d’entre eux, la « philosophie spontanée des savants » –  selon l’expression introduite plus tard par Althusser – se confond avec l’idéalisme mathématique ; une poignée se déclarent positivistes, tandis que plus personne ne s’affirme « philosophe de la nature ».

En dépit de leur grand nombre, les tenants de l’idéalisme mathématique ne retiennent que très peu l’attention de Meyerson : il n’a aucune peine à mettre en évidence, comme l’avait fait avant lui Pierre Duhem – dans une perspective strictement positiviste, lui –, que l’idéalisme mathématique se confond avec la simple naïveté épistémologique : la voie qu’emprunte spontanément le sens commun lorsqu’il se complexifie sans s’interroger sur ce qui constitue ses fondements. En bon kantien, Meyerson n’a que peu de respect /280/ pour toute pensée qui se révèle non critique ; sa position est radicale, cependant, en ce qu’elle disqualifie la quasi-totalité des savants en tant que juges de la signification épistémologique de leur propre démarche.

Restent alors en lice, à ses yeux, le positivisme et la philosophie de la nature, que l’on peut brièvement caractériser comme tenant, respectivement, que l’explication dans les sciences relève essentiellement de la modélisation mathématique complétée de la confirmation expérimentale, ou qu’elle relève essentiellement de l’enchaînement logique des propositions. Le talent de Meyerson consiste à mettre en évidence que les deux positions épistémologiques fortes que sont le positivisme et la philosophie de la nature se situent sur le même axe, dont elles constituent les pôles, et à prôner pour l’explication dans les sciences une position médiane entre Hegel et Auguste Comte. Il aura au passage pu étayer sa critique de l’idéalisme mathématique en mettant en évidence la validité des arguments avancés par Hegel et par Comte lorsqu’ils soulignent les dangers auxquels expose une confiance excessive accordée aux pouvoirs de la modélisation mathématique.

La première étape consiste à observer que positivistes et philosophes de la nature sont également convaincus que l’explication scientifique se compose à la fois et nécessairement d’un apport de nature logique et d’un apport de nature mathématique. Le second pas consiste à observer que philosophes de la nature comme positivistes attribuent les mêmes « maladies infantiles » à la déduction logique et à la déduction mathématique: la logique tend à masquer les présupposés métaphysiques (ontologiques) qu’elle véhicule, c’est-à-dire les paris qu’elle fait quant à la nature ultime des choses, tandis que les mathématiques tendent toujours à suggérer que leur capacité à l’explication transcende le domaine légitime de la modélisation – qui se limite en fait à la représentation quantifiée des choses observées et des rapports que ces choses observées entretiennent entre elles. La différence fondamentale entre positivistes et philosophes de la nature se situe sur ce plan. D’un côté, pour les positivistes, le danger que représentent les /281/ « passagers clandestins » ontologiques, danger inhérent à la déduction logique, apparaît plus sérieux que celui du « débordement » intempestif de l’explication lors du recours à la modélisation mathématique. De l’autre, et à l’inverse, les philosophes de la nature sont convaincus de savoir comment tenir la métaphysique en respect en n’exerçant l’enchaînement logique des propositions qu’à partir de teintes préalablement passés au filtre de l’examen critique, à partir de termes appréhendés uniquement, selon les termes de Hegel, « au niveau du concept ».

Positivistes et philosophes de la nature s’accordent donc sur un point essentiel; ils rejettent, les uns comme les autres, le credo central à l’idéalisme mathématique : que le monde est un reflet parfait des entités mathématiques ou, formulé de manière inverse, que l’univers est entièrement modélisable à l’aide de l’outil mathématique. Pour eux, unis dans leur réponse à cette question, s’il est indéniable qu’il est possible de mesurer le monde physique – il est possible en effet de constituer ce que Kojève appelle une phénoméno-métrie » –, le développement de cette quantification selon la « déclinaison » que suggère l’objet mathématique de la modélisation (une « énergo-métrie ») ne pourra jamais se révéler fructueux que par pure coïncidence : accidentellement et accidentellement seulement. La meilleure illustration de cette position est sans doute proposée par Hegel quand il explique pourquoi, selon lui, sur la question de l’orbite des planètes, Kepler est un génie et Newton un charlatan : « Et ceci montre combien plus purs furent le talent et l’intuition spontanée de Kepler : il ne fit intervenir rien de plus que la relation entre [le temps et l’espace] susceptibles de véritablement croître et décroître et ne gâcha pas l’expression pure et réellement céleste de ces relations en déterminant des quantités de gravité, qui n’a pas de quantité. »

Kepler découvre, grâce à la mesure (effectuée par son /282/ prédécesseur Tycho Brahé) et par le calcul, trois lois, trois proportions significatives, et, parmi elles, que l’aire balayée par le rayon vecteur joignant la planète au Soleil est constante pour des intervalles de temps réguliers, ce qui établit une correspondance entre le carré des temps et le cube des distances. Évoquant cette loi dans le Précis de l’encyclopédie des sciences philosophiques, Hegel observe qu’elle « est si sublime parce qu’elle décrit simplement et directement la raison de la chose ». [Cf. extrait ci-dessous]

Newton tenta d’unifier les découvertes de Kepler en un objet mathématique unique et fut obligé, pour ce faire, d’introduire dans la modélisation ce qui, aux yeux de Hegel, apparaît comme autant de « monstres ontologiques » : les forces centripète et centrifuge  entités « spirituelles » – car agissant à distance – et donc « superstitieuses », « préscolastiques », que rien ne vient imposer comme faits, sinon la seule volonté d’établir une identité entre la forme d’un objet du monde sensible et la forme d’un objet mathématique.

. André Doz montre fort bien que Newton lui-même ne fait pas intervenir la force centrifuge dans l’explication qui lie vitesse et distance au Soleil, échappant ainsi sous ce rapport à la critique de Hegel, mais que l’ensemble de ses vulgarisateurs l’ont fait, ainsi d’ailleurs que Huygens (G. W. Friedrich HEGEL, La Théorie de la mesure, avec un commentaire d’A. Doz, PUF, 1970, pp. 182-190).

Pour les philosophes de la nature comme pour les posi­tivistes, l’étonnante harmonie préétablie que l’idéaliste mathématique ébloui croit observer de manière toujours renouvelée entre le monde de la nature et le monde des mathématiques, n’est qu’illusion : le fruit seulement de sa volonté de concevoir les choses de cette manière ; poussé au-delà de sa capacité à représenter la nature « au coup par coup », le modèle mathématique ne connaît en effet que des victoires à la Pyrrhus, apparentes mais fictives.

La classification par Meyerson de trois types élémentaires d’épistémologie devient ainsi parfaitement claire. L’idéalisme mathématique modélise la nature sur le mode /283/ mathématique mais se laisse toujours « déporter », succombant à la tentation d’attribuer à la nature, et par un effet en retour », la totalité des propriétés qui n’appartiennent qu’au modèle lui-même, alors que seules celles qui reflètent l’essence du phénomène modélisé – et qui justifièrent au départ le projet de modélisation – sont en réalité présentes.

La philosophie de la nature, elle, fait confiance, jusqu’à plus ample informé, à l’enchaînement logique des proposi­tions, ne se tournant vers la modélisation mathématique de faits d’expérimentation que pour en obtenir un « supplément d’information  ». À l’inverse, le positivisme bâtit sa demeure sur l’expérience contrôlée et soigneusement quantifiée, évitant, autant que faire se peut, la déduction logique, toujours suspectée d’implications métaphysiques mal maîtrisées. L’un et l’autre cantonnent la modélisation de la nature à sa mesure, seul mode de quantification susceptible de ne pas se laisser entraîner sur la pente d’une assimilation simpliste et hâtive de la nature aux idéalités mathématiques.

. Cela autorisait, bien sûr, les adversaires des idéalistes à ironiser sur certaines des implications de leurs vues. Ainsi Hegel marqua-t-il son irritation devant la remarque faite par Wilhelm Krug, qui avait mis en demeure l’idéaliste de d’abord « déduire sa plume », en consacrant une critique acerbe à l’un des ouvrages de ce kantien conservateur. Cf. G. W. F. HEGEL, Miscellaneous Writings, op. cit., p. 226.

On le voit, la démonstration de Meyerson est très élégante, et sa conclusion, le vœu d’une épistémologie combinant les mérites du positivisme et de la philosophie de la nature, paraît entièrement justifiée. Elle repose cependant sur le postulat d’une différence essentielle entre les principes du raisonnement logique et ceux du raisonnement mathématique. Dans De l’explication dans les sciences, Meyerson reprend la thèse centrale de son ouvrage antérieur, Identité et réalité, que « le cheminement de la pensée » (titre cette fois d’un de ses ouvrages ultérieurs) consiste dans l’identification d’entités conçues à l’origine comme distinctes et assimilées maintenant comme identiques sous un certain rapport. Ainsi, si j’ai un et trois, ce sont deux /284/ entités distinctes : un d’un côté et trois de l’autre. Mais sous un certain rapport, si j’ignore leur distinction initiale en les considérant cette fois ensemble, regroupés, un et trois font quatre.

Ce qui fait alors la distinction entre l’enchaînement logique et l’enchaînement mathématique des propositions, c’est la manière dont le premier coule de source sur le mode du « si... alors... », tandis que le second est forcé, prend le sens à contre-courant sur le mode du « bien que... néanmoins... ». En mathématiques, on ne suit pas le simple cours de la rivière, au contraire : on passe des cols escarpés qui vous font déboucher sur d’autres bassins fluviaux ; on ne passe plus de l’identique à l’identique mais désormais de l’analogue à l’analogue, toujours sous le mode d’un certain rapport.

Meyerson ne dit rien de la logique, qu’il considère comme connue de manière intuitive par son lecteur, mais il présente ce qu’il conçoit comme les principes directeurs des mathématiques. Ainsi, dans la démonstration classique du théorème de Pythagore, le « forçage » auquel pense Meyerson s’observe dans le caractère absolument arbitraire des constructions qu’exige la démonstration. Hegel avant Meyerson avait attiré l’attention sur le fait que le tracé des droites qui permettront de voir l’équivalence entre les aires des carrés construits sur les côtés de l’angle rectangle et celle du carré construit sur l’hypoténuse, implique un choix que rien ne motive a priori parmi les dizaines de droites qui pourraient être construites aussi bien et qui sont, elles, indifférentes par rapport à la preuve. Meyerson approuve ici pleinement Hegel qui considère que « la représentation mathématique est une représentation torturée » (Philosophie de la nature ; cité par Meyerson). Le débat se poursuit toujours : s’il est clair que la logique se découvre, il n’est pas /285/ certain pour autant que les mathématiques (ou toutes les mathématiques) se découvrent aussi, et si elles s’inventent, qu’est-ce qui privilégie leur fiction par rapport à d’autres fictions moins prestigieuses ? Nous tenterons plus loin d’apporter une réponse à cette question.

 

Searle : une philosophie naturelle

Searle : It’s paralélism, stupid !

Duhem : une théorie physique n’est pas une explication

Le grain de sel de Heil Myself ! 

Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé (1830)

Traduction Gandillac, Gallimard, pages 262-267

 

§ 270

Quant aux corps dans lesquels le concept de gravité est librement réalisé pour lui-même, ils ont pour déterminations de leur nature différente les moments de leur concept. L’un d’entre eux est ainsi le centre universel de la relation abstraite à soi-même. A cet extrême s’oppose la singularité immédiate, qui-est-hors-d’elle-même et qui-n’a-pas-de-centre, apparaissant à titre de corporéité également autonome. Mais les corps particuliers, qui sont à la fois tout aussi bien dans la détermination de l’être-hors-de-soi que dans celle de l’être-en-soi, sont des centres pour eux-mêmes et se réfèrent au premier comme à leur unité essentielle.

Remarque :

En tant qu’ils sont les corps immédiatement concrets, les corps planétaires sont les plus achevés dans leur existence. On a coutume de considérer le Soleil comme le plus excellent, dans la mesure où l’entendement préfère l’abstrait au concret, de même qu’aussi bien l’on a plus haute estime pour les étoiles fixes que pour les corps du système solaire. — La corporéité dénuée-de-centre, en tant qu’elle est soumise à l’extériorité, se particularise auprès d’elle-même pour constituer l’opposition entre le corps lunaire et le corps cométaire.

On sait bien que les lois du mouvement absolument-libre furent découvertes par Kepler (128), et cette découverte mérite une gloire immortelle. Kepler a démontré ces lois en ce sens qu’il a trouvé l’expression universelle convenant aux data empiriques (§ 227). Tout le monde répète à présent que Newton aurait été le premier à trouver les preuves de ces lois. Il n’a pas été facile de transférer indûment une gloire d’un premier inventeur à un second. Là-dessus je ferai observer :

1) que les mathématiciens accordent que les formules newtoniennes se déduisent des lois képlériennes. Or la déduction tout immédiate est simplement celle-ci : dans la troisième loi de Kepler, la constante est A³/T².  Si on la pose sous la forme A.A²/T² et qu’avec Newton l’on appelle A/T² la gravité universelle, l’expression qu’il donne à l’effet de cette prétendue gravité se trouve-présente dans le rapport inverse du carré des distances ;

2) que la démonstration newtonienne de la proposition selon laquelle un corps soumis à la loi de gravitation parcourt une ellipse autour du corps-central aboutit à une section conique en général, alors que le principe qu’on serait censé démontrer est justement que la trajectoire d’un tel corps n’est pas un cercle ou toute autre section conique, mais qu’elle est seulement l’ellipse [ce que démontrera Bernoulli me semble-t-il ; Newton prouve la condition suffisante, Bernoulli la condition nécessaire]. Au demeurant, contre cette démonstration pour elle-même (Princ. math., I, i, sect. II, prop. I) (129) il y a des objections à faire ; et au surplus cette démonstration, qui est la base même de la théorie newtonienne, n’est plus utilisée en analyse. Les conditions qui font de la trajectoire du corps une section conique déterminée sont, dans la formulation analytique, des constantes, et leur détermination se réduit à une circonstance empirique, laquelle est une situation particulière du corps à un point déterminé du temps, et la vigueur contingente d’un choc qu’il aurait reçu originairement ; si bien que la circonstance qui détermine la ligne courbe à être une ellipse reste extérieure à la formule qu’il s’agit de démontrer, et qu’on n’a pas même l’idée d’en donner une démonstration ;

3) que la loi de Newton concernant la prétendue force de gravité n’est également mise en lumière qu’à partir de l’expérience et par induction.

La seule différence est celle-ci : ce que Kepler a exprimé, d’une manière simple et sublime, sous la forme de lois du mouvement céleste, Newton en a fait la forme-réflexive d’une force de pesanteur, cette même forme sous laquelle se présente, dans le cas de la chute, la loi des grandeurs de cette chute. Si la forme newtonienne n’est pas seulement commode, mais nécessaire, pour la méthode analytique, il ne s’agit là que d’une différence de formulation mathématique ; l’analyse s’entend depuis longtemps à déduire de la forme des lois képlériennes l’expression newtonienne et les propositions corréla­tives (là-dessus je me tiens à l’exposé élégant de Francœur, Traité élémentaire de mécanique, livre II, chap. ii, n. IV) (130). — Absolument parlant, l’ancienne manière utilisée pour ce qu’on appelle une démonstration n’est qu’un tissu embrouillé, fait de lignes qui appar­tiennent à une construction purement géométrique auxquelles l’on confère la signification physique de forces autonomes, et fait de déterminations-réflexives sans contenu, cette force d’accélération et cette force d’inertie déjà mentionnées, et surtout le rapport entre la prétendue gravité et d’autre part, la force centripète et la force centrifuge, etc.

Les remarques qu’on présente ici auraient besoin d’une plus large confrontation que celle qui peut trouver place dans un abrégé. Des propositions discordantes avec ce qui est admis apparaissent comme des affirmations, et, contredisant à de si hautes autorités, comme quelque chose de pire encore, des prétentions. Mais ce qu’on a exposé, ce sont moins des propositions que des faits nus, et la réflexion qu’on réclame porte seulement sur ceci : les différences et déterminations auxquelles conduit l’analyse mathématique, et la démarche qui lui est imposée par sa méthode, doivent être totalement différentes de ce qui est censé avoir une réalité physique. Les présuppositions, la démarche et les résultats requis et fournis par l’analyse restent totalement extérieurs aux rapports qui concernent la valeur physique et la signification physique de ces déterminations et de cette démarche. C’est sur ce point que devrait se porter l’attention ; il s’agit de prendre conscience de la submersion de la mécanique physique sous une curieuse métaphysique qui — face à l’expérience et au concept — n’a d’autre source que les déterminations mathématiques dont on vient de parler.

Il est admis que, outre la base du traitement analytique, dont le développement d’ailleurs a lui-même rendu superflu, ou pour mieux dire rejeté beaucoup de ce qui appartenait aux principes essentiels de Newton et à sa gloire, le moment, riche en contenu, qu’il a ajouté à la teneur des lois de Kepler est le principe de perturbation, principe dont on doit indiquer ici l’importance dans la mesure où il repose sur la proposition selon laquelle ce qu’on nomme l’attraction est un effet de toutes les parties singulières des corps en tant que ces derniers sont matériels. Ce qui implique que la matière, absolument parlant, se pose à elle-même son centre. Il faut donc considérer la masse du corps particulier comme un moment dans sa détermina­tion locale, et tous les corps du système se posent à eux-mêmes leur Soleil, mais aussi les corps singuliers eux-mêmes, selon la situation relative à laquelle ils arrivent les-uns-à-l’égard-des-autres en vertu de leur mouvement universel, forment les-uns-par-rapport-aux-autres une relation momentanée de gravité, et ne se comportent pas uniquement dans l’abstraite relation spatiale, la distance, mais se posent à eux-mêmes, les-uns-avec-les-autres, un centre particulier, lequel cependant dans le système universel, d’une part se dissout à nouveau, mais d’autre part, au moins lorsqu’un tel rapport est durable (dans les perturbations réciproques de Jupiter et de Saturne) lui reste soumis.

Si maintenant, à partir de là, l’on indique quelques traits fonda­mentaux concernant la manière dont les déterminations principales du mouvement libre sont en corrélation avec le concept, cela ne saurait être, quant à son fondement, développé de façon plus détaillée et ne peut être qu’abandonné pour l’instant à son sort. Le principe est ici que la démonstration rationnelle portant sur les déterminations quantitatives du mouvement libre ne saurait reposer que sur les déterminations-conceptuelles de l’espace et du temps, des moments dont le rapport (non extérieur pourtant) est le mouvement. Quand la science en viendra-t-elle une bonne fois à prendre conscience des catégories métaphysiques dont elle use et à y substituer comme fondement le concept de la res ?

Que d’abord le mouvement soit de façon universelle un mouvement qui retourne en lui-même, cela est inhérent à la détermination de particularité et de singularité en général (§ 269) qui consiste pour les corps, à avoir, d’une part, un centre en eux-mêmes et une existence autonome, d’autre part en même temps leur centre dans un autre corps. Telles sont les déterminations-conceptuelles sur lesquelles se fondent les représentations de force centripète et de force centrifuge, mais qui y sont inversées comme si chacune d’elles existait pour elle-même de manière autonome en dehors de l’autre, et agissait indépendamment, et qu’elles ne se rencontrassent l’une l’autre que dans leurs effets, de façon extérieure, par conséquent contingente. Ce sont, on l’a rappelé, les lignes qui ne peuvent pas ne pas être tirées pour la détermination mathématique, mais transformées en effectivités physiques.

De plus ce mouvement est uuiformément accéléré (et — en tant qu’il retourne à lui-même — par alternance uniformément retardé). Dans le mouvement comme mouvement libre, espace et temps réussissent à se faire valoir pour ce qu’ils sont, pour des réalités distinctes, dans la détermination de grandeur du mouvement (§ 267, remarque) et à ne point se comporter comme dans la vitesse abstraite, simplement uniforme. — Dans la prétendue explication du mouve­ment uniformément accéléré et retardé à partir de la diminution et de l’accroissement alternés de la grandeur de la force centripète et de la force centrifuge, la confusion qu’entraîne l’admission de pareilles forces autonomes est à son comble. Selon cette explication, dans le mouvement d’une planète de son aphélie à son périhélie, la force centrifuge est inférieure à la force centripète, mais, en revanche, dans le périhélie, la force centrifuge est censée devenir à nouveau immédiatement supérieure à la force centripète ; pour le mouvement du périhélie à l’aphélie on admet de la même manière que les forces sont dans le rapport opposé. On le voit, une telle opération, par laquelle l’excédent atteint par une force vire brusquement en déficit au profit de l’autre force, n’est rien qui soit emprunté à la nature des forces. Au contraire l’on ne saurait éviter de conclure qu’un excédent atteint par une force au détriment de l’autre ne pourrait que, non seulement se conserver, mais aboutir à la pleine annihilation de l’autre force, et le mouvement ou bien, par excès de force centripète, passer au repos, ou bien, par excès de force centrifuge, devenir mouvement en ligne droite. On se contente de raisonner ainsi puisque le corps, à partir de son périhélie, s’éloigne davantage du Soleil, la force centrifuge s’accroît de nouveau ; puisque, à l’aphélie, il est le plus loin du Soleil, c’est là que cette force est la plus grande. On présuppose ce non-sens métaphysique tant d’une force centrifuge que d’une force centripète ; mais à ces fictions de l’entendement aucun entendement ne s’applique davantage et aucun ne se demande comment une telle force, alors qu’elle est autonome, peut d’elle-même tantôt se rendre et se laisser rendre plus faible que l’autre, tantôt se rendre, et se laisser rendre plus forte. — A examiner de plus près cet accroissement et cette diminution, alternés et sans fondement, on trouve dans l’éloignement moyen par rapport aux apsides des points où les forces sont en équilibre ; qu’ensuite ces forces échappent à cet équilibre est quelque chose d’aussi immotivé que la soudaineté du virage dont on a parlé plus haut. On découvre sans peine, absolu­ment parlant, que, dans ce mode d’explication, le remède apporté à un inconvénient par le moyen d’une autre détermination entraîne des confusions nouvelles et plus grandes. — Une confusion analogue intervient dans l’explication du phénomène qui consiste en ce que le pendule oscille plus lentement à l’équateur. Ce phénomène est attri­bué à la force centrifuge qui est censée ici s’accroître ; on peut aussi facilement l’attribuer à la plus grande force de gravité en tant que cette dernière retiendrait plus fortement le pendule vers la ligne perpendiculaire du repos.

Quant à la forme de la trajectoire, le cercle ne peut être saisi que comme la trajectoire d’un mouvement simplement uniforme. Il est bien pensable, pour reprendre le mot dont on use, qu’un mouvement qui s’accroît ou diminue uniformément emprunte, lui aussi, la forme circulaire. Mais que cela soit pensable ou possible ne signifie que la possibilité d’une représentation abstraite, qui laisse de côté le déterminé, c’est-à-dire ce qui importe, et qui est, non seulement superficielle, mais fausse. Le cercle est la ligne qui retourne sur elle­-même et où tous les rayons sont égaux ; c’est dire qu’il est parfaite­ment déterminé par le rayon ; c’est là l’unique déterminité, et cette dernière est la déterminité totale. Mais dans le mouvement libre, où détermination spatiale et détermination temporelle interviennent dans leur diversité, entrent dans un rapport qualitatif l’une avec l’autre, ce rapport ne peut que ressortir, auprès du spatial lui-même, comme une différence de ce spatial, laquelle de la sorte requiert deux déterminations. Ainsi la forme de la trajectoire revenant en elle-même est essentiellement une ellipse (131). — La déterminité abstraite qui constitue le cercle apparaît également de telle sorte que l’arc ou angle compris entre deux rayons est indépendant d’eux, est en face d’eux une grandeur pleinement empirique. Mais, dans le mouvement déterminé par le concept, la distance par rapport au centre et l’arc parcouru en un temps ne peuvent être saisis que dans une unique déterminité, ne peuvent que constituer un tout ; des moments du concept ne sont pas en situation de contingence l’un par rapport à l’autre ; ainsi se présente une détermination spatiale bi-dimensionnelle, le secteur. L’arc est de la sorte essentiellement fonction du rayon vecteur et, comme inégal dans des temps égaux, entraîne avec lui l’inégalité des rayons. Que la détermination de l’espace par le temps apparaisse comme une détermination bi-dimensionnelle, comme détermination plane, cela est en corrélation avec ce qu’on a dit plus haut (§ 267), dans le cas de la chute, à propos de l’exposition de la même déterminité une fois comme temps dans la racine, l’autre fois comme espace dans le carré. Ici pourtant le retour en elle-même de la ligne du mouvement limite au secteur la quadratique de l’espace. — Tels sont, comme on le voit, les principes universels sur lesquels repose la loi de Kepler selon laquelle dans des temps égaux sont découpés des secteurs égaux (132).

Cette loi ne concerne que le rapport de l’arc au rayon vecteur, et le temps est ici une unité abstraite dans laquelle les divers secteurs sont égalisés, car elle reste le déterminant à titre d’unité. L’autre rapport est le rapport entre le temps, non à titre d’unité, mais à titre de quantum en général, à titre de temps de révolution, et d’autre part la grandeur de la trajectoire ou, ce qui est la-même ­chose, la distance à l’égard du centre. C’est comme racine et carré que nous avons vu temps et espace se comporter l’un par rapport à l’autre dans le cas de la chute, du mouvement semi-libre, déterminé d’un côté certes par le concept, mais de l’autre côté déterminé de l’extérieur. Or dans le mouvement absolu, dans le royaume des mesures libres, chaque déterminité acquiert sa totalité. A titre de racine, le temps n’est qu’une grandeur purement empirique et, en tant que qualitatif, il n’est qu’une unité abstraite. Mais, à titre de moment de la totalité développée, il est en même temps auprès d’elle unité déterminée, totalité pour soi, il se produit et, par là, se met en relation avec lui-même ; en tant qu’il est ce qui est en soi sans dimension, il n’atteint dans sa production qu’à l’identité formelle avec lui-même, au carré ; l’espace, au contraire, en tant qu’il est le un-hors-de-l’autre positif, atteint à la dimension du concept, du cube. Leur réalisation conserve ainsi en même temps leur différence originaire. Telle est la troisième loi de Kepler, le rapport du cube des distances aux carrés des temps ; — loi qui a tant de grandeur parce qu’elle a tant de simplicité, et qu’elle représente immédiatement la raison de la res. En revanche la formule newto­nienne, qui fait d’elle une loi concernant la force de gravitation, montre le gauchissement et l’inversion de la réflexion qui reste à mi-chemin.

 

● Crédit est mort et Flouzland (ce blasphème à la face de Dieu) va crever Mais l’Iran est toujours debout (Robert Lamoureux : « mais le canard était toujours vivant »). Malgré son déguisement en femme voilée, vous reconnaîtrez aisément Tintin au bord de la piscine et dans la piscine… le général Alcazar.

● Jovanovic De plus en plus fort.

COMMENT JEAN MONNEY A VOULU VENDRE LA FRANCE A L’ANGLETERRE
du 23 au 25 novembre 2009 : J’ai regardé le DVD Le Grand Charles qui raconte la vie de De Gaulle. Indépendemment du fait que Berard Farcy est absolument époustouflant dans un rôle peu facile, je suis resté "scotché" par la très haute qualité et artistique du film, et plus encore par la scène où Jean Monney a vendu la France à l’Angleterre! Un fait historique dont personne n’ose parler, puisqu’on nous présente Monney comme le génial père de l’Europe... Pas comme celui qui a vendu la France au monde anglo-saxon et qui a tout fait dans le dos de De Gaulle. Si vous tombez sur ce coffret de 2 DVD (lien Amazon), n’hésitez pas une seule seconde... Vous passerez un très bon moment en apprennant des détails historiques toutes les 2 minutes. Ceci pour vous parler en fait des archives de Time Magazine de 1965, puisque le site 24hgold a retrouvé le numéro spécial De Gaulle versus the Dollar racontant comment il a récupéré les lingots d’or en échange des dollars (voir la video plus bas). Cliquez ici. Un petit extrait: "France converted $150 million into gold last month, plans another $150 million conversion soon. Following that lead, Spain has quietly exchanged $60 million of its dollar reserves for U.S. gold—the biggest such transaction of the Franco era. To free more gold to meet rising demand, a congressional committee last week approved President Johnson’s proposal to eliminate the 25% gold backing now legally required for deposits held in the Federal Reserve System. But concern is growing in Washington that nations that have so far refrained from converting dollars out of consideration for the U.S. may cash them in for gold once the extra bullion becomes available—and thus send still more gold-laden truckloads rolling out of Fort Knox". Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

● Considerations upon lord Sandwich Lord Sandwich qui répugnait à quitter la table de jeu se faisait servir des sandwiches (Cf. le célèbre cinéaste juif binoclard de New York : « L’invention du sandwich », Shakespeare, Dieu et moi). Il est piquant, qu’aujourd’hui, ce soient les employés de bureau qui se fassent servir des sandwiches. Les pauvres sont de sales cons ! Les pauvres ne peuvent plus s’approcher de la sainte table de la civilisation où désormais s’esbaudissent les porcs. Les pov’ cons sont contraints de jouer à la dînette. La dînette remplace le restaurant (populaire, évidemment, les restaurants de luxe se portent bien, j’y ai passé dix-huit ans de ma vie — comme client) La véritable gastronomie française se résume aujourd’hui à : saladeries, sandwicheries, pizze (dégueulasses), galettes bretonnes (la seule chose honnête qui persiste en France, grâce aux Rohan-Chabot. J’oubliais le couscous. Oui ! heureusement, il y a encore le couscous, grâce au général Bugeaud ! ♫ As-tu vu, la casquette, la casquette ; as-tu vu la casquette du père Bugeaud. Ça, c’est du vrai manger, ce n’est pas de la dînette). Crevez, sales cons de pauvres ; ou bien, comme dit le Lacédémonien à l’Athénien qui invoque la loi qui lui interdit de faire telle ou telle chose : « Renverse la table » (la table de bronze sur laquelle est gravée la loi). Les Spartiates étaient réputés pour leur laconisme. Ils ne se payaient pas de mots. Renversez la table, non de Dieu ! Chiez dans la soupe. Meuh ! (Histoire de famille : un de mes cousins qui était cuisinier, il y a longtemps, au Normandy à Deauville, aurait eu pour habitude de chier dans les épinards)


Le mystère de la pompe à phynance dévoilé

La grosse salope Tina ôte ses 666 voiles

En quatre pages, par Helmut Creutz. Étonnant ! Ce n’est pas du tout ce que nous dit le petit président : voilà pourquoi les caisses sont vides ; elle a bon dos la Sécu. Cf. Pourquoi il n’y a pas de « création monétaire » par les banques commerciales, (at Jorion’s) et Le syndrome de la monnaie de Helmut Creutz (extraits et graphiques).

Causes de la crise financière et économiqueAuto-multiplication cancéreuse des actifs financiers

Les destructions partielles des masses d’actifs financiers, vagabondant autour du globe et avides de multiplication, si discutables et lourdes de conséquences soient-elles, sont encore plus supportables que la dernière possibilité de leur destruction inflationniste par des dettes d’États, des dépenses d’armement et de guerres ! [c’est exactement ce que sont en train de faire ces salauds ; le contraire serait étonnant d’ailleurs sinon impossible. Seule une catastrophe peut mettre un terme à l’entêtement de ces gens-là] Pour éviter cette radicale alternative il faudrait, enfin, penser à stopper le surdéveloppement des actifs financiers, cette auto-multiplication cancéreuse, inhérente à notre système monétaire ! »

La situation précaire dans nos sociétés n’est pas du tout, comme on l’entend souvent, la conséquence d’exigences excessives des citoyens envers l’État Social [gna gna gna…] mais d’exigences toujours plus grandes du capital au Produit National ! Il ne s’agit pas d’abolir l’économie de marché mais de la libérer du capitalisme ! [autrement dit, d’une manière ou d’une autre, euthanasier les rentiers]

● N’écoutant que son courage, le petit président a fui en Arabie afin de ne pas être confronté à la France de terrain, à savoir les trente-six mille maires réunis en congrès. Qu’aurait-il bien pu leur dire ce baratineur des beaux quartiers. Il préfère évidemment faire blabla sous les lambris devant sept cents deux cents fayots choisis sous haute protection policière.

● Lecture de Jorion Je suis à la page 177 (je lis lentement). Tout le monde connaît le dicton : « Ceux qui parlent ne savent pas et ceux savent ne parlent pas ». C’est très bien que, pour une fois, un sweet insider parle. 

● Wall Street doit payer par Dean Baker 12 novembre 2009 (Contre Info)

● Contre Info

13 novembre 2009

Rapport Goldstone : Il est presque aussi grave de dissimuler des crimes de guerre que de commettre des crimes de guerre, Par Dennis Kucinich

 

Début novembre, alors qu’une majorité de parlementaires américains s’apprêtaient à voter une résolution rejetant les conclusions du rapport Goldstone accusant de crimes de guerre le Hamas et Israël, le député de la gauche Démocrate Dennis Kucinich, candidat à la présidence en 2008, s’est élevé, seul ou presque contre ses collègues, pour dénoncer ce texte. « Il est presque aussi grave de dissimuler des crimes de guerre que de commettre des crimes de guerre, en prétendant que ces crimes de guerre n’ont jamais été commis et n’ont pas existé », avait-il alors averti l’assemblée. Cette déclaration lui a valu d’être interdit de parole le 9 novembre lors d’une réunion des donateurs du parti Démocrate en Floride. La résolution combattue par Kucinich a été adoptée par 344 voix contre 36. --- Kucinich est une personnalité atypique et par certains aspects provocante et donc marginale. Ce positionnement, lorsqu’il s’oppose à la doxa washingtonienne concernant le Proche-Orient, l’expose évidemment à l’accusation d’antisémitisme, que d’aucuns voudront sans doute qualifier de dissimulé, latent, ou inconscient. Pourtant, lorsque l’on écoute cet homme, on ne peut être que saisi par la force de ses arguments. Lorsqu’il s’exclame « comment pouvons-nous protéger le peuple d’Israël de ses menaces existentielles, si nous n’avons aucun souci de la protection des Palestiniens, de leur sécurité physique, de leur droit à la terre, leur droit à habiter, leur droit à l’eau, leur droit à la subsistance, leur droit à la liberté de mouvement, » il énonce une évidence, dont les conclusions logiques ont apparemment échappé aux parlementaires américains. L’influence qu’ont su acquérir les lobbies sioniste et évangéliste sur la vie politique aux USA manifeste ainsi ses effets, selon nous. Pour une bonne part, les élus américains, quelles que soient leurs convictions profondes, hésitent à s’opposer à Israël, tant est forte la pression qui pourrait s’exercer sur eux. Affirmons-le haut et fort, il n’y a là nulle insinuation sur une éventuelle et détestable hypothèse de pouvoir occulte. Juste le constat amer d’une réalité institutionnelle et sociale dont les conséquences dépassent - et de loin - le simple cadre de la nation américaine. De la même façon, sur un tout autre plan, nous sommes persuadés que la proportionnelle en vigueur en Israël, par l’effet de levier qu’elle procure aux minorités extrémistes, est l’un des déterminants majeurs de l’échec des tentatives de paix. Dans les deux cas, notre destin commun dépend de l’accomplissement, du progrès, de sociétés autres. Qu’en conclure ? Après tant d’années où le règne de la concurrence comptable et marchande a prétendu servir d’unique boussole, il est temps, semble-t-il, d’en revenir aux humanités, ce très nécessaire art du dialogue avec l’étrange et indispensable autrui, et à l’humanisme, qui en dessine l’incertain chemin. Contre Info.

Dennis Kucinich, Intervention à la chambre des représentants, 3 novembre 2009

Aujourd’hui, nous passons de l’opération « Plomb Durci » à l’opération « Doute Insinué » [1]. Il est presque aussi grave de dissimuler des crimes de guerre que de commettre des crimes de guerre, en prétendant que ces crimes de guerre n’ont jamais été commis et n’ont pas existé.

Parce que derrière chacun de ces mensonges se trouve le déni de l’humanité, l’abaissement de la dignité humaine, l’anéantissement de l’esprit humain, le triomphe de la pensée orwellienne, cette prison éternelle qui est au cœur des ténèbres du totalitarisme.

La résolution dont nous sommes saisis aujourd’hui, qui rejette toutes les conclusions du rapport Goldstone pour déterminer la responsabilité de toutes les parties dans la perpétuation de crimes de guerre, y compris le Hamas et Israël, pourrait tout aussi bien s’appeler la résolution « La Nuit c’est le Jour, le Mal c’est le Bien ».

Car si ce vote du Congrès condamne un rapport qu’il n’a pas lu, concernant des événements qu’il a totalement ignoré, décrivant des violations du droit qu’il ne connaît pas, ce sera une honte pour cette grande institution.

Comment pouvons-nous espérer une quelconque paix au Proche-Orient si nous approuvons tacitement des violations du droit international et des droits de l’homme, si nous détournons le regard, ou si nous fermons les yeux sur la douleur des gens dans chaque camp en vidant de son sens une enquête légitime ?

Comment pouvons-nous protéger le peuple d’Israël de ses menaces existentielles, si nous n’avons aucun souci de la protection des Palestiniens, de leur sécurité physique, de leur droit à la terre, leur droit à habiter, leur droit à l’eau, leur droit à la subsistance, leur droit à la liberté de mouvement, leur droit à la sécurité de l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé ?

Nous n’aurons la paix que lorsque le sort des Palestiniens et des Israéliens sera examiné par cette Assemblée et que sera pris en considération de façon égalitaire la reconnaissance de ce principe affirmant que tous les habitants de cette planète ont le droit de survivre et de prospérer. Il est de notre responsabilité, de notre devoir, de chercher à ce qu’aucun individu, aucun groupe, aucun peuple, ne se voie refuser ce droit humain élémentaire.

Sur le web :

Video de l’intervention de M. Kucinich à la chambre des représentants.

 

[1] « from Operation Cast Lead to Operation Cast Doubt » - ndt

Référence : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2887

Kravtchenko inconnu : J’ai choisi la justice par Slavoj Zizek

● Ils ne se sentent plus pisser : Le devoir de réserve que devrait obserber le prix Goncourt ! Edmond relate dans son journal : « Rimbaud, dans un bistroquet, disait à qui voulait l’entendre que N* l’avait tellement enculé cette nuit, qu’il ne pouvait plus retenir ses matières » (cité de mémoire). C’est plutôt le mini-président qui devrait se préoccuper de l’image de la France et de la République, lui qui s’assied dessus depuis deux ans. En fait, les propos de la Négresse goncourt sont des understatements pour parler français. C’est très bien ce qu’elle a dit, sauf qu’elle est incapable d’assumer selon Europe 1 (audio) (écrit) : « Marie N’Diaye revient sur des propos “excessifs. Marie N’Diaye, la lauréate du Goncourt 2009, vit à Berlin depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Elle avait dénoncé cet été, en des termes très critiques, une “atmosphère de flicage”. Elle n’a parlé mercredi sur Europe 1 que d’une “atmosphère morose”. Et réfuté l’idée d’un exil politique alors que la polémique monte depuis quelques jours”. »

Vous sentez-vous bien dans la France de Sarkozy ?

Je trouve cette France-là monstrueuse. Le fait que nous (avec son compagnon, l’écrivain Jean-Yves Cendrey, et leurs trois enfants – ndlr) ayons choisi de vivre à Berlin depuis deux ans est loin d’être étranger à ça. Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j’ai bien conscience que dire ça peut paraître snob [et pourquoi donc ?]. Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgaritéBesson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux. Je me souviens d’une phrase de Marguerite Duras, qui est au fond un peu bête, mais que j’aime même si je ne la reprendrais pas à mon compte, elle avait dit : “La droite, c’est la mort.” Pour moi, ces gens-là, ils représentent une forme de mort, d’abêtissement de la réflexion, un refus d’une différence possible. Et même si Angela Merkel est une femme de droite, elle n’a rien à voir avec la droite de Sarkozy : elle a une morale que la droite française n’a plus.

Je cite les Inrockuptibles. C’est très bien. Est-il possible que la Négresse goncourt ait renié ces mots ? J’en doute. Non, elle les maintient. D’ailleurs, si on lit les propos journalistiques d’Europe 1 que je cite plus haut (et encore mieux si l’on écoute la retransmission : 07:20…), on voit (on entend) bien que c’est prétendre à un exil politique qu’elle juge excessif, c’est cette manière de présenter les choses, qui n’est pas la sienne et qui est avancée par El Kabach, qu’elle juge excessive et qu’elle désapprouve. C’est vite fait avec les journalistes. Ainsi Libéramerde titre : « Marie N’Diaye juge “très excessifs” ses propos sur “la France de Sarkozy” ». Finalement, si on lit très soigneusement la déclaration d’Europe 1, on remarque qu’il n’est pas dit « ses propos » mais « des propos » (effectivement, il s’agit de propos rapportés par El Kabach – il ne sont pas d’EK – et que MN’D réprouve). Ensuite, « revenir » sur des propos n’est pas, nécessairement, les condamner. Le vice est dans la négation : « Elle n’a parlé mercredi sur Europe 1 que d’une “atmosphère morose” », autrement dit elle s’est calmée. C’est parfaitement vicieux et mensonger. C’est dire sans dire.  À part ça, « atmosphère morose » est une expression totalement inappropriée pour désigner la France de Sarkozy. Il s’agit en fait d’une atmosphère sinistre, c’est à dire de mauvais augure, de très mauvais augure. Quant à la « vulgarité », c’est un tsunami, la tinette déborde. Le luthiste ♫ Nabil Khalidi lui aussi a quitté la France en 2007 pour la même raison. D’ailleurs il est désormais impossible de s’exiler politiquement en Europe à cause du mandat d’arrêt européen. Il ne reste plus que la Suisse. Sinon il faut aller en Russie, en Iran, au Venezuela, à Cuba, au Liban, des nations indépendantes, maîtresses de leur politique étrangère.

Raoult a dit : une « personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de faire preuve d’un certain respect à l’égard de nos institutions. » D’abord, un écrivain ne défend pas les couleurs littéraires de la France mais celles de la littérature, qui est universelle. Ensuite, c’est le mini président et ses fayots qui doivent un respect certain à nos institutions. Au lieu de quoi, ils s’asseyent dessus et ils pètent. En France (et en Europe) ils est désormais impossible de voter non, exactement comme en Hamérique (Cf. Dennis Kucinich). (D’ailleurs, il me semble que les Français ont saisi une autre occasion de voter non en refusant de se faire vacciner contre la grippe cochonne.) Raoult, dans la galerie des monstres, est une illustration « grotesque » des propos de l’écrivaine. Il les justifie à lui tout seul, Pantalon qui confond le Goncourt et la Légion d’honneur.

La question écrite

« Monsieur Eric Raoult attire l’attention de M. le ministre de la Culture et de la Communication sur le devoir de réserve, dû aux lauréats du Prix Goncourt.

En effet, ce prix qui est le prix littéraire français le plus prestigieux est regardé en France, mais aussi dans le monde, par de nombreux auteurs et amateurs de la littérature française.

A ce titre, le message délivré par les lauréats se doit de respecter la cohésion nationale et l’image de notre pays.

Les prises de position de Marie N’Diaye, prix Goncourt 2009, qui explique dans une interview parue dans la presse, qu’elle trouve « cette France [de Sarkozy] monstrueuse », et d’ajouter « Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux », sont inacceptables.

Ces propos d’une rare violence, sont peu respectueux voire insultants, à l’égard de ministres de la République et plus encore du chef de l’État. Il me semble que le droit d’expression, ne peut pas devenir un droit à l’insulte ou au règlement de compte personnel.

Une personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de faire preuve d’un certain respect à l’égard de nos institutions, plus de respecter le rôle et le symbole qu’elle représente.

C’est pourquoi, il me paraît utile de rappeler à ces lauréats le nécessaire devoir de réserve, qui va dans le sens d’une plus grande exemplarité et responsabilité. Il lui demande donc de lui indiquer sa position sur ce dossier, et ce qu’il compte entreprendre en la matière ? »

La France a toujours la droite la plus bête du monde et la gauche la plus salope (OMC, FMI, etc.)

● Conventionnel = coercitif = obligatoire Tous le font parce que tous savent que tous savent que tous le font et ne font que ça pour les raisons susdites (Ils refusent de faire ce qui n’est pas ça.) Lisez de toute urgence L’argent, mode d’emploi (un titre qui me rappelle quelque chose) de Paul Jorion.

● Courrier adressé à un député Européen par Werner Herrmann, 16 août 2009

● Mon opinion sur l’Iran actuel par Pierre Dortiguier, 7 novembre 2009

● Jovanovic

LE PR ANTAL FEKETE ASSASSINE LE FMI QU’IL TRAITE DE VOLEURS
du 9 au 12 novembre 2009 : Papier incroyable d’Antal Fekete, une fois de plus d’une justesse remarquable, intitulé "65 misérables années de cet esclavagiste appelé FMI"! Et on apprend ainsi que la charte du FMI "lui imposait de créer des taux de changes fixes entre devises, mais aussi des devises couvertes par l’or, bien qu’indirectement ... En moins de 25 ans, il a réussi à épuiser les réserves qui constituaient son capital de départ. Une à une, les obligations du FMI furent allégées, laissant l’institution sans mission ou objet. Le FMI aurait dû être dépouillé, et son or rendu dans sa totalité aux souscripteurs originaux quand des politiciens corrompus, conseillés par des économistes corrompus également, ont abandonné le régime de changes fixes en 1971. Mais le FMI resta en place et demeura tel un abri anti-aérien détruit par les bombes. Il continue à être utilisé comme une chaire depuis laquelle l’évangile de la rectitude monétaire est prêché – ce qui en fait la risée du monde entier". Franchement, avouez qu’il a l’art de la formule. Voyez la suite: "Cela ne veut pas dire que ce clown de Trésor Américain n’a pas fait de torts importants aux économies qui étaient occupées par les Soviets alors qu’elles reconquéraient l’indépendance après la chute du mur de Berlin ... L’une des premières choses que le FMI a faite ... a été de forcer les pays (de l’ex URSS) à se séparer de leur or en échange de leur qualité de membre auprès du FMI. Drôle, ce crime énorme. Même sous la dure occupation militaire soviétique, ces infortunés pays furent autorisés à conserver leurs réserves d’or et avec elles, la vague promesse d’un avenir meilleur". La suite est encore plus géniale: "Vint ensuite la liberté, à l’américaine, de laquelle ces pays avaient rêvé pendant un demi-siècle. Mais oh, surprise, la première chose qu’ils ont dû abandonner, ce sont leurs réserves d’or – pour la défense d’un système basé sur le dollar qui avait fait faillite vingt ans auparavant. Le FMI ne sera jamais capable d’alléger ce qui se résume à un pillage monétaire de l’Europe de l’Ouest et de ses "nations captives". Le FMI en était le chien de garde, surveillant les peuples sous les auspices américains d’un camp de travail vers un autre ... Le fait le plus intéressant concernant l’or, c’est que les mines ont sorti plus d’or au cours de ces cinquante dernières années qu’il n’en a été produit pendant le cours de l’histoire. Et tout cet or a disparu sans laisser de traces". Et là, on retombe sur la question d’Eric Joubert (voir plus bas). Lire son papier dans 24HGold. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

ISRAEL DEVIENT UN PIRATE DE DESTRUCTION MASSIVE...
du 9 au 12 novembre 2009 : Incroyable affaire: Israel a arraisoné un navire dans les eaux internationales, puis a appelé la presse, disant "regardez ce qu’on a trouvé, c’est des vilains, ils transportent des armes iraniennes pour les palestiniens". Question: sur la centaine de navires qui passent chaque jour dans ce corridor maritime, pourquoi juste celui-là, et pourquoi ne pas attendre qu’il soit dans les eaux territoriales pour la capture?
Bref, aussitôt, le ministre israelien s’est fendu d’une diatribe, appelant des sanctions contre l’Iran: "The time has come for the international community to apply real pressure on Iran to cease these criminal operations and give backing to Israel when it defends itself against the terrorists and their sponsors". Quand Israel vend des armes, personne ne s’en offusque, parce que bien sûr, c’est pour faire du tricot. MAIS ADMIREZ L’HYPOCRISIE: "The ship, probably hailing from Iran, was destined to reach Syria and Hizbullah. All sides involved deny [any connection] but the world is aware of the gap between what Syria and Iran say and how they actually act Peres added. Perez dit "probablement", ce qui veut dire qu’il n’en sait techniqument rien. Ces armes pourraient tout aussi bien venir d’un autre port et pour quelqu’un d’autre! Bref, si vous voulez lire de la bonne vieille propagande, lisez cet article du Jersualem Post, c’est vraiment pathétique. J’aime beaucoup le petit "probablement" glissé discrètement dans le texte. C’est une pièce de plus qui s’ajoute la préparation psychologique de guerre contre l’Iran. Et on invente même les preuves, comme avec les armes de déstruction massive de Saddam Hussein. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

QUAND LA CHINE "VA PETER TOUS LES PLOMBS"
du 9 au 12 novembre 2009 : Intéressant article de Jim Willie, car il résume tout ce que vous voyez sur ce blog depuis 1 an. Il constate que la "Chine est très en colère contre les USA, et qu’en ce moment, elle ne cesse de glisser des peaux de banane devant les Américains pour les faire tomber... parce que le trèsor de guerre chinois est essentiellement de dollars". Eh oui... "Le conflit va inévitablement se muer en une grande guerre commerciale et probablement en un conflit militaire difficile. Peu de gens ont cru mes avertissements prononcés en 2005 et 2006: que la Chine et les Etats-Unis allaient être voués à se livrer une guerre commerciale dans les 2 ou 3 ans. (...) La décision de Wall Street (erreur, d’Obama) de prolonger le mandat du Président de la Fed Ben Bernanke pour une autre période est en pleine contradiction avec les ordres de Pékin. Est-ce un miracle que l’or atteigne les 1000 dollars l’once juste un mois après la réunion à la Maison Blanche, et juste deux semaines après la confirmation de Bernanke à son poste? Pas ici! La Chine a fait trois annonces majeures:

1) La permission accordée aux entreprises détenues par l’Etat de ne pas honorer (sélectivement) certains contrats de dérivés OTC au moyen de stop-pertes auto-administrées en renoncement à leur parole.

2) Hong Kong exige le retour de son or en barres détenu à Londres dans des comptes en custode pour faire de son propre aéroport un large coffre-fort (le modèle suisse de Zurich).

3) Les métaux rares de Mongolie ne sont plus exportés vers l’Occident, une attaque contre les véhicules hybrides, certains domaines de l’électronique et les armes militaires (missiles).

Les implications sont énormes. Les contrats abrogés d’OTC pour le pétrole brut, les contrats sur les métaux, mûrs pour la corruption et entièrement non-régulés n’auraient pas pu blesser Goldmann Sachs et JP Morgan plus profondément. La demande d’Hong-Kong pour récupérer son or est une menace purement symbolique, ajoutant à la pression qui a déjà été initiée Allemagne, en Suisse et dans les Emirats Arabes qui ont demandé le retour de leur or détenus dans des entrepots US et GB, ces centres de stockage corrompus où l’or était prêté illégalement (leasing) de façon routinière. Cette tendance met une pression considérable sur le COMEX qui pourrait se retrouver profondément atteint d’une pénurie de métal sous-jacent aux contrats tandis que sa corruption est mise à jour et ses positions courtes sans répliques collatérales possibles. Ni le gouvernement US, ni les militaires US n’ont accumulé suffisamment de métaux rares, un manque clair. (...) Les actions des Chinois sont à la limite de l’extrême, mais elles font partie d’une grande mosaïque de changement, si ce n’est d’une rebellion en plein milieu du changment de paradigme. LES CHINOIS SONT FORTEMENT MECONTENTS"

Ca serait drôle que les Chinois débarquent à San Francisco... Bref, il y a du riz dans les tuyaux et les vendeurs de lingots du Comex sont en train de compter leurs barres... Lire ici le papier en grand sur 24hgold. Priver les militaires américains de métaux rares, c’est les priver de leurs jouets électroniques... Voir les archives d’octobre et septembre. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

LE FMI CONTRE LA HAUSSE DU RMI EN UKRAINE !
du 9 au 12 novembre 2009 : Dominique Strauss-Kahn était, avant, un socialiste. Maintenant il est le patron du FMI, et en cette qualité, il s’est scandalisé de la hausse du RMI des pauvres ukrainiens ! Délire total, je vous le dis. Strauss-Kahn ! Un socialiste! François Mitterrand, reincarnez-vous rapidement ! Lire ici Le Monde, et merci aux lecteurs ! Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

 

●● Le tas de sable retrouvé En lisant quelques pages de Miéville : « Une Manière d’aborder l’ontologie » (Sémiotique n° 2, avril 1992) je trouve ce passage cité de Cantor, « Mitteilungen zur Lehre vom Transfiniten », 1887 : „Jede Menge wohlunterschiedener Dinge kann als ein  einheintliches Ding für sich angesehen werden, in welchem jene Dinge Bestandteile oder constitutive Elemente sind“ que je traduis tant bien que mal par : « Chaque ensemble de choses bien distinctement séparées peut être considéré comme une chose homogène en soi, dans laquelle ces choses distinctes sont des ingrédients ou des éléments constitutifs. » Donc, je n’ai pas rêvé, c’est dans cet esprit, sinon dans ce texte, que Cantor aura écrit qu’un ensemble était « une sorte de tas ».

Un tas est constitué des ses parties ; un ensemble n’est pas constitué de ses éléments qui ne sont pas ses parties (en vérité un ensemble est constitué de rien du tout puisque ses parties sont aussi des ensembles). Si tel était le cas, les chiens seraient des parties de l’ensemble des chiens et seraient donc des parties de l’ensemble des non chiens puisque l’ensemble des chiens n’étant pas un chien, il serait aussi, dans cette optique, une partie de l’ensemble des non chiens. Et les chiens seraient donc des constituants de l’ensemble des non chiens. Or, heureusement, l’ensemble des chiens est seulement un élément de l’ensemble des non chiens et non pas une partie de cet ensemble et les chiens sont seulement des éléments de l’ensemble des chiens ; ce qui a pour conséquence que l’ensemble des chiens peut être un élément de l’ensemble des non chiens sans que les chiens soient, pour autant, des éléments de l’ensemble des non chiens.

Je suppose que dans la théorie de Lesniewski il n’y a pas de place pour les non X. Un tas de sable n’est pas un tas de cailloux ; mais il n’existe pas pour autant de tas de non-cailloux où alors, ce tas ressemblerait à un tas d’ordures où l’on trouve de tout, même, parfois, des diamants. Je pensais que c’est ce que voulait dire Occam en soutenant que la chimère n’est pas un homme mais n’est pas pour autant un non-homme. Or il dit seulement, comme Lesniewski d’ailleurs, que la chimère ne peut pas être un non-homme puisqu’elle n’est rien.

 « Lesniewski ou une manière d’aborder l’ontologie »

Denis Miéville

(Sémiotiques, n° 2, avril 1992)

(…)

La méréologie ou la théorie des classes collectives

 

Lesniewski n’est pas logicien de formation. II le devient un peu par accident. Afin de saisir et d’apprécier davantage la nature de ses théories, et l’esprit qui participe à leur élaboration, il est de quelque intérêt de connaître l’événement qui le projette littéralement dans l’univers de la logique. En 1911, Lesniewski lit Le principe de contradiction chez Aristote : une étude critique que Lukasiewicz vient de publier. Lesniewski y découvre la logique symbolique ainsi que l’antinomie russellienne issue de la théorie des classes que Frege utilisait alors dans sa théorie des fondements de l’arithmétique. Le problème posé par l’antinomie de Russell l’accapare totalement. Il tient à en découvrir la cause, et refuse les solutions, telle la théorie des types, qui ne font que l’éviter. Il réalise alors que les problèmes proviennent de la notion de classe qui n’est pas encore clairement établie. Lesniewski est un travailleur acharné et un lecteur très critique ; il lit beaucoup, et notamment, Cantor, Frege, Russell, Schröder... Ces lectures le déconcertent, et l’agacent quelque peu. Que sont cette classe vide et cette classe qui n’est pas subordonnée à elle-même ? « Il s’agit tout simplement de quelques objets “inventés” par les logiciens pour le tourment de nombreuses générations », écrira-t-il [Lesniewski, Sur les fondements es mathématiques – en polonais – 1927, p. 200]. Cette réaction à l’égard du formalisme est encore exacerbée à la lecture des Principia Mathematica. En y cherchant la définition de « classe », il met en évidence, entre autres choses, les trois caractéristiques suivantes :

– Les symboles de classes sont utilisées comme des commodités linguistiques. Rien n’est dit de ce que peut être une classe, sinon qu’elle est la même chose qu’une extension et qu’elle n’est pas un objet authentique.

– Le refus de la part de Russell d’accepter la classe comme un objet ; cette impossibilité se soutient du fait qu’un objet ne peut pas être à la fois un et plusieurs.

– Une imprécision gênante dans la formulation de la définition de « classe » qui ne peut que troubler un lecteur en quête d’informations précises. En effet, le fait que « the symbols for classes... are incomplete symbols » et que « an extension (which is the came as a class) is an incomplete symbol » [Whitehead, Russell, Principia Mathamtica, 1910, p. 75] ne contribue pas à donner une définition claire de cette notion.

Insatisfait, Lesniewski va progressivement construire la définition de ce qu’il perçoit comme étant une classe. Il aborde cet objet comme une réalité, un amas, un agrégat, un agglomérat, un tas constitué d’éléments disjoints ou non, objet fondamentalement différent de l’invention théorique des mathématiciens. Une telle manière d’aborder la notion de classe ne semble pourtant guère s’écarter de celle du créateur de la théorie des ensembles, Georg Cantor

« Jede Menge wohlunterschiedener Dinge kann als ein einheintliches Ding für sich angesehen werden, in welchem jene Dinge Bestandteile oder constitutive Elemente sind » [Cantor, 1887, p. 83, « Mitteilungen zur Lehre vom Transfiniten », Zeitschrift für Philosophie und philosophische Kritik, 91, p. 81-125.].

Considérant ainsi que ce sont les éléments qui créent la classe, le problème de la classe vide se pose alors. Elle n’existe pas, dira Lesniewski :

« Le problème de la classe vide n’a pas retenu mon attention, car lorsque j’ai été confronté à cette conception de la classe vide, je l’ai considérée comme une conception mythologique » [Lesniewski, 1927, p. 186].

Poursuivant ses recherches, Lesniewski va soigneusement étudier de quelle manière le terme de « classe » est utilisé dans le langage de tous les jours. Il parvient ainsi à concevoir une définition de la classe qui « est en agrément avec l’usage courant de l’expression “classe” dans le langage ordinaire, dans le langage ordinaire, ajoute-t-il ironiquement, de ceux qui n’ont jamais été averti de la théorie des classes ou des ensembles » [Lesniewski, 1927, p. 190]. Il s’agit de l’aperception collective de la notion de classe dont il en publie une première synthèse en 1916. Cette présentation, la théorie des classes collectives (ou méréologie), est entièrement exposée en polonais. Elle n’est donc pas formalisée. La raison en est due à cette profonde méfiance que Lesniewski ressent alors à l’égard du formalisme. L’exposition qui suit est la traduction française de la base axiomatique de la première version de cette théorie.

« – Axiome I

Si P est une partie de Q, alors Q n’est pas une partie de P.

Axiome II

Si P est une partie de Q, et Q est une partie de R, alors P est une partie de R.

Définition 1

P est un ingrédient de Q si et seulement si P est le même objet que Q

ou une partie de Q.

Définition 2

P est la classe des a si et seulement si

a) P est un objet ;

b) chaque a est un ingrédient de P,

c) pour tout Q, si Q est un ingrédient de P, alors un ingrédient de Q est un ingrédient de a.

Axiome III

Si P est la classe des a, et Q est la classe des a, alors P est Q.

Axiome IV

Si un objet est a, alors un objet est la classe des a. »

[Lesniewski, 1989, p. 79-80].

 

En utilisant notamment la relation de parties au tout – être élément de – qui est transitive, réflexive et symétrique, Lesniewski expose alors les caractéristiques essentielles de ce qu’il est possible de qualifier d’organisations collectives. Dans cette théorie, il démontre notamment que

– la classe vide n’existe pas,

– toute classe est élément d’elle-même,

– la classe des a est le même objet que la classe de la classe des a, et réciproquement.

 

La distinction entre la classe distributive et la classe collective est donc profonde. Pour mieux saisir cette différence, penchons-nous sur un exemple emprunté à Grize [Grize, Logique moderne, 1973, p. 86]. Considérons le concept « Planète ». La classe distributive des planètes est constituée d’un nombre fini d’éléments :

{Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton}

Cette classe ainsi constituée est unidimensionnelle dans la mesure où les éléments qui la composent sont de la même nature. Ils ne sont que ce que détermine exactement la propriété caractéristique, le concept qui l’engendre. Chaque élément possède la même nature conceptuelle. Les anneaux de Saturne, les taches de Mars, la vallée du Rhône et mille autres choses n’appartiennent pas à cette classe. Cette classe est particulière parce que la propriété caractéristique qui l’engendre est unique à la paraphrase près. Nous aurions pu remplacer « planète » par « astre sans lumière propre, tournant autour du Soleil et éclairé par lui », ou par tout autre definiens équivalent. Quelle que soit la description choisie, nous restons au même niveau de particularité. La classe méréologique n’épouse pas les propriétés de la classe distributive. Au caractère unidimensionnel et particulier de la classe distributive, la classe collective oppose un caractère pluridimensionnel et non particulier. Aux qualités différentes des éléments correspond une grande richesse de relations qui les rend solidaires. Ainsi, la classe collective des planètes est tout aussi bien constituée des neuf planètes citées précédemment, mais également des anneaux de Saturne, des taches de Mars, de la vallée du Rhône, de Paris, de Jérusalem en conjonction avec la Palestine, d’autres agrégats et agglomérats, d’une multitude d’ingrédients encore, pour autant qu’ils obéissent aux conditions imposées par la définition même de la perspective collective. Ainsi cette richesse a ses limites, et, s’il est possible de considérer des ingrédients de diverses natures, il n’est pas possible d’y mettre n’importe quoi. De plus, la base axiomatique qui fonde l’existence d’une classe collective permet de générer une classe de diverses manières. La classe collective des planètes, ou celle des atomes des planètes donnent accès aux mêmes ingrédients. L’approche collective offre ainsi la possibilité d’accéder aux ingrédients d’une classe de plusieurs manières différentes.

Ajoutons encore, pour clore cette présentation, que si le concept de classe collective est l’aboutissement d’une longue réflexion sur la cardinalité des ensembles de nombres, la classe collective n’a pas du tout été conçue sur les bases de cette problématique, mais bien davantage en accord avec la perception de la classe telle qu’exprimée par la pensée en discours. Ceci explique en partie sa nature plus « objective », moins artificielle que la classe distributive. Cela correspond aussi à cette profonde confiance que Lesniewski possède dans sa manière de penser le « réel »

« Je me suis soucié davantage de l’harmonie entre mes théorèmes, dotés d’une forme aussi exacte que possible, et du “bon sens” des représentants de l’esprit laïque se vouant à l’étude de la réalité “non créée” par eux, que de l’accord entre ce que j’affirmais et les “intuitions” des théoriciens professionnels des ensembles, “intuitions” sorties du centrifugeur des esprits mathématiques équipés four la “création libre”, démoralisés par les “spéculations constructives détachées du réel” » [Lesniewski, Sur les fondements de la mathématique, traduction partielle en français, 1989, P. 78].

 

Epilogue

 

Les théories développées par Lesniewski méritent déjà attention en raison même de leur conception, de leur potentialité représentative, de leur statut de système en devenir, et de par cette possibilité qui nous est offerte de les enrichir constamment d’idées nouvelles par le biais d’une directive de définition, et cela sans ambiguïté ni confusion. Ces mêmes théories sont également dignes d’intérêt de par leurs possibles applications en philosophie, et plus particulièrement dans le champ d’études associé à l’ontologie philosophique. Comme Küng l’a mis en évidence [Küng, Ontology and the Logisitic Analysis of Language 1967], la logique de Lesniewski est probablement la plus satisfaisante qui soit pour aborder les problèmes d’un point de vue nominaliste. Dans cette perspective elle apparaît comme une base solide pour édifier différentes ontologies formelles. Issues de la théorie générale des objets de Brentano et Twardowski, le réisme de Kotarbinski fait partie de celles-ci. Ce rapport de complicité entre le nominalisme et ces logiques a été particulièrement bien mis en évidence par Simons [Simons, 1982, 1983] et Lejewski [Lejewski, 1974, 1976]

« The point is that the nominalist, by denying the existence of Platonic entities (e.g., classes) is allegedly forced to accept the fact that they subsist in some form. Now Lejewski argues that a nominalist who avails himself of Lesniewski’s logic is not in the least forced to do so, because he can use the multi-categorial language without inconstancy » [Wolenski, 1989, p. 161].

L’intérêt que suscitent les théories de Lesniewski, leurs originalités manifestes qui se doublent d’une force opératoire peu commune méritaient qu’elles soient, sinon présentées, en tous les cas représentées dans ce numéro de la revue Sémiotiques consacrée à l’Ontologie.

● In vino veritas. (très honnêtes vins de cépage du pays d’Oc. Je vais en mettre quelques uns en bouteille à vieillir). Leclerc et consort se sont fait gauler par Bercy sur la question des marges arrières, c’est à dire de l’étranglement des fournisseurs. Il y a encore des fonctionnaires honnêtes à Bercy. La chose est particulièrement plaisante avec Leclerc, le pleurnicheur. Ça ne vous rappelle rien « le pleurnicheur » ?  Qui pleurniche en ce monde.

● Ça m’énerve : tous ces conspiros qui vont répétant que les moteurs des Boeing font 2.7 mètres de diamètre. C’est faux. Le moteur proprement dit est enveloppé d’un carénage qui permet que le flux d’air chaud sorte enveloppé d’un flux d’air froid ce qui augme le rendement et diminue le bruit. Ces carénages sont pleins de vide. C’est de la tôle d’alliage d’aluminium ou de titane, c’est tout, avec un grand ventilateur (une hélice avec de nombreuses pales) devant (fan). Si le moteur proprement dit, avec un compresseur axial, fait 1,5 mètre, c’est bien le diable. « De tels moteurs tirent l’essentiel de leur poussée du flux froid (80 %) [étonnant ! peut-être n’est-ce qu’au décolage ?], le flux chaud ne représentant qu’une faible part de la poussée (20 %), et se rapprochent de turbines couplées à des hélices carénées (turbopropulseurs). » [Wikipédia] Et c’est comme ça pour une foule de détails allégués par les conspirationnistes. Ensuite, les aubes des compresseurs et des turbines ne présentent pas de résistance au choc et ont peu d’inertie. Le diamètre « dur » du moteur est de 50-70 centimètres.

Deux flux, trois étages de compression et de turbines

 

Cliquez ici pour la démonstration

« Tout en produisant ses 41 tonnes de poussée, le moteur Trent aspire plus de 1 tonne d’air (soit 860m³ à 20°C au niveau de la mer) par seconde à environ 560 km/h.

Il y a 92 aubes sur la turbine haute pression dans un moteur Trent 800. Chacune de ces aubes produit environ 800 HP ♦ (donc 73.000 HP, soit 74.000 chevaux vapeur de chez nous, en tout).

Le carburant brûle dans la chambre de combustion du moteur Trent, à des températures atteignant 2.000°C. Ceci est bien au-dessus des 1.300°C auxquels certains composants métalliques utilisés commenceraient à fondre, donc un système très sophistiqué de refroidissement est nécessaire. Le taux de transfert de chaleur réalisé par le système de refroidissement de l’air dans chacune des aubes de turbine haute pression est équivalent à une chaudière de chauffage central domestique ou à une unité de climatisation. »

*   *   *

À ce qu’il semble, seul l’étage HP du compresseur et l’étage HP de la turbine (qui de toute façon partagent le même arbre) ont une vitesse de rotation constante (7000 tours/mn) maintenue par la calculateur qui agit sur les étages BP et LP. (déflecteurs à pas variable ? variation de l’alimentation ?)

♦ Cette valeur semble effrayante, et l’éditeur pour impressionner un peu plus le lecteur ajoute : « soit la puissance d’un moteur de course de Formule 1 ») Calculons un peu pour voir : mesurez, sur la grande image, le diamètre de la roue (la seule roue dans l’affaire, roue qui constitue du « dur », le reste des rotors, c’est beaucoup de vide) est de 0,67 m. Circonférence : 2,09 m. Vitesse angulaire : 116*2 pi radian/seconde. Chemin parcouru par la base de l’aube en une seconde : 244 m. Force nécessaire pour obtenir, dans ces conditions, une puissance de 800 HP soit 60.000 kgm/s : 245 kilogrammes-force. Merde, cinq sacs de ciment pèsent sur cette malheureuse aube. Calculons encore : surface de l’aube (au pif 4 x 11 cm) 44 cm². Pression appliquée : 5.58 kg-force/cm² (pression dans la chambre de combustion : 40 atmosphères, 39 kg/m² – Cf. Coatings for Turbine Blades). Rien d’extraordinaire. Seules le sont les conditions de température. Vérifiez car j’ai pour habitude de toujours me tromper dans mes calculs. Même avec une grosse erreur sur la mesure du diamètre de la roue de la turbine, cela donne l’ordre de grandeur : 5 à 10 kg/cm².

● Grande image du réacteur

● Coatings for Turbine Blades T. Sourmail.

● Missing links Étonnant film  antisémite. Même RSA (Rivest, Shamir et Adelman) et la NSA seraient liés à l’affaire ! Selon les auteurs de ce film, Ronald L. Rivest, Adi Shamir (citoyen juif de l’État juif de Palestine, professeur à l’Institut Weizmann, chef du projet) et Adelman étant juifs, il est évident que le Maussade peut pénétrer dans RSA par la porte de derrière. À qui peut-on se fier aujourd’hui ? Est-ce un nouveau protocole des sages électroniques ? C’est sans importance, c’est passionnant ; encore mieux que Les Trois Jours du Condor de Sydney Pollack.

En 1978, trois mathématiciens, Rivest, Shamir et Adelman, ont mis au point une méthode de cryptage à clé publique, procédé aujourd’hui largement utilisé pour assurer la sécurité des données sur Internet.

La méthode RSA (dont le nom est un acronyme formé des initiales de ses inventeurs) permet à chacun de coder un message à partir d’une clé publique mais n’autorise pas le décodage qui est conditionné à la connaissance d’une clé privée.

La sécurité de ce système de cryptage repose sur le fait qu’il est très facile de calculer, à l’aide d’un ordinateur ou d’une calculatrice symbolique, de très grands nombres premiers mais que la factorisation  d’un très grand nombre prend un temps considérable sur les machines actuelles pour peu que les nombres premiers qui le composent soient suffisamment grands.

Mathématiquement, cette méthode repose sur un théorème d’Euler [merde ! Euler est dans le coup aussi. Euler était-il Juif ?].Soit p et q deux nombres premiers (des entiers naturels). Alors :

ak (p-1) (q-1) +1 = a (mod pq)

 

Protocole [!] RSA pour envoyer un message crypté [J-P Delahaye]

(a) Création des clefs. Destinataire construit un quadruplet de nombres (p, q, e, d) tel que : et q sont deux nombres premiers ; on pose ═ pq ; e est un entier premier avec le produit (p − 1) (q − 1)  ; d est un entier positif tel que ed − 1 soit un multiple de (p − 1) (q − 1), c’est-à-dire tel que ed ═ 1 mod (p − 1) (q − 1).

 φ(n)  ═  (p − 1) (q − 1), nombre de nombres plus petits que n premiers avec n, dans le cas où est composé de deux facteurs ; indicateur d’Euler {merci}. ♫♫♫ Merci, merci, merci (La chauve-souris, en français dans le texte).

On sait alors d’après l’énoncé du théorème du RSA [de Fermat-Euler] que, si A est un entier quelconque, alors : Aed ═ (mod n), et c’est cette identité qui va tout faire fonctionner. 

 Petit théorème de Fermat (1640) : « Pour tout nombre entier a, pour tout nombre premier p, aet a ont le même reste dans la division par p. Les conséquences, aujourd’hui, de ce théorème sont étonnantes en regard de sa simplicité. Il s’agit, ni plus ni moins, de la sécurité de l’État juif de Palestine. On notera ap ≡ (mod p), ce qui se lit ap est congru à a modulo p {merci} Wikipédia.

 (…)

(b) Destinataire rend publics n et e qui constituent la clef publique. Il la publie dans un annuaire ou la communique à Émetteur  qui la lui demande. Il ne communique surtout pas p, q ou d. Les nombres p et q peuvent être oubliés, car ils ne serviront plus à personne. Le nombre d constitue la clef secrète de Destinataire.

(c) Émetteur, qui veut transmettre une information secrète à Destinataire, transforme son information en un nombre entier A, inférieur à n (ou en plusieurs si nécessaire), en utilisant des conventions connues de tous (provenant, par exemple, des codes numériques des caractères typographiques, ou en prenant a ═ 01, b ═ 02, etc.).

(d) Émetteur calcule B ═ Ae (mod n) grâce à la méthode d’exponentiation rapide, envoie B à Destinataire par un canal qui n’a pas besoin d’être protégé (par exemple, le courrier électronique).

(e) Destinataire, pour décoder B, calcule B(mod n), ce qui lui redonne A, car d’après le théorème du RSA on a Bd ═ Aed ═ A (mod n). 

* « Rien ne ressemble plus  à un système cryptographique solide qu’un système crypto-graphique faible, et aujourd’hui personne ne dispose vraiment des moyens de garantir sérieusement aucun des systèmes largement utilisés. » J-P Delahaye, professeur à Lille.

● Brel : Tango funèbre

● Le ciel est par dessus le toit (Verlaine à Guantanamo)

● Jovanovic

COURS MAGISTRAL DE GÉOPOLiTIQUE (A NE RATER SOUS AUCUN PRETEXTE)
du 25 au 28 octobre 2009 : Voici le cours de géopolitique du Pr Ruppert, sous-titré en français, axé sur le livre de Zbiniev Brzezinski, conseiller du président des USA, Jimmy Carter. C’est absolument génial, je l’ai regardé deux fois, merci à notre lecteur qui me l’a signalé. Pour comprendre les enjeux du pétrole, du gaz, de l’Irak, Iran, Afghanistan, etc. et le pourquoi de cette politique américaine, il suffit de suivre ce mini cours... Cliquez ici pour le cours et ici pour la suite sur l’Iran... C’est clair, tout est écrit à l’avance. Les USA ont besoin d’un nouveau Pearl Harbor pour contrôler cette zone, avait-il dit il y a plus de 12 ans !! Revue de Presse par Pierre Jovanovic © http://www.jovanovic.com/blog.htm 2008-2009

  

[zSionisme]

Le problème, c’est le sionisme

● Israël et le refus pathologique de la paix par Henry Siegman, ancien dirigeant du Congrès Juif Américain, New Tork Times, 1er novembre 2009

Tout comme le gouvernement d’Israël, l’opinion publique israélienne manifeste sans relâche son aspiration à la paix et son soutien à une solution à deux États dans les sondages. Mais ce que les sondages ne se montrent pas, c’est que ce soutien dépend du fait qu’Israël définisse les termes de cette paix, ses dimensions territoriales, et les contraintes imposées à la souveraineté d’un État palestinien.

(...)

La réaction d’Israël aux efforts de paix n’est rien moins que pathologique. Elle est la conséquence d’une incapacité à s’adapter au retour dans l’histoire du peuple juif, doté d’un État qui lui soit propre, après 2000 ans d’impuissance et de victimisation.

(...)

Cette pathologie a été aidée et encouragée par des organisations juives américaines dont les programmes sont conformes aux opinions politiques et idéologiques de la droite israélienne. Ces organisations ne reflètent pas les vues de la plupart des Juifs américains qui ont voté massivement, à près de 80 %, pour M. Obama lors de l’élection présidentielle

Je ne suis donc pas le seul à penser que le sionisme rend fou. Voilà un homme particulièrement qualifié pour traiter de la question, me semble-t-il : ancien dirigeant du Congrès Juif Américain. Quelqu’un osera-t-il l’accuser d’antisémitisme ou de haine de soi ; ou bien, comme pour le juge Goldstone, de « juif obséqieux » ? Les outrances des sionistes ne connaissent plus de borne. Dans leur folie, ils se mordent la queue.

● Finkelstine, p. 181 : « Comme l’a succinctement exposé l’intellectuel sioniste dissident, Judah Magnes : “le slogan d’un État juif (…) équivaut en réalité à une déclaration de guerre des Juifs aux Arabes”. » N’est-ce pas la stricte vérité ? Qui pourrait le nier aujourd’hui ?

Shabtaï Teveth a consacré, de pair avec sa propre biographie de Ben Gourion, une étude sur l’évolution de l’opinion de ce dernier sur la question arabe dans les années du Mandat. Sur près de deux cents pages, il présente Ben Gourion s’efforçant héroïquement et loyalement de trouver des solutions qui permettent de réconcilier les intérêts arabes et juifs en Palestine. Dans l’épilogue de son livre unanimement apprécié, Teveth ravale cependant brusquement les positions de Ben Gourion à de l’op­portunisme à l’état pur : « Une comparaison minutieuse des prises de position publiques et privées de Ben Gourion conduit inexora­blement à la conclusion que ses vingt années de dénégation du conflit correspondaient davantage à une tactique calculée, empreinte de pragmatisme, qu’à une conviction profonde. L’idée que les juifs et les Arabes pourraient concilier leurs différences (...) était une tac­tique dilatoire. Dès le renforcement du Yichouv, Ben Gourion l’a abandonnée. Cette croyance dans une solution de compromis (...) constituait également une tactique élaborée pour obtenir le soutien permanent des Britanniques au sionisme. » Pourtant, Teveth sem­ble benoîtement ignorer que cette reconnaissance réduit à néant l’intérêt de son livre, sauf en tant que démonstration du cynisme de la diplomatie sioniste : les prises de positions publiques de Ben Gourion qu’il examine si minutieusement n’avaient jamais été, du propre aveu de Teveth, comprises avec le sérieux nécessaire [Cf. Lettre au général de Gaulle]. [Finkelstine, p. 183]

 

 Exterminez toutes les brutes Noam Chomski →  

 

Des points de vue similaires sont exprimés par des personnalités laïques étasuniennes. Quand Israël a envahi le Liban en 2006, le professeur Alan Dershowitz de l’Ecole de Droit de Harvard [l’inévitable Dershowitz qui envisageait, avec Posner, de légaliser la torture : « Je pense à une torture non mortelle, comme une aiguille stérilisée sous les ongles »], a expliqué dans le journal libéral en ligne Huffington Post, que tous les Libanais sont des cibles légitimes de la violence israélienne. Les citoyens du Liban “payent le prix“ de leur soutien au « terrorisme » — c’est-à-dire leur soutien à la résistance à l’invasion israélienne. En conséquence, les civils libanais ne sont pas plus protégés des attaques que les Autrichiens qui soutenaient les nazis. La fatwa du rabbin séfarade s’applique à eux. Dans une vidéo sur le site Internet du Jérusalem Post, Dershowitz continua à ridiculiser les propos sur le rapport excessif entre les morts Palestiniens et Israéliens : il doit être porté à 1.000 pour un, dit-il, ou même 1.000 pour zéro, signifiant que les brutes devaient être complètement exterminées. Bien sûr, il se réfère à des « terroristes », une vaste catégorie qui inclut les victimes du pouvoir israélien, car « Israël n’a jamais pour cible des civils », déclara-t-il avec insistance. Il s’ensuit que les Palestiniens, les Libanais, les Tunisiens, ou quiconque se trouve sur le chemin de l’impitoyable armée du Saint État est un terroriste, ou une victime accidentelle de leurs justes crimes

 


Trop de mensonge tue le mensonge

Quand les sionistes se prennent les pieds dans leur casuistique

 

En plus de son sujet de prédilection qu’est la remise en cause de l’existence d’une terre palestinienne [elle soutient que les Arabes de Palestine seraient de récents immigrants], le champ de compétence de Peters en matière de recherche s’est étendu jusqu’à inclure « le Jihad islamique mondial », « le terrorisme », et « la persécution religieuse par les Musulmans ». Les fondamentalistes chrétiens qui se rallient à la revendication de l’expulsion prennent appui sur la thèse de Peters pour soutenir par exemple comme Pat Robertson, le fondateur de la Coalition chrétienne, le prétend, que « les Palestiniens sont en vérité des Arabes qui sont seulement venus là (en Palestine, NdT) il y a quelques décennies. Leur droit à cette terre, en tant que tel, ne remonte vraiment pas très loin. » Un documentaire fondé sur From Time Immemorial [le livre bidonné de Peters] est actuellement en cours de préparation (depuis 2002, il semble avoir été abandonné, NdT). Comble de l’ironie, il a pour titre « Le mythe ». Que le sionisme fasse des grotesques prétentions de Peters son fonds de commerce constitue, soit dit en passant, un aveu déguisé de ce que, si la Palestine avait été peuplée (ce qu’elle était sans conteste), l’entreprise sioniste aurait été moralement indéfendable. (Finkelstine, p. 328)

J’aime ce genre de réfutation, le menteur pris à son mensonge. Insister avec tant de mensonge et de mauvaise foi sur l’importance que présenterait la récente immigration des Arabes de Palestine implique d’admettres que la date d’établissement des habitants du pays est ce qui fait loi pour la légitimité de leur occupation des lieux. Donc, pour le cas où il serait avéré que les Arabes palestiniens sont établis depuis longtemps (ce qui est établi) implique que les récents immigrés juifs n’ont aucun droit sur cette terre, eux immigrés de fraîche date. CQFD. L’imbécile Peters tire une balle dans le pieds des sionistes. On ne peut à la fois invoquer la Bible et le temps présent. Ou bien les droits des Juifs sur la Palestine reposent sur la Bible (c’est écrit dans la Bible), ou bien ils reposent sur la légitimité du plus ancien occupant présent. Dans ce dernier cas, les Juifs n’on aucun droit sur la Palestine. Dans le premier non plus, évidemment. Les Juifs sionistes de Palestine n’ont aucun droit sur la Palestine, sinon le droit de conquête qu’ils sont, contrairement aux nazis, incapables d’assumer. Ils n’admettront jamais qu’ils sont les offenseurs et non les défenseurs. Il prétendront toujours qu’ils ne font que se défendre. Ces agresseurs honteux invoqueront toujours la légitime défense. Quand j’allais en colonie de vacance au château de Vayre-le-Grand ou au château de Dinard, nous chantions : ♫♫♫ Ah ! y fallait pas, y fallait pas qu’y ailleu ; ah ! y fallait pas y fallait pas y aller (bis). C’est exactement le cas des juifs sionistes. S’ils ne sont pas contents de la manière qu’ils sont reçus dans le pays, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. C’est bien eux qui ont eu cette idée stupide d’investir la Palestine pour y établir un État juif — quels que soient leurs motifs, principalement les persécutions dont ils furent victimes —, projet stupide parce qu’il impliquait évidemment d’en expulser tous les habitants. Les Arabes qui ont bombardé New York avaient eux aussi de sérieux motifs, je suis le premier à le reconnaître. Mais le bombardement de New York n’en demeure pas moins un crime. Comme les nazis, ces Arabes ont assumé leur crime, il ont pris la peine de disparaître. C’est ce que sont incapables de faire les Juifs sionistes.

● L’espion qui venait du chaud par Israël Shamir. Passionnant article antisémite d’espionnage par le célèbre antisémite russe. Je n’aurais jamais eu l’idée d’aller sur Wikipédia pour consulter un article sur la Palestine. À l’évidence, sur ce chapitre, Wikipédia doit être infesté d’espions. Lisez, si vous ne l’avez déjà fait La Petite Fille au tambour de John le Carré.


Un certificat de Jabotinsky

 

Un accord volontaire entre  nous et les Arabes de Palestine est inconcevable, que ce soit maintenant  ou dans un avenir prévisible (…) précisément parce qu’ils ne constituent pas une populace, mais une nation vivante.

(Jabotinsky, Le Mur de fer, 1923,
cité par Gorny, Zionisme and the Arab, 1987
cité par Finkelstine, p. 57)

Voilà une fulgurante réponse, cinquante ans à l’avance, à la déclaration de Golda Mémère : « Ils n’existent pas ». Ainsi le fasciste Jabotinsky est-il moins pire que l’atroce mémère Golda. Il rend hommage à l’ennemi qu’il combat. Et aujourd’hui, il est construit… le mur de fer. Qui donc avait raison ? Comme je l’ai dit plus bas, le mur de béton est un  hommage rendu à la défense palestinienne et au peuple palestinien.

Voici la fin du premier chapitre :

De même que les dissidents sionistes désapprouvaient le endziel et les rationalisations idéologiques du mouvement sioniste dominant, ils réprouvaient son modus operandi stratégique. Un texte du Brit Chalom d’août 1931 affirmait que dans sa quête pour une majorité juive et un État juif, le mouvement sioniste s’était associé avec (pour paraphraser Gorny) « les forces réactionnaires et impérialistes contre l’Orient renaissant» (p. 194.). Répercutant ce même thème dans un numéro ultérieur du journal de l’association, le brillant Gershom Scholem du Brit Chalom suggérait que le mouvement sioniste regretterait un jour l’alliance qu’il avait passée avec le colonialisme britannique contre les peuples opprimés du monde arabe « soit il sera emporté par les eaux de l’impérialisme, soit il se consumera au feu de la révolution de l’Orient qui s’éveille ». L’unique alternative était de remanier le projet sioniste de telle manière que le mouvement sioniste puisse s’identifier avec les « forces de la révolution». « Si (...) le feu de la révolution nous dévore», avertissait-il, « il vaut que nous soyons du bon côté des barricades » (p. 195-196).

Le mouvement sioniste n’a pas tenu compte des reproches de ses dissidents, avec les conséquences qui sont aujourd’hui trop péniblement familières. À l’heure actuelle, la portée de l’entreprise sioniste a effectivement été réduite à son modus operandi. Israël n’a pas résolu la Question juive : ce serait plutôt la fascination de l’État qui se décrit lui-même comme un « État juif » pour l’impérialisme occidental et ses satrapes locaux qui l’a aggravée. Israël n’est pas devenu le guide spirituel pour le monde juif: de fait, on peut dire qu’il est culturellement moins fécond que les communautés juives dans ce que l’on appelle le Galout. Israël n’a pas recomposé le peuple juif en une « nation active » : s’il a fait quelque chose, c’est plutôt transformer les juifs israéliens en une classe parasite — des pieds noirs s’engraissant du travail arabe à bon marché et d’énormes subventions étrangères.

Les moyens sont devenus la fin. Quelle est la raison d’être du sionisme dans le monde contemporain si ce n’est d’être un avant-poste des « forces réactionnaires et impérialistes contre l’Orient renaissant » ?

La conclusion est simple : le sionisme est contre-révolutionnaire

    

[zSionisme]

Le problème, c’est le sionisme

 

HISTOIRE JUIVE - RELIGION JUIVE, Le poids de trois millénaires, Israël Shahak  → 

 

« Ou encore, comme Ben Gourion se plaisait à dire à ses interlocuteurs occidentaux, “Israël n’a pas expulsé un seul Arabe”. » Quel farceur, ce Ben Gourion !

 

Dernières touches au plan D (Ilan Pappé)  →  

 

Entretien avec Benny Morris, Haaretz, 2004 →  

Je vais commenter ce texte extraordinaire mais je ne veux pas vous priver une seconde de plus de sa communication et je le mets immédiatement en ligne. Le sionisme ne rend pas seulement fou, il rend stupide (Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre). L’argument central de Morris est que l’État juif de Palestine n’aurait jamais vu le jour sans cette avalanche de barbarie accomplie par les Juifs sionistes. Mais, je vous le demande, où était-il écrit qu’il était nécessaire d’établir un État juif, sinon dans la Bible ? Le monde se serait bien passé de l’établissement d’un État juif et il se porterait mieux aujourd’hui sans État juif — et en tout premier lieu les Juifs eux-mêmes de quelque pays qu’ils soient —. En 1948 il était déjà trop tard pour épargner la moindre vie juive grâce à l’existence d’un État juif. Too late ! Too late ! comme dans le film de Malraux sur la guerre d’Espagne. Tous les arguments sionistes ne sont qu’une enfilade (enculade) de sophismes, mais comme je suis moi-même un sophiste, familier des sophistes, on ne peut pas me la faire. Ce n’est pas aux vieux singes que l’on peut apprendre à faire des grimaces !

Je suis d’accord sur un point avec Morris : il y a quelques jours, j’écrivais ci-dessous que la seule faute de Ben Gourion, homme d’État et commandant en chef des armées exceptionnel, était peut-être de ne pas avoir expulsé ou exterminé tous les Palestiniens. Ne pas le faire était évidemment faire de la Palestine un bâton merdeux dont les Palestiniens seraient la merde. Aujourd’hui, les Juifs doivent se démerder de ce bâton merdeux. Ben Gourion ne leur a pas laissé un héritage de tout repos.

J’ai d’ailleurs une hypothèse sur la raison de cette faute qui ne pouvait échapper à Ben Gourion : c’est le martyr des Juifs perpétré par les nazis qui empêcha ce criminel exceptionnel d’accomplir un crime parfait. Étant donné qu’il se réclamait de ce martyr pour justifier son action, il ne pouvait pas lui-même recourir à une « solution finale », ce qui fait qu’aujourd’hui, les choses continuent puisque seulement la moitié des Palestiniens fut expulsée.

L’histoire du monde est le jugement du monde. L’histoire du monde nous montre que l’idée sioniste d’un État juif (pas même un simple État des juifs comme le souhaitait Herzl sans préjuger de la nature de cet État) était une très mauvaise idée qui tourna rapidement en entreprise criminelle séculaire. Étonnamment et cyniquement, Morris se réclame du génocide des Indiens d’Hamérique pour justifier celui des Palestiniens : sans le génocide des Indiens dit-il, la grande république d’Amérique n’aurait pas eu lieu (c’est le fameux : « On ne fait pas d’omelette sans caser des oeufs »). 1) Qu’en sait-il ? 2) D’ou tient-il que c’était une chose souhaitable que l’Hamérique puritaine eut lieu ? Pour moi, l’Hamérique est une grosse merde. Le monde aurait très bien pu se passer de cette grosse merde dont il paye aujourd’hui le prix. Cependant, avec Hegel, j’admets que les choses avancent par le mauvais côté : le mauvais côté est la géodésique de l’histoire, la ligne de plus grande pente de l’histoire, le principe de moindre action de l’histoire. Cela ne justifie pas de faire l’éloge de ce mauvais côté ; le négatif, le mal, demeure le mal, quoi qu’il advienne. Hegel s’insurge contre cela : non, le mal n’est pas un moment du bien, le faux n’est pas un moment du vrai. Les Jésuites ont-ils massacré des Indiens en Amérique du sud ? Les notables espagnols ont-il refusé d’épouser des Indiennes (j’ignore si des Espagnolettes ont épousé des Indiens) ? Il n’y a pas de WASP en Amérique du sud. En Amérique du sud il y a un chef d’État qui est une femme et un autre qui est un Indien. Les Hamériquains n’en sont encore qu’à un demi Nègre ligoté par le lobbysme militaro-industriel et financier.

Je l’ai déjà dit, les nazis assumaient leurs crimes, contrairement aux Juifs sionistes.

De toute façon je préfère un cynique comme Morris (ou Ben Gourion) qui ose regarder la vérité en face plutôt que toute la cohorte de pleurnichards qui voudraient bénéficier d’un crime sans devoir reconnaître qu’ils sont les bénéficiaires de ce même crime. Bénéficiaires est beaucoup dire ! Le citoyen Morris est peut-être un sioniste convaincu, mais l’historien Morris demeure un pur historien ce qui donne une grande valeur à son témoignage. Il est totalement impossible de le soupçonner de partialité. Je l’ai dit un peu plus bas, la disparition du néfaste État juif ne peut être que le fait d’un Juif comme la disparition de l’État afrikaner fut le fait d’un Blanc. Il faudrait une sorte de général De Gaulle juif pour mettre fin à ce cauchemar. Ben Gourion vivant aujourd’hui en aurait peut-être été capable en constatant l’étendue du désastre auquel conduisit sa politique de demie « solution finale ».

    

Le Prix  Paul Jorion, 2003  →  

Grâce à un lien dans les commentaires, je découvre le texte de Paul Jorion de 2003 qui développe les articles qui l’ont précédé. J’ajoute une couleur à ma palette pour signaler les liens sur un texte extérieur que j’estime important. Le jaune urine de chameau demeure consacré aux textes extérieurs que j’ai reproduits sur mon site.

Paul JORION

1800 Broadway, #105

San Francisco Californie 94109

1 415 931 2473

paul_jorion@msn.com

 

LE PRIX

Table des matières

 

Remerciements

Introduction

 

PREMIERE PARTIE : les théories de la formation du prix 

 

Chapitre 1 : le prix :

L’économie ou les choses dans la perspective du prix

Les « conditions »

Les représentations de l’économique

L’objectivation des faits économiques

Itinéraire personnel

 

Chapitre 2 : la science économique et le prix

La théorie marginaliste du prix

La « loi » de l’offre et de la demande

Le retour à Adam Smith

 

Chapitre 3 : le prix et la valeur

La valeur comme source du prix

« Valeur d’usage » et « valeur d’échange »

La « valeur » comme idée platonicienne

Usage propre et usage d’échange

La valeur comme transformation du qualitatif en quantitatif

La valeur d’échange comme fonction de la valeur d’usage

La valeur comme temps de travail

L’argent, c’est du temps

Valeur et prix

 

Chapitre 4 : la formation des prix selon Aristote

Le retour de Polanyi à Aristote

La théorie de la proportion d’Eudoxe

Le « juste » et le prix

La « proportion diagonale »

Prix et statut relatif

 

DEUXIEME PARTIE : la formation des prix sur les marchés de producteurs

 

Chapitre 5 : la vente de gré à gré

La pêche à la sardine au Croisic (1920-30)

La pêche à la sardine à Lorient (1950-60)

La pêche à la langoustine à Lorient (1987-88)

La pêche « tout venant » au Bénin (1984-86)

 

Chapitre 6 : la répartition du surplus

L’offre et la demande

Le salaire de subsistance

Le système « à la part »

Système à la part et salaire de subsistance

Les variations de prix

La fixation du prix par l’« entente »

Antagonisme et solidarité

Revenus compressibles et incompressibles

 

Chapitre 7 : le statut réciproque

La mesure du statut réciproque

Statut réciproque et formation du prix 

 

TROISIEME PARTIE : la formation des prix sur les marchés financiers

 

Chapitre 8 : la vente sur les marchés organisés

Spécificité des marchés financiers

Contexte technologique de la finance

L’arbitrage

Letaux actuariel

Lacouverture

Lesoptions

 L’information sur les prix

Le fonctionnement des marchés de futures

Le contrat future

 Lavente à découvert

Leday-trading

 Le fonctionnement du pit

 Letick

 Les échéances, volumes et positions

L’achat et la vente

Le mécanisme de la formation du prix

 

Chapitre 9 : des marchés de producteurs aux marchés financiers

 Individus et conditions

La généralisation du rapport de force par sa représentation

Lavolatilité du prix

La formation du prix comme dynamique

Le krach boursier de 1987

Le krach obligataire de 1994

 

Chapitre 10 : rareté, risque, statut 20 pp

L’abondance et la rareté des personnes

Le risque de défaillance

Le partage du risque

 

Chapitre 11 : un catalogue raisonné des instruments financiers

Définition des concepts élémentaires

Economie, prix, monnaie, marchandise, marché

Achat / vente, prêt / emprunt

Don, troc, change

Vente au comptant, vente à terme, vente à tempérament

Capital, entrepreneur, durée, maturité

Profit, perte, taux de profit

Principal, intérêts

Taux d’intérêt

« Location » et « métayage »

Risque, chance

« Rating »

Autres formes du partage du risque

Titres : Obligations

Titres : Actions

La « courbe » des taux

Les obligations « à coupon zéro »

Laprime comme rétribution du risque

L’assurance

Les obligations « camelote » (junk bonds)

Lesoptions sur instruments financiers

Taux « variables » et « taux fixes »

Risque de taux

Taux variable contre taux fixe : le « swap de taux »

 

Chapitre 12 : les interactions entre conditions

Le mécanisme de l’inflation

Les stratégies gouvernementales

La ciculation entre conditions

 

CONCLUSION :

L’économie comme l’interaction humaine dans la perspective du prix

 Marchés de production

Marchés financiers

Une théorie unifiée

 

Bibliographie

 

 

RÉSUMÉ

Le manuscrit se divise en trois parties

I. Approches théoriques de la formation des prix

II. La formation des prix sur les marchés de producteurs

III. La formation des prix sur les marchés financiers

 

I. Approches théoriques de la formation des prix

La première partie de l’ouvrage passe en revue les théories actuelles de la formation des prix. Des questions classiques comme le rôle joué par l’offre et la demande ou la relation entre valeur et prix sont analysées. Il est suggéré que les théoriciens des prix se sont engagés dans des impasses conceptuelles depuis l’époque où Adam Smith examina la question. La théorie de la formation du prix formulée par Aristote en termes de rapport de force entre acheteurs et vendeurs est exposée de manière détaillée dans son contexte historique et mathématique.

II. La formation des prix sur les marchés de producteurs

La deuxième partie de l’ouvrage décrit la formation des prix sur les marchés de producteurs. L’auteur soutient son argumentation à l’aide de données empruntées à ses propres notes de terrain. Celles-ci sont le fruit de son observation participante dans les pêcheries bretonnes (1973/74, 1987/88), d’entretiens relatifs aux pêcheries bretonnes dans les années 1920 et 1960 (1981/82) et de son observation participante dans les pêcheries d’Afrique occidentale (1984/86). Le rôle joué par le concept à connotation morale de « salaire de subsistance » dans toute problématique du prix est mis en évidence. L’accent est également mis sur le fait que des pratiques d’ententes sur les prix - toujours qualifiées d’« exceptionnelles » - révèlent en réalité la nature profonde de certains mécanismes à l’oeuvre dans la formation des prix. Il est démontré que la théorie d’Aristote est cohérente en tant que description des comportements effectifs et demeure valide en tant que modèle prédictif de la formation des prix sur les marchés de producteurs.

III. La formation des prix sur les marchés financiers

La troisième partie de l’ouvrage décrit la formation des prix sur les marchés financiers. L’auteur recourt ici aux données qu’il a pu réunir en exerçant une activité d’ingénieur financier dans des salles de marché, en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis (1990/2003) et se réfère à la littérature la plus récente. La transition entre marchés de producteurs et marchés financiers s’opère par la généralisation du concept de statutrelatifde l’acheteur et du vendeur par le truchement de la rémunération du risque de défaillance au titre de prime. Il est montré que l’abondance ou la rareté des personnes au sein de leur condition sociale reflète le risque qu’elles représentent pour leurs partenaires commerciaux potentiels, que leur statut social mesure alors exactement. Les deux formes principales de partage du risque, la « location » et le « métayage » sont présentées ; il est fait la preuve ensuite qu’elles fournissent à elles deux; les catégories permettant de construire un « catalogue raisonné des instruments financiers ».

Son expérience « de terrain » permet à l’auteur d’expliciter au passage la logique d’instruments financiers sophistiqués tels que les futures, les swaps ou les options. Il est démontré qu’ici aussi, le prix est engendré comme « phénomène de bord » reflétant un rapport de force fluctuant entre acheteurs et vendeurs dont la confrontation de l’offre et de la demande n’offre qu’un portrait trompeur. Les stratégies financières que sont l’arbitrage, la couvertureou la vente à découvert sont expliquées et le rôle qu’elles jouent dans la formation instantanée des prix sur le « parquet » est mis en évidence. Il est montré enfin que le modèle aristotélicien permet de construire une théorie unifiée du prix rendant compte de l’éventail complet des mécanismes financiers, allant de la spéculation sur les swaps de taux d’intérêt, à la fragilité desmortgage-backed securities en passant par la logique de l’inflation.

En résumé, l’ouvrage propose un portrait original et complet du mécanisme de la « formation des prix », s’étendant des secteurs les plus traditionnels de l’économie jusqu’aux secteurs les plus novateurs de la finance. La perspective adoptée, inspirée de l’anthropologie économique, renouvelle sans doute la question de la formation des prix. Au cours de son exposé, l’auteur propose un portrait inhabituel du capitalisme sous les formes diverses qu’il adopte dans le monde économique et social contemporain.

● Le petit président nous fera peut-être beaucoup pleurer, mais en attendant, il nous aura fait beaucoup rire

● Quest-ce que la téléologie ? La téléologie est la science des buts.

● Une série TV aggrave le différend Israël-Turquie  Ça c’est la meilleure ! Un article antisémite chez de defensa : « Les Israéliens sont les seuls responsables de leur infortune. C’est vraiment leur comportement inqualifiable à Gaza, en janvier de cette année, qui a fait basculer la situation des relations avec la Turquie. Dans cette affaire, Israël représente un passé grotesque et cruel, sans aucune possibilité de rachat dans les circonstances actuelles; il est un résidu de la “politique de l’idéologie et de l’instinct”, qui a fait ses preuves et dont le poids et l’absurdité commencent à devenir un fardeau insupportable dans les relations internationales. »

[zSionisme]

Le problème, c’est le sionisme

Duperie, duplicité et mensonges par Gilad Atzmon, 16 Octobre 2009. →  

Encore un magnifique article antisémite de Gilad Atzmon. « Les Israéliens ne sont pas contents. »  DOC 2009-10-16

Les Israéliens et les Sionistes sont nés d’un mensonge, ils vivent dans un mensonge, ils croient qu’ils peuvent s’en tirer avec des mensonges et de la tromperie, et cette triste vérité doit être dite. D’autant plus que les leaders mondiaux le savent. Comme nous le savons, pas un seul leader mondial n’a protesté à l’ONU contre les entourloupes de Netanyahu. Plus dérangeant est le fait que pas un seul historien ou intellectuel, n’a essayé de montrer au Premier Ministre Israélien, que plus que tout, le protocole de Wannsee [brandi par Netannyahou devant l’assemblée de l’ONU] décrit en réalité sa propre politique.

Très peu de leaders mondiaux ont la trempe pour s’opposer à l’opération de mystification sioniste. Récemment nous avons eu l’exemple du courageux Iranien Mahmoud Ahmadinejad, du Vénézuélien Hugo Chavez et du Premier Ministre Turc, Tayyip Erdogan. Rares sont ceux qui prennent en considération l’ampleur des atrocités colossales commises par l’État Juif. Mais, c’est tout de même mieux que rien.

La bonne nouvelle est que l’humanisme et l’humanité ne sont pas exactement en possession des politiciens ou des soi-disant « leaders mondiaux ». C’est en fait notre propriété, les membres de la race humaine, les personnes de là-bas (les Palestiniens) qui s’avèrent justement être témoin du mal naissant. La vraie humanité et l’humanisme s’obtiennent par la bonté et l’aspiration à éthique et la véracité des faits. Dans la plupart des cas, ce sont en fait les artistes et les anonymes qui transforment l’humanisme en message vivifiant. Nos interventionnistes d’élus, pour des raisons inconnues, insistent pour tous nous traîner de plus en plus dans les guerres sionistes au nom de l’holocauste, de la démocratie et de la liberté.

Assez tragiquement, nos leaders occidentaux sont encore mis sous silence ou « du moins captifs » des mensonges sionistes. Mais ceci ne sera plus un souci majeur. La trahison des idéologies occidentales (parti de droite, gauche et du centre), des politiciens et des institutions est un fait établi. Succomber aux mensonges sionistes est apparemment juste un symptôme parmi un trop grand nombre d’autres. Non seulement la vérité vaincra, mais elle gagne déjà en réalité. L’identification du mensonge sioniste est de plus en plus de notoriété publique. Comme le nuage brumeux de la brutalité sioniste s’épaissit, nous développons tous une aspiration croissante aux quelques faisceaux de vérité et de grâce. Nous commençons à saisir qu’ils font leurs guerres sur des mensonges. Ils peuvent encore gagner quelques batailles à la Pyrrhus, mais ils perdront la guerre.

● « L’anti-antisémitisme » avec Norman Finkelstein Palestine Monitor, 15 Octobre 2009. Encore un splendide article antisémite.

Finkelstein considère que Goldstone représente un filigrane de qualité pour ceux qui critiquent la politique israélienne, particulièrement aux Etats-Unis. « On connaît trop de choses maintenant sur l’agenda d’Israël et partout dans le monde les gens estiment qu’il est impossible de concilier les principes libéraux avec un sionisme patent. Les massacres israéliens ont couvert toutes les unes de la presse. Ils sont devenus incontournables dans la vie publique. Même les journalistes juifs dans le New York Times ont du mal à soutenir Israël. Le système d’apartheid est en train de devenir impossible à défendre. » Finkelstein a le sentiment que le rapport a aidé à faire évoluer les sympathies dans les médias, particulièrement dans le sillage de Goldstone. «  Il n’y a eu aucun éditorial d’importance pour défendre Israël contre le rapport, principalement parce qu’Internet a mis fin au monopole du New York Times et du Washington Post. Pendant le massacre de Gaza, chez les blogueurs, et spécialement chez les jeunes blogueurs juifs, une immense majorité s’est prononcée contre ce qu’Israël avait fait. L’influence de ces deux médias n’agit plus que pour eux. »

(…)

Que de telles hautes personnalités recourent à ces propos diffamatoires désespérés montre bien la difficulté croissante de leur position. Jouer les victimes n’a jamais été plus difficile pour les majorettes d’Israël, maintenant que les crimes de Gaza sont étalés aux yeux de tous. Les voies dissidentes ne peuvent plus être aussi facilement écartées comme racistes ou démentes, alors que partout dans le monde se manifeste plus d’opposition, au mépris de la chasse aux sorcières antisémites. « Je pense que nous arrivons au terme de l’ère des calomnies, » affirme Finkelstein, « la puissance de ces attaques s’est considérablement atténuée alors que des personnalités éminentes commencent à remettre en question la politique d’Israël. Cela ne marche plus, ce n’est plus crédible et une fois que ce sera fini, il n’y aura plus rien à cacher de ce que fait Israël. »

● Mort d’un antisioniste (UJFP)

Il était l’un des grands témoins connus d’un monde disparu : le Yiddishland presque totalement anéanti par les Nazis. Il était aussi un des derniers survivants d’un parti de masse, le Bund, dont les positions politiques sont plus que jamais d’actualité.

Marek Edelman a été en 1943 le commandant en second de l’insurrection du ghetto de Varsovie. Au moment de l’assaut final, il a pu fuir par les égouts et continuer la lutte dans la résistance polonaise. Combattant héroïque face au nazisme, il a gardé la même intransigeance après guerre. Il est resté en Pologne. Il était et s’affirmait polonais. Opposant résolu au sionisme, il a régulièrement dénoncé la politique israélienne. Et il a courageusement combattu le stalinisme.

Sa mort nous rappelle quelques vérités historiques.

En Europe de l’Est où vivaient des millions de Juifs, le sionisme a été minoritaire jusqu’à la guerre face aux différents courants socialistes dont le Bund. Le Bund était un parti ouvrier révolutionnaire qui liait l’émancipation des Juifs face à la ségrégation raciale, antijuive, à celle du prolétariat. Le Bund était laïque et prônait la liberté et l’égalité des droits pour les Juifs là où ils vivaient, sans territoire spécifique. Les Bundistes étaient farouchement antisionistes : refuser la lutte et partir coloniser un autre pays était pour eux une trahison et une utopie messianique dangereuse.

Le souvenir de Marek Edelman nous rappelle que la résistance juive au nazisme a été essentiellement bundiste ou communiste. Et pourtant, absurdité de l’histoire, en Israël, l’instrumentalisation du souvenir de l’antisémitisme européen et du génocide nazi est devenue le principal moyen pour faire accepter par l’opinion les crimes de guerre à Gaza ou la destruction de la Palestine. Edelman n’a jamais reçu aucune décoration ou aucune marque d’honneur de la part d’Israël. Il était banni de facto.

Après la guerre, il y a eu un consensus mondial pour faire partir en masse les survivants du génocide en Israël et pour faire en sorte que le crime européen soit payé par les Palestiniens. Marek Edelman a été un des rares à refuser. Il y a eu la résurgence de l’antisémitisme en Pologne, marquée par le massacre de Kielce (1946) et l’épuration organisée en 1968 par le général Moczar. Marek Edelman est resté en Pologne et a continué de se battre pour la liberté et la démocratie.

Enfin Marek Edelman n’a jamais cessé de dénoncer la politique des gouvernements israéliens. Il a été solidaire des Palestiniens. Lui qui a lutté contre la destruction de son pays les considérait comme des « partisans » face à l’occupation.

Pour toutes ces raisons, sa disparition est une perte immense, au-delà de l’Union Juive Française pour la Paix, pour les internationalistes du monde entier.

L’UJFP salue sa mémoire et continuera à promouvoir son combat internationaliste contre l’oppression et pour l’émancipation des peuples.

Bureau national de l’UJFP le 5 octobre 2009

● Propagande sioniste, « le soldat enlevé » (Le soldat rose) par Uri Avneri. Voilà qui confirme les analyses de Shahak. ♫♫♫ Qui voudrait… d’un soldat… d’un soldat rose

● En tant que juif, j’ai ressenti une grande honte, déclare le responsable de l’enquête de l’ONU sur la guerre de Gaza

HISTOIRE JUIVE - RELIGION JUIVE, Le poids de trois millénaires, Israël Shahak  → 

Je vais de surprise en surprise. Non pas grande était mon ignorance, mais totale. Contrairement à ce que prétend notre mini président sous-marinier simplifié et modificateur, l’antisémitisme n’est pas inexplicable. Tout le monde n’est pas un ignorant, comme lui ou comme moi. J’ai découvert ce livre grâce à Abd el Kader el Djazaïri)

● Shahak attaque Martin Buber et d’autres

Mon dernier exemple, d’ordre général, est, si possible, encore plus odieux que les autres. Il concerne l’attitude du mouvement hassidique envers les non-juifs. Le hassidisme — avatar (et grave avilissement !) de la mystique juive — est toujours un mouvement vivant, avec des centaines de milliers d’adeptes vouant un attachement fanatique à leur « saints rabbins », dont certains ont acquis une influence politique énorme en Israël, au sein des directions de la plupart des partis, et encore davantage dans les hautes sphères de l’armée.

Si malgré ces difficultés pratiques, Habbad peut jouir du soutien public de tant de personnalités de la haute politique, c’est en bonne partie grâce aux spécialistes du mouvement hassidique et de sa branche Habbad qui, presque tous, en donnent une présentation foncièrement déloyale et trompeuse. C’est le cas notamment de tous ceux qui ont écrit, ou qui écrivent sur la question en anglais. Ces auteurs gomment entièrement les infamies les plus évidentes des vieux textes hassidiques, ainsi que leurs conséquences politiques actuelles — toutes choses qui, au contraire, sautent aux yeux même du lecteur le plus inattentif de la presse israélienne en hébreu, où le rabbin de Loubavitch et autres chefs hassidiques ne cessent de publier les déclarations les plus violentes et les exhortations les plus sanguinaires contre tous les arabes.

Dans ce domaine, Martin Buber fut un grand artisan du mensonge, et un bon exemple de sa puissance. Dans ses nombreux ouvrages à la gloire du mouvement hassidique (y compris de Habbad), on ne trouvera rien sur la doctrine réelles du hassidisme à l’égard des non-juifs. Le crime de tromperie est d’autant plus grave que ces panégyriques ont connu leurs premières parutions en Allemagne à l’époque de la montée du nationalisme et de l’arrivée des nazis au pouvoir. Or, en dépit de son opposition ostentatoire au nazisme, Buber a fait l’apologie d’un mouvement qui, au sujet des non-juifs, avait et même professait une doctrine non dissemblable de celle des nazis au sujet des juifs. L’on dira que les juifs hassidiques d’il y a soixante-dix ou cinquante ans étaient les victimes, et qu’un « pieux mensonge » en faveur d’une victime est excusable. Mais les conséquences de la tromperie sont incalculables. Les œuvres de Buber, traduites en hébreu, sont devenues un grand classique de l’enseignement hébraïque en Israël et ont fortement consolidé les positions des chefs hassidiques assoiffés de sang ; bref, elles ont été un facteur très important de la montée du chauvinisme israélien et de la haine à l’égard de tous les non-juifs. De nombreux êtres humains sont morts effectivement de leurs blessures parce que des infirmiers militaires israéliens, le crâne bourré de propagande hassidique, ont refusé de les soigner — comportement inhumain dans lequel une lourde part de responsabilité incombe à feu le philosophe Martin Buber.

Je dois signaler ici que dans son apologie béate du hassidisme, Buber dépasse de loin les autres penseurs juifs [favorables à cette secte], notamment ceux qui ont écrit ou écrivent en hébreu (ou, autrefois, en yiddish) ou même dans des langues européennes (mais uniquement à l’intention d’un public juif). Sur des questions ne relevant que des rapports inter juifs, les hassidim furent en butte jadis à des critiques nombreuses et justifiées, pour leur misogynie (bien plus poussée que le mépris des femmes partagé par toute l’orthodoxie juive), leur amour de l’alcool, le culte fanatique qu’ils vouent à leurs « saints rabbins » héréditaires [tsadikim], les nombreuses superstitions qui leur sont particulières, et tant d’autres coutumes et traits négatifs. Mais l’image romantique, pleine de sensiblerie et mensongère donnée par Buber l’a emporté, surtout aux États-Unis et en Israël, parce qu’elle était au diapason avec l’admiration totalitaire pour la moindre manifestation de l’« authentiquement juif » et qu’une certaine « gauche » juive a subi le charme du philosophe au point de tomber elle aussi dans le panneau.

Buber ne fut certes pas le seul de sa tendance, bien qu’à mon avis, il ait été de loin le pire de tous, par le mal qu’il a répandu et l’influence qu’il a laissée derrière lui. Citons, entre autres (car la liste serait longue), Yehezkiel Kaufman, grosse autorité en sociologie et en études bibliques, qui préconisait le génocide sur le modèle du Livre de Josué ; et le philosophe idéaliste Hugo Shmuel Bergman, qui dès 1914-1915, prônait l’expulsion de tous les Palestiniens en Irak. Tous ces penseurs étaient évidemment des « colombes », mais leurs formulations ont pu se prêter aux pires interprétations anti-arabes ; tous avaient un penchant pour ce mysticisme religieux qui tend à propager le mensonge et l’imposture ; c’étaient des personnes très aimables, elles avaient beau recommander l’expulsion, le racisme et le génocide, elles n’auraient pas fait de mal à une mouche — les conséquences de leurs mensonges n’en ont été que pires.

C’est contre l’apologie de l’inhumanité, prêchée non seulement par les rabbins mais par des personnes qui passent pour les plus grands penseurs du judaïsme (en tout cas, ce sont les plus influents) que nous devons lutter. Contre ces épigones modernes des faux prophètes et des prêtres de mauvaise foi, il nous faut répéter — à la face d’une opinion publique quasi-unanime en Israël et de la majorité des juifs de pays comme les États-Unis — l’avertissement de Lucrèce contre toute capitulation de la pensée devant les déclamations des chefs religieux : Tantum religio potuit suadere malorum — « Tant la religion a pu inspirer de maux ». La religion n’est pas toujours l’opium du peuple (comme dit Marx), mais certes, il arrive souvent qu’on la réduise à un tel usage en faussant sa vraie nature et en la défigurant : les penseurs et autres intellectuels qui accomplissent cette tâche acquièrent effectivement les caractéristiques de trafiquants d’opium.

Mais de cette analyse découle une autre conclusion plus générale au sujet des moyens les plus efficaces et les plus horribles inventés pour contraindre à faire le mal, à tricher et à tromper, et, tout en gardant soi-même les mains propres, corrompre des peuples entiers et les entraîner à l’oppression et au meurtre. (Car il ne peut plus faire aucun doute que les actes d’oppression les plus horrifiants commis en Cisjordanie sont inspirés par le fanatisme religieux juif.) La plupart des gens semblent supposer que le pire des totalitarismes recourt à la coercition physique, et ils renverront à l’imagerie de 1984 d’Orwell comme modèle d’un tel régime. Cette idée reçue me semble des plus fausses ; à mon avis, l’intuition d’Isaac Asimov dans son œuvre de science-fiction, où la pire des oppressions est toujours intériorisée, exprime de façon bien plus véridique les côtés dangereux de la nature humaine. Contrairement aux intellectuels rampants de Staline, les rabbins — et a fortiori les penseurs attaqués ici, et toute la basse-cour également silencieuse (quand il faut l’être) des écrivains, journalistes, hommes publics etc. qui mentent et trompent encore plus qu’eux — n’ont pas à redouter la mort ou le camp de concentration, mais uniquement une pression sociale ; ils mentent par patriotisme, parce qu’ils pensent que c’est un devoir de mentir dans ce qu’ils estiment être l’intérêt des juifs. Ce sont des menteurs patriotiques, et c’est ce même patriotisme qui leur ferme la bouche devant la discrimination et l’oppression que subissent les Palestiniens.

Dans cette affaire, nous nous heurtons à une autre loyauté de groupe, qui, elle, a une origine extérieure au groupe et est parfois encore plus malfaisante. De très nombreux non-juifs (parmi lesquels des chrétiens — prêtres et laïcs pratiquants — et des marxistes de toutes nuances) considèrent, fort curieusement, que pour « expier » les persécutions des juifs, il convient, entre autres, de ne pas s’élever contre leurs forfaits et, bien plus, de participer aux pieux mensonges à leur sujet. L’accusation grossière d’« antisémitisme » (ou dans le cas des juifs, de « haine de soi »), à laquelle a droit quiconque dénonce la discrimination imposée aux Palestiniens, ou signale, dans la religion ou le passé des juifs, des faits contraires à la « version officielle », frappe avec d’autant plus de force et d’hostilité qu’elle est lancée par les « amis des juifs ». C’est l’existence et la vaste influence de ce groupe dans tous les pays occidentaux, surtout aux États-Unis (et dans les autres pays anglophones) qui a permis aux rabbins et aux spécialistes du judaïsme de propager leurs mensonges non seulement sans être contestés mais en bénéficiant d’une aide considérable.

En fait, parmi ceux qui font aujourd’hui profession d’« antistalinisme », beaucoup se sont simplement trouvé une autre idole à adorer, et dans l’ensemble, ils soutiennent le racisme et le fanatisme juifs avec encore plus d’ardeur et de mauvaise foi qu’on n’en pouvait trouver jadis chez les staliniens les plus absolus. Bien que cette façon d’appuyer aveuglément, à la stalinienne, toute manifestation du mal, du moment qu’elle est « juive », se soit fortement développée depuis 1945 et la découverte de la vérité sur l’extermination des juifs européens, ce serait une erreur d’y voir un phénomène contemporain. Un ami de jeunesse de Marx, Moses Hess, bien connu et respecté comme l’un des premiers socialistes d’Allemagne, a fait preuve, par la suite, d’un racisme juif extrême, et ses idées sur la « pure race juive », parues en 1858, n’ont rien à envier aux élucubrations sur la « pure race aryenne ». Or les socialistes allemands, qui luttaient contre le racisme germanique, ont gardé le silence sur leur propre composante de racisme juif.

● Sévère backwardisation de l’or

30 SEPTEMBRE 2009: LE JOUR OU UNE BOMBE EN OR 666 CARATS A EXPLOSE
du 12 au 14 octobre 2009 : ATTENTION, LISEZ BIEN CE QUI SUIT. Le 30 septembre 2009, deux banques ont été sommées par leurs clients fort mal élevés de leur livrer des lingots physique en échange de leurs achats papier sur le LBMA, le marché des lingots d’or de Londres où vous avez des gens qui hurlent "qui veut mon beau lingot bien frais? 17.000 euros le kilo ? Il sera livré fin du mois" etc. Et devinez quoi, la fin du mois venue, les banques ne les avaient pas dans leurs coffres !!!! C’est ce que révèle le très très bien informé Rob Kirby dont j’ai déjà parlé ici, du site Goldseek.com. Et c’est vous, chers lecteurs, qui avez été plus rapides que moi dans le scan, merci en particulier à Mr. Stauffer, un homme en or. Selon Rob Kirby, les banques ne s’attendaient pas à ce que leurs crétins de clients, aussi riches soient-ils, leur demandassent la livraison par camion !!! Opération très compliquée. Mais voilà, ils l’ont demandé, comme quoi la confiance règne en ce moment sur les marchés. Et là, indice nikkées, les banques ont fait chou blanc. Pas d’or en quantité suffisante. Vite, vite, réglons cela vite fait bien fait, les banques ont proposé du cash, augmenté de 25% livré dans des brouettes Made in Weimar, mais les clients, vraiment pour qui se prennent-ils ?, ont refusé.
Panique. Et Kirby écrit: "The unexpected immediate demand for substantial tonnage of gold bullion created utter panic in at least two banks who were counterparties to this trade – J.P. Morgan Chase and Deutsche Bank – because they simply did not posses the gold bullion which they had sold short [an illegal act which in trading parlance is referred to as a naked short]". Les clients leur ont mis le revolver sur la tempe et leur ont donné 5 jours, sinon le scandale média... Et voici quelques indices: "No less than two Central Banks became involved in effecting the physical settlement of this situation. One of these Central Banks was British [that would be the Bank of England] – and reportedly, even they were only capable of providing less than pure, non-compliant gold bars that did not meet good delivery standards stipulated by the LBMA. Like it or not, this is a testament to lack of physical gold available, folks. To summarize: Banks like J.P. Morgan Chase and Deutsche Bk. - who sold endless amounts of gold futures at prices of 950 – 1025 and then tried to make side deals with the folks they sold the futures to – offering them spot + 25 % [let’s say 1,275 per ounce] to settle in fiat – only after their counter parties demanded substantial tonnage of physical gold bullion. Stunningly, if accurate [and there is absolutely no doubt in my mind that this is not], this means that gold is already in SEVERE backwardation and this fact is being hidden from the public". Et là on retombe sur l’article du Pr Antal Fekete (voir plus bas) qui avait annoncé il y a presque un an, décembre 2008, la MORT DU SYSTEME PAPIER parce que L’OR AVAIT COMMENCE SA BANCKWARDITION... LES ENFANTS, CECI EST LE COMPTE A REBOURS. C’est Marylin Manson, un vampire plus vrai que nature, qui avait raison: "we are disposable teens", et cela depuis 1971... Et lisez bien la conclusion de Rob Kirby, parlant de la fin du système financier papier: "What a disgraceful insult to humanity". Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

LE JOUR OU LA BOMBE EN OR 666 CARATS A EXPLOSE A LA FIGURE DE LA CIA correctif
du 12 au 14 octobre 2009 : Fonctionnaires de la CIA, bravo, vous avez fait un super travail, vraiment vous méritez la Silver Star pour les services rendus à votre pays en faillite depuis Nixon, merci à ces trois rapports déclassifiés. Chapeau bas. Mais voilà, it’s the end of the game, sauf si vous déclenchez la guerre avec l’Iran, ce qui, avec un président prix Nobel de la paix, va être à double tranchant... Récapitulons, et merci aux livres d’Eric Laurent qui m’ont permis d’accrocher la guerre israélo-arabe et l’Opep aux rapports de la CIA:

- Le dollar, ratifié par la Confédération en 1785, est convertible en or par n’importe quel citoyen qui va à la banque centrale
- Le Gold Exchange Standard (étalon de change dollar-or) est ratifié par les accords de Gênes en 1922
- En 1933 Roosevelt suspend la convertibilité du dollar en or pour les Américains
- En 1944, les accords de Bretton Woods consacrent le dollar comme monnaie de réserve internationale, convertible en or mais seulement entre pays.
- De 1960 à 1971, les USA impriment 10 fois plus de papier qu’ils n’ont d’or à cause de la guerre du Vietnam. GRAVE PROBLEME
- Les USA empêchent l’or de monter
- En 1966 De Gaulle, il est le seul à oser, envoie des bateaux aux USA remplis de dollars pour ramener les lingots à la France.
- Le 15 août 1971, les USA étant en danger de banqueroute, Richard Nixon décide du jour au lendemain que le dollar n’est plus convertible en or pour les autres pays.
- L’année 1972 est une année noire inflationniste. Le système financier mondial bat de l’aile à cause du décrochage or qui garantissait l’équilibre.
- LE 13 FEVRIER 1973, LE DOLLAR EST GRAVEMENT DEVALUÉ, LES USA SONT A NOUVEAU EN DANGER
- Du 6 octobre au 24 octobre 1973, guerre "soudaine" du Kippour!!
- Le 16 octobre 1973, pouf, en pleine guerre du Kippour, les pays arabes membres de l’OPEP, CET ORGANISME MANIPULE PAR LA CIA, A DECIDE QUE TOUT PETROLE DOIT ETRE PAYE EN DOLLARS US, et ils montent les prix, plus un embargo sur les pays qui soutiennent Israël. LE DOLLAR EST SAUVÉ... LE MONDE ENTIER DOIT EN ACHETER DES BILLIARDS. LES USA SONT AUSSI SAUVÉS.
- En 1979, le dollar baisse puis remonte
- Petite vengeance européenne: le 22 septembre 1985, écrit Wikipédia, "les pays dits du G5 s’entendent publiquement pour intervenir sur le marché des changes et organiser un repli du dollar. 10 milliards de dollars sont ainsi dépensés, avec un effet immédiat et spectaculaire. En à peine quinze mois, le dollar efface tous ses gains par rapport au Deutsche Mark et, fin 1986, il se retrouve à son plus bas niveau historique, celui de 1979". - Février 1987, Accords du Louvre, article de Wikipédia: "Désireux de stopper la machine infernale qu’ils ont mise en route, les pays du G5, rejoints par le Canada, signent à Paris le 22 février 1987 les accords du Louvre destinés à enrayer la baisse du dollar. Seulement, cette fois-ci, cela ne marche pas et, après une pause dans le courant de l’année 1987, le dollar va continuer pendant dix ans, tendanciellement, à se déprécier. De façon fort visible et assez rapide, les déséquilibres nés de la cacophonie des accords du Plaza et du Louvre vont conduire à une forte hausse des taux d’intérêt à long terme et au krach conjoint le 19 octobre 1987 des marchés obligataires et des marchés d’actions".
- 1990, Saddam Hussein, endetté à cause de sa guerre avec l’Irak, envahit le Koweit avec la promesse que les USA seront neutres !
- 1991, Guerre du Golfe, le prix du brut s’envole, le monde entier achète du dollar par billards pour payer
- 1992, l’Irak est détruit, le pétrole à son sommet, le dollar s’achète comme par miracle
- Les USA empêchent toujours l’or de monter
- Krach mondial de mars 2000, Bulle Internet
- 2001 Sadamm Hussein ne veut plus être payé en dollars pour son pétrole
- Les USA n’ont plus d"argent pour acheter le pétrole sur le marché à cause du système qu’ils ont mis en place
- 11 sept 2001, le World Trade Center est détruit par un ancien agent de la CIA, Oussma Ben Laden.
- 12 sept 2001, Krach boursier
- 2002 se passe mal, à nouveau les USA sont en danger de banqueroute.
- 2003 les USA envahissent l’IRAK, sous un faux prétexte, et violent même les règles de leur propre ONU installée à New York!
- 2004 le pétrole Irakien leur appartient, pas besoin de l’acheter !!!!! Leur système financier est sauvé
- 2007-2008 Avec Goldman Sachs, le brut s’envole encore
- 2008 Krach mondial de septembre. LE PAYS EST A NOUVEAU EN BANQUEROUTE
- septembre 2009: l’Iran ne veut plus être payé en dollars
- octobre 2009: défiance mondiale vis à vis du dollar...
- octobre 2009: les USA et Israël menacent l’Iran
- octobre 2009: l’or s’envole, bien que les USA fassent tout pour le bloquer

Voilà, vous avez tout compris, la cavalerie qui dure depuis 1971 est finie. Seule une guerre, qui va emporter le brut à des sommets, permettra aux USA de sauver son système une fois de plus, en semant la peur. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

L’OR A ETE VENDU 20 FOIS SUR LE PAPIER
du 12 au 14 octobre 2009 : Notre lecteur Alexandre Gesp m’a signalé cet article du Gata signé Adrian Douglas et intitulé "The explosive dynamics of the gold and silver markets" dans lequel il explique l’escroquerie de la vente du papier-or, vendu 20 fois pour un seul lingot d’or dans le coffre... "L’argument contre la détention d’or à domicile a toujours été le risque de cambriolage. Mais le risque de détenir de l’or papier est qu’il a déjà été volé ou qu’il n’existe pas". Ben oui, ces gens vous disent qu’ils mettent ça dans un coffre pour vous :-) ha ha ha "I don’t think the commercial net short position of 800 tonnes is that important.
What is important is that the world’s stockpile of 140,000 tonnes of gold may have been sold several times over. In all likelihood half of the supposed 30,000 tonnes of central bank stockpiles have been sold at least 20 times over. The gold short position could well be 300,000 tonnes (15,000 times 20) against a total world inventory of only 140,000 tonnes, much of which is not available to the market". Quand je vous dis qu’il faut le garder chez vous, vous avez 1 million de fois moins de chance de vous le faire voler qu’à la banque !! Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

LES RESERVES THEORIQUES D’OR
du 12 au 14 octobre 2009 : Voici une petite idée des banques centrales les plus riches en or. Il va de soi que c’est à prendre avec des pincettes en or, surtout pour les USA, qui, à mon humble avis, doivent être à la moitié. Sachant que l’or du Rhin se trouve aussi planqué aux USA, on ne sait pas où, il y a un risque de mélange... Une fois l’Allemagne et les USA écartés, le classement est différent. Mais là aussi, c’est à prendre avec des pincettes.
Source: Gold World Council et CNBC.

USA: $298.36 milliards
Allemagne : $125.01 milliards
FMI: $118 milliards
Italie: $89.92 milliards
France: $89.68 milliards
Chine: $38.65 milliards
Suisse: $38.15 milliards
Japon: $28.07 milliards
Hollande: $22.47 milliards
Russie: $20.85 milliards
BCE: $18.39 milliards
Taiwan: $15.53 milliards
Portugal: $14.03 milliards
India: $13.12 milliards

● Le Dow Jones pricé en or

 

● Jovanovic, comme d’hab !

COMMENT LES ETATS-UNIS VONT DETRUIRE LE MONDE
du 5 au 8 octobre 2009 : Afin que les guichetiers des banques qui nous lisent ne confondent pas l’argent de leurs distrubuteurs avec le M1, voici un rappel des défintions des masses monétaires données par exemple sur le site grand public Wikipédia, et cela pour comprendre ce qui suit:

- M1 correspond aux billets, pièces et dépôts à vue (515 000 000 000 de billets et de pièces en 2005 dans la zone euro.)
- M2 correspond à M1 plus les dépôts à termes inférieurs ou égaux à deux ans et les dépôts assortis d’un préavis de remboursement inférieur ou égal à trois mois (comme, par exemple, pour la France, le livret jeune ou le CODEVI, le livret A et bleus, le compte d’épargne logement, le livret d’épargne populaire...)
- M3 correspond à M2 plus les instruments négociables sur le marché monétaire émis par les institutions financières monétaires (IFM), et qui représentent des avoirs dont le degré de liquidité est élevé avec peu de risque de perte de capital en cas de liquidation (ex : OPCVM monétaire, certificat de dépôt, créances inférieur ou égale à deux ans)

Maintenant, voici ce qu’a écrit Ambrose Evans-Pritchard dans son article de vendredi dernier dans le Telegraph: "Ben Bernanke, bien sûr, a cessé de prêter attention au M3, et cela depuis très longtemps. Il a été largement responsable de l’abolition de cette stat à la Fed (on peut facilement la reconstruire). Ceci a été une autre de ses graves erreurs. Il aurait observé le M3 qu’il aurait compris que la bulle était devenue incontrôlable à partir de 2005 et 2006, et il aurait compris que le système bancaire commencerait à s’effondrer en 2007 et à se désintégrer en 2008. Toutes les infos étaient là, elles crevaient les yeux. Il a eu du culot de dire cet été à Jackson Hole que personne n’a vu la crise arriver. (...) Je crains que cela n’emporte Ben Bernanke, et le reste du monde avec, dans une autre crise".

Voilà, vous êtes avertis pour la "énimème fois". Le système est mort, Ben Bernanke manipule le monde entier et il est aidé en cela par les médias qui vous disent que la crise est finie et que nous sommes sur la voie du rétablissement... Il n’y a aucun rétablissement possible avec:

1) 55.000 milliards de faux dollars toxiques dans les vrais bilans des banques,
2) le déséquilibre a été aggravé par les planches à billets mis en route par tous les gouvernements
3) avec les M1, M2 et M3 qui se réduisent comme peau de chagrin.

LEUR SYSTEME EST MORT, quel que soit le côté duquel on l’observe. En ce moment, les banquiers gagnent simplement du temps, parce qu’ils savent que leurs heures sont comptées. Mais ils vont se faire massacrer à la machette par des gens déséspérés à qui on a expliqué que c’est eux qui ont tout raté parce qu’ils n’ont pas de travail et qu’il ne peuvent pas rembourser leur prêt à la consommation ou immobilier. ERREUR. Il n’y a qu’un seul responsable de la crise aujourd’hui, le système américain qui fait de la cavalerie depuis Nixon (lire le rappport édifiant de la CIA en dessous, et prendre une calculette). Tous les autres, les banquiers et les financiers, n’ont fait que suivre les directives américaines, uniquement orientées pour préserver le dollar... Victimes: les gens.

Regardez ce que font les banques: elles vous pompent tout ce qu’elles peuvent. Dans les années 1970, elles ne vous prélevaient rien, trop contentes que vous ayiez ouvert un compte... Multipliez ces 2 ou 4 euros par des millions de comptes, ensuite multipliez ça par 12, puis par autant de frais divers et variés, et regardez. Vous serez surpris. BANQUIERS, VOUS ALLEZ FINIR AVEC VOS TETES SUR DES PIQUES QUAND LE SYSTEME VA EXPLOSER. Pourquoi croyez-vous que tous les Etats sont en train de mettre en place des legislations de dictature militaire sous couvert de grippe? PARCE QUE TOUS LES ÉTATS SAVENT QUE LE SYSTEME VA EXPLOSER A UN MOMENT DONNÉ [à moins que ce soient seulement de gros connards, ce dont je doute], et pour cela il faut que la législation militaire soit prête, sous une couverture "démocratique". NOUS SOMMES EN DANGER, LA DEMOCRATCHIE EST EN DANGER, NOS VIES SONT EN DANGER parce que les États-Unis n’hésiteront devant rien pour sauver leur système de financiers pourris, quitte à mettre le monde entier à feu et à sang. "La masse monétaire du M3 américain est le meilleur indicateur de ce qui va se passer environ un an plus tard", écrit Ambrose Evans Pritchard "et il est en train de réduire à raison de 5% par an et ce depuis juin. Le M3 européen a été nagatif dans l’Eurozone. La Fed dit que le M2 s’est contracté au taux annuel de 7,3% depuis août et de 3,1% en juillet. Il a réduit depuis mai. Et le M1 s’est contracté à un taux annuel de 3,7%"... Ce qui veut dire que tout le système donne des signes d’un effondrement inévitable pour... septembre 2011. D’ailleurs, lisez aussi ce petit papier sur le Pr Kotlikoff qui n’est guère plus optimiste. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009 

LES AMERICAINS NE PEUVENT PLUS ENTERRER LEURS MORTS
du 5 au 8 octobre 2009 : Les Américains sont dans une telle misère qu’en ce moment, les morts s’accumulent dans les hôpitaux et dans les morgues parce que les familles ne les réclament pas, faute de moyens. De leur côté, les municipalités sont dépassées par le nombre de cadavres non réclamés et n’ont bien-sûr aucun budget pour ces surplus de cadavres... A Detroit par exemple, 67 cadavres sont en attente car "avec 28% de chômage, certaines familles ne peuvent se payer un enterrement". Lire le Business Insider et faire une prière pour tous ces pauvres gens. L’Amérique peut payer des traders entre 20 et 90 millions de dollars par an, mais de l’autre ne peut s’occuper des plus pauvres. Je crois que cette info est une sorte de cerise sur le gâteau mortuaire de l’Amerique. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

LA RUSSIE VEND DE L’URANIUM A LA FRANCE
du 5 au 8 octobre 2009 : Bonne nouvelle, la France et le Japon viennent de signer un contrat de 3 milliards de dollars avec les Russes pour acheter de l’uranium. Cool. Et ce n’est que le début selon l’agence Novosti qui se frotte les mains... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

LA RUSSIE VA EMPRUNTER 4 MILLIARDS A LA BANQUE MONDIALE
du 5 au 8 octobre 2009 : Et pour payer, entre autres, ces 3 porte-helicos, la Russie a obtenu la permission de la Banque Mondiale de lui emprunter entre 2 et 4 milliards de dollars... On rêve... Ce Poutine, c’est vraiment le meilleur ! Lire toujours Novosti. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

JE VENDS MES REINS POUR REFAIRE MA CUISINE
du 2 au 5 octobre 2009 : Ca y est, les Anglais endettés s’y mettent, et vendent leurs reins afin de payer leur dettes... Prix offert: 25.000 livres. Bientôt une bourse avec des cotations... J’ai une idée: la vente d’organes en viager. Si vous ne me croyez pas, c’est ici sur le Times. Vous verrez qu’un chauffeur de taxi vend son rein pour refaire sa cuisine. C’est pour cela qu’il vend un rein. Il avait hésité entre une cave à vins et une cusine... Heureusement, il n’a pas pensé à acheter une nouvelle bibliothèque! Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

● Le crime de l’Iran est son indépendance John Pilger, New Statesman,October 1, 2009 (Alter Info)

● Charte du réseau international juif anti-sioniste (Alter Info)

Il faut mettre fin au sionisme sous toutes ses formes

C’est la priorité des priorités, en raison des conséquences du sionisme sur les Palestiniens et les peuples de l’ensemble de la région; en raison aussi du fait que le sionisme porte préjudice à la mémoire de la persécution et du génocide des Juifs d’Europe en l’exploitant pour justifier et perpétuer le racisme européen et le colonialisme. Le sionisme est, par ailleurs, responsable du déplacement massif des Juifs mizrahi (originaires d’Afrique et d’Asie), et du détournement de leurs Histoires, langages, traditions et cultures. L’histoire des Juifs mizrahi remonte  à plus de 2000 ans et le sionisme, en s’implantant, en a dévié le cours au profit d’une ségrégation parmi les Juifs imposée par l’État d’Israël.

● Étonnant : quelques traductions de textes du comte Orlov

Dmitry Orlov est né à Leningrad et a immigré aux États-Unis à l’âge de douze ans. Il a été témoin de l’effondrement soviétique lors de plusieurs visites prolongées sur sa terre natale russe entre la fin des années 1980 et le milieu des années 1990. Il est aussi un théoricien majeur du pic pétrolier et estime que l’Union soviétique était mieux préparée à l’effondrement économique que le sont les Etats-Unis.

    

[zSionisme]

Le problème, c’est le sionisme

● LES MERDEUX DE DIEU par Sami Jamil Jadallah. Ç’est un plaisir de lire tous ces beaux textes antisémites. DOC 2009-10-26

● Des juifs affrontent le sionisme Daniel Lange/Levitsky, Monthly Review (UJFP). Étonnant, il existe des queers juifs et un mouvement palestinien lesbien. Ils ne se contentent plus de critiquer telle ou telle action infâme de l’État juif mais ils critiquent le sionisme lui-même dans son principe (quel est ce principe ? C’est le retour des Juifs à Sion, comme le nom du sionisme l’indique, ce qui implique que l’antisionisme est la critique et la condamnation du retour des juifs à Sion). Plus simplement dit, ils ont compris que les pro-paix ne sont bons a rien (et sont même parfois des faux-culs) et que seuls valent les pro-justice. Bravo ! (et je le comprends moi-même en lisant cet article — merci ! —. C’est étonnant, je n’y avais jamais pensé quoique j’aie lu Gandhi sur la question) Ce n’est pas de paix que les Palestiniens (y compris le mouvement lesbien palestinien) ont besoin, mais de Justice. Comme disait déjà Aristote : pas de paix sans justice. L’injustice implique la guerre — surtout avec les Arabes qui ne rechignent pas au combat et qui se font sauter pour un oui ou un non. L’islamisation des combattants leur a donné l’arme de la foi et le goût du sacrifice. Benny Morris admet que les combattants arabes qui sont prêt à faire don de leur vie ont atteint une combativité supérieure à celle des soldats juifs, la combativité de ces derniers étant d’ailleurs en baisse puisqu’ils en sont arrivés à la guerre zéro mort (la guerre OK) et au bombardement stratégique des populations, ceci étant dû à leur américanisation galopante. Les Palestiniens, eux, combattent à pied, comme les Romains et les Grecs L’islamisation des combattants est donc une réponse à la supériorité technique de l’oppresseur. Cela vérifie ce que disait  Durkheim : la religion est faite pour inspirer des actes —. Or la justice est incompatible avec le sionisme qui est nécessairement un mouvement spoliateur. Si les Palestiniens ont toujours dit non aux plans foireux qui leur ont été proposé, c’est parce qu’ils veulent la justice et non la paix judéo-américaine. Ils ont suffisamment prouvé qu’ils étaient capables de supporter la guerre indéfiniment. La seule façon qui permettrait à l’État juif d’en finir avec eux, c’est de les exterminer tous mais cela, il n’ose pas encore le faire. L’indécrottable Peres (voir ci-dessous) veut de l’air pur et un ciel dégagé pour les enfants palestiniens. Mais ce n’est pas cela que veulent les Palestiniens enfants ou non. Ce qu’ils veulent, c’est la justice.

Les Juifs sionistes, de Palestine et d’ailleurs, reprochent chaque jour aux Palestiniens de ne pas vouloir la paix, ce qui est évident. Les Palestiniens ne veulent pas la paix, ils veulent la justice. Vive le Hamas ! Vive le Hezbollah ! Vive l’Iran et la Syrie.

● Ils tirent et ils pleurnichent Je cite l’autorité suprême du sionisme, Ben Gourion : « Quand nous disons que les Arabes sont les agresseurs et que nous nous défendons, ce n’est qu’à moitié vrai. En termes de sécurité et de vie quotidienne, certes, nous nous défendons. [...] Mais cette lutte ne représente qu’un aspect du conflit, qui est en substance d’ordre politique. Et en termes politiques, nous sommes les agresseurs, et eux se défendent ». C’est une erreur de prétendre que les Juifs sionistes de Palestine sont comme les Nazis. Ils n’en sont pas capables. Les Nazis ne pleurnichaient pas, eux ; ils assumaient leurs crimes. Ils ne prétendaient pas avoir l’armée la plus morale du monde quoiqu’ils eussent la plus puissante. Les Allemands savaient encore combattre à pied, comme les Romains. Ils ignoraient le « bombardement stratégique ».

● Le virtualisme revisité (de defensa) Finalement, le virtualisme n’est autre, aujourd’hui, que ce que fut l’idéologie du temps de Marx, quand la bourgeoisie se prétendait la classe universelle, ce qu’elle est devenue, puisque c’est la seule qui lutte aujourd’hui (Warren Buffet). Mais le virtualisme n’est cependant pas la même chose que l’idéologie qui se contentait d’agir dans la pensée. Le virtualisme agit dans le monde, le virtualisme est l’idéologie devenue monde et non pas comme le disait Debord de son « spectacle » l’idéologie matérialisée ce qui ne veut rien dire car le monde est tout ce qu’on voudra sauf matériel. Il y a monde où il y a esprit (communication, savoir partagé et la conséquence du savoir partagé : la coercition. Tous suivent la règle parce que tous savent que tous suivent la règle) ; de même qu’il n’y a existence que là où il y a apparition. Agissant dans le monde, le virtualisme devient monde, le pire des mondes possibles.

● Ils sont très forts ces mollah, au jeu de la barbichette Iran-Resist, 02.10.2009.

● Le rapport Goldstone  met mal à l’aise et sur la défensive l’État juif (Alter Info)

● La résilience du Hamas est essentielle pour l’unité nationale par Khaled Amayreh

● Bêtisier de Sarkozy Ça fait toujours plaisir que ces effrontées et insultantes sottises soient relevées.

● Bernanke : il faut que le chômage baisse, il faut augmenter les salaires En voilà une vraie bonne nouvelle ! Y a pas de mystère, ce sont les salariés qui achètent toute cette merde de camelote produite. S’ils payent avec des crédits, il arrive ce qui est arrivé. S’ils payent avec leurs salaires, tout va bien… sauf pour les actionnaires qui devront à nouveau se contenter d’un 5 % de retour sur fonds propre ce qui n’est pas si mal. Mais ils sont tellement cons, salauds et cupides qu’ils préfèreront crever plutôt que d’accepter un chose pareille. Et c’est tant mieux ! Vive la crise ! (Cf. Actionnaire qui rit, salarié qui pleure)

La définition de l’État juif  par Israël SHAHAK  → 

Je vais de surprise en surprise au fur et à mesure que mes recherches avancent : il n’y a pas un seul Israélien dans l’État juif de Palestine ! J’ai le nez creux : pour diverses raisons (dont la principale était que les Arabes citoyens de cet État n’avaient pas la nationalité israélienne) j’avais décidé de nommer désormais l’État prétendument israélien « État juif de Palestine » et les citoyens juifs de cet État « Juifs de Palestine » et pour les sionistes résidant en Palestine : « Juifs sionistes de Palestine ». Cela correspond exactement à l’état des lieux puisque personne n’a la nationalité israélienne dans cet État, mais seulement la nationalité juive, arabe, druze etc ! Alors, pourquoi cet État prétend-t-il se nommer Israël s’il n’y a pas d’Israéliens en Palestine ? Gödel aurait été horrifié par ces contradictions. Quel est donc le vrai nom de cet État ? C’est la Judée, tout simplement. Les Juifs de Palestine sont les citoyens de première classe de l’État juif de Palestine et ils sont de nationalité judéenne. On n’arrête pas le progrès. Il y a à peine deux ans, je croyais encore que l’État d’Israël était une démocrachie comme les autres, ni pire, ni meilleure, avec seulement quelques problèmes avec les Arabes ! Or l’État juif de Palestine est comme l’État chrétien du roi de Prusse du temps de Hegel et de Marx avec cette différence, à l’avantage de l’État du roi de Prusse, qu’il y avait bien des Prussiens en Prusse (et des Juifs aussi. Le père de Marx avait dû se convertir au christianisme pour devenir fonctionnaire prussien — ah ! c’était quelque chose que d’être fonctionnaire en Prusse), alors qu’il n’y a pas d’Israéliens en Israël et, si j’en crois Shahak, ni même de Juifs israéliens. Je comprends enfin pourquoi il n’y a pas non plus d’Arabes israéliens en Israël et, en quelque sorte, c’est mieux ainsi, c’est plus égalitaire.

Si je comprends bien Shahak, il y a bien des citoyens israéliens (juifs, arabes, druzes) mais il n’y a pas d’Israéliens ! Il n’y a même pas de Juifs israéliens ! Les citoyens israéliens sont de nationalité juive, arabe, druze… Un tel État est non viable, il est gros d’explosions. C’est une monstruosité comme je l’avais déjà dit il y a quelque temps ; mais je comprends mieux pourquoi après la lecture de Shahak.

● Un autre certificat de Ben Gourion

Certains croient par erreur que c’est la tragédie du peuple juif au cours de la Seconde Guerre mondiale le massacre des six millions de Juifs européens qui amena le monde civilisé (y compris la Russie, car à la réunion de l’Assemblée des Nations Unies en mai 1947 au cours de laquelle cette question fut discutée, c’était le Russe Gromyko qui, le premier, exigea la création d’un État juif en Palestine) à demander l’établissement d’un État juif. Il n’est pas de plus grande erreur que celle-ci. L’extermination des six millions de Juifs fut la plus grande et la plus terrible des catastrophes qui s’abattit sur l’État dont les débuts remontent à 1870 : « Mikveh Israël », la première école agricole juive, fut fondée par les Juifs français de l’Alliance israélite universelle sous la présidence de Crémieux, ministre de la Justice du gouvernement provisoire après l’échec de Napoléon III.   [Lettre au général De Gaulle]

Comment Ben Gourion peut-il affirmer que ce n’est pas le massacre des Juifs qui incite le « monde civilisé » à favoriser l’Établissement d’un État juif ? La demande de Gromiko intervient en 1947, après le massacre. Cela dit, il donne un certificat que, non, le massacre des Juifs par les Nazis n’est pas à l’origine de la création d’un État juif puisque lui-même estime que la faveur du « monde civilisé » n’a pas pour origine ce massacre, qu’elle est donc antérieure à ce massacre. D’autre part, il affirme clairement que l’origine de l’État a lieu en 1870, avec les premiers colons. C’est pourquoi Gilad Atzmon a parfaitement raison de dire aux Juifs sionistes : « Laissez la Shoah tranquille ! ». Ce n’est qu’un scandale de plus que tant de crimes perpétrés contre les Palestiniens du fait des sionistes soient justifiés a posteriori par l’invocation du martyre des Juifs. Et c’est un autre scandale que Ben Gourion en ait fait un objet de propagande pendant l’accomplissement même des crimes, réservant pour ses intimes ses paroles les plus cyniques.

T. Livni confirme l’opinion de Ben Gourion. Voici donc un double certificat. (Mounadil al Djazaïri)


Un certificat de première qualité
pour décider qui est l’agressé et qui est l’agresseur en Palestine
S’il y a quelqu’un qui sait de quoi il parle quand il parle de sionisme, c’est bien Ben Gourion

 

En 1938, sur fond de Révolte arabe contre le mandat britannique, David Ben Gourion déclarait au Comité politique du Mapaï :

« Quand nous disons que les Arabes sont les agresseurs et que nous nous défendons, ce n’est qu’à moitié vrai. En termes de sécurité et de vie quotidienne, certes, nous nous défendons. [...] Mais cette lutte ne représente qu’un aspect du conflit, qui est en substance d’ordre politique. Et en termes politiques, nous sommes les agresseurs, et eux se défendent. »

Ben Gourion avait évidemment raison. Le sionisme incarnait une idéologie et un mouvement expansionnistes et de colonisation. Le colonialisme européen classique avait permis aux pays impérialistes de projeter leur puissance et d’étendre leur territoire par la force des armes et par l’investiture de leurs fils dans de lointaines contrées, où ceux-ci dominaient des populations locales dépossédées de leurs droits et exploitaient les richesses naturelles. Le sionisme, aux yeux de ses dirigeants, ne servait aucune puissance impérialiste, mais plutôt un peuple dispersé, à la recherche d’une terre pour y vivre en sécurité et se reconstruire avec des structures sociales, économiques et politiques. Le mouvement, orienté vers la Palestine, une terre sur laquelle les Juifs avaient vécu et régné au cours du premier millénaire avant J.-C., se lança dans cette quête à partir des années 1880 par l’achat — et non la conquête — de terres, et par l’établissement de colonies ou d’implantations. Si les premiers colons exploitèrent la main-d’œuvre locale à bon marché, les générations ultérieures d’immigrants essayèrent d’éviter cette pratique, tant par scrupules que par opportunisme, puisqu’ils considéraient l’établissement d’une économie propre, exclusivement juive, comme le fondement dune société et d’un État autarciques. Par un paradoxe du reste assez compréhensible, cet esprit séparatiste devint une autre source de tension avec les Arabes de Palestine.

L’idéologie et les pratiques sionistes étaient expansionnistes par essence et par nécessité. La concrétisation du sionisme impliquait d’organiser et de dépêcher des groupes d’implantation en Palestine. Chaque colonie établie prenait conscience de son isolement et de sa vulnérabilité, et encourageait donc spontanément la construction de nouvelles implantations juives à ses abords. Ainsi, elle se sentirait plus en sécurité : mais les nouvelles implantations se retrouvaient à leur tour exposées et nécessitaient d’autres constructions pour les protéger... Après la guerre des Six Jours, la même logique justifierait l’extension des implantations israéliennes sur le plateau du Golan (afin de protéger les colonies de la vallée du Jourdain contre les déprédations syriennes depuis les hauteurs) et autour de Jérusalem (comme remparts pour les quartiers exposés des abords nord, est et sud de la ville).

Au-delà de cette logique interne, l’expansionnisme sioniste se fondait également sur une logique « externe ». À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, le mouvement avait été porté par ce qui apparaissait comme un flot sans cesse croissant de Juifs désemparés cherchant à échapper à la persécution. Arpent par arpent, la terre palestinienne devait donc devenir terre juive pour les accueillir et les héberger.

Enfin. l’expansionnisme sioniste était politique, puisque, dès le départ, son but avait été de convertir toute la Palestine en un État juif. Sur les cartes du mouvement d’avant 1921 figuraient même la rive est du Jourdain et toute la région au sud du fleuve Litani. La Palestine semblait trop petite pour absorber le peuple dans sa totalité et, dans l’esprit des sionistes, l’extension des colonies déterminerait en fin de compte les contours définitifs de l’État en devenir : la chaîne d’implantations la plus éloignée marquerait la frontière.

Au cours des décennies de mise en maure des idées sionistes, entre 1881 et 1947, l’entreprise prit progressivement de l’ampleur grâce aux achats successifs de terres. Le gouvernement britannique, mandataire, s’y montra généralement favorable : également très utile fut la coopération de certains Arabes disposés à vendre ou à faire vendre des terres aux Juifs. Pendant toute cette période ou presque, les achats de terre furent bien plus limités par le manque de fonds que par les restrictions ottomanes et britanniques, ou même les pressions (les nationalistes arabes.

Par la suite, l’expansion se déroula en deux poussées, brèves mais considérables l’offensive militaire de la guerre de 1948 et celle de 1967. (Une troisième tentative en ce sens lors de la -Lierre de 1956 échoua ; en effet, aucun gain territorial durable ne fut acquis.) Pendant la première guerre israélo-arabe, l’État juif gagna 5 000 km2 aux dépens du potentiel État arabe de Palestine soutenu par l’ONU : en 1967. Israël conquit la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza, Jérusalem-Est, la Cisjordanie et le plateau du Golan. Au cours des années suivantes. Israël lança une vague de colonisation, dont le déferlement signifia la projection et l’extension de l’État dans ces territoires. Le Sinaï, avec ses colonies, retourna à l’Égypte en 1982 en échange de la paix, mais à ce jour, les autres colonies de peuplement dans le Golan, à Gaza et en Cisjordanie constituent un obstacle majeur à la conclusion de la paix avec la Syrie et les Palestiniens.

Dès le début ou presque, les Arabes assimilèrent sionisme et expansionnisme…

Benny Morris Victimes (Righteous Victims, 1999), 2003, page 731 et suivante.

Manifestement, Ben Gourion a tout son esprit et un parfait cynisme (du moins une grande lucidité). Je suspecte les dirigeants actuels de n’avoir ni l’un, ni l’autre : selon le mot de M. de defensa, ils sont soumis au virtualisme, ils croient sincèrement à leurs vociférations. Vulgairement dit : ils ne se sentent plus pisser, ce qui signifie que toute notion d’humanité les a quittés ainsi que le relève Gilad Atzmon ci-dessous. Aujourd’hui, que ce soit au quotidien, ou militairement ou politiquement, les Juifs de Palestine sont les agresseurs plus qu’ils ne l’ont jamais été et ça empire chaque jour. Ils sont perdus de virtualisme et peut-être perdus tout court.

Pappé confirme que, si pour le public, dont le général De Gaulle, Ben Gourion était un larmoyant de première force, avec « les siens » ou dans son journal, il ne mâchait jamais ses mots.

La parabole du bon grain et de l’ivraie (Jovanovic)

29 SEPTEMBRE 2009: FETE DES ARCHANGES

du 29 au 30 septembre 2009 : Voici un an, jour pour jour, Wall Street s’était effondré de -777,7 points, donnant le signal du début de l’Apocalypse financière. L’an passé, la nouvelle année juive était tombée aussi sur la fête des Archanges. L’année avait doublement mal commencée. Une série insensée d’événements plus incroyables les uns que les autres s’est déroulée depuis, et vous les avez tous vus sur ce site: des centaines de millions de gens ont perdu leur emploi, des millions de gens mis à la rue, 40 millions d’Américains mangent maintenant avec des tickets de rationnement et tout cela parce qu’une pseudo-élite de crétins cupides s’est accaparé le contrôle de votre argent. Songez que la Japan Air Lines, la MGM, Hertz, AMD, etc. risquent de couler d’ici quelques semaines ou mois s’ils ne sont pas « aidés ».

Pourtant, un an après, les requins de Wall Street trichent plus que jamais: ils ont modifié leurs règles comptables pour rendre leurs pertes moins importantes, ils ont maquillé tous leurs bilans, ils ont déversé, et continuent à le faire, des millions de milliards de billets Monopoly sur toutes les places financières de la planète, ils vous endettent encore plus, ils achètent leur propres actions en cercle pour faire croire que leur système tient toujours debout, ils mentent chaque jour en nous disant que la crise est finie, et ils continuent à se verser des millions de dollars en « bonus » avec votre argent pendant que vous, vous voyez votre M1 fondre comme neige au soleil.

En vérité, je vous l’écris, et retenez-le bien car nous sommes le 29 septembre, leur système va exploser en mille millions de morceaux, car ce qu’ils ont fait colle à la parabole du bon grain et de l’ivraie:

Avant, il n’y avait que des bons crédits.
Puis les vampires sont venus et ont mélangé aux bons prêts de très mauvais prêts sans que personne ne le sache.
Tant que le temps des moissons n’était pas venu, tout allait bien.
De plus, personne ne pouvait même imaginer que des mauvais prêts avaient été répandus dans les champs...
Vint alors le temps des Moissons et le monde entier découvrit que les mauvaises graines sont mélangées aux bonnes, et qu’il est impossible de couper l’une sans couper l’autre
Alors, une décision a été prise: il n’y aura pas de tri
Tout sera coupé et jeté au feu par les moissonneurs

Et les moissonneurs, ne l’oubliez pas, ce sont justement les Anges. C’est pour cela qu’un Ange jette sa faucille... Pour ceux qui ne l’ont pas encore lu, avec le 777, la chute du Vatican et de Wall Street selon saint Jean, on comprend tout de suite pourquoi Jean a utilisé le 666 et pas le 333 ou le 12. Et nul besoin de connaître le grec ou la numérologie de la belle-mère de Néron. Mes amitiés à votre Ange gardien, et bonne fête à tous les Gabriel(le), Michel(le), Uriel(le) et Raphaël(le). Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

CACHEZ CE DOLLAR QUE JE NE SAURAIS VOIR
du 28 au 30 septembre 2009 : Voilà voilà... Je vous avais montré ici (avec l’aide de lecteurs bien informés) que l’Iran ayant décidé au 20 septembre de ne plus accepter le dollar pour le paiement de son pétrole, exactement comme l’Iran passé à l’euro en janvier 2001, l’Amérique allait montrer ses dents pour ce crime de lèse-majesté. Cela n’a pas loupé, Obama est 1) parti dans une diatribe contre l’Iran et 2) a fait semblant de découvrir que le pays disposait d’un second centre! Plusieurs lecteurs m’ont signalé cet article du Point précisant que Les Occidentaux ont assuré avoir connaissance du nouveau site depuis longtemps."... Donc Obama joue un scénario déjà établi. Cachez ce centre que je ne saurais voir.
Aussitôt, Israël est montré au créneau comme le montre FoxNews: "Netanyahu spoke with House Speaker Nancy Pelosi and a number of unidentified U.S. senators and told them that now is the time to act on Iran". Woaaa... Il y un mois, Israël avait aussi demandé la permission d’acheter des F-35 stealth (voir plus bas, ou les archives) parce que les Iraniens ont des S-300. Selon eux, l’Iran fabrique de l’uranium enrichi. Ils n’en savent rien, et d’ailleurs rappelez-vous les armes de "déstruction massive" de Saddam... Bon, il est vrai qu’en écoutant le discours anti-sémite du président iranien, on sait au moins qu’il n’a pas travaillé chez Interflora, et qu’il n’a jamais lu le Contrat Social de Rousseau. L’avantage est qu’on sait à quoi s’en tenir. Mais de là à faire la guerre à l’Iran parce que maintenant ils n’acceptent que l’euro et plus le dollar, c’est trop. Pourquoi pas au moment des dernières élections ??? L’Amérique est au bord de la faillite, elle se sent en danger de mort, et mainenant elle est prête à tout. N’oubliez pas: les armes de déstruction massives étaient en réalité cachées dans Wall Sreet, par chez Saddam. Et à eux seuls ils ont appauvri toute la population mondiale. Saddam, lui, n’y avait même pas pensé...Et ils l’ont pendu, pour plein de bonnes raisons, dont le fait de ne plus accepter le dollar en janvier 2001. Pour cette raison aussi, tout est fait en ce moment pour couler l’or qui affaiblit le dollar. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

LA LOI DE 1973 SIGNEE PAR POMPIDOU ET GISCARD
du 28 au 30 septembre 2009 : J’ai réçu ce mail très intéressant de Thomas qui nous montre bien à quel point Georges Pompidou, ex Banque Rothschild, a plombé la France en obligeant l’Etat à emprunter aux banques privées au lieu de la Banque de France:

Concernant cet article de loi qui oblige l’état à emprunter aux banques privés avec intérêts au lieu des banques centrales et sans intérêts comme c’était le cas auparavant, ce qui a considérablement fait gonfler les dettes (on n’est plus à ça près me diriez-vous), je vous propose une explication détaillé d’un économiste sur cette vidéo, cela pourrait vous intéresser. La vidéo ne dure pas longtemps, mais permet de se rendre compte de l’aberration de cette loi vampiresque..

Sur un forum, un lecteur averti apporte une précision :
"L’interdiction faite à l’Etat d’emprunter directement à sa banque centrale, date de 1973. C’est un décret signé par Pompidou et Giscard. Le traité de Maastricht n’a fait que prolonger ce choix qui s’était étendu à l’Europe entre-temps. Ce choix politique, étonnant, faisait suite à la sortie du système de Bretton Woods par les Etats-Unis et l’instauration des taux de changes flottant entre monnaies (ce qui permettait donc de spéculer sur celles-ci). Depuis lors, l’Etat français, au lieu d’emprunter sans intérêt doit émettre des obligations sur les marchés financiers à 4,5% de taux d’intérêt, mais le calcul exact semble plutôt compliqué.

Le plus savoureux, c’est qu’au service de la dette de l’Etat, il est écrit que ceux qui souscrivent à ces obligations sont dispensés d’impôt pour ces sommes prêtées! Entre 1980 et 2006, la France a payé 1200 milliards d’euro d’intérêt, une somme identique à l’accroissement de la dette dans cette période. Donc, toute la rhétorique de la dette n’est qu’un leurre culpabilisant. Sans cette loi signée par Pompidou et Giscard en 1973, et prolongée par la suite par Maastricht, il n’y aurait tout simplement pas de dette".

Et à ce propos, voici le site de Giscard [DOC 2009-10-01], si vous voulez lui poser des questions sur cette loi, ou Lady Diana et son emprunt... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

● La pathologie du mal Chouette ! encore un article antisémite de Gilad Atzmon. Magnifique ! C’est certainement le meilleur article antisémite que j’aie lu de ma vie. Des articles antisémites de cette sorte, je voudrais en lire chaque jour, je voudrais en écrire chaque jour.

Premier ministre Netanyahu, je vais être simple et clair. Non seulement vous êtes étranger à cette terre, mais vous êtes étranger à toute compréhension possible de la notion d’humanité. De fait, le Mur de Séparation, qui demeurera après la disparition inéluctable de votre « démocratie réservée aux seuls juifs » laissera aux générations futures un monument historique stupéfiant de l’identité nationale juive exempte de toute morale, de tout universalisme et de toute fraternité humaine. Le crime contre l’humanité perpétré par l’État juif au nom du peuple juif n’est pas quelque chose qu’il sera possible d’effacer des manuels d’histoire avant longtemps. Bien au contraire : ce mur restera, tel un nouveau chapitre mythologique de cette interminable saga de narcissisme compulsif suprématiste pathologique.

« Nous devons avoir la sécurité », dit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en concluant son discours. Je suis ici pour le détromper : Israël ne connaîtra jamais la sécurité. Israël est né d’un péché, et son existence dépasse toute notion de morale ou d’existence humaine. L’État juif a outrepassé la « zone de non-retour ». Il est condamné à disparaître. Tout ce que nous pouvons espérer, c’est que lorsque cela se produira, le processus d’assimilation et d’intégration des juifs dans la commune humanité sera relancé. En fin de compte, le nationalisme juif, tant de gauche et de droite que du centre, n’a servi qu’à maintenir les juifs à l’écart de tous les autres.

● Mais à qui donc appartient la Palestine par Henry Cattan. « Les prétentions historiques des sionistes sont une niaiserie d’un point de vue juridique. » C’est bien ce que je pensais. Kasars ou pas Kazar, Bible ou pas Bible, ces prétentions sont des niaiseries et les décisions qui en découlent, des caprices.

● Prout prout tra-la-la par Paul Jorion (article non antisémite mais anti-américain) Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ? Les gentils Hamériquains qui ont été trop tendres avec la méchante Chine qui les inondait de camelote et refusait d’ouvrir son marché intérieur (quel marché intérieur ? Désormais, c’est fait, il est ouvert le marché intérieur, pour l’industrie chinoise et… à crédit). C’est étonnant un protestant qui fait son mea culpa.

● Un magnifique texte antisémite de Nabe

● Jovanovic : RAS, comme d’hab, c’est à dire… toujours pire

● Le temps qu’il fait, le 25 septembre 2009

● Le lapin Duracell de la finance

[zSionisme]

Le problème, c’est le sionisme

● Résumé du rapport de la mission d’enquête mandatée par l’ONU, dit Rapport Goldstone rédaction et traduction: Mireille Fanon-Mendès France

● Texte analytique à propos du rapport Goldstone  par Mireille Fanon-Mendès France, 26 septembre 2009.

● « La Turquie soutient et soutiendra toujours le peuple palestinien » (Erdogan à New York) (à Davos)

● Encore un article antisémite par William Pfaff, AntiWar, 26 septembre 2009. Ben Gourion : « Notre mandat, c’est la bible. »

● La démocrachie, surtout sur la Palestine Je n’entends pas par là que la seule démocrachie juive de Palestine (la seule démocrachie juive de l’univers) chie seule sur la Palestine, mais bien toutes les démocrachies occhidentales à l’exception notable de la Suède (à la mémoire du comte Bernadotte, je suppose). Si j’ai oublié une démocrachie occhidentale qui se retienne de chier sur la Palestine, qu’elle m’écrive (en m’envoyant ses preuves de retenue. L’Islande ne compte pas, elle n’est qu’un point perdu dans l’Océan. Économisez un timbre-poste, vous en avez bien besoin) et je lui présenterai aussitôt mes excuses.

La démocrachie occhidentale aimerait bien chier aussi sur l’Iran. Mais là, bernique, pour l’instant. Elle a essayé aussi de chier sur la sympathique et vigoureuse dictature russe, mais là encore, bernique : le sympathique et énergique colonel Poutine l’a renvoyée à sa place, à savoir : les chiottes.

Cela fait presque trois ans que la France est devenue « un petit pays de merde ». Un pays est grand ou petit selon sa politique extérieure.

● La Suède refuse de recevoir le ministre israélien des affaires étrangères

● Encore un article antisémite par Richard FALK, 26 Septembre 2009.

Troisièmement, peu importe ce qui se passera dans le système des Nations unies et au Conseil des droits de l’homme à Genève, le poids du rapport [Goldstone] sera ressenti par l’opinion publique mondiale. Depuis la guerre de Gaza,  la solidité du soutien juif à Israël a commencé à s’émietter, et cela risque maintenant de s’aggraver. Plus globalement, un mouvement de boycott et de désinvestissement  très robuste prend de l’ampleur depuis la guerre de Gaza, et le rapport  Goldstone ne fera que renforcer de telles initiatives. Le monde se rend de mieux en mieux compte que la seule chance pour les Palestiniens d’accéder à une forme quelconque de paix juste dépend de l’issue des symboles de légitimité, de ce que j’ai appelé la guerre pour la légitimité. Les Palestiniens gagnent de plus en plus cette deuxième guerre non militaire. C’est une telle guerre, menée sur un champ de bataille politique mondial, qui a finalement et  inopinément miné le régime d’apartheid en Afrique du Sud, et elle menace bien davantage le sentiment  de sécurité israélien que la résistance armée palestinienne.

● Un article antisémite de al Jazira

● Un article antisémite de Gideon Levy

● Un autre article antisémite de Gideon Levy On ne peut nier que nous assistons à une recrudescence des articles antisémites.

● Magnifique discours antisémite du président Armani Nedjad à l’ONU (1)

● Magnifique discours antisémite du président Armani Nedjad à l’ONU (2)

 

 

Loin de vouloir la « destruction d’Israël », les dirigeants du Hamas réaffirment régulièrement qu’ils recherchent un accord de paix et de reconnaissance mutuelle avec Israël sur la base des frontières de 1967. Tout comme Ismail Haniyeh, qui a défendu cette position dans une lettre adressée mardi au secrétaire général de l’ONU, Khaled Mechaal, le dirigeant du Hamas exilé à Damas, considère qu’un « règlement pacifique réaliste du conflit devrait commencer par un accord de cessez-le feu entre les deux parties, basé sur un retrait complet d’Israël de tous les territoires occupés en 1967. » Ce sont, dit-il, « l’intransigeance israélienne et l’absence de volonté d’agir de la part de la communauté internationale qui entravent ce règlement. » Dans un entretien accordé à Ken Livingstone, il s’exprime sur les perspectives de paix, le blocus de Gaza, la désunion palestinienne.[Contre info]

(…)

KM : Gaza est aujourd’hui en état de siège. Les passages sont fermés la plupart du temps, et depuis des mois les victimes de la guerre israélienne contre Gaza se sont vues refuser l’accès aux matériaux de construction pour rebâtir leurs maisons détruites. Les écoles, les hôpitaux et les maisons dans de nombreuses parties de la bande de Gaza doivent être reconstruites. Des dizaines de milliers de personnes restent sans abri. A l’approche de l’hiver, les conditions de ces victimes ne feront que s’aggraver avec le froid et la pluie. Un million et demi de personnes sont prises en otage dans l’une des prisons les plus grande de l’histoire de l’humanité. Ils sont incapables de se déplacer librement hors de la bande, que ce soit pour un traitement médical, l’éducation ou tout autre besoin. Ce à quoi nous assistons à Gaza c’est à un désastre et un crime contre l’humanité perpétrés par les Israéliens. La communauté mondiale, par son silence et son indifférence, agit en complice de ce crime. (…)

KM : Les Israéliens prétendent que le siège est justifié par des raisons de sécurité. L’objectif réel est de faire pression sur le Hamas en punissant toute la population. Les sanctions ont été mises en place peu après la victoire du Hamas aux élections palestiniennes en janvier 2006. Bien que la sécurité soit l’une de leurs préoccupations, ce n’est pas la principale motivation. L’objectif principal est de provoquer un coup d’État contre le résultat des élections démocratiques qui ont porté le Hamas au pouvoir. Les Israéliens et leurs alliés cherchent à provoquer l’échec du Hamas en persécutant le peuple. C’est là une entreprise affreuse et immorale. Aujourd’hui, le siège continue malgré le fait que nous ayons observé un cessez le feu durant les six derniers mois. L’an dernier, une trêve avait été observée de juin à décembre 2008. Pourtant, le siège n’a jamais été levé, et les sanctions sont restées en place. L’objectif principal du siège est d’affaiblir le Hamas. Les Israéliens espèrent retourner la population contre le Hamas en augmentant les souffrances de tous les habitants de la bande de Gaza. (…)

KM : Sur un total de 12 000 prisonniers palestiniens détenus en Israël, environ 4 000 sont membres du Hamas. Il s’agit notamment des dizaines de ministres et parlementaires (les membres du Conseil Législatif Palestinien). Une dizaine ont été récemment libérés, mais environ 40 membres du CLP restent en détention. Certains ont été condamnés à des peines, mais beaucoup sont détenus au titre de ce que les Israéliens appellent la détention administrative. Le seul crime dont ces gens sont accusés, c’est leur appartenance au groupe parlementaire du Hamas. L’exercice du droit démocratique est considéré comme un crime par Israël. Tous ces Palestiniens sont traduits en justice devant un système israélien qui n’a rien à voir avec la justice. Le système judiciaire israélien est un instrument de l’occupation. En Israël, il existe deux systèmes judiciaires : l’un s’applique aux Israéliens et l’autre s’applique aux Palestiniens. Il s’agit d’un régime d’apartheid. (…)

KM : Ce conflit est le résultat de l’agression et l’occupation. Notre lutte contre les Israéliens n’est pas menée parce qu’ils sont juifs, mais parce qu’ils ont envahi notre patrie et nous ont dépossédés. Nous n’acceptons pas que les juifs aient le droit [ils ne l’ont pas, ils l’ont pris] de prendre nos terres et de nous expulser parce qu’ils ont auparavant été persécutés en Europe. Les injustices subies par les Juifs en Europe ont été horribles et criminelles, mais elles n’ont pas été perpétrées par les Palestiniens ou les Arabes ou les musulmans. Alors, pourquoi devrions-nous être punis pour les péchés d’autrui, ou devrions nous payer pour leurs crimes ? (…)

KM : Notre peuple a été victime d’un projet colonial nommé Israël. Pendant des années, nous avons subi diverses formes de répression. La moitié de notre peuple a été dépossédée [ de sa terre ] et se voit refuser le droit de retourner dans ses foyers, et l’autre moitié vit sous un régime d’occupation qui viole ses droits humains fondamentaux. Le Hamas lutte pour la fin de l’occupation et pour la restauration des droits de notre peuple, y compris le droit à retourner chez soi. (…)

KM : Le Hamas est un mouvement de libération nationale. Nous ne voyons pas de contradiction entre notre identité islamique et notre mission politique. Lorsque nous nous engageons contre les occupants par la résistance et luttons pour les droits de notre peuple, nous sommes fiers de notre identité religieuse qui vient de l’Islam. Contrairement à l’expérience des Européens avec le christianisme, l’islam ne prévoit pas et ne demande pas de reconnaître une autorité ecclésiastique. Il prévoit simplement un ensemble de grandes orientations dont les interprétations détaillées sont soumises aux fins de l’homme (ijtihad) et en émanent. (…)

KL : Voulez-vous la destruction d’Israël ?

KM : Ce qui se déroule en réalité, c’est la destruction du peuple palestinien par Israël. C’est lui qui occupe notre terre et nous exile, qui nous tue, nous emprisonne et persécute notre peuple. Nous sommes les victimes, Israël est l’oppresseur, et non vice versa. (…)

KM : Notre peuple a recours à la lutte armée parce que rien d’autre ne fonctionne. La conduite d’Israël et la complicité de la communauté internationale, que ce soit par le silence ou l’indifférence ou la confusion actuelle, justifie la résistance armée. Nous aimerions voir ce conflit résolu pacifiquement. Si l’occupation prenait fin et que notre peuple puisse exercer son droit à l’auto-détermination dans sa patrie, il n’y aurait alors aucun besoin de recourir à la force. La réalité, c’est que près de 20 années de négociations pacifiques entre les Palestiniens et les Israéliens n’ont restauré aucun de nos droits. Au contraire, nous avons subi plus de souffrances et plus de pertes en raison des concessions unilatérales faites par la partie palestinienne dans la négociation. (…)

KM : Notre priorité en tant que mouvement de libération nationale est de mettre fin à l’occupation israélienne de notre patrie. Une fois que notre peuple sera libre sur sa terre et jouira du droit à l’auto-détermination, lui seul aura dernier mot sur le système de gouvernance sous lequel il souhaite vivre. Notre ferme conviction, c’est que l’islam ne peut être imposé au peuple. Nous ferons campagne, dans un processus pleinement démocratique, pour un programme islamique. Si c’est l’option retenue par le peuple, ce sera alors son choix. Nous croyons que l’islam est le meilleur guide et le meilleur garant des droits des musulmans et des non-musulmans. (…)

KL : le refus du Hamas de reconnaître Israël est fréquemment cité comme étant un obstacle insurmontable pour les négociations et un règlement de paix.

KM : Cette question est uniquement utilisée comme un prétexte. Israël ne reconnaît pas les droits du peuple palestinien, mais cela n’est pas considéré comme un obstacle à la reconnaissance internationale d’Israël ou à sa participation aux négociations. La réalité, c’est qu’Israël est celui qui occupe la terre et détient le pouvoir. Plutôt que de demander aux Palestiniens, qui sont les victimes, c’est Israël, qui est l’oppresseur, qui devrait être invité à reconnaître les droits des Palestiniens. [oui, en effet, pourquoi le Hamas devrrait-il reconnaître l’État juif alors que celui-ci ne reconnaît pas les droits de Palestiniens et, en la personne de Golda Mémère, ne reconnaît même pas la simple existence des Palestiniens]

Dans le passé, Yasser Arafat a reconnu Israël, mais n’a pas obtenu grand chose. Aujourd’hui, Mahmoud Abbas reconnaît Israël, mais nous attendons toujours les dividendes promis par le processus de paix.

Israël ne fait des concessions que sous la pression. En l’absence de toute pression tangible sur Israël par les Arabes ou par la communauté internationale, aucun règlement ne pourra réussir. (…)

KM : Nous, au Hamas, pensons qu’un règlement pacifique réaliste du conflit devrait commencer par un accord de cessez-le feu entre les deux parties, basé sur un retrait complet d’Israël de tous les territoires occupés en 1967. Ce sont l’intransigeance israélienne et l’absence de volonté d’agir de la part de la communauté internationale qui entravent ce règlement. Nous pensons que c’est seulement lorsque notre peuple sera libre et de retour sur sa terre qu’il sera en mesure de déterminer la résolution du conflit.

Il convient de rappeler ici que nous ne résistons pas aux Israéliens parce qu’ils sont juifs [ils résistent aux israéliens parce que ceux-ci sont sionistes et non pas parce qu’ils sont juifs]. Au plan des principes, nous n’avons pas de problèmes avec les juifs ou les chrétiens, mais nous avons un problème avec ceux qui nous attaquent et nous oppriment. Durant de nombreux siècles, chrétiens, juifs et musulmans coexistaient pacifiquement dans cette partie du monde. Notre société n’a jamais connu le genre de racisme et de génocide contre « l’autre » que l’Europe a connu jusqu’à récemment. Ces choses ont commencé en Europe. Le colonialisme a été imposé à cette région par l’Europe. Et Israël est le produit de l’oppression des Juifs en Europe, pas de l’existence de quoique ce soit de semblable en terre musulmane.

● Le juge Goldstone, « Juif obséquieux » C’est quand même un comble qu’une telle apostrophe fuse de l’État juif de Palestine. Le juge/juif Goldstone (stein) (feld) est un citoyen blanc d’un ancien État ségrégationniste. Il se porte à merveille il me semble. L’ancien État ségrégationniste a purement et simplement été détruit, à l’initiative d’un Afrikaner il me semble, et cependant les Afrikaners n’ont pas été détruits. Le juge/juif Goldstone, Afrikaner, en est la preuve et cet homme est parfaitement à sa place pour juger le comportement inique de l’État juif de Palestine puisqu’il est la preuve vivante que l’État juif de Palestine pourrait être détruit sans que soient détruits les Juifs de Palestine, sionistes ou non, voire antisionistes et même anti-juifs (je précise parce que antisémite est de trop grande extension puisqu’il inclut tous les fils de Sem). J’écris cela parce que je lis un entretien avec Kaled Mechaal, entretien où intervient l’inévitable question « Voulez-vous la destruction d’Israël ? » ce à quoi Mechaal répond, évidemment : « Ce qui se déroule en réalité, c’est la destruction du peuple palestinien par Israël. C’est lui qui occupe notre terre et nous exile, qui nous tue, nous emprisonne et persécute notre peuple. Nous sommes les victimes, Israël est l’oppresseur, et non vice versa. » Notez le vague de la question qui présente cet État comme s’il était un État politique pur, un État laïque et non ethnique comme la France par exemple (pour combien de temps encore ?). Or Israël n’est pas un État politique pur (ce que je croyais il y a à peine deux ans) mais un État juif. J’entends toujours dire de cet État (je l’ai dit et écrit moi-même il y a vingt ou trente ans) était la seule démocrachie du Moyen-Orient. Or ce n’est pas vrai : Israël est la seule démocrachie juive du monde et même de l’Univers je suppose, tant est absurde ce concept qui, hélas, fut réalisé. C’est une démocrachie pour les seuls Juifs, ce qui est le comble de l’absurdité, absurdité dont on peut voir les brillants résultats aujourd’hui.

Juifs de Palestine, sionistes ou non, antisionistes voire anti-juifs, présentez vos excuses aux Arabes. Ça ne coûte rien, vous êtes puissamment armés et riches. Vous ne risquez rien d’autre que d’être heureusement surpris par la réponse des Arabes. On ne résiste pas à la générosité. C’est une loi universelle de l’humanité. Dites leur que vos immenses souffrances ont obscurci votre jugement et que vous leur en demandez pardon. Notez bien que la résolution du problème en Afrique du Sud est venue de l’initiative d’un blanc (de Klerk). La réconciliation en Palestine ne peut venir que d’un Juif (cela avait commencé avec Rabin qui l’a payé de sa vie). Même le puissant président des États-Unis ne peut-rien contre votre volonté.

● La légitimité d’Ahmadinejad, l’holocauste et la propagande occidentale par Mounadil al Djazaïri

Quand Ahmadinejad demande où s’est produit cet holocauste s’il a eu lieu, ce n’est pas pour en nier l’existence mais pour que l’auditeur réponde de lui-même à la question : pas en Iran, pas en Palestine, pas au Liban mais en Europe.

Et que si c’est l’holocauste qui justifie le droit du peuple élu à obtenir réparation de la part d’un peuple qui n’est pour rien dans ce qui s’est passé en Europe pendant la deuxième guerre mondiale , alors il convient de laisser les historiens faire leur boulot sans à-priori (ce qui est normalement de règle dans la démarche scientifique). Ahmadinejad parle de ce sujet d’autant plus tranquillement que ce sont les Européens antisémites qui ont procédé à la persécution des Juifs et non les Iraniens et que, selon lui et en accord avec toutes les sources historiques, « L’occupation de la Palestine n’a rien à voir avec l’histoire de l’holocauste. » [effectivement puisque l’invasion et la résistance à l’invasion ont commencé en 1920 (Hagana et Abdelazziz al Qassam)] et le prétendre, est comme le dit M. Ahmadinejad, « une affirmation infondée et sans fondement ».

 Non, le martyre des Juifs ne justifie aucune réparation d’un peuple qui n’y est pour rien. Je vais dire un mot de cela après avoir vu la scandaleuse interrogation du président Armani Nedjad par un roquet français sur France 2 (cela ne suffit pas que le mini président simplifié modificatif insulte les Français à chaque instant — bien fait connards —, il faut encore que ses sous-sous-sous-fifres aillent insulter les chefs d’État étrangers jusque dans leur bureau présidentiel. Quelle honte pour la France qui depuis deux ans est devenue « un sale petit pays de merde »). Bien entendu le massacre des Juifs par les nazis, s’il justifie réparation, éventuellement fondation d’un État (laïc et non ethnique, un État politique pur, SVP, nous sommes en 1948) où les Juifs seraient à l’abri des vicissitudes du monde, ce crime abominable ne justifie nullement la création d’un État juif chez les Palestiniens et justifie encore moins les crimes abominables de cet État dès sa création et depuis soixante ans, non de Dieu. Un crime est un crime, fut-il commis par des Juifs et quand bien même Hitler aurait anéanti cent millions de Juifs auparavant. Cela est parfaitement clair pour n’importe quel ingénieur, sinon les ponts s’effondreraient sans cesse, ce qu’ils ne font pas, sauf en Hamérique où les infrastructures sont délabrées (car il n’y a pas de pognon à gagner là-dessus).

Au reste, l’holocauste (Oh, j’oubliais le H majuscule !) a-t-il existé ?

L’évidence historique atteste qu’il n’y a rien eu de tel qu’un sacrifice religieux pendant la deuxième guerre mondiale et que les nazis n’ont pas agi selon des motivations religieuses [ils n’ont pas gazé et tout brûlé en l’honneur des dieux]. Ceux qui emploient le terme holocauste pour désigner les persécutions nazies nous emmènent délibérément non sur le terrain historique mais sur celui de la religion et du mythe (bien vu président Ahmadinejad) [bien vu Mounadil al Djazaïri].

En matière religieuse, il est question plus de croire que de savoir.

La question légitime à propos de l’holocauste n’est donc pas combien de morts, ni de savoir si une tentative d’extermination complète a bien eu lieu, mais plutôt de savoir pourquoi on nous emmène sur le terrain religieux. Les aborigènes d’Australie ont bien été exterminés, mais parle-t-on d’holocauste dans ce cas ? Les Indiens d’Amérique du Nord ont aussi été exterminés, mais quand a-t-on parlé d’holocauste à leur sujet ? Et qui essaye d’interdire qu’on tente d’évaluer le nombre de morts parmi eux ? Les Indiens des Antilles, où sont-ils ? [ce qui nous rappelle la fameuse tirade « Quand vous nous piquez, ne saignons-nous pas etc ».]

Donc la réparation doit avoir lieu en Europe et non pas chez les Arabes qui n’y sont pour rien. La réparation doit être le fait de l’Europe et non le fait des Arabes. Tout ce que cette grosse salope est capable de faire, c’est d’accabler les Arabes et de dissimuler ou nier les crimes de l’État juif de Palestine. Grosse salope.

Je reconnais là les propos d’un ingénieur. Il ne faut pas leur en conter. J’ai lu, je ne sais plus où, que l’invasion de la Palestine par les Juifs ashkénazes était une question d’Européens. Exactement, c’est donc une question, encore une fois, la dernière espérons-nous, de colonialisme, spécialité européenne s’il en fut. Les Grecs établissaient des colonies, mais ils n’étaient pas colonialistes pour autant. Quant aux Romains, ils étaient conquérants puis accordaient, après César, généreusement le droit de cité à toute l’Europe de cette époque et… même aux Juifs. Saint Paul : « Ne me touchez pas, je suis citoyen romain ». Et l’empereur (Néron !) le relaxe. Je voulais faire un article là-dessus mais Mounadir l’a fait à ma place, c’est toujours ça de moins à faire. Gaza, le plus grand camp de concentration du monde et peut être de l’histoire. La Cisjordanie, le pire bantoustan qui ait jamais eu lieu.

♫♫ Je ne connaissais Anthony Braxton que de nom Quel beau nom d’ailleurs. Braxton évoque les saxophones à cause de l’anglais brass, les cuivres. D’où : brass tone. Quand j’entendais prononcer Braxton (très souvent d’ailleurs) je voyais toujours un saxophone jaune. ♫ We all live in a yellow saxophone, yellow saxophone, yellow saxophone. Je sais que Nabe n’aime pas les scarabées.

● Encore un alcoolique distingué par Monsieur le duc de Trèfle

 Mise en page suisse Je parlais ci-dessous de mise en page suisse ; voilà donc un site en mise en page carrée à la suisse. Austère, claire, tout fonctionne, il y a une sortie en PDF, une sortie en HTML brut pour l’impression. Pas de bitoniaux partout, de colonnes, de trucs qui clignotent, de commande que l’on cherche et que l’on ne trouve pas, de kaléidoscope de couleurs, ni de gris sur gris, ni de pages qui débordent à droite ou à gauche. Un site au service du texte, non éblouissant, reposant pour les yeux. C’est parfait. Ça fait plaisir de lire du Nabe dans ces conditions.

TOUTE L’HISTOIRE D’ISRAËL SUR UNE SEULE PAGE

Ça commence comme un roman de Kafka. Un matin, sans que vous ayez jamais rien fait, on tape à votre porte. C’est un type qui affirme avoir habité dans votre appartement à l’époque où l’immeuble n’était même pas construit. Il vous explique que le propriétaire le lui avait promis et que la mairie lui a donné l’autorisation d’y « retourner ». Vous lui dites qu’il n’en est pas question, mais il s’est déjà installé dans la chambre d’amis. Le lendemain vous appelez votre voisin de palier pour qu’il vous aide à l’expulser, mais votre « hôte », qui s’est servi dans le Frigidaire et a mis les pieds sous la table, se défend. Bientôt, ses cousins, neveux, oncles et tantes arrivent à leur tour et occupent toutes les chambres. Votre femme et vos enfants sont obligés de quitter l’appartement et de se réfugier plus loin dans le quartier. Mal à l’aise à cause de tous les voisins qui vous soutiennent (même si l’un d’eux en a profité pour vous piquer votre garage) votre hôte, grâce à la concierge qui lui est tout acquise, s’empare de tout le reste de l’immeuble, de la cave au grenier, afin de se sentir davantage en sécurité. Comme vous vous fâchez, votre hôte, qui est plus fort que vous, vous enferme dans les WC, sans vous donner à manger et sans jamais vous laisser sortir. Il vous hurle à travers la porte que le Syndic est d’accord. Au bout d’un moment, vous êtes tellement en colère que vous mettez le feu aux toilettes. Les pompiers viennent éteindre l’incendie qui a ravagé une partie de l’appartement et où des membres de la famille de votre hôte ont péri aussi. Quand les pompiers sortent sur une civière votre corps carbonisé, votre hôte crache dessus en vous traitant de « terroriste ».

27 mai 2004, in J’enfonce le clou

« C’est un salaud qui est entré dans la littérature avec un livre infâme »

« Toute personne qui se révolte contre Israël est mon ami. »

« La question est de savoir si on accepte ou non qu’un pays soit colonisé d’une façon ou d’une autre. Beaucoup ont l’air de très bien s’accomoder qu’il y ait des colons un peu partout, moi pas. Et je ne suis pas le seul. Pour Houria Bouteldja, maître Vergès, Tariq Ramadan, Rony Brauman, qui eux non plus n’ont pas fait partie de la “liste antisioniste”, Israël est l’incarnation la plus ignoble, la plus définitive du colonialisme. »

« Je peux aller très loin dans l’engagement, mais seul. Et avec mes instruments, ma plume et mon pinceau. Après le carnage, et non “la guerre” comme disent les journalistes de chez Calvi, de Gaza, ma façon de “militer” contre les salauds qui ont fait ça a été de peindre quatre-vingt-dix-huit gouaches, aquarelles et dessins pour mon exposition à l’Office du tourisme du Liban, en mars, où j’ai dit à coups de brosse ce que m’avait inspiré cette ignominie israélienne. Si ça ne suffit pas aux “antisionistes”, qu’ils aillent se faire foutre ! »

M-E Nabe dans Médias n°22

« Les salauds qui ont fait ça ».

● Donner plus à ceux qui ont plus par Olivier Bonnet.

« Donner plus à ceux qui ont plus : tel semble être l’étonnant crédo suivi depuis 2002 par la politique fiscale en France, au détriment notamment des classes moyennes. » Qu’on aille maintenant nous dire qu’il ne faut pas être intolérant et que toutes les opinions sont respectables ! Non, cette droite-là, et avec elle tous ceux qui la soutiennent, n’est pas respectable. Comment peut-on défendre une politique aussi ouvertement injuste ? Le pire reste évidemment qu’à force de mensonges et à cause d’une force de frappe médiatique en forme de rouleau compresseur, la réalité n’éclate pas de façon plus éclatante et que des ouvriers, des prolétaires, des défavorisés votent pour les promoteurs de ce véritable racket des riches. Il est plus que temps que le peuple se réveille.

● Humour juif par Uri Avnery

● http://www.iran-resist.org/article5603.html (Iran-Resist) DOC 2009-09-22

● C’est drôle, ça. C’est exactement ce que Ben Laden m’a dit personnellement en Afghanistan quatre ans avant le 11 septembre par Robert Fisk, 21 septembre 2009.

● En France « plus de 1,5 millions d’emplois sont aujourd’hui sous LBO » par Jean-Luc Mélenchon, 21 septembre 2009.

● Le grand alchimiste Nicolas Flamel nous explique comment transformer l’or en papier (Jovanovic)

● Un message d’amour dans ce monde impitoyable (Président Chavez)

● Passionnant ! Un virus est une sorte de véhicule d’alunissage (LEM) Il contient un petit drapeau américain qu’il est chargé d’introduire dans la cellule sur laquelle il acellulit (aluni). Là, le drapeau américain permet de fabriquer plein de répliques du LEM, répliques qui contiennent chacune un petit drapeau américain. La cellule éclate et tous les petits LEM partent pour alunir ailleurs et propager le drapeau américain. Étonnant, nan ! (Dr Jean-Pierre Petit)

● La police municipale n’aurait plus le droit au Tazer ©, mais toujours au 357. Le 357 responsabilise. Un moindre coup de 357 vous envoie ad patres le moindre quidam. Or les Policiers ne sont pas des bœufs. On leur a dit (qui ça ?) vous pouvez y aller, le Tazer ne tue pas. On ne pourra jamais leur dire le 357 magnum ne tue pas. Le Tazer est une sordide déresponsabilisation de la police pour des questions de gros pognon, comme dirait notre mini président simplifié modificatif (US go home !). Vive Smith und Wesson, le responsabilisateur. (Quand vous avez un 357 magnum en main, vous réfléchissez au moins deux fois avant d’en faire usage. Sept fois, c’est encore mieux. Vous le faites d’autant plus volontiers que vous avez l’avantage et que vous pouvez manifester votre générosité, cette générosité qui meut tout être humain y compris les flics (surtout les flics devrais-je dire). Ainsi les flics sur lesquels Ménigon Nathalie tirait au pistolet semi-automatique 9 millimètres Luger se sont contentés de la ceinturer. Honneur aux dames, Honneur de la police, Vive la France !)

● Une fabrique russe de Kalachnikov fait faillite (Jovanovic). Où va-t-on ?

● Si le G20 voulait... 18 septembre 2009, par Frédéric Lordon. Lordon connaît bien la pompe à phynance TINA qui pompe le purin du bas vers le haut. Rien de mieux qu’un effondrement bancaire, c’est à dire d’une évaporation totale des dépôts. Cela donne Hitler ou Roosvelt II. C’est pile ou face. Seul un Roosevelt III pourrait mettre fin à la plaisanterie financière (Hitler II aussi)… mais seulement après un effondrement. L’effondrement est nécessaire, le progrès l’implique.

● Il n’y a pas que Mme Parisot qui fasse pipi aux culottes ! C’est pourquoi je m’étais réjoui que ce soit le garçon et non la fille qui gagne l’élection présidentielle parce que, avec la fille, on se serait bidonné pendant quatre ans tandis qu’avec le garçon on ne rit pas du tout et l’on se dirige donc tout doucement vers les affaires sérieuses à plus ou moins brève échéance, pour le meilleur ou pour le pire. (À part ça, elle est charmante cette page violette.)

● J’accuse le CRIF d’avoir colonisé la France .. et de l’avoir dévoyée ! par Eva Braun,  18 Septembre 2009. DOC 2014-02-11

● Après le rapport de l’ONU sur Gaza : Les criminels de guerre israéliens au tribunal ! Michel Warschawski, vendredi 18 Septembre 2009.

● L’Europe est une grosse salope (Horizon et débats) Remarquez la mise en page. Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Je n’ai pas vécu cinq ans en Suisse pour rien. Mais heureusement, j’ai perdu l’accent vaudois.

 [zSionisme]

Le problème, c’est le sionisme


Les rats pullulent en Galilée par Illan Pappé.    DOC 2011-10-11

La campagne de dératisation de la Galilée entreprise il y a soixante ans par l’État juif de Palestine ne parvient toujours pas à éradiquer le fléau. « David Ben Gourion était scandalisé par la présence d’autant d’Arabes en Galilée quand il a visité la région en 1953, quelques jours avant de se retirer pendant un an et demi de son mandat de Premier ministre. Il a nommé le directeur général du Ministère de la Défense, Shimon Peres, pour “judaïser la Galilée”… » Cela fait soixante ans que les envahisseurs de la Palestine se défendent contre les rats. Il faut donc reconnaître le droit de l’État juif de Palestine à se défendre. Mais quelle drôle d’idée que celle d’envahir, pour y habiter, un pays infesté de rats. Motti Dotan, un membre du Parti travailliste a déclaré récemment : « J’aimerais imaginer une Galilée sans Arabes : pas de vols, pas de crimes… nous aurions une vie normale. » Pour sa part, le directeur de l’AMPA (une usine qui fabrique de la mort-aux-rats) a déclaré : « Nous n’avons pas honte de dire que nos plans [de dératisation] ont un élément sioniste » J’ai compris enfin ce qu’est un sioniste : un sioniste est un dératiseur. Pappé dit : « L’état d’esprit raciste en Israël exonère le gouvernement de toutes les inhibitions qui ont limitées ses actions dans le passé. » Que serait-ce si elles n’avaient pas été limitées ? DOC 2009-09-16

Contrairement à ce qu’affirme Benny Morris dans la première édition de son livre sur la création du problème des réfugiés, mais tout à fait en harmonie avec l’inflexion qu’il donne à son analyse dans la seconde édition, la marche à suivre explicite du nttoyage ethnique de la Palestine, le plan Daleth, n’a pas été créée dans le vide. Elle a émergé en tant que mécanisme ultime en réaction à l’évolution progressive des événements sur le terrain : une politique plus ou moins pragmatique s’est cristallisée avec le temps. Mais cette réaction a toujours été inexorablement ancrée dans l’idéologie sioniste et son objectif, l’État purement juif. Le but était donc clair dès le départ — la désarabisation de la Palestine —, mais les moyens de le concrétiser le plus efficacement ont évolué, parallèlement aux progrès réels de l’occupation militaire des territoires palestiniens qui devaient devenir le nouvel État juif d’Israël. [Le Nettoyage ethnique de la palestine, p 79]

Voilà, le but était clair dès le départ. Notons encore cette anecdote plaisante, page 254 du livre de Pappé : « Son souvenir [de Habib Jarada] le plus précis est celui du maire de la ville [Beersheba] suppliant le commandant des forces d’occupation de ne pas déporter la population. “Nous avons besoin de terres, pas d’esclaves”, répondit sèchement l’officier. » Les Juifs sionistes sont des gens charmants.

RECONSTITUTION D’UN NETTOYAGE ETHNIQUE

En adoptant la définition du nettoyage ethnique citée plus haut, nous nous épargnons le besoin d’un examen approfondi des origines du sionisme, cause idéologique du nettoyage ethnique. Non que le sujet ne soit pas important, mais il a déjà été brillamment traité par plusieurs spécialistes palestiniens et israéliens comme Walid Khalidi, Nur Masalha, Gershon Shafir et Baruch Kimmerling, entre autre. Même si je souhaite concentrer l’attention sur la situation qui a immédiatement précédé les opérations, il est intéressant, pour l’in­formation des lecteurs, de récapituler les grands arguments de ces chercheurs.

Un bon livre par lequel commencer est celui de Nur Masalha, Expulsion of the Palestinians. Il montre clairement combien le concept de transfert était et reste profondément ancré dans la pensée politique sioniste. Du fondateur du mouvement, Theodor Herzl, aux principaux dirigeants de l’entreprise sioniste en Palestine, le nettoyage du pays a toujours été une option valide. Comme l’a écrit en 1917 l’un des penseurs les plus libéraux du sionisme, Leo Motzkin :

« Nous pensons que la colonisation de la Palestine doit aller dans deux directions ; installation des Juifs en Eretz Israël et réinstallation des Arabes d’Eretz Israël en dehors du pays. Le transfert de tant d’Arabes peut paraître, à première vue, économiquement inacceptable [économiquement ; mais humainement acceptable !]. Mais c’est faisable. Réinstaller un village palestinien sur d’autres terres n’est pas si coûteux [bêtise ou cynisme ? Les deux, sans doute]. »

Le fait que les expulseurs étaient des nouveaux venus dans le pays et participaient à un projet de colonisation apparente le cas de la Palestine à l’histoire colonialiste du nettoyage ethnique en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique et en Australie, où les colons blancs commettaient couramment ce type de crimes. Cette curieuse facette du cas historique particulier d’Israël a fait récemment l’objet de plusieurs excellentes études. Gershon Shafir et Baruch Kimmerling nous ont éclairés sur le lien entre sionisme et colonialisme, un rapprochement qui peut d’abord évoquer pour nous l’exploitation plutôt que l’expulsion, mais, une fois l’idée d’une économie exclusivement juive devenue un élément central de la vision, il n’y avait plus de place pour les ouvriers et paysans arabes. Walid Khalidi et Samih Farsoun ont lié plus étroitement prééminence de l’idéologie du transfert et fin du Mandat, et ils demandent pourquoi l’ONU a confié le sort de tant de Palestiniens à un mouvement qui avait ouvertement inclus le transfert dans son idéologie.

Je chercherai moins à exposer les penchants idéologiques des acteurs du nettoyage que la planification systématique qui leur a permis de transformer une région mixte en un espace ethniquement pur. Tel est l’objectif de mes chapitres introductifs. Je reviendrai sur la dimension idéologique à la fin du livre, et elle m’apparaîtra comme la seule explication adéquate dont nous disposons pour rendre compte du nettoyage ethnique des Palestiniens, qui a commencé en 1948 mais qui se poursuit, par divers moyens, jusqu’à nos jours.

Une seconde tâche, plus désagréable, sera de reconstituer les méthodes dont a usé Israël pour exécuter son vaste plan d’expulsion et de destruction, et d’examiner de quelle façon et dans quelle mesure elles étaient caractéristiques d’opérations de nettoyage ethnique. J’ai la forte impression, je l’ai dit, que, si nous n’avions jamais entendu parler des événements en ex-Yougoslavie et ne connaissions que le cas de la Palestine, nous serions bien excusables de penser que les définitions des États-Unis et de l’ONU ont été inspirées par la Nakba presque jusqu’au dernier détail.

Avant de nous immerger dans l’histoire du nettoyage ethnique en Palestine et d’essayer de réfléchir aux conséquences qu’il a eues jusqu’à notre époque, arrêtons-nous un instant sur les chiffres. Le nombre absolu de Palestiniens déracinés, 750 000 ou 800 000, paraîtra peut-être « modeste » au regard du transfert de millions de personnes en Europe après la Seconde Guerre mondiale, ou des spoliations qui se produisent en Afrique au début du XXIe siècle. Mais il faut parfois raisonner en chiffres relatifs, penser en pourcentages, si l’on veut comprendre l’ampleur d’une tragédie qui a englouti la population de tout un pays. La moitié de la population indigène qui vivait en Palestine a été chassée, la moitié de ses villes et villages ont été détruits, et seuls un tout petit nombre d’expulsés ont réussi à revenir.

Au-delà des chiffres, le plus stupéfiant dans le cas de la Palestine est l’abîme entre réalité et représentation. Il est bien difficile de comprendre, et d’ailleurs d’expliquer, pourquoi un crime perpétré à l’époque moderne, et dans une conjoncture historique qui garantissait la présence de journalistes étrangers et d’observateurs de l’ONU, a pu être si totalement ignoré. On ne peut nier, pourtant, que le nettoyage ethnique de 1948 a été presque entièrement extirpé de la mémoire collective mondiale et effacé de la conscience du monde. [En ce qui me concerne, je l’ai ignoré jusqu’en juillet 2006, je le confesse. Je me suis documenté sur la question à cause de la brillante défensive de l’État juif de Palestine contre le Liban et j’ai pu constater ainsi que l’affaire durait depuis 1920 ; puis en 2008 parut le livre de Pappé chez Fayard, peu de temps avant la brillante défensive de l’État juif contre Gaza.] Imaginez que, dans un temps pas si reculé, dans un pays que vous connaissez, la moitié de la population ait été expulsée de force en un an, et la moitié des villages et des petites villes rasés, ne laissant que décombres et pierres. Puis imaginez que l’opération n’entre jamais dans les livres d’histoire et que tous les efforts diplomatiques visant à résoudre le conflit qui a éclaté dans ce pays négligent totalement, voire ignorent, cet événement catastrophique. Personnellement, j’ai scruté en vain l’histoire du monde tel que nous le connaissons, celui de l’après-Seconde Guerre mondiale : je n’ai pas trouvé un seul cas de cette nature, un seul destin de ce type. Il y en a eu à des époques antérieures, comme le nettoyage ethnique des non-Hongrois à la fin du XIXe siècle, le génocide des Arméniens et l’holocauste perpétré par l’occupation nazie contre les gens du voyage (les Roms, ou Sinti) dans les années 1940. J’espère qu’à l’avenir la Palestine ne figurera plus sur la liste.

[Le Nettoyage ethnique de la Palestine, Illan Pappé, pages 26-29]

Quand quelqu’un vous pose la question stupide : « Pourquoi vous intéressez-vous à la Palestine et non pas au Darfour ou etc… » répondez-lui d’abord par une question : « Pourquoi pas ? C’est interdit ? » Ce n’est pas interdit mais d’aucuns voudraient que ce le soit et il n’est pas difficile de savoir lesquels et pourquoi. Il est une meilleure réponse qui explique pourquoi ces d’aucuns voudraient que ce soit interdit. Cette meilleure réponse est : « Parce qu’il s’agit d’un nettoyage ethnique qui dure depuis soixante ans et qui est peut être le plus long nettoyage ethnique de l’histoire. » En effet, les Hamerloques avaient réglé leur compte aux Indiens d’Amérique du Nord en trente-cinq ans, entre 1830 et 1865 — certes, cela fait cent cinquante ans ou plus que la Russie essaie d’annexer la Tchétchènie (le jeune Tolstoï en personne y participa), mais au moins n’y a-t-il pas génocide mais seulement massacres —. Tandis qu’en ce qui concerne les Juifs sionistes qui ont envahi la Palestine, cela fait cent vingt ans qu’ils envahissent et soixante ans qu’ils nettoient, soixante ans qu’ils dératisent, soixante ans qu’ils se défendent (ils nettoient à reculons pour faire croire qu’ils se défendent, ce que Illan Pappé nomme la technique de « la vertu outragée », les outrageurs crient à l’outrage. Molière nommait cela Tartuffe) et ils  n’ont pas du tout l’intention de s’arrêter bien au contraire. Seule l’annexion de la Cisjordanie et celle de Jérusalem les intéresse avec en prime la dératisation totale de la Palestine ; du reste ils n’ont cure. Effectivement, ainsi que le note Pappé (« On ne peut nier, pourtant, que le nettoyage ethnique de 1948 a été presque entièrement extirpé de la mémoire collective mondiale et effacé de la conscience du monde »), si ce nettoyage ethnique peut durer depuis soixante ans, c’est parce qu’il a lieu en secret et c’est pourquoi d’aucuns aimeraient qu’il soit interdit d’en parler. Le nettoyage ethnique de la Palestine n’est pas de l’histoire ancienne, quelque chose qui serait advenu il y a soixante ans. Le nettoyage ethnique de la Palestine dure depuis soixante ans. Il a lieu tous les jours parmi les clameurs et jérémiades de la vertu outragée. Dernièrement, nous avons eu encore de grands jets de vertu outragée avec l’affaire des trafics d’organes. Mais, que voulez-vous, on ne prête qu’aux riches. « Ils tirent, puis ils pleurent » ! Qu’ils se fassent cuire un œuf, plutôt.

Dernièrement MM. Erdogan et Armani Dedjad ont ramené ce nettoyage sur le tapis. C’est un progrès. M. Erdogan a dit son fait au dératiseur spécialement choisi par Ben Gourion pour nettoyer la Galilée en 1953. Il n’en menait pas large le travailliste Shimon Peres. On les connaît les travaillistes. Et même « le machin », l’ONU, s’en mêle. Il est bien temps. Mais enfin, mieux vaut tard que jamais.  Dernièrement, on pouvait lire [AFP DOC 2009-09-28] « Dans un communiqué, le président Shimon Peres a estimé que ce rapport [Goldstone] “se moque de l’Histoire” [ce n’est pas la vergogne qui l’étouffera, celui-là]. “Les auteurs ne distinguent pas les agresseurs et ceux qui se défendent [c’est exact (et Mireille Fanon-Mendès France le déplore) mais les « agresseurs » — les agresseurs selon Peres, évidemment — ont fait treize morts, les « défenseurs » 1 400 dont mille civils ! Voilà de hardis défenseurs]. C’est le Hamas qui a engagé cette guerre en commettant des crimes horribles [en 1937, 1938, 1939 sans doute, avec des bombes dans les marchés et les autobus arabes, en aidant les Anglais à réprimer la révolte des Palestiniens qui voulaient ériger leur État comme le mandat des Anglais les obligeaient (les Anglais) à y contribuer (cf. Henry Cattan, p. 6), en dressant patiemment des dossiers de village (Pappé, p. 39 et suivantes) en vue du prochain nettoyage desdits villages, puisqu’on parle d’histoire]. Ce rapport confère une légitimité au terrorisme et ne tient pas compte du devoir [fatalitas !] d’Israël de se défendre”, a affirmé M. Peres. [toujours la même rengaine, les mêmes jérémiades, depuis 1948, depuis 1920. Cela fait quatre-vingt dix ans qu’ils se défendent et personne ne reconnaît leur qualité de défenseurs. C’est à désespérer, je le comprends. Qui se moque de l’Histoire avec un grand H, qui se moque du monde] (…) En revanche, la majorité des médias israéliens s’élèvent contre “l’hypocrisie” [Tartuffe attaque les hypocrites] de ce rapport “nauséeux”. “Il s’agit d’antisémitisme classique sous couvert de respect des droits de l’homme [de la justice, tout simplement comme on le sait depuis Aristote] : on nomme une commission hostile et l’on trouve un juif obséquieux [stéréotype ! stéréotype !] (M. Goldstone) pour la présider et danser au rythme imposé par le maître, un gentil (nom donné par les juifs aux païens)”, fulmine un éditorialiste du quotidien Israel Hayom (droite) ». [en fait il s’agit de nettoyage ethnique « classique ». C’est une insulte au monde et à l’intelligence de proférer des arguments aussi débiles. C’est vraiment prendre les gens pour des crétins] AFP).

 


Pourquoi Nazareth ne fut-elle pas dératisée comme le furent les autres villes de Palestine ?

Voilà donc pourquoi, Monsieur, il y avait encore des rats en 1953 dans la ville de Nazareth ; ce qui déplaisait fort à Ben Gourion. Il y en a toujours aujourd’hui. C’est la preuve que Simon Pérès, le dératiseur nommé spécialement en 1953 par Ben Gourion, est un incapable, ce que tout le monde sait. Moralité : pour dératiser heureux, dératisons cachés.

Cet hypocrite de Ben Gourion écrit au général De Gaulle : « A l’endroit même où s’élève aujourd’hui la plus grande ville d’Israël Tel-Aviv il y avait, à l’époque de mon arrivée, des dunes de sable, sans arbre, sans gazon, sans aucun être vivant, bien qu’il y ait à proximité un petit fleuve… bla bla bla [le saint ermite en profite pour glisser qu’il habite dans le désert du Néguev qui est irrigué avec l’eau de ce petit fleuve, ah ! le bon apôtre] » — c’est à peu de choses près la description des environs des Sables-d’Olonne ; pas de gazon, c’est bien la preuve qu’il s’agit d’un désert —. Mais n’y avait-il pas, « à proximité », une ville arabe de soixante-dix mille habitants qui fut complètement dératisée par la suite ? (Cf. plus bas) Quel culot ! Quel conte à dormir debout ! BG est exactement comme Golda Mémère : pour eux les Palestiniens et leurs villes n’existent tout simplement pas. Ni les autobus, ni les marchés où il était pourtant si commode de placer des bombes qui tuaient des Arabes qui n’existaient pas.

Quel désert !


Jérémiades et mensonges

Comparez la version que donne Ben Gourion au général De Gaulle des faits qui ont eu lieu entre décembre 1947 et juin 1949 avec ce qu’en dit Illan Pappé. Je me demande quel devait être l’état d’esprit du général en lisant ce conte de fée. Ben Gourion pensait-il donc qu’il pouvait abuser le général alors que celui-ci était un peu porté sur les « services ». Pensait-il donc que le général avait parlé à la légère dans son fameux discours télévisé ? Pensait-il  que le général pouvait prononcer un discours aussi sévère sans être parfaitement renseigné sur les faits ? Dans ses Mémoires, De Gaulle affirme que Ben Gourion lui avait dit en 1960 qu’il repousserait les frontières de l’État juif de Palestine aussi loin que possible dès qu’il en aurait l’occasion. Pour ma part, je gobai ces fariboles jusqu’en juillet 2006. J’eus alors la même révélation que ce sous-officier des forces d’attaque sionistes. Puis je lus Illan Pappé où je découvris que l’État juif de Palestine était déjà criminel en 1948 et qu’il commença cette carrière dès décembre 1947, avant même de naître. A born-to-kill state. « Ce n’est pas par la force [ça, c’est du culot], ni même uniquement avec de l’argent, et certainement pas par des conquêtes, mais c’est par notre création pionnière que nous avons transformé une terre pauvre et aride en un sol fertile, créé des agglomérations, villes et villages, sur des surfaces désertiques et abandonnées. » (Ben Gourion au Général). Terres arides et abandonnées sur lesquelles les sionistes dépeuplèrent et détruisirent 530 villages manu militari (Pappé, p. 244). (Cf. Ben Gourion et le massacre de Deir Yassin, par Iqbal Jassat. Pourquoi et comment les Palestiniens ont dû fuir leur pays, ce qui n’a rien à voir avec le conte de fée cité. Deir Yassin est seulement un massacre parmi des dizaines d’autres. Table des matières de Nettoyage ethnique de la Palestine)

Voici et revoici David Ben Gourion ! D’emblée, j’ai pour ce lutteur et ce champion courageux beaucoup de sympathique considération. Sa personne symbolise Israël, qu’il gouverne après avoir dirigé sa fondation et son combat. Bien que la France n’ait pas, dans la forme, participé à la création de cet État né d’une décision conjointe des Britanniques, des Américains et des Soviétiques, elle l’a chaudement approuvée. La grandeur d’une entreprise, qui consiste à replacer un peuple juif disposant de lui-même sur une terre marquée par sa fabuleuse histoire et qu’il possédait il y a dix-neuf siècles, ne peut manquer de me séduire. Humainement, je tiens pour satisfaisant qu’il retrouve un foyer national et je vois là une sorte de compensation à tant de souffrances endurées au long des âges et portées au pire lors des massacres perpétrés par l’Allemagne d’Hitler. Mais, si l’existence d’Israël me paraît très justifiée, j’estime que beaucoup de prudence s’impose à lui à l’égard des Arabes. Ceux-ci sont ses voisins, et le sont pour toujours. C’est à leur détriment et sur leurs terres qu’il vient de s’installer souverainement. Par là, il les a blessés dans tout ce que leur religion et leur fierté ont de plus sensible. C’est pourquoi, quand Ben Gourion me parle de son projet d’implanter quatre ou cinq millions de Juifs en Israël qui, tel qu’il est, ne pourrait les contenir et que ses propos me révèlent son intention d’étendre les frontières dès que s’offrirait l’occasion, je l’invite à ne pas le faire. « La France », lui dis-je, « vous aidera demain, comme elle vous a aidé hier, à vous maintenir quoi qu’il arrive. Mais elle n’est pas disposée à vous fournir les moyens de conquérir de nouveaux territoires. Vous avez réussi un tour de force. Maintenant, n’exagérez pas ! Faites taire l’orgueil qui, suivant Eschyle, “est le fils du bonheur et dévore son père”. Plutôt que d’écouter des ambitions qui jetteraient l’Orient dans d’affreuses secousses et vous feraient perdre peu à peu les sympathies internationales, consacrez-vous à poursuivre l’étonnante mise en valeur d’une contrée naguère désertique et à nouer avec vos voisins des rapports qui, de longtemps, ne seront que d’utilité ». Tandis que je donne ces conseils à Ben Gourion, je mets un terme à d’abusives pratiques de collaboration établies sur le plan militaire, depuis l’expédition de Suez entre Tel-Aviv et Paris et qui introduisent en permanence des Israéliens à tous les échelons des états-majors et des services français. Ainsi cesse, en particulier, le concours prêté par nous à un début, près de Bersheba, d’une usine de transformation d’uranium en plutonium d’où, un beau jour, pourraient sortir des bombes atomiques.

 (Charles De Gaulle Mémoires d’espoir, Volumes Plon, p. 207)

Extrait de la conférence du 27 novembre 1967 

Les faits

531 villages dépeuplés dont 418 détruits, 44 massacres

Toutes les villes, sauf Nazareth, dératisées

Liste alphabétique des villages détruits avec index sur Nettoyage ethnique de la Palestine de Pappé

Liste par numéro des villages détruits avec index sur Nettoyage ethnique de la Palestine de Pappé

Liste par district des villages détruits

Cette carte et ces listes vous permettront de suivre facilement en lisant Pappé. Ses citations de lieux vont du coq à l’âne, du nord au sud sans prévenir et l’on s’y perd.

Conséquences des accords d’Oslo. (Agir contre la guerre) Pire qu’un Bantoustan.

Carte de la mauvaise foi (ou Carte du Vice). Le mur et ce que les sionistes nomment « le désengagement ». « Entrait à reculons dans la caserne pour faire croire qu’il en sortait. » Les sionistes ont aussi utilisé cette tactique avant 1948.

Grande carte des villages détruits

Liste des massacres. Cliquez sur l’image

Une carte encore plus grande avec tous les villages arabes existants après (132 + 407 Cisjordanie) ou détruits pendant et avant (673 + 132) 1948 ainsi que les établissements juifs (320) avant 1948.

Carte de Palestine avant la Nakba (de nombreux noms de villages sont déjà effacés de la carte — 203 et 204, de 215 à 226, +239 — sans aucune intervention de M. Armani Nedjad). Les villes et villages cités sont soulignés en bleu. En vert, les villages qui ont résisté avec succès grâce aux volontaires irakiens et à leurs officiers (cinq assauts repoussés, no pasaran, Pappé p. 254). Cela prouve que si Golda Mémère n’avait pas négocié un accord secret avec la Jordanie, le nettoyage ethnique n’aurait pas pu avoir lieu. La région aurait un autre aspect aujourd’hui. Le roi Abdallâh est un grand coupable. Tous les villages cités ne sont pas soulignés parce que tous les villages évacués n’ont pas été détruits et que je ne possède pas d’index pour faire le rapprochement. D’autre part, l’index de Pappé comporte beaucoup de lacunes que je m’efforce de combler en relisant tout le livre.

Le plan Daleth. Dans cette traduction, je ne trouve pas le passage cité en exergue par Pappé. Consultez la version en anglais traduite par Walid Khalidi.

LA MÉTHODOLOGIE DU NETTOYAGE

Il est utile à présent de récapituler la chronologie des événements cruciaux intervenus entre février 1947 et mai 1948. Je vais donc procéder à un survol initial de la période que je souhaite examiner en détail dans ce chapitre. Au départ, en février 1947, le cabinet britannique décide de se retirer de la Palestine du Mandat et de laisser à l’ONU le soin de trancher la question de son avenir. L’ONU met neuf mois à délibérer du problème, puis adopte l’idée d’une partition du pays. Cette solution est acceptée par les dirigeants sionistes, qui s’étaient faits les champions d’une partition, mais rejetée par le monde arabe et par la direction palestinienne, qui avaient suggéré de maintenir la Palestine en tant qu’État unitaire et entendaient aboutir à une solution par un processus de négociation bien plus prolongé. La résolution de partition est votée le 29 novembre 1947, et le nettoyage ethnique de la Palestine commence au début de décembre par une série d’attaques juives contre des villages et des quartiers palestiniens, en représailles à la suite du saccage d’autobus et de commerces lors des manifestations palestiniennes contre la résolution de l’ONU au cours des quelques jours ayant suivi son adoption. Bien que sporadiques, ces premiers assauts juifs sont assez durs pour provoquer un exode important (près de 75 000 personnes).

Le 9 janvier 1948, des unités de la première armée de volontaires panarabe entrent en Palestine et livrent contre les forces juives de petites batailles pour des routes et des implantations isolées. L’emportant facilement dans ces escarmouches, la direction juive réoriente officiellement sa tactique, passant des actions de représailles aux opérations de nettoyage. Il s’ensuit des expulsions forcées à la mi-février 1948 : les troupes juives réussissent à vider en un seul jour cinq villages palestiniens. Le 10 mars 1948, le plan Daleth est adopté. Les premières cibles sont les centres urbains de Palestine : à la fin d’avril, ils ont tous été occupés. Environ 250 000 Palestiniens sont déracinés lors de cette phase, qui s’accompagne de plusieurs massacres, le plus notoire étant celui de Deir Yassin. Informée de ces événements, la Ligue arabe décide, le dernier jour du mois d’avril, d’intervenir militairement, mais pas avant que le Mandat britannique ait pris fin.

Les Britanniques partent le 15 mai 1948 et l’Agence juive déclare immédiatement l’instauration en Palestine d’un État juif, reconnu officiellement par les deux superpuissances de l’époque, les États-Unis et l’URSS. Le même jour, des forces régulières arabes entrent en Palestine.

Dès février 1948, l’administration américaine conclut que la résolution de partition de l’ONU, loin d’être un plan de paix, alimente la poursuite de l’effusion de sang et des hostilités. Elle propose donc par deux fois un autre plan pour arrêter l’escalade du conflit : un trusteeship’ de cinq ans en février 1948 et un cessez-le-feu de trois mois le 12 mai de la même année. La direction sioniste rejette d’emblée ces deux propositions de paix.

Tout au long de la période, la stratégie sioniste officielle est l’effet de deux dynamiques. La première est faite de réactions pratiques à deux phénomènes stupéfiants qui apparaissent sur le terrain : la fragmentation, voire la désintégration complète des systèmes politique et militaire palestiniens ; la montée du désarroi et de la confusion dans le monde arabe face aux initiatives agressives de la partie juive et à l’aval international donné simultanément au projet sioniste et au futur État juif.

La seconde dynamique qui stimule la pensée stratégique des dirigeants sionistes est la volonté d’exploiter à fond l’occasion historique unique, qu’ils voient se présenter devant eux, de réaliser leur rêve d’un État exclusivement juif. Comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents, cette vision d’un État-nation purement juif se trouve au cœur de l’idéologie sioniste dès l’apparition du mouvement, à la fin du me siècle. Au milieu des années 1930, une poignée de dirigeants sionistes ont fait clairement le lien entre la fin du régime britannique et la possibilité de désarabiser la Palestine, c’est-à-dire d’avoir une Palestine sans Arabes. À la fin de novembre 1947, la plupart des membres du premier cercle de la direction ont aussi, manifestement, compris ce lien, et, sous la conduite de Ben Gourion, ils consacrent toute leur attention à cette question comment profiter au mieux de l’occasion évidente que cette connexion leur a offerte ?

Avant 1947, d’autres problèmes s’étaient révélés plus urgents : la première tâche avait été de construire une enclave politique, économique et culturelle sioniste dans le pays, et d’assurer une immigration juive vers la région. Les idées quant à la meilleure façon de traiter le problème de la population palestinienne locale, on l’a vu, étaient restées vagues. Mais l’imminence de la fin du Mandat britannique, le rejet arabe de la résolution de partition et la conscience très claire qu’avait Ben Gourion de la proportion de la Palestine qu’il lui fallait pour assurer la viabilité de l’État juif ont aidé à convertir des idéologies anciennes et des scénarios nébuleux en un plan directeur bien précis.

Avant mars 1948, les opérations menées par la direction sioniste pour concrétiser sa vision pouvaient encore être présentées comme des représailles à des actes d’hostilité palestiniens ou arabes. Après mars, ce n’est plus le cas : la direction sioniste a alors déclaré ouvertement, deux mois avant la fin du Mandat, qu’elle allait chercher à conquérir le pays et à en expulser la population indigène par la force : c’est le plan Daleth.

(Pappé, p.68 et suivantes)

 

Le nettoyage continue

(…)

L’ALA dans le Marj Ibn Amir

À l’ouest de Sirin [145 Voilà encore un exemple de la difficulté de suivre les description de Pappé : Sirin étant situé près du lac de Tibériade, tout ce qui est à l’ouest de ce lac est à l’ouest de Sirin car ce lac est la frontière est de la Palestine], dans le Marj Ibn Amir (la vallée Izraël), Fawzi al-Qawuqji faisait ce qu’il pouvait pour limiter la conquête juive, et il lança quelques attaques avortées contre le principal kibboutz de la région, Mishmar Ha-Emek. Au cours de l’un des bombardements de ce kibboutz avec l’unique canon dont il disposait, une frappe directe tua trois enfants. Cette horrible tragédie est le seul acte d’hostilité que mentionnent les livres d’histoire officiels israéliens pour cette région.

Les villages voisins n’ont guère contribué aux efforts de l’ALA pour ramener à la Ligue arabe de bonnes nouvelles du front. Beaucoup, en fait, avaient signé des pactes de non-agression avec les kibboutzim voisins. Mais, quand l’attaque de l’ALA contre Mishmar Ha-Emek déclencha la fureur vengeresse des kibboutzniks, ces villages ne furent plus à l’abri des agressions, en plein essor dans la vallée. Les kibboutzniks incitèrent les soldats à poursuivre le nettoyage ethnique qu’ils avaient entamé à l’est de cette région. Dans cette partie de la Galilée, beaucoup de kibboutzim appartenaient au parti sioniste-socialiste Hachomer Hatzaïr, dont certains membres tentaient d’adopter une position plus humaine. En juillet, des membres en vue du Mapam — formation politique située à la gauche du parti dominant d’Israël, le Mapai — étaient allés se plaindre à Ben Gourion de l’expansion des opérations de nettoyage, qui à leur avis n’était « pas nécessaire ». Ben Gourion rappela vite à ces kibboutzniks objecteurs de conscience qu’ils avaient eux-mêmes été fort satisfaits du lancement de la première phase dans la région au mois d’avril. De fait, être un juif sioniste en 1948 signifiait nécessairement soutenir pleinement la désarabisation de la Palestine [et encore aujourd’hui. Même les Juifs sionistes français qui soutiennent inconditionnellement l’État juif de Palestine (ce qui est d’ailleurs la définition des Juifs sionistes partout dans le monde, qui pensent le matin en se levant à ce qu’il pourraient faire pour la gloire de l’État juif de Palestine) et donc inconditionnellement la dératisation (rampante, aujourd’hui) et donc inconditionnellement les crimes de l’État juif de Palestine, passés, présents et à venir].

L’attaque d’al-Qawuqji contre le kibboutz Mishmar Ha-Emek, le 4 avril, était une riposte aux expulsions massives que les forces juives avaient commencé à mettre en œuvre vers le 15 mars. Les premiers villages à partir, ce jour-là, avaient été Ghubaiya al-Tahta [172] et Ghubaiya al-Fauqa [175], dont chacun comptait plus d’un millier d’habitants. Puis, dans la même journée, ce fut le tour du village plus petit de Khirbat al-Ras. Là aussi, l’occupation eut les caractéristiques désormais familières du nettoyage ethnique : expulsion de la population et destruction des maisons.

Après l’attaque de Mishmar Ha-Emek, de plus gros villages furent visés : Abou Shusha [163], Kafrin [178], Abou Zureiq [161], Mansi [176] et Naghnaghiya [171] (prononcer Narnariya). Les routes à l’est de Djénine furent vite couvertes de milliers de Palestiniens que les soldats juifs avaient expulsés, non loin du bastion des kibboutzim du sionisme socialiste. Le petit village de Wadi Ara [205], 250 habitants, fut le dernier à être rayé de la carte en avri1.

Dans cette région aussi, l’Irgoun apporta sa contribution à la destruction en cours des campagnes palestiniennes. Elle acheva, alors que les soldats du Mandat britannique étaient encore là [l’arme au pied, ce qui n’empêcha pas Ben Gourion de pleurnicher : ces vilains anglais n’ont pas défendu les Juifs lors des grèves et émeutes qui ont suivi la résolution de l’ONU], l’assaut vengeur contre les villages restants du Marj Ibn Amir : Sabbarin [179], Sindiyana [183], Barieka [000], Khubbeiza [181] et Umm al-Shouf [182]. Certains habitants de ces villages s’enfuirent sous le feu des mortiers lourds des assaillants, tandis que d’autres, qui agitaient des drapeaux blancs pour indiquer qu’ils capitulaient, furent aussitôt exilés. A Sabbarin, les bandits de l’Irgoun, furieux de s’être heurtés à une certaine résistance armée, décidèrent à titre de punition d’enfermer pendant quelques jours les femmes, les vieux et les enfants entre des fils barbelés — très proches des cages dans lesquelles les Palestiniens sont aujourd’hui gardés pendant des heures aux checkpoints de Cisjordanie quand ils ne présentent pas le bon laissez-passer. Sept jeunes Palestiniens trouvés en possession d’armes furent exécutés sur place par les soldats juifs, qui expulsèrent ensuite les autres villageois vers Umm al-Fahm, localité qui n’était pas encore entre leurs mains.

Chaque phase ou opération dans les diverses situations géographiques créait de nouveaux modèles de comportement qui étaient ensuite adoptés par les autres forces militaires. Quelques jours après l’occupation du village de Kafrin et l’expulsion de ses habitants, l’armée exerça ses talents sur le village désormais vide et l’effaça totalement de la surface de la terre. Ce type de manœuvres a été reproduit de multiples fois, longtemps après la fin de la guerre de 1948, jusque tard dans les années 1950.

L’opération dans l’arrière-pays de Safed devait déjà moins à la rage qu’à une planification efficace, et elle avait reçu un nom de code lourd de sens : « Balai » (matateh). Elle commença par le nettoyage des villages le long de la route Tibériade-Safed. Le premier à disparaître fut Ghuweir [Ghuweir n’est autre que Ghuweyr Abu Shusha à sept kilomètres au nord de Tibériade, (à ne pas confondre avec Abu Shusha-163 ni Abu Shusha-299)]. Après la chute de Tibériade, le mukhtar avait immédiatement compris ce qui attendait son village, puisqu’il était le plus proche de la ville. Il demanda à Adib Chichakli, le commandant des volontaires de l’ALA, de lui venir en aide, et il lui suggéra de distribuer des armes aux villageois, mais Chichakli refusa. La nouvelle démoralisa les habitants de Ghuweir, et les femmes et les enfants commencèrent à fuir vers Rama, sur la route d’Acre, de l’autre côté des montagnes de Galilée. Le mukhtar recruta cinquante paysans qui, armés de leurs hartooush (vieux fusils de chasse de la Première Guerre mondiale), attendirent l’attaque juive. Le 22 avril, les juifs, comme ils en avaient pris l’habitude, envoyèrent d’abord une délégation pour proposer une évacuation collective des hommes sans combat. Cette fois-ci, cependant, la délégation sortait de l’ordinaire : elle se composait de gens qui avaient eu autrefois des liens d’amitié avec le village, et les Palestiniens présents lors de cette rencontre se souviendraient plus tard du ton désolé sur lequel ces délégués leur avaient expliqué que tous les villages situés sur la route Tibériade-Safed étaient voués à l’expulsion. Le mukhtar ne leur révéla pas que Ghuweir était presque désert et leur dit que les habitants « défendraient leurs maisons ».

Après la rapide occupation du village, une procédure nouvelle apparut. Un soldat juif monta sur le toit d’une maison et demanda si, parmi les hommes faits prisonniers, il y avait des druzes. « S’il y en a », hurla-t-il, « ils peuvent rester. Les autres doivent partir au Liban. » Mais même cette dernière option n’était pas ouverte à tous, car les forces d’occupation décidèrent d’effectuer une sélection avant d’« autoriser » les villageois à partir pour le Liban. Cette opération servirait de modèle aux expulsions suivantes, et elle est restée profondément gravée dans la mémoire collective qu’ont gardée les Palestiniens des années de la Nakba : elle les hante jusqu’à nos jours. Les hommes jeunes, de dix à trente ans, ont été séparés des autres et envoyés dans des camps de prisonniers. Quarante hommes de Ghuweir ont ainsi été éloignés de leurs familles pendant dix-huit mois, pour languir dans des enclos.

Le village de Ghuweir recevait souvent la visite d’observateurs de l’ONU, venus vérifier sur le terrain la façon dont la résolution de partition était mise en œuvre. Ils ont assisté aux expulsions. Les représentants des médias occidentaux, dont un journaliste du New York Times, envoyaient encore des articles sur des villages individuels, même si, à cette date, l’intérêt de l’opinion publique pour leur destin faiblissait ; de toute manière, les lecteurs occidentaux n’ont jamais eu accès à un panorama complet des événements. De plus, à ce qu’il semble, aucun correspondant de presse étranger n’osait critiquer ouvertement les actes de la nation juive trois ans seulement après l’Holocauste.

C’est dans et autour d’Haïfa que l’opération de nettoyage ethnique a pris son élan, le rythme terrible qui annonçait les destructions à venir. Quinze villages — certains petits, avec moins de 300 habitants, d’autres très gros, qui en comptaient dans les 5 000 — ont été vidés de leur population très rapidement, les uns après les autres. Abou Shusha [163], Abou Zureiq [161], Arab al-Fuqara [216], Arab al-Nufay’at [219], Arab Zahrat al-Dumayri [215], Balad al-Cheikh [?], Damoun [106], Khirbat al-Kasayir [115], Khirbat al-Manshiya [223], Rihaniya [162], Khirbat al-Sarkas [217], Khirbat Sa’sa [122], Wa’rat al-Sarris [114] et Yajour [125] ont été effacés de la carte de Palestine [M. Armani Nedjad n’y était vraiment pour rien], dans un sous district riche en soldats britanniques, en émissaires de l’ONU et en journalistes étrangers.

L’expulsion et la fuite n’ont pas suffi à sauver les villageois. Beaucoup ont été abattus par les kibboutzniks marxistes de Hachomer Hatzaïr, qui pillaient rapidement et efficacement leurs maisons avant de les faire sauter. Nous disposons de documents qui gardent trace des condamnations verbales d’hommes politiques sionistes de l’époque préoccupés d’éthique — ils ont fourni aux « nouveaux historiens » d’Israël des informations sur les atrocités que ceux-ci n’avaient pas trouvées dans les autres sources archivées. Aujourd’hui, les plaintes de ces soldats et responsables juifs « sensibles » apparaissent plutôt comme des efforts pour libérer leur conscience. Ils relèvent d’un ethos israélien dont la meilleure définition est « Tire et pleure » — titre d’un recueil, supposé moral, de textes écrits par des soldats israéliens qui avaient participé à une opération de nettoyage ethnique de faible envergure pendant la guerre de juin 1967 et qui y exprimaient leurs remords. Ces soldats et officiers soucieux d’éthique avaient ensuite été invités par le populaire écrivain israélien Amos Oz et ses amis à accomplir un « rite d’exonération » dans la Maison rouge avant sa démolition. Pour en revenir à 1948, des remontrances du même ordre ont pu apaiser la conscience tourmentée de soldats juifs engagés dans des atrocités et crimes de guerre contre une population civile largement sans défense.

Pleurer très fort tout en tuant et en expulsant des innocents était une tactique pour faire face aux conséquences morales du plan D. L’autre consistait à déshumaniser les Palestiniens. L’Agence juive avait promis à l’ONU qu’ils deviendraient des citoyens à part entière de l’État d’Israël. En fait, ils ont été expulsés, incarcérés ou tués « Notre armée avance, prend les villages arabes, et leurs habitants fuient comme des souris », écrivit Yossef Weitz.

L’éventail des activités militaires était encore très large en avril. Contrairement à ce qui allait se passer quelques mois plus tard, lorsque le nettoyage aurait lieu par vastes zones, certains villages, en avril, n’étaient pas du tout inquiétés. D’autres ont subi un pire destin que l’expulsion : ils ont été le cadre de massacres. Les ordres militaires reflétaient cette diversité, puisqu’ils distinguaient entre deux types d’action à entreprendre contre les villages palestiniens : le nettoyage (le-tarer) et le harcèlement (le-hatrid). Le harcèlement n’était jamais spécifié. Il était fait de tirs d’obus aléatoires sur les villes, les bourgs et les villages, et de tirs au jugé sur les véhicules civils. Le 14 avril, Bein Gourion écrivit à Sharett : « De jour en jour, nous étendons notre occupation. Nous occupons de nouveaux villages, et ce n’est qu’un début. »

Dans certains villages proches des centres urbains, les soldats juifs ont procédé à des massacres afin d’accélérer la fuite des habitants des villes et des bourgs voisins. C’est ce qui s’est passé à Nasr al-Din [119], près de Tibériade à Ein. Zeitoun [82], près de Safed, et à Tirat Haïfa [124], près d’Haïfa. Dans ces trois villages, des groupes d’hommes qui étaient dans le vocabulaire de la Hagana, « des mâles de dix à cinquante ans » ont été exécutés pour terroriser la population de la localité et celle des villes voisines. Sur ces trois massacres, si celui de Nasr al-Din n’a pas encore été totalement reconstitué par les historiens, les deux autres sont bien documentés. Le plus connu est celui d’Ein Zeitoun.

[ Pappé, pages 148 et suivantes]

Ein Zeitoun, un massacre parmi des dizaines d’autres (31 selon Pappé), 2 mai 1948 (les « armées » arabes n’ont encore pas bougé d’un pouce) :

Ein Zeitoun  [123]

Ein Zeitoun est le mieux connu de ces massacres parce que son histoire a servi de base au seul roman épique dont nous disposions à ce jour sur la catastrophe palestinienne, Bab al-Chams, d’Élias Khoury. Les événements qui se sont produits dans ce village ont aussi été évoqués dans un bref roman israélien semi-fictionnel sur cette période, Entre les nœuds, de Netiva yen-Yehudas. Bab al-Chams a été porté à l’écran, dans le cadre d’une coproduction franco-égyptienne. Les scènes du film ressemblent de très près aux descriptions que nous trouvons dans Entre les nœuds, pour lesquelles Netiva BenYehuda s’est beaucoup appuyée sur les rapports des archives militaires et les souvenirs oraux. Par ailleurs, le film rend fidèlement la beauté du village : il était situé dans des gorges profondes qui coupent en deux les hautes montagnes de Galilée sur la route Meiroun-Safed, et était embelli par l’eau pure d’un cours d’eau qu’entouraient des bassins d’eau chaude.

La situation stratégique du village, à deux kilomètres à l’ouest de Safed, en faisait une cible idéale. Il était aussi convoité par les colons juifs locaux, qui avaient commencé à acheter des terres dans le voisinage et avaient eu avec les villageois des relations difficiles vers la fin du Mandat. L’opération Balai a donné l’occasion à l’unité d’élite de la Haganah, le Palmah, non seulement de nettoyer le village conformément au plan Daleth, le 2 mai 1948, mais aussi de régler de « vieux comptes », en l’occurrence de se venger de l’hostilité avec laquelle les villageois palestiniens avaient perçu et reçu les colons.

L’opération fut confiée à Moshe Kalman, qui avait déjà supervisé avec succès les attaques sauvages contre Khisas, Sa’sa et Husseiniya dans le même district. Ses troupes rencontrèrent très peu de résistance, car les volontaires syriens en position dans le village s’enfuirent précipitamment quand le pilonnage commença au petit matin : il s’agissait d’un bombardement massif, au mortier, suivi d’un jet systématique de grenades à main. Les forces de Kalman entrèrent dans le village vers midi. Les femmes, les enfants, les vieux et quelques jeunes qui n’avaient pas fui avec les volontaires syriens sortirent de leurs abris en agitant un drapeau blanc. Ils furent immédiatement rassemblés au centre du village.

Le film reconstitue alors la scène de recherche et arrestation — en l’occurrence, recherche et exécution — telle que la jouaient habituellement les unités spéciales du renseignement de la Haganah. Elles faisaient d’abord venir un informateur encagoulé qui examinait les hommes alignés sur la place du village. Ceux dont les noms figuraient sur une liste établie d’avance, que les officiers du renseignement avaient apportée, étaient identifiés. Ils étaient alors emmenés plus loin et abattus. Quand d’autres se rebellaient ou protestaient, on les tuait aussi. Au cours d’un incident que le film rend à la perfection, un des villageois, Yusuf Ahmad Hajjar, dit à ses gardiens que lui et les autres se sont rendus, et donc « s’attendent à être traités humainement ». Le commandant du Palmah le gifle puis, à titre de sanction, lui ordonne de choisir au hasard trente-sept jeunes de moins de vingt ans. Tandis que les autres villageois sont enfermés de force dans l’entrepôt de la mosquée du village, les adolescents sont abattus, les mains liées derrière le dos.

Dans son livre, Hans Lebrecht donne un autre aperçu sur ces atrocités : « À la fin de mai 1948, j’ai reçu ordre de l’unité militaire où je servais de construire une station de pompage temporaire afin de détourner le cours d’eau du village “abandonné” d’Ein Zeitoun pour alimenter en eau le bataillon. Le village avait été totalement détruit, et, parmi les décombres, il y avait de nombreux cadavres ; nous avons trouvé notamment beaucoup de cadavres de femmes, d’enfants et de bébés près de la mosquée locale. J’ai persuadé l’armée de brûler les corps. »

Ces descriptions impressionnantes se trouvent aussi dans les rapports militaires de la Haganah, mais il est difficile de dire combien de villageois d’Ein Zeitoun ont été effectivement exécutés. Les documents militaires rapportent que, globalement, exécutions comprises, 70 personnes ont été abattues ; d’autres sources donnent un chiffre bien plus élevé. Netiva Ben-Yehuda faisait partie du Palmah, et elle se trouvait dans le village quand l’exécution a eu lieu, mais elle a préféré raconter l’histoire de façon romancée. Son récit contient, néanmoins, un tableau horriblement précis de la façon dont les hommes du village ont été abattus, les mains liées, et parle de plusieurs centaines d’exécutés.

« Mais Yehonathan continuait à hurler, et soudain il tourna le dos à Meirke et s’en alla, furieux, sans cesser un instant de proférer ses griefs “Il a perdu la tête ! Des centaines de personnes sont couchées là, ligotées ! Va les tuer ! Va détruire des centaines de personnes ! Seul un fou tue des gens attachés comme ça, et seul un fou gaspille toutes ses munitions sur eux !”  [...] Je ne sais pas qui ils avaient à l’esprit, qui va venir les inspecter, mais je comprends que ça devient urgent. Vite, nous devons défaire les nœuds aux poignets et aux chevilles de ces prisonniers de guerre, et alors j’ai compris qu’ils étaient tous morts, “problème résolu”. »

Selon ce récit, le massacre — et nous le savons pour beaucoup d’autres tueries — n’a pas eu lieu uniquement pour « punir » une « impertinence », mais aussi parce que la Haganah n’avait pas encore de camps de prisonniers de guerre où enfermer les villageois capturés en nombre. Néanmoins, même après l’ouverture de ces camps, des massacres eurent lieu lorsque de très nombreux villageois étaient faits prisonniers, comme à Tantoura et à Dawaimeh après le 15 mai 1948.

Les histoires orales, qui ont fourni à Élias Khoury la matière de Bab al-Chams, renforcent aussi l’impression que les documents d’archives ne disent pas tout ils sont laconiques sur les méthodes employées et trompeurs sur le nombre de tués en cette journée fatidique de mai 1948.

Comme on l’a dit, chaque village créait un précédent qui s’intégrait à un modèle, lequel facilitait ensuite la systématisation des expulsions. À Ein Zeitoun, les habitants ont été conduits à la limite de leur village et les soldats juifs se sont mis à tirer au-dessus de leurs têtes en leur ordonnant de fuir. Les procédures habituelles ont également été suivies : les habitants ont été dépouillés de tous leurs biens avant d’être bannis de leur patrie.

Le Palmah s’est emparé plus tard du village voisin, Biriya, et, comme à Ein Zeitoun, il a donné l’ordre de brûler toutes les maisons pour démoraliser les Arabes de Safed. I1 n’est resté que deux villages dans la région. La Haganah était à présent confrontée à une tâche plus complexe : trouver un moyen pour homogénéiser de la même façon, ou plutôt « judaïser », la région du Marj Ibn Amir et les vastes plaines qui s’étendaient entre la vallée et le Jourdain, jusqu’à la ville occupée de Baysan à l’est et, au nord, jusqu’à Nazareth, qui à cette date était encore libre.

 

L’achèvement du travail à l’est

(Illan Pappé, pag 153 et suivantes)

Où l’on voit poindre les groupes de pression américains et où l’on peut constater la perfidie d’Albion et la trahison de L’ONU :

Donc, avant la fin du Mandat, ni les volontaires arabes venus de l’extérieur de la Palestine ni les paramilitaires de l’intérieur ne firent courir à la communauté juive le moindre risque sérieux de perdre la bataille ou d’être contrainte à la capitulation. Loin de là. Tout ce que ces forces étrangères et locales essayaient de faire, sans en avoir les moyens, c’était protéger la population palestinienne de l’agression juive.

L’opinion publique en Israël, et surtout aux États-Unis, a réussi à perpétuer le mythe de la destruction potentielle ou du « second Holocauste » qui attendait le futur État juif. Exploitant cette mythologie, Israël a pu ensuite assurer un soutien massif des communautés juives du monde entier à l’État, tout en diabolisant les Arabes en général et les Palestiniens en particulier aux yeux du grand public américain. La réalité sur le terrain était presque diamétralement opposée c’était les Palestiniens qui étaient voués à l’expulsion massive. Pendant le mois présenté dans l’historiographie israélienne comme le plus « dur », les Palestiniens, en fait, avaient seulement pour objectif d’échapper à ce destin, et non de détruire la communauté juive. Quand cet épisode a pris fin, la voie a été totalement libre pour les soldats nettoyeurs d’Israël.

 

VERS LA « VRAIE GUERRE

En apparence, du point de vue palestinien, la situation parut s’améliorer vers la deuxième quinzaine d’avril 1948. Abdallah informa ses interlocuteurs juifs que la Ligue arabe avait décidé d’envoyer les armées régulières en Palestine. Avec ce qui s’était passé dans ce pays en mars-avril, les dirigeants du monde arabe n’avaient pas le choix. Ils commençaient donc à préparer sérieusement une intervention militaire. C’est alors qu’une nouvelle inattendue arriva de Washington : le département d’État faisait pression pour que les États-Unis changent d’approche. Leurs représentants sur le terrain étaient désormais tout à fait conscients des expulsions qui avaient lieu, et ils avaient suggéré à leurs supérieurs de mettre fin à l’application du plan de partition et d’essayer de travailler à une autre solution.

Dès le 12 mars 1948, le département d’État avait élaboré une nouvelle proposition à l’ONU : elle recommandait un mandat international de cinq ans sur la Palestine, période pendant laquelle les deux camps négocieraient une solution à l’amiable. C’était, a-t-on dit, la proposition la plus raisonnable que les États-Unis aient faite dans l’histoire de la Palestine elle n’a jamais eu, hélas, d’équivalent depuis. L’ambassadeur américain auprès de l’ONU, Warren Austin, déclara : « La position des États-Unis est que la partition de la Palestine n’est plus une option viable. » [C’est donc les groupes de pression américains qui ont scellé le sort des Palestiniens]

Les États membres de l’ONU, réunis à Flushing Meadow, à New York, où les Nations unies avaient leur siège avant de s’installer dans leur gratte-ciel actuel à Manhattan, ont aimé l’idée. Il était tout à fait juste de conclure que la partition n’avait pas réussi à apporter la paix en Palestine, et qu’en réalité elle stimulait la violence et faisait couler le sang. Mais, si la logique était un aspect des choses à prendre en considération, le souhait de ne pas s’aliéner un puissant lobby intérieur en était un autre, en l’occurrence plus crucial. Sans l’efficacité des pressions du lobby sioniste sur le président Harry Truman, le cours de l’histoire de la Palestine aurait pu être fort différent. L’affaire, en réalité, a appris quelque chose d’important aux composantes sionistes de la communauté juive américaine : qu’elles pouvaient avoir un impact sur la politique américaine en Palestine (et plus tard dans tout le Moyen-Orient). Dans un effort de longue haleine qui s’est poursuivi durant les années 1950 et au début des années 1960, le lobby sioniste a réussi à marginaliser les experts du monde arabe au sein du département d’État et à laisser la politique moyen-orientale des États-Unis aux mains du Congrès et de la Maison-Blanche, où les sionistes étaient fort influents.

Mais la victoire au Congrès n’a pas été facile. Les « arabisants » du département d’État, qui lisaient plus attentivement les articles du New York Times que les hommes du président, ont désespérément tenté de convaincre Truman, sinon de remplacer la partition par un mandat, du moins de s’accorder plus de temps pour la repenser. Ils l’ont persuadé de proposer aux deux camps un armistice de trois mois.

Le 12 mai — un mercredi après-midi —, la réunion ordinaire du Matkal et du Conseil consultatif fut reportée en raison d’unie réunion capitale d’une nouvelle institution, le « Bureau du peuple », qui deviendrait trois jours plus tard le gouvernement de l’État d’Israël. Ben Gourion a affirmé que la quasi-totalité des présents soutenaient sa décision de rejeter la proposition américaine. Les historiens ont dit plus tard qu’il avait eu du mal à faire adopter sa résolution, qui impliquait non seulement de refuser le plan américain mais aussi de proclamer un État trois jours plus tard. Ce n’était pas une réunion si importante que cela, après tout, puisque le Conseil consultatif avançait déjà dans ses opérations de nettoyage ethnique, que Ben Gourion n’aurait jamais laissé interrompre par d’autres membres de l’élite politique sioniste qui n’étaient pas dans le secret de la stratégie et du plan. Puis la Maison-Blanche a reconnu le nouvel État, et le département d’État s’est à nouveau retrouvé au second plan de la politique américaine en Palestine.

Le dernier jour d’avril, le monde arabe avait nommé à la tête de son effort militaire en Palestine l’homme dont la plupart de ses dirigeants n’ignoraient pas qu’il avait un accord secret avec les juifs. On ne saurait s’étonner que l’Égypte, le plus grand État arabe, ait attendu l’échec de la dernière initiative américaine pour décider de se joindre à une campagne militaire que son gouvernement savait vouée au fiasco. Cette décision, votée au sénat égyptien le 12 mai, laissait à l’armée égyptienne moins de trois jours pour préparer l’« invasion », et son comportement sur le champ de bataille montra bien qu’un délai aussi bref était intenable. Les autres armées, nous le verrons plus loin, ne faisaient pas mieux. En ces jours d’avril et de mai, la Grande-Bretagne restait l’ultime espoir, mais nulle part dans son empire Albion ne s’était montrée aussi perfide.

 

La responsabilité britannique

Les Britanniques étaient-ils informés du plan Daleth ? On suppose que oui, mais il n’est pas facile de le prouver. Ce qui est tout à fait frappant, c’est qu’après l’adoption du plan Daleth ils ont annoncé qu’ils n’assumaient plus la responsabilité du maintien de l’ordre dans les zones où leurs troupes étaient encore cantonnées, et se sont limités à protéger leurs soldats. Cela signifiait que Haïfa et Jaffa, et toute la région littorale qui les séparait, constituaient désormais un seul et même espace ouvert, où les dirigeants sionistes pouvaient mettre en oeuvre le plan Daleth sans aucune crainte d’être contrecarrés par l’armée britannique ou même d’avoir affaire à elle. Et il y avait bien pis : l’abandon des villes et des campagnes par les Britanniques était synonyme d’effondrement total de l’ordre public dans l’ensemble de la Palestine. Les journaux de la période, le quotidien Filastin par exemple, se faisaient l’écho de l’angoisse de la population face à la montée d’une certaine criminalité — le vol et le cambriolage en ville, le pillage autour des villages. Le retrait des policiers britanniques des petites et grandes villes signifiait aussi, par exemple, que beaucoup de Palestiniens ne pouvaient plus aller toucher leur salaire dans les municipalités : la plupart des services publics avaient leur siège dans les quartiers juifs, où ils risquaient de se faire agresser.

Il n’est pas étonnant qu’on puisse encore aujourd’hui entendre des Palestiniens dire : « La responsabilité principale dans notre catastrophe incombe au Mandat britannique. » Cette phrase est de Jamal Khaddura, réfugié de Suhmata, près d’Acre. Il a porté avec lui toute sa vie ce sentiment de trahison, et il l’a reformulé devant une commission d’enquête parlementaire conjointe des deux Chambres britanniques sur le Moyen-Orient consacrée aux réfugiés palestiniens et créée en 2001. D’autres réfugiés qui ont témoigné devant cette commission ont fait écho à l’amertume, aux accusations et aux reproches de Khaddura.

Effectivement, les Britanniques ont évité toute intervention sérieuse dès octobre 1947, et ils sont restés passifs face aux tentatives des forces juives pour prendre le contrôle des avant-postes. Ils n’ont pas essayé non plus d’arrêter l’infiltration à petite échelle des volontaires arabes. En décembre, ils avaient encore 75 000 hommes en Palestine, mais leur seule mission était de sécuriser l’évacuation des soldats, des officiers et des fonctionnaires du Mandat.

Les Britanniques ont parfois contribué d’une autre façon, plus directe, au nettoyage ethnique, en fournissant aux dirigeants juifs des actes de propriété et d’autres documents cruciaux qu’ils avaient photocopiés avant de les détruire — procédé tout à fait courant dans leurs processus de décolonisation. Cet inventaire a ajouté aux dossiers de village les ultimes détails dont les sionistes avaient besoin pour le dépeuplement massif. La force militaire, utilisée brutalement, est de première nécessité pour expulser et occuper, mais la bureaucratie n’est pas moins importante pour réaliser efficacement une énorme opération de nettoyage qui implique non seulement de spolier la population, mais aussi de récupérer le butin.

 

La trahison de l’ONU

Selon les termes de la résolution de partition, l’ONU devait être présente sur le terrain pour superviser la mise en ouvre de son plan de paix : la transformation de l’ensemble de la Palestine en pays indépendant, avec deux États distincts qui devaient constituer une unité économique. La résolution du 29 novembre 1947 contenait des impératifs très clairs. Les Nations unies s’y engageaient notamment à prévenir toute tentative de l’une quelconque des parties pour confisquer des terres appartenant aux citoyens de l’autre État ou à l’autre groupe national, qu’il s’agisse de terres cultivées ou non cultivées, c’est-à-dire laissées en jachère pendant environ un an.

On peut au moins mettre au crédit des émissaires locaux de l’ONU qu’ils ont senti que la situation se dégradait et fait pression pour une réévaluation de la politique de partition. Mais, dans les débuts du nettoyage ethnique, ils n’ont pris aucune autre mesure que de l’observer et de rédiger des rapports. L’ONU n’avait qu’un accès limité à la Palestine, puisque les autorités britanniques lui avaient interdit d’avoir sur place une organisation, ignorant ainsi la partie de la résolution de partition qui imposait la présence sur le terrain d’un comité des Nations unies. La Grande-Bretagne a laissé le nettoyage se dérouler sous les yeux de ses soldats et de ses fonctionnaires pendant la période du Mandat, qui s’est terminée le 14 mai 1948 à minuit, et elle a entravé les efforts de l’ONU pour intervenir d’une façon qui aurait pu sauver bon nombre de Palestiniens. Après le 15 mai, les Nations unies n’ont aucune excuse pour avoir abandonné le peuple dont elles avaient partagé le territoire, et dont elles avaient livré la vie et le bien-être aux Juifs qui, depuis la fin du XIXe siècle, souhaitaient le déraciner et prendre sa place dans ce pays qu’ils considéraient comme le leur.

(Illan Pappé, pag 167 et suivantes.Le livre en comporte 350)

 

 

LE MASSACRE DE TANTOURA  [174]

Tantoura était l’un des villages les plus importants de la côte, et, pour les envahisseurs, « un os en travers de la gorge », comme le dit le livre de guerre officiel de la brigade Alexandroni. Son heure a sonné le 22 mai.

C’était un très ancien village palestinien de la côte méditerranéenne. Un gros village, pour l’époque : environ 1 500 habitants, qui vivaient de l’agriculture, de la pêche et d’emplois subalternes dans la ville voisine d’Haïfa. Le 15 mai 1948, un petit groupe de notables de Tantoura, dont le mukhtar du village, ont rencontré des officiers du renseignement juif, qui leur ont proposé des conditions de capitulation. Se doutant que la capitulation aboutirait à l’expulsion des villageois, les notables ont rejeté cette offre.

Une semaine plus tard, le 22 mai 1948, le village a été attaqué de nuit. L’officier juif qui commandait l’opération voulait d’abord envoyer un camion à haut-parleur pour appeler la population à capituler, mais ce projet n’a pas été réalisé.

L’offensive a été menée des quatre côtés à la fois. Ce n’était pas l’usage. En général, la brigade attaquait les villages de trois côtés, créant ainsi tactiquement sur le quatrième une « porte ouverte » par laquelle elle pouvait chasser les habitants. Par manque de coordination, les soldats juifs ont cette fois encerclé totalement le village, et se sont donc retrouvés avec un très grand nombre de villageois entre leurs mains.

Sous la menace des armes, les habitants faits prisonniers à Tantoura ont été conduits sur la plage. Les soldats ont alors séparé les hommes des femmes et des enfants, expulsant ces derniers vers le village voisin de Fureidis où certains hommes les rejoindraient un an et demi plus tard. Les centaines d’hommes rassemblés sur la plage ont reçu l’ordre de s’asseoir et d’attendre l’arrivée d’un officier du renseignement israélien, Shimshon Mashvitz, qui vivait dans une implantation voisine, Givat Ada : le village se trouvait dans son « district ».

Mashvitz est arrivé avec un collaborateur local, cagoulé, comme à Ein Zeitoun. Il a choisi des hommes individuellement — rappelons que, pour l’armée israélienne, les « hommes » étaient tous les individus de sexe masculin de dix à cinquante ans — et les a conduits par petits groupes vers un autre endroit où ils ont été exécutés. Ces hommes figuraient sur une liste établie d’avance. Elle provenait du dossier de village de Tantoura et comprenait tous ceux qui avaient participé à la révolte de 1936 ou à des agressions contre des véhicules juifs, qui avaient eu des contacts avec le mufti, ainsi que d’autres personnes qui avaient « commis » l’un des « crimes » valant automatiquement condamnation.

Ils n’ont pas été les seuls à être exécutés. Avant ce processus de sélection et de meurtre sur la plage, l’unité d’occupation avait semé la mort dans les maisons et dans les rues. Joel Skolnik, sapeur dans le bataillon, blessé dans cette attaque, avait entendu après son hospitalisation d’autres soldats dire que cette bataille avait été « l’une des plus honteuses que l’armée israélienne avait livrées ». Selon lui, des snipers avaient tiré de l’intérieur du village quand les soldats juifs étaient entrés, ce qui avait rendu ces derniers fous furieux, juste après la prise du village et avant les scènes de la plage. Quand l’attaque a eu lieu, les villageois avaient déjà signifié qu’ils capitulaient en agitant un drapeau blanc.

Skolnik apprit que deux soldats en particulier avaient accompli ce carnage, et qu’ils auraient continué si certains habitants d’une implantation juive voisine, Zikhron Yaacov, n’étaient pas venus les arrêter. C’est le chef de l’implantation de Zikhron Yaacov, Yaacov Epstein, qui a réussi à mettre un terme à cette orgie de meurtres à Tantoura, mais « il est arrivé trop tard », dit amèrement un survivant.

La plupart des meurtres ont été commis de sang-froid sur la plage. Certaines victimes ont d’abord été interrogées au sujet d’une « énorme cache » d’armes que l’on croyait dissimulée quelque part dans le village. Comme elles n’ont rien pu en dire - cette cache n’existait pas -, elles ont été abattues sur place. Aujourd’hui, bon nombre des sui-vivants de ces horribles événements se trouvent dans le camp de réfugiés de Yarmouk, en Syrie. Ils ont été traumatisés d’avoir assisté à ces exécutions et ont eu beaucoup de mal à vivre ensuite.

Voici comment un officier juif a décrit les exécutions à Tantoura :

Les prisonniers étaient conduits par groupes à 200 mètres et ils étaient abattus. Des soldats venaient voir le commandant en chef et disaient « Mon cousin a été tué à la guerre. » Le commandant entendait cela et ordonnait à ses hommes de prendre un groupe de cinq à sept personnes et de les exécuter. Un autre soldat venait et disait que son frère avait été tué dans une bataille. Pour un frère, les représailles étaient plus fortes. Le commandant ordonnait à ses hommes de prendre un groupe plus important, et ils étaient abattus. Et ainsi de suite.

Autrement dit, ce qui s’est passé à Tantoura a été l’exécution systématique d’hommes jeunes et physiquement aptes par des soldats et des officiers du renseignement. Un témoin oculaire, Abou Machayekh, séjournait à Tantoura chez un ami : il était originaire de Qisariya, village que les soldats juifs avaient déjà détruit et évacué au mois de février. Il a vu de ses yeux l’exécution de 85 jeunes gens de Tantoura, qui ont été emmenés par groupes de dix et exécutés dans le cimetière et dans la mosquée voisine. A son avis, le nombre d’exécutés a même été supérieur, et il l’a estimé à peut-être 110. Il a vu Shimshon Mashvitz superviser toute l’opération : « Il avait une “Sten” [une mitraillette] et il les tuait. » Plus loin, Abou Machayekh précise : « Ils étaient contre le mur, face au mur. Il est venu parderrière et leur a tiré dans la tête, à tous. » Il signale aussi la satisfaction manifeste des soldats juifs assistant aux exécutions.

Fawzi Muhammad Tanj — Abou Khalid — a aussi été témoin des exécutions. Selon le récit qu’il en fait, les hommes du village ont été séparés des femmes puis ont été emmenés par groupes de sept à dix et exécutés. Il a été témoin du meurtre de 90 personnes.

Mahmoud Abou Salih de Tantoura a aussi rapporté l’assassinat de 90 personnes. Il avait dix-sept ans à l’époque, et son souvenir le plus vif est le meurtre d’un père devant ses enfants. Abou Salih est resté en contact avec l’un des fils, qui a perdu la raison en voyant son père se faire exécuter et ne s’en est jamais remis. Abou Salih a assisté à l’exécution de sept membres masculins de sa propre famille.

Mustafa Abou Masri, dit Abou Jamil, avait treize ans à l’époque, mais, pendant la sélection, on a probablement cru par erreur qu’il était plus jeune et on l’a donc classé dans le groupe des femmes et des enfants, ce qui l’a sauvé. Une douzaine de membres de sa famille âgés de dix à trente ans ont eu moins de chance, et il a été témoin de leur exécution. La suite d’événements qu’il raconte est terrible à lire. Son père s’est adressé à un officier juif que la famille connaissait et en qui elle avait confiance, et il a envoyé sa famille avec cet officier ; lui-même a été abattu plus tard. Abou Jamil se souvient que 125 personnes ont été tuées dans les exécutions sommaires. Il a vu Shimshon Mashvitz circuler avec un fouet parmi les hommes rassemblés sur la plage et les cingler « juste pour le plaisir ». Anis Ali Jarban a raconté sur Mashvitz d’horribles histoires du même ordre. Il venait du village voisin de Jisr al-Zarqa et s’était réfugié avec sa famille à Tantoura, pensant que ce gros village serait plus sûr.

Quand les exactions et les exécutions dans le village ont pris fin, deux Palestiniens ont reçu ordre de creuser des fosses communes sous la surveillance de Mordechai Sokoler, de Zikhron Yaacov, le propriétaire des tracteurs qu’on avait apportés pour effectuer ce sinistre travail. En 1999, ce dernier a dit se souvenir d’avoir enterré là 230 cadavres ; le nombre exact était clair dans son esprit : « Je les ai déposés un par un dans la fosse. »

Plusieurs autres Palestiniens ayant travaillé à creuser les fosses communes ont parlé du moment horrible où ils ont compris qu’on allait les tuer aussi. Ils n’ont eu la vie sauve que parce que Yaacov Epstein, qui était déjà intervenu pour mettre fin au déchaînement de violence dans le village, est arrivé et a stoppé les meurtres sur la plage. Abou Fihmi, l’un des habitants les plus vieux et les plus respectés du village, a été l’un de ceux qui ont été chargés d’effectuer une première identification des corps, puis d’aider à les porter jusqu’aux fosses. Shimshon Mashvitz lui a ordonné de faire la liste des cadavres, et il en a compté 95. Jamila Ihsan Shura Khalil a vu la suite : on a chargé les cadavres sur des charrettes que les villageois ont poussées jusqu’au lieu d’inhumation.

La plupart des interviews de survivants ont été réalisées en 1999 par un étudiant chercheur israélien, Teddy Katz, qui était « tombé » sur le massacre en préparant son mémoire de maîtrise à l’université d’Haïfa. Quand l’affaire est devenue publique, l’université a disqualifié rétroactivement le travail de Teddy Katz et les vétérans de la brigade Alexandroni l’ont assigné en justice pour diffamation [cette affaire a causé beaucoup d’ennuis à cet étudiant et à son professeur, Illan Pappé. La citation ci-dessus d’Élie Shimoni, officier de la brigade Alexandroni, règle la question]. Le plus haut placé des interviewés de Katz était Shlomo Ambar, devenu plus tard général dans l’armée israélienne. Celui-ci a refusé de lui donner des détails sur ce qu’il avait vu. « Je veux oublier ce qui s’est passé là bas », a-t-il affirmé. Comme Katz insistait, voici tout ce qu’il a bien voulu lui dire :

Je le lie au fait que j’étais allé combattre les Allemands [il avait servi dans la Brigade juive pendant la Seconde Guerre mondiale]. Les Allemands, c’était le pire ennemi que le peuple juif ait jamais eu, mais quand nous nous battions, nous le faisions suivant les lois de la guerre dictées par la communauté internationale. Les Allemands ne tuaient pas les prisonniers de guerre, ils tuaient les prisonniers de guerre slaves, mais pas britanniques, même [s’ils étaient] juifs.

Ambar a reconnu qu’il cachait des choses : « Je n’ai pas parlé à l’époque, pourquoi le ferais-je maintenant ? » On peut le comprendre, étant donné les images qui lui sont venues à l’esprit quand Katz lui a demandé ce qu’avaient fait ses camarades à Tantoura.

L’affaire de Tantoura, en fait, avait été révélée dès 1950, mais elle n’avait pas alors attiré autant d’attention que le massacre de Deir Yassin. Elle est évoquée dans les Mémoires d’un notable d’Haïfa, Muhammad Nimr al-Khatib. Quelques jours après la bataille, il a consigné le témoignage d’un Palestinien qui lui avait parlé des exécutions sommaires de dizaines d’habitants sur la plage. Voici le passage in extenso :

Dans la nuit du 22 au 23 mai, les Juifs ont attaqué de trois côtés et débarqué de bateaux stationnés sur la côte. Nous avons résisté dans les rues et dans les maisons, et le matin on voyait des cadavres partout. Je n’oublierai jamais ce jour de toute ma vie. Les juifs ont réuni les femmes et les enfants à un endroit où ils ont jeté tous les corps, pour qu’ils voient leurs maris, leurs pères, leurs frères morts, et pour les terrifier, mais ils sont restés calmes.

Ils ont rassemblé les hommes à un autre endroit, les ont pris par groupe et les ont abattus. Quand les femmes ont entendu les tirs, elles ont demandé à leur garde juif ce que c’était. Il a répondu : « Nous nous vengeons pour nos morts. » Un officier a choisi quarante hommes et les a emmenés sur la place du village. Ils les ont rangés par quatre. Ils en abattaient un et ordonnaient aux trois autres de jeter son corps dans une grande fosse. Puis ils tuaient le second et les deux autres portaient son corps jusqu’à la fosse, etc.

Quand elle eut fini de nettoyer la côte, la brigade Alexandroni reçut ordre de faire mouvement vers la haute Galilée :

Il vous est demandé d’occuper Qadas, Meiroun, Nabi Yusha’ et Malikiya ; Qadas doit être détruit ; les deux autres doivent être remis à la brigade Golani et son commandant décidera ce qu’il faut en faire. Meiroun doit être occupé et remis à la Golani.

La distance géographique entre ces diverses localités est assez considérable, ce qui révèle, encore une fois, le rythme soutenu que les troupes étaient censées maintenir dans leur parcours de destruction.

(Illan Pappé, page 180 et suivantes).

             

9. L’occupation et son odieux visage

 

Israël avait fondamentalement terminé le nettoyage ethnique de la Palestine, mais les épreuves des Palestiniens n’ont pas pris fin pour autant. Environ 8 000 d’entre eux ont passé toute l’année 1949 dans les camps de prisonniers, d’autres ont subi des agressions physiques dans les villes, et beaucoup ont été harcelés de bien des façons sous l’administration militaire qu’Israël leur appliquait désormais. Leurs maisons ont continué à être pillées, leurs champs confisqués, leurs lieux saints profanés. Et Israël a violé des droits fondamentaux comme leur liberté de circulation, d’expression et d’égalité devant la loi.

 

EMPRISONNEMENT INHUMAIN

C’est devenu un spectacle courant dans la Palestine rurale au lendemain des opérations de nettoyage : de grands enclos où les villageois de sexe masculin — des enfants de dix ans aux hommes de cinquante ans — étaient détenus après avoir été distingués par les Israéliens du reste de la population lors des opérations désormais routinières de « recherche et arrestation ». Ils étaient ensuite transférés dans des camps de prisonniers centraux. Les actions israéliennes de « recherche et arrestation » étaient assez systématiques elles avaient lieu partout dans les campagnes et portaient généralement des noms de code génériques similaires, comme « opération Peigne » ou même « Distillation » (zigouq).

La première de ces opérations a eu lieu à Haïfa, quelques semaines après l’occupation de la ville. Les unités du renseignement israélien cherchaient des « retournés » —  des réfugiés qui, après l’arrêt des combats et le retour apparent au calme et à la normalité dans les villes de Palestine, tentaient, par une réaction bien compréhensible, de rentrer chez eux. Mais d’autres aussi étaient visés : ceux qui appartenaient à la catégorie des « Arabes suspects ». En fait, ordre a été donné de trouver le plus possible d’» Arabes suspects », sans qu’on se soit vraiment soucié de définir la nature de cette suspicion’.

Appliquant une procédure aujourd’hui familière à la plupart des Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza, les troupes israéliennes commençaient par boucler la localité — ville ou village. Puis les unités du renseignement entamaient une fouille maison par maison, en faisant sortir ceux qu’elles soupçonnaient de se trouver « illégalement » en ces lieux et tout autre « Arabe suspect ». Souvent, il s’agissait de gens qui étaient dans leur propre maison. Tous ceux qui avaient été distingués dans ces raids étaient ensuite transférés vers un quartier général spécial.

À Haïfa, ce quartier général devint vite la terreur des Palestiniens de la ville. Il était situé dans le quartier Hadar, celui qui surplombe le port, assez haut sur la montagne. La maison est encore là aujourd’hui, au 11 rue Daniel : sa façade grise ne laisse rien paraître des scènes terribles qui ont eu lieu à l’intérieur en 1948. Tous ceux qui étaient choisis et conduits en ces lieux pour interrogatoire étaient, au regard de la loi internationale, des citoyens de l’État d’Israël. Le pire crime était de ne pas être en possession d’une des cartes d’identité récemment émises : cela pouvait valoir au contrevenant jusqu’à un an et demi de prison, avec transfert immédiat dans un enclos où il rejoindrait d’autres Arabes « non autorisés » et « suspects » découverts sur les territoires désormais occupés par les Juifs. De temps à autre, même le Haut Commandement exprimait des réserves sur la brutalité dont faisaient preuve les hommes du renseignement à l’égard des Palestiniens internés au centre d’interrogatoire d’Haïfa.

Les campagnes étaient soumises au même traitement. Souvent, les opérations qui y étaient menées rappelaient aux villageois l’attaque initiale qui les avait visés et qui ne datait que de quelques mois, voire de quelques semaines. C’est alors que les Israéliens ont introduit une nouvelle pratique, qui tient aussi une place reconnue parmi les méthodes israéliennes actuelles dans les Territoires occupés : les barrages routiers, où ils menaient des contrôles d’identité surprises pour prendre ceux qui n’avaient pas la nouvelle carte d’identité. Mais l’octroi de cette carte, qui assurait une liberté de circulation limitée dans la région où l’on était domicilié, est lui-même devenu un moyen d’intimidation : elle n’était délivrée qu’après examen approfondi et approbation des services secrets israéliens.

La plupart des zones étaient de toute manière interdites, même si l’on avait le document d’identité requis. Il fallait pour s’y rendre un autre permis spécial. Une autorisation spécifique, par exemple, était nécessaire aux personnes qui vivaient en Galilée pour circuler sur leurs routes les plus ordinaires et naturelles, celles qu’elles empruntaient pour aller travailler ou aller voir leurs parents et amis, comme la route Haïfa-Nazareth. C’est là que les permis étaient les plus difficiles à obtenir.

Des milliers de Palestiniens ont langui tout au long de l’année 1949 dans les camps de prisonniers où ils avaient été transférés après leur passage dans les enclos temporaires. Il y en avait cinq, dont le plus important était celui de Jalil (près de l’actuelle Herzliya), et le second celui d’Atlit, au sud d’Haïfa. Selon le journal de Ben Gourion, il y avait 9 000 prisonniers.

À l’origine, le système carcéral était assez chaotique. « Notre problème », déplorait un officier vers la fin du mois de juin 1948, « est la concentration de gros effectifs de prisonniers de guerre arabes et de détenus civils. Il nous faut les transférer dans des lieux plus sûrs. » En octobre 1948, sous le contrôle direct de Yigaël Yadin, un réseau de camps de prisonniers avait été institutionnalisé, et le désarroi était terminé.

Dès février 1948, nous trouvons dans des directives de la Haganah sur le traitement des prisonniers de guerre : « Relâcher un détenu ou l’éliminer nécessite l’approbation de l’officier du renseignement’. » Autrement dit, il y avait déjà un processus de sélection qui fonctionnait, et des exécutions sommaires. Les officiers du renseignement israélien qui les orchestraient suivaient les détenus en permanence dès l’instant où ils arrivaient dans ces camps. C’est pourquoi, même après le transfert des prisonniers palestiniens dans des lieux « plus sûrs », comme disait l’armée, ils ne se sont sûrement pas sentis en sécurité dans ce milieu carcéral. D’abord, on avait décidé d’employer essentiellement d’anciens membres de l’Irgoun et du groupe Stern comme gardiens des camps s. Mais ils n’étaient pas les seuls à tourmenter les détenus. Un ancien officier supérieur de la Haganah, Yisca Shadmi, a été jugé coupable du meurtre de deux prisonniers palestiniens. C’est un nom familier dans l’histoire des Palestiniens en Israël : en octobre 1956, Shadmi fut l’un des auteurs principaux du massacre de Kfar Kassem, qui fit 49 morts palestiniens. Il échappa au châtiment pour sa participation à cette tuerie, et devint haut fonctionnaire dans l’administration qui gérait les relations de l’État avec sa minorité palestinienne. Il fut finalement acquitté en 1958. Son cas révèle deux caractéristiques, toujours d’actualité, du traitement qu’Israël réserve à ses citoyens palestiniens. La première : les individus accusés de crimes contre des Arabes continueront probablement à exercer des fonctions leur permettant d’intervenir dans la vie des Palestiniens. La seconde : ils ne seront jamais traduits en justice. La plus récente illustration de ces vérités est le cas des policiers qui ont assassiné treize citoyens palestiniens sans arme en octobre 2000, et dix-sept autres depuis.

Un officier préoccupé d’éthique et ayant visité un de ces camps-prisons a écrit : « Ces derniers temps, il y a eu quelques cas très graves dans le traitement des prisonniers. Le comportement barbare et cruel qu’ils révèlent mine la discipline de l’armée. » Sa sollicitude pour l’armée plutôt que pour les victimes apparaît aujourd’hui comme un trait familier dans l’histoire de l’« autocritique » militaire en Israël.

Il y avait pis encore : les camps de travail. L’idée d’utiliser des prisonniers palestiniens pour du travail forcé est venue du Haut Commandement et a été avalisée par les politiques. Trois camps de travail spéciaux ont été construits à cette fin, un à Sarafand, un autre à Tel-Litwinski (aujourd’hui l’hôpital Tel-Hachomer) et le dernier à Umm Khalid (près de Netanya). Les autorités se servaient des détenus pour toutes sortes de tâches pouvant contribuer à fortifier l’économie israélienne et la puissance de l’armée.

Un survivant de Tantoura, une fois relâché après détention dans un de ces camps, a relaté les épreuves qu’il avait vécues dans un entretien avec un ancien notable d’Haïfa qui, en 1950, a publié un livre sur cette période. Muhammad Nimr al-Khatib a retranscrit le témoignage suivant

Les survivants du massacre de Tantoura ont été emprisonnés dans un enclos à proximité ; trois jours sans manger, puis poussés dans des camions, avec ordre de s’asseoir dans un espace impossible, mais sous menace d’être abattus. Ils n’ont pas tiré mais les ont matraqués sur la tête, et le sang jaillissait partout. Finalement conduits à Umm Khalid (Netanya).

Le témoin décrit ensuite la routine du travail forcé dans le camp, dans des carrières à porter de lourdes pierres, avec une pomme de terre le matin et un demi-poisson séché à midi. Se plaindre aurait été absurde car toute désobéissance était punie de terribles flagellations. Au bout de quinze jours, 150 hommes ont été transférés dans un second camp à Jalil, où ils ont été soumis au même traitement « Nous devions retirer les gravats de maisons arabes détruites. » Mais voici qu’un jour « un officier qui parlait bien l’anglais nous a dit que “dorénavant” nous serions traités conformément à la Convention de Genève. Et, effectivement, les conditions se sont améliorées ».

Cinq mois plus tard, ce témoin, selon ce qu’il a dit à al-Khatib, a été renvoyé à Umm Khalid, et les scènes dont il se souvient auraient pu venir tout droit d’une autre époque et d’un autre lieu. Quand les gardiens ont découvert que vingt personnes s’étaient évadées, « nous, les gens de Tantoura, on nous a mis dans une cage, on a versé de l’essence sur nos vêtements et on nous a enlevé nos couvertures ».

Après l’une de leurs premières visites, le 11 novembre 1948, les représentants de la Croix-Rouge ont noté sèchement dans leur rapport que les prisonniers de guerre étaient exploités dans le cadre de l’effort général pour « renforcer l’économie israélienne ». Cette prudence de langage n’était pas fortuite. Étant donné son comportement déplorable pendant l’Holocauste, où elle n’avait pas rendu public ce qui se passait dans les camps de concentration nazis, sur lesquels elle était bien informée, la Croix-Rouge était mesurée dans ses reproches et critiques contre l’État juif. Mais ses documents apportent au moins quelque lumière sur l’expérience qu’ont vécue les détenus palestiniens, dont certains sont restés incarcérés dans ces camps jusqu’en 1955.

Comme on l’a dit, il y avait un contraste très net entre le comportement des Israéliens à l’égard des civils palestiniens détenus et le traitement réservé aux Israéliens faits prisonniers par la Légion arabe. Ben Gourion a été furieux quand la presse israélienne a fait savoir que les prisonniers de g-Lierre israéliens étaient fort bien traités par les Jordaniens. Le 18 juin 1948, il note dans son journal : « C’est vrai, mais cela pourrait encourager des lieux isolés à se rendre. »

(Illan Pappé, page 259 et suivantes)

           

Le partage du butin

(…)

Mais Ben Gourion perdait patience. Il avait compris que des sujets sensibles comme la création de faits accomplis pour conjurer la menace de sanctions internationales — par exemple la destruction des maisons pour que nul ne puisse obliger Israël à autoriser leurs propriétaires palestiniens à y revenir — n’était pas un travail fait pour un organisme lourd tel que le Comité des affaires arabes. Il décida donc de nommer Danin et Weitz à un comité de deux membres qui allait prendre désormais toutes les décisions finales sur les biens et les terres des Palestiniens — des décisions dont les principales seraient la destruction et la confiscation.

Pendant une période aussi brève qu’exceptionnelle, l’administra­tion américaine manifesta un intérêt pour le sujet. Les responsables du département d’État, dans un geste atypique, prirent le contrôle de la politique sur les questions de réfugiés, tandis que la Maison-Blanche semblait se tenir à distance. Il en résulta inévitablement une insatisfaction croissante à l’égard de la position israélienne officielle. Les experts américains ne voyaient d’autre solution légale que le retour des réfugiés et ils étaient irrités au plus haut point par le refus d’Israël ne serait-ce que de discuter de cette éventualité. En mai 1949, le département d’État adressa au gouvernement israélien un message fort, disant que les États-Unis considéraient le rapatriement des réfugiés comme un préalable à la paix. Quand Israël répondit par une fin de non-recevoir, l’administration américaine le menaça de sanctions et suspendit un prêt qu’elle lui avait promis. Les Israéliens proposèrent alors d’accepter le retour de 75 000 réfugiés et d’autoriser le regroupement familial pour 25 000 autres. Washington jugeant ces chiffres insuffisants, le gouvernement suggéra d’intégrer à l’État d’Israël la bande de Gaza, avec ses 90 000 habitants indigènes et ses 200 000 réfugiés. Les deux offres paraissaient mesquines, mais à cette date, au printemps 1949, un mouvement de personnel au département d’État provoqua dans la politique palestinienne des États-Unis un changement de cap, et la question des réfugiés se trouva marginalisée, voire totalement évacuée.

Pendant cette courte période de pression américaine (avril-mai 1949), la réaction fondamentale de Ben Gourion fut d’intensifier l’installation d’immigrants juifs sur les terres confisquées et dans les maisons évacuées. Lorsque Sharett et Kaplan, craignant une condamnation internationale de ces initiatives, firent des objections, Ben Gourion constitua, une fois de plus, un comité restreint activiste qui, très vite, incita des centaines de milliers d’immigrants juifs d’Europe et du monde arabe à occuper les maisons que les Palestiniens avaient laissées dans les petites et grandes villes et à construire des implantations sur les ruines des villages évacués.

La spoliation des biens palestiniens était censée se dérouler selon un programme systématique national. Cependant, à la fin de septembre, Ben Gourion abandonna l’idée d’une appropriation ordonnée dans les grandes villes comme Jaffa, Jérusalem et Haïfa. De même, il se révélait impossible de coordonner l’assaut d’agriculteurs et d’administrations avides sur les villages dépossédés et leurs terres. Distribuer les terres était la mission du Fonds national juif. Après la guerre de 1948, d’autres institutions ont reçu autorité pour le faire, la principale étant l’Administrateur, présenté plus bas. Le FNJ a découvert qu’il allait devoir disputer à des concurrents le poste de premier répartiteur des prises de guerre. Il a fini par l’emporter, mais il lui a fallu du temps. Au total, Israël avait pris plus de 3,5 millions de dounoums de terres en Palestine rurale. Cette estimation de 1948 comprenait toutes les maisons et tous les champs des villages détruits. L’émergence d’une politique centrale claire sur la façon d’utiliser au mieux ces biens fonciers a pris un certain temps. Ben Gourion a différé la mainmise totale d’institutions juives publiques ou privées sur ces terres tant que l’ONU a continué à discuter du devenir des réfugiés, d’abord à Lausanne en 1949, puis au sein d’une série de vains comités créés pour traiter la question. Il savait qu’après la résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU du 11 décembre 1948, qui exigeait le rapatriement inconditionnel de tous les réfugiés palestiniens ou leur indemnisation, une appropriation israélienne officielle et sanctionnée par la loi poserait problème.

Afin de désamorcer l’indignation internationale face à cette dépossession collective, le gouvernement israélien nomma un « Administrateur » des biens nouvellement acquis, en attendant une décision définitive sur leur devenir. Dans une démarche typique du compor­tement sioniste antérieur, cette solution « pragmatique » tiendrait lieu de politique jusqu’au moment où une décision « stratégique » interviendrait pour la changer (en redéfinissant le statut des biens spoliés). La fonction d’Administrateur a donc été créée par le gouvernement israélien afin de parer à toute possible retombée de la résolution 194 de l’ONU. En plaçant tous les biens personnels et collectifs des Palestiniens expulsés sous sa garde, l’État pouvait — et il l’a fait — les vendre ensuite à des collectifs publics et privés et à des particuliers juifs sous le faux prétexte qu’aucun ayant droit ne s’était manifesté. De plus, dès l’instant où les terres confisquées aux propriétaires palestiniens étaient placées sous la garde de l’État, elles devenaient des terres d’État, lesquelles, de par la loi, appartenaient au peuple juif, ce qui signifiait qu’aucune d’elles ne pouvait être vendue à des Arabes.

Le sens de ce tour de passe-passe juridique était clair : tant qu’aucune décision « stratégique » définitive sur le partage des terres n’était intervenue, an pouvait prendre à leur sujet des mesures « tactiques » provisoires, par exemple en remettre une partie aux FDI, ou à de nouveaux immigrants, ou (à des taux de faveur) aux mouvements des kibboutzim. Le FNJ a dû faire face à une concurrence féroce de la part de tous ces « clients » dans la ruée sur le butin. Il s’en est d’abord bien tiré il achetait presque chaque village détruit avec toutes ses maisons et ses terres. En décembre 1948, l’Administrateur avait vendu directement au FNJ, à prix bradés, un million de dounoums sur les 3,5 millions dont il avait la garde ; 250 000 dounoums supplémentaires ont été transférés au Fonds en 1949.

Puis le manque de capitaux a mis un frein à l’appétit apparemment insatiable du FNJ, et les trois mouvements de kibboutzim, celui des moshavim et des promoteurs immobiliers ont été heureux de se partager ce qu’il n’avait pas acheté. Il apparut que le plus avide de ces mouvements était celui des kibboutzim de gauche, Hachomer Hatzaïr, qui était lié au Mapam, situé à la gauche du parti dominant, le Mapai. Les membres de Hachomer Hatzaïr ne se contentaient pas des terres dont les habitants avaient déjà été expulsés, ils voulaient aussi celles dont les propriétaires palestiniens avaient survécu au grand assaut. Ils souhaitaient donc, à présent, que ces gens qui s’accrochaient encore à leurs terres soient expulsés aussi, même si le nettoyage ethnique officiel avait pris fin. Tous ces rivaux devaient faire une place aux exigences de l’armée israélienne, qui voulait que de vastes zones lui soient réservées pour ses terrains de manœuvre et ses camps. Malgré tout, en 1950, la moitié des terres rurales spoliées étaient toujours aux mains du FNJ.

Dans la première semaine de janvier 1949, les colons juifs se sont installés dans les villages de Kuweikat, Ras al-Naqura, Birwa, Safsaf, Sa’sa et Lajoun. Sur les terres d’autres villages, comme Maloul et Jalama, dans le Nord, les FDI ont construit des bases militaires. A bien des égards, les nouvelles implantations ressemblaient beaucoup aux bases de l’armée : c’étaient de nouveaux bastions fortifiés, là où autrefois les villageois menaient une vie agricole et pastorale.

La géographie humaine de l’ensemble de la Palestine a été transformée de force. Le caractère arabe des villes a été effacé par la destruction de zones étendues, comme le vaste parc de Jaffa [où il y avait peut-être du gazon et certainement des arbres, quel désert n’est-ce pas ?] et des centres communautaires à Jérusalem. Ce qui motivait cette transformation, c’était le désir d’effacer l’histoire et la culture d’une nation et de la remplacer par une version fabriquée de l’histoire d’une autre, dont toute trace de la population indigène était élidée.

Haïfa est un bel exemple. Dès le 1er mai 1948 (Haïfa avait été prise le 23 avril), des dirigeants sionistes ont écrit à David Ben Gourion qu’ils tenaient là une « occasion historique » de métamorphoser Haïfa, de lui ôter son arabité. Il suffisait, expliquaient-ils, « de détruire 227 maisons ». Ben Gourion s’est rendu dans la ville pour inspecter lui-même les destructions proposées et il a ordonné de détruire aussi le marché couvert, l’un des plus beaux de ce type. Des décisions semblables ont été prises à Tibériade, où près de cinq cents maisons ont été démolies, et, avec un chiffre du même ordre, à Jaffa et à Jérusalem-Ouest. Dans ce dernier cas, Ben Gourion a fait preuve à l’égard des mosquées d’une sensibilité inhabituelle, mais c’est l’exception qui confirme la règle : globalement, le pillage officiel d’Israël n’a pas épargné les sanctuaires qui se trouvaient sur les territoires fraîchement acquis, et surtout pas les mosquées.

(Illan Pappé, page 276 et suivantes)

 

Les sources palestiniennes, en associant les informations des archives militaires israéliennes et celles de l’histoire orale, donnent une liste de trente et un massacres confirmés — qui commence par Tirat Haïfa le 11 décembre 1947 et se termine par Khirbat Ilin, dans la région d’Hébron, le 19 janvier 1949 —, et peut-être y en a-t-il eu au moins six autres. Nous n’avons toujours pas d’archives mémorielles de la Nakba permettant d’écrire les noms de tous ceux qui sont morts dans les massacres — un acte de commémoration douloureux qui, à l’heure où ce livre va sous presse, est en train de s’accomplir progressivement.

À un quart d’heure de voiture de l’université de Tel-Aviv se trouve le village de Kfar Ka sem, où, le 29 octobre 1956, les soldats israéliens ont massacré quarante-neuf villageois qui rentraient des champs. Et il y a eu Qibiya dans les années 1950, Samoa dans les années 1960, les villages de Galilée en 1976, Sabra et Chatila en 1982, Kfar Qana en 1999, le Wadi Ara en 2000 et le camp de réfugiés de Djénine en 2002. Plus les nombreux meurtres dont garde trace B’Tselem, la principale organisation de défense des droits de l’homme en Israël. Il n’y a jamais eu de fin à l’assassinat de Palestiniens par Israël.

(Illan Pappé, page 330)

 

Le Conseil consultatif se réunit à nouveau le mercredi 7 avril 1948. Il décida de détruire, avec expulsion totale des habitants, tous les villages qui se trouvaient sur les routes Tel-Aviv-Haïfa, Djénine-Haïfa et Jérusalem-Jaffa. En définitive, à l’exception d’une minuscule poignée de villages, aucun ne fut épargné..

Ainsi, tandis que l’Irgoun effaçait de la carte le village de Cheikh Muwannis [243], la Haganah occupa en l’espace d’une semaine six villages de la même zone : d’abord Khirbat Azzun, le 2 avril, puis Khirbat Lid [164], Arab al-Fuqara [216], Arab al-Nufay’at [219] et Damira, qui avaient tous été nettoyés le 10, et enfin Cherqis, le 15. À la fin du mois, trois autres villages proches de Jaffa-Tel-Aviv — Khirbat al-Manshiya,[223] Biyar’Adas [239] et le gros village de Miska [233] — avaient été pris et détruits.

Tout cela a eu lieu avant qu’un seul soldat des armées régulières arabes ne soit entré en Palestine, et le rythme est ensuite devenu difficile à suivre, tant à l’époque que plus tard pour les historiens. Du 30 mars au 15 mai, 200 villages ont été occupés et leurs habitants expulsés. C’est un fait, à dire et à répéter, car il anéantit le mythe israélien selon lequel les « Arabes » se seraient enfuis quand l’« invasion arabe » a commencé [voilà, je le dis et je le répéterai]. Près de la moitié des villages arabes avaient déjà été attaqués quand les gouvernements arabes ont finalement décidé — à contrecœur, nous le savons — d’envoyer leurs troupes. Quatre-vingt-dix autres [90] villages seraient rayés de la carte entre le 15 mai et le 11 juin 1948, date à laquelle la première de deux trêves entra enfin en vigueur.

(Illan Pappé, page 145)

 

 [Dalhamiya (143)] a été vidé de ses habitants pour que le kibboutz puisse s’étendre sur ses terres. Le sort de Rama Zeita [218], près de la ville de Hadera, a été pire encore [voilà un exemple de la difficulté à suivre Pappé dans son exposé : Dalhamiya est située près du lac de Tibériade et Rama Zeyta est située au bord la mare nostrum. Pappé parle de son pays et il s’adresse, je suppose, d’abord à ses concitoyens. Ils connaissent très bien tous ces lieux, ce qui n’est pas le cas des non-palestiniens]. Ce village a été déplacé une première fois, en avril 1949, plus près de la Cisjordanie, puis une seconde fois, en 1953 [voir la carte ci-dessus], quand une nouvelle implantation juive, créée par la jeune génération des anciens kibboutzim, a décidé de se rapprocher du nouveau site de Zeita. A leur arrivée, les jeunes kibboutzniks ne se sont pas contentés de s’emparer des terres : ils ont aussi réclamé à l’État le transfert des maisons du village palestinien hors de leur vue [La seule vue d’un bougnoule importune ces jeunes messieurs à peine racistes et c’est toujours comme ça aujourd’hui. Je lis ou je vois cela souvent sur Internet : colons qui tirent sur les villageois, insultes, coups, oliviers brûlés ou déracinés, maisons détruites etc. La cueillette des olives est devenue un sport à haut risque pour les villageois.].

La brutalité des exigences des kibboutzim correspondait bien à la transformation globale du langage des expulseurs. Pour l’opération Hiram, les ordres disaient :

« Prisonniers : des véhicules seront prêts pour transporter les réfugiés (plitim) à des points précis des frontières libanaise et syrienne. Des camps de prisonniers de guerre seront construits à Safed et à Haïfa, et un camp de transit à Acre ; tous les habitants musulmans doivent être conduits à l’extérieur. »

Sous l’œil vigilant des observateurs de l’ONU qui patrouillaient dans le ciel de Galilée, l’ultime étape du nettoyage ethnique, commencée en octobre 1948, s’est poursuivie jusqu’à l’été 1949. Du ciel ou du sol, il était impossible de ne pas voir les hordes d’hommes, de femmes et d’enfants qui avançaient tous les jours vers le nord. Femmes et enfants déguenillés étaient manifestement majoritaires dans ces convois humains. Les hommes jeunes n’étaient plus là arrêtés ou disparus. À cette date, les observateurs aériens de l’ONU et les témoins oculaires juifs sur le terrain devaient avoir été désensibilisés à la souffrance de ceux qui passaient devant eux. Comment expliquer autrement l’acceptation silencieuse de la déportation massive qui se déroulait sous leurs yeux ?

Les observateurs de l’ONU ont tiré quelques conclusions en octobre, écrivant au secrétaire général — qui n’a pas publié leur rapport — que la politique israélienne consistait « à déraciner les Arabes de leurs villages natals en Palestine par la force ou la menace ». Les États membres arabes ont tenté de porter le rapport sur la Palestine à l’attention du Conseil de sécurité, mais en vain. Pendant près de trente ans, les Nations unies allaient accepter sans critique le brouillage rhétorique d’Abba Eban, ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, qui parlait des réfugiés comme d’un « problème humain » dont personne ne pouvait être tenu pour responsable [c’est l’opération du Saint Esprit] et sur lequel nul n’avait à rendre de comptes. Les observateurs de l’ONU avaient aussi été choqués par l’ampleur du pillage en cours, lequel, en octobre 1948, avait touché tous les villages et toutes les villes de Palestine. Après avoir voté à une majorité aussi écrasante une résolution de partition près d’un an plus tôt, l’ONU aurait pu adopter une autre résolution condamnant le nettoyage ethnique, mais elle ne l’a jamais fait. Et cette attitude allait empirer.

(Illan Pappé, page 248)

Cela n’a vraiment rien à voir avec les fariboles que Ben Gourion conte au Général. Où est la « lourde responsabilité du Hamas » dans cette affaire qui dure depuis soixante ans ? Fallait-il que les sionistes fussent assez imbus d’eux-mêmes (fiers et dominateur dirait le Général) pour croire qu’après cela les Palestiniens leur foutraient la Paix. L’erreur majeure des féroces juifs sionistes est de ne pas avoir expulsé la totalité des Palestiniens pendant qu’ils y étaient — il faut battre le fer pendant qu’il est chaud, foi de forgeron — cela à cause de leur mauvaise conscience, sans doute. Les Nazis avaient au moins l’honnêteté d’assumer leurs crimes. Les féroces juifs sionistes payent aujourd’hui le prix de leur mauvaise conscience. Ils furent féroces en vain. Déjà, en 1938, Gandhi, pacifiste non violent, disait « Mais si l’on se réfère aux lois généralement admises du bien et du mal, rien ne peut être dit contre la résistance des Arabes à une injustice massive. » De plus en plus massive puisqu’elle s’accompagne aujourd’hui d’une calomnie mondialement organisée aux dépens des Palestiniens et que l’on peut entendre une chose comme « la lourde responsabilité du Hamas » dans la bouche de notre mini président très simplifié modificateur (pour ne pas dire plus).

Or l’affaire palestinienne est simplissime : ce n’est pas les Palestiniens qui ont envahi la Palestine mais les Juifs sionistes. Alors qu’ils n’étaient que des colons parmi la population autochtone, ils se sont imposés grâce à un nettoyage ethnique en règle qui dure encore. Les seuls agresseurs en Palestine sont les Juifs et non les Palestiniens. Les Palestiniens ne font que se défendre. Non contents de nier le peuple palestinien, les sionistes nient aussi cette négation. Ils sont deux fois négationnistes, ils nient avoir nié un peuple. Depuis soixante ans, ils dénient leur crime, ce qui est un nouveau crime. Puisse le vent tourner et que justice soit rendue aux Palestiniens.

Le retour aux sources du conflit et l’intelligibilité historique de l’événement conditionnent la réconciliation entre les peuples israéliens et palestiniens, mais, pour le citoyen israélien qu’est Ilan Pappé, il s’y ajoute la nécessité morale de se confronter au crime et, plus encore peut-être, au déni du crime. Car les politiques de nettoyage ethnique menées par l’Etat d’Israël n’ont pas seulement arraché un peuple à sa terre, elles l’ont arraché à la mémoire publique et longtemps voué à l’oubli du monde. Or, c’est l’usage du paradigme de la guerre dans le récit national qui a, selon lui, permis la persistance du déni, faisant obstacle à une véritable révision historiographique comme à une authentique réconciliation politique. Tel est le sens du projet Ilan Pappé : restituer l’histoire du nettoyage ethnique de la Palestine, assimilé à un crime contre l’humanité qu’Israël a voulu nier. (Cf. Crime et Déni. Nadine Picaudou) DOC 2009-09-14

 

Le mythe fondateur du sionisme commence par une négation radicale du peuple palestinien en tant que réalité physique, culturelle et politique : « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Plus qu’une expression destinée à vendre le projet sioniste à la communauté internationale, ce slogan-programme annonce déjà le sort que réserve le mouvement sioniste aux Palestiniens.

Le 11 octobre 1961, devant la Knesset, Ben Gourion déclare : « Les Arabes ont quitté les régions assignées à l’État juif… immédiatement après le vote de la résolution de l’ONU [le plan de partage de 1947] [misérable mensonge] Et nous possédons des documents explicites témoignant qu’ils sont partis de Palestine en suivant les instructions des leaders arabes, mufti en tête, qui affirmaient qu’à la fin du mandat [le 15 mai 1948], les armées arabes d’invasion détruiraient l’État juif et jetteraient les Juifs à la mer, morts ou vifs » Cet argument a récemment été repris par Arnaud Klarsfeld dans un article au Monde en y ajoutant le petit détail qui fait les grands mensonges, à savoir que les dites « instructions » ont été données sur les ondes de la radio. Ce mensonge d’État [de Ben Gourion] intervient en réponse à un article retentissant de Erskine Childers, publié dans le Spectator du 21 mai 1961, sous le titre « L’autre Exodus », où l’auteur fait états de ses recherches dans les archives radios de la BBC au British Museum de Londres et qui infirment catégoriquement l’existence de tels appels. Childers, ainsi que Walid Khalidi qui mena un travail parallèle et plus approfondi sur le sujet, concluent tous deux que les raisons de cet exode massif de toute une nation sont à chercher ailleurs. Ben Gourion avait toutes les raisons politiques et personnelles pour étouffer cette affaire puisqu’il était à la tête de l’Agence Juive qui a élaboré et suivi l’exécution du « Plan D. »

Il s’agit d’un plan de guerre (discuté dès les années 30 et constamment mis à jour) destiné à prendre le contrôle des institutions mandataires dès leur évacuation par les Britanniques, et de la destruction des centres névralgiques de l’économie palestinienne, de leurs récoltes, commerces, moyens de communications etc. afin de rendre impossible toute vie économique et sociale chez les Palestiniens. Ce plan recommande le « nettoyage » des villages palestiniens qui se trouvent aux abords des routes stratégiques afin de sécuriser les lignes de communications autour des centres urbains juifs et le ravitaillement des colonies juives isolées dans la partie arabe du plan de partage de l’ONU. « L’essence du plan [D] était de nettoyer le territoire futur de l’État juif de toutes les forces hostiles ou potentiellement hostiles », dira l’historien israélien Benny Morris. Sachant que le plan D désignait les villages arabes comme des « bases ennemie » [les farceurs ! Le plan était codé et Pappé montre que cela s’est passé exactement comme ça. Entre 400 et 500 « bases ennemies » ont été rasées et leurs 750 000 « défenseurs », chassés, éxéccutés sommairement ou massacrés], leur sort est fixé.

Dans ses Mémoires, Itzhak Rabin rapporte cet ordre que lui donna Ben Gourion en personne concernant le sort des habitants de Lydda et Ramleh, deux villages palestiniens pris en juillet 1948 ; « Expulsez-les. »

Ainsi, plus de 400 villages palestiniens ont été totalement rasés pour rendre impossible leur retour et effacer de la mémoire du monde toute trace de ce crime de masse. 750 000 Palestiniens, estimation basse et néanmoins officielle de l’ONU, ont été chassés de leurs terres. Le butin de guerre est énorme : plus de 8000 habitations, 78% des terres de la Palestine mandataire (les juifs n’en possédaient que 7,6% en 1947), plus de 5000 comptes en banque, des têtes de bétails et autres biens abandonnés, le tout confisqué et officialisé par une loi de 1950 sur « les biens des absents. »

(Le sionisme en questions, LCR DOC 2009-09-14-2)

L’État juif de Palestine est un État colonial, criminel et ségréga-sioniste qui s’enfonce dans le déni de ses crimes. Ainsi, le déni de son crime perpétue son crime. Quelle est la différence entre un État colonial et un État colonialiste ? Un État colonial est composé de colons ; tandis qu’un État colonialiste n’est pas composée de colons mais administre de l’extérieur des territoires conquis et peuplés éventuellement par des colons. Simples colons (représentant 8 % de la propriété foncière et 30 % de la population) dans un territoire peuplé d’Arabes depuis plus d’un millénaire, les Juifs sionistes ont érigé leur État en revendiquant la totalité du territoire. De quel droit s’il vous plaît ? Les juifs sionistes ont décidé, un jour, que la Palestine leur revenait de droit sous prétexte que leurs ancêtres y auraient demeuré il y a deux mille ans (mais là n’est pas la question puisque cela ne changerait rien aux crimes commis aujourd’hui), ce qui n’est de toute façon pas prouvé. Ben Gourion déclara aux Anglais : « Notre mandat à nous, c’est la Bible. » Voilà un argument imparable, de droit divin : c’est écrit dans la Bible ! C’est donc au nom de la Bible que l’autocrate Ben Gourion a ordonné ces crimes abominables. Une telle décision est un pur caprice. Les Juifs sionistes ont décidé que la Palestine leur revenait de plein droit parce qu’ils en avaient décidé ainsi, seuls contre tous au défi des nations. Point final. Après moi le déluge.

Maintenant, prendrez-vous en considération les jérémiades de Ben Gourion mais surtout celles de ses innombrables émules actuelles ? Maintenant, pourrez-vous dire que vous ne saviez pas ? Les Juifs de Palestine récoltent aujourd’hui ce qu’ils ont semé depuis 1948.

                     Mais à qui donc appartient la Palestine par Henry Cattan  →

 

Le partage de la Palestine du point de vue juridique par Henry Cattan  →

              

             

[zSionisme]

Le problème, c’est le sionisme

Nous avons le plaisir de vous présenter notre nouvelle rubrique

 

 « Articles antisémites » 

Nous assistons à une nette recrudescence des articles antisémites

Ce qui me plaît dans cette affaire, c’est que ça fait braire les sionistes. J’aime entendre braire les sionistes comme j’entendais braire, autrefois, les téléologues. Comme elles souffrent ces pauvres bêtes, peut-être accusées à tort. Elles découvrent les charmes de la calomnie, mais du mauvais côté, cette fois, eux, les champions du chantage à l’antisémitisme. Voilà, ils sont servis ! Illan Pappé nous dit, dans son article antisémite Israël ou la vertu outragée :

Israël se présente à son propre peuple comme la victime vertueuse qui se défend contre un terrible fléau. Le monde universitaire est rameuté pour expliquer combien est démoniaque et monstrueux le combat des Palestiniens dirigé par le Hamas. Ce sont les mêmes universitaires qui avaient diabolisé feu Yasser Arafat, dirigeant palestinien à une époque plus ancienne, et qui avaient décrété l’illégitimité du mouvement du Fatah au cours de la seconde intifada.

Saintes nitouches ! Hagana signifie défense, paraît-il. La Hagana fut crée en 1920 ou 1921. Cela fait donc quatre-vingt dix ans que ce peuple vertueux se défend. Il a envahi la Palestine à reculons pour faire croire qu’il l’évacuait ; mais il est toujours là.  Cette affaire est simplissime : ce n’est pas les Palestiniens qui ont envahi et occupé la Palestine, mais les Juifs sionistes. Les Palestiniens n’ont aucune responsabilité dans l’invasion et l’occupation de leur pays. En Palestine les victimes sont les Palestiniens et non les Juifs. Comme le disait si bien Gandhi dans son article antisémite de 1938 :

Ils [les Juifs]  ne peuvent s’installer en Palestine qu’avec la bienveillance des Arabes. Ils devraient s’efforcer de se gagner le cœur des Arabes. … Telles que les choses se déroulent actuellement, ils sont co-responsables avec les Britanniques de la spoliation d’un peuple qui ne leur a jamais porté un quelconque tort… Il serait injuste et inhumain d’imposer (une domination par) les Juifs aux Arabes. Ce qui se passe en Palestine, de nos jours, ne saurait être justifié au nom d’un quelconque code moral de conduite… [NB : déjà en 1938 ! que dirait Gandhi aujourd’hui] Ce serait à n’en pas douter un crime contre l’humanité de contraindre ces Arabes si justement fiers à ce que la Palestine soit restituée aux Juifs en tant que leur foyer national, que ce soit partiellement, ou en totalité.

Gideon Levy pour sa part nous dit dans son article antisémite :

Ce reportage suédois bizarre a conduit à une réponse israélienne non moins bizarre. Le mauvais journalisme irresponsable a croisé le chemin de la mauvaise diplomatie irresponsable. Au lieu de se contenter de réfuter le contenu de ce reportage, Lieberman, égal à lui-même, a agi comme une petite brute. Dans sa réponse enflammée – de sa mention irrévérencieuse de l’Holocauste pour caractériser toute critique d’Israël comme étant antisémite, à son exigence grotesque que le Ministère suédois des Affaires Étrangères condamne cet article – Lieberman a causé de très gros dégâts diplomatiques à Israël. Il a même scandaleusement attaqué la Norvège pour sa célébration du 150ème anniversaire de la naissance de son plus grand auteur [Bravo, autant de points pour les Palestiniens]. Cependant, les dommages provoqués par cet article à la lutte contre l’occupation ne peuvent pas être ignorés.

L’occupation israélienne est suffisamment répugnante sans rajouter d’histoires à dormir debout nordiques. Les méfaits de l’occupation sont suffisamment abominables pour ne pas y ajouter exagérations et inventions. Nous, un petit groupe de journalistes israéliens essayant de décrire l’occupation, avons toujours su que nous ne devons jamais publier de reportage non fondé. Une erreur, et c’est l’ensemble de cette entreprise journalistique qui tomberait entre les mains de la propagande officielle, laquelle réfute automatiquement tout soupçon et n’attend qu’une seule erreur de notre part. Regardez ce que le bureau du porte-parole des FDI a fait à l’organisation « Rompre le Silence », juste parce qu’elle a été créée en tant que société à responsabilité limitée à but- non lucratif et non en tant qu’association à but non lucratif, comme si cela avait un rapport avec la qualité des témoignages qu’elle présente.

Jamais content, Gédéon : un succès diplomatique pour les Palestiniens, ce  n’est pas rien. Et surtout, le monde entier rit des rodomontades de la petite brute. Je suis bien persuadé que Gédéon ne doive pas faire d’erreur en Palestine, mais un Suédois peut en faire en Suède. La Suède est loin de la Palestine. La Suède est un État souverain. Le Suède a répondu comme il fallait, avec les salutations du comte Folke Bernadotte, à la petite brute qui prétendait écraser le problème, à l’américaine. Ce qui serait vraiment très bien, c’est que Ehoud Barak mette à exécution sa menace d’intenter un procès. D’ailleurs, il y a une contradiction dans ces lignes : si la propagande officielle réfute automatiquement tout soupçon, pourquoi ne l’a-t-elle pas fait une fois de plus. Bizarre, en effet. Bostrom a touché un point sensible. Si je comprends bien, Bostrom a fait commettre une erreur à Liberman et consort. Bravo !

Cela dit, je vous recommande chaudement, non pas la Gestapo comme le fit Freud avant de partir en exil, mais l’article antisémite de Neve Gordon dans le Los Angeles Times qui a particulièrement déplu aux vertueux sionistes qui ont, comme chacun sait, l’armée la plus morale du monde.

● Le boycott est légitime lorsqu’il est réclamé par l’opprimé (Dissident Voice)

Et, de fait, les deux apartheids [afrikaner et sioniste], bien qu’ils revêtent de nombreuses similitudes, sont également différents. Gary Zaztman indique une différence essentielle : « Malgré ses maux graves et indubitables et les nombreux crimes contre l’humanité commis en son nom, dont des massacres, l’apartheid des blancs racistes d’Afrique du Sud n’était pas fondé sur la perpétration d’un génocide. Le sionisme, de son côté, mettait en œuvre la dissolution de l’intégrité sociale, culturelle, politique et économique du peuple palestinien, c’est-à-dire son génocide, dès le début, au moins à partir de l’injonction qu’on trouve dans les écrits de Theodor Herzl que le “transfert” dans un autre endroit de la “population indigente” de Palestine soit organisé “discrètement et avec circonspection”. »

Effectivement, un génocide n’est pas nécessairement la suppression des individus mais celle du genos (la gens des Latins, la race au sens de « la cinquième race des princes d’Yvetot » ou « cette bâtisse était assez grande pour abriter une race », Maupassant). C’est bien ce qu’ont entrepris les sionistes : c’est le peuple palestinien qu’ils voudraient anéantir sans supprimer les individus, enfin… pas tous. Pour Golda Mémère, il ne pouvait pas y avoir de génocide puisqu’il n’y avait pas de genos prétendait-elle. Or la résistance des Palestiniens prouve l’existence de ce peuple face à l’envahisseur, face à l’occupant, face au persécuteur.

L’État d’Israël perd progressivement de sa signification pour ce qui concerne les problèmes existentiels du peuple juif et du judaïsme. Il cesse en fait d’être l’État du peuple juif pour devenir l’appareil de l’oppression juive sur un autre peuple. Aucun des problèmes actuels du peuple juif ne peut être traité dans le cadre de l’État d’Israël. (...) L’État d’Israël est devenu un appareil de violence ! Qui a fait naître cette situation en proclamant qu’il n’y a pas de peuple palestinien ? Golda Méir, l’ashkénaze des ashkénazes. (...) De toute façon nous savons ce que signifie le slogan il n’existe pas de peuple palestinien : un génocide ! Non dans le sens d’une élimination physique, mais dans celui de l’élimination de l’entité nationale ou politique. (Yeshayahou Leibowitz, 1987, cité par Blanrue, p. 192)

Je suis très flatté d’avoir à ce sujet la même opinion que Y. Leibowitz, notamment sur le rôle de Golda Mémère.

Crimes contre l’humanité

 

La définition des crimes contre l’humanité donnée par le Code pénal reprend celle donnée par la résolution des Nations unies du 13 février 1946 qui, elle-même, prend acte de la définition de ces crimes telle qu’elle figure dans la charte du tribunal militaire international de Nuremberg du 8 avril 1945, qui déclare de tels crimes imprescriptibles, et dans l’accord de Londres du 8 août de la même année. Le Code pénal définit en premier lieu sous ce titre le crime de génocide.

(…)

Selon l’article 211-1 du code, « constitue un génocide le fait, en exécution d’un plan concerté [plan Daleth] tendant à la destruction totale ou partielle d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux, ou d’un groupe déterminé à partir de tout autre critère arbitraire, de commettre ou de faire commettre à l’encontre des membres de ce groupe l’un des actes suivants : atteinte volontaire à la vie, atteinte grave à l’intégrité physique ou psychique, soumission à des conditions d’existence de nature à entraîner la destruction totale ou partielle du groupe, mesures visant à entraver les naissances, transfert forcé d’enfants ».

(…)

À côté du génocide, d’autres crimes sont également définis comme des crimes contre l’humanité, et sont déclarés imprescriptibles. Ce sont « la déportation, la réduction en esclavage ou la pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, d’enlèvements de personnes suivis de leur disparition, de la torture ou d’actes inhumains, inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux, et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile » (article 212-1 du Code pénal).  

Déportation : « Dans l’ancienne Rome, espèce de bannissement, qui différait de l’exil et qui commençait par l’interdiction de l’eau et du feu, ce qui obligeait le condamné de s’éloigner du lieu dans les limites duquel cette sentence avait toute sa force ; elle était pour toute la vie ; autre différence d’avec l’exil et la relégation qui pouvaient ne durer qu’un temps. » C’est exactement cela en Palestine. On comprend mieux le problème du retour des réfugiés. Dans l’esprit des sionistes, il s’agit donc bien de déportation.

Il y a bien génocide en Palestine. Il s’agit bien de la destruction totale ou partielle d’un groupe, ce qui ne présuppose pas la destruction physique des individus, quoique sur ce plan les sionistes ne se privent guère. C’est bien de la destruction du groupe qu’il s’agit et c’est exactement ce que font les sionistes en Palestine en rendant la vie de groupe impossible pour les Palestiniens. Sachez qu’un groupe n’est pas un ensemble. Je comprends l’insistance de Golda Mémère à prétendre que les Palestiniens ne constituent pas un peuple. S’il n’y a pas de peuple, s’il n’y a pas de groupe, il n’y a donc pas de génocide. Si les Palestiniens ne sont que des individus, on peut donc les maltraiter autant qu’on veut, on ne détruit, totalement ou partiellement, aucun groupe. Les sionistes sont encore plus forts que les Jésuites en casuistique.

« Génocide » n’est pas synonyme d’« extermination ». L’extermination n’est que l’un des moyens du génocide. C’est le cas de la Shoah, de l’extermination des Indiens d’Amérique du Nord, du massacre des Tutsi, du massacre des Arméniens. Non la Shoah n’est pas la seule tentative d’extermination connue, hélas ! Ce qui en fait la spécificité, c’est qu’elle fut industrialisée et bureaucratisée (d’où le grand nombre des victimes), signe des temps modernes. Il n’y a pas extermination en Palestine, il y a seulement des massacres (des dizaines selon Pappé et qui ne cessent de gagner en ampleur et en étendue), à tel point que le mur de séparation construit par les sionistes est un monument élevé à la gloire de la résistance palestinienne ; c’est la preuve qu’elle n’a pas laissé un instant de répit à l’envahisseur. En ce sens, oui, les sionistes sont modérés. Après un magistral déplacement de population en 1948, ils se contentent de recourir à un bizutage carabiné et permanent avec un taux de perte autorisé, autrement dit à l’humiliation afin de dégoûter l’autochtone et qu’il se résigne à partir, sans grand succès, semble-t-il. Au fur et à mesure de l’augmentation de la fureur sioniste, les seuls Palestiniens qui partent le font vers le cimetière.

Le plan original de tout cela, bien avant le plan Daleth, fut écrit par Herzl. Pour lui, le sionisme devait être un mouvement laïc d’un nationalisme sans terre, ce qui implique donc colonial. Le mot est écrit dans son livre L’État des Juifs (et non pas, mal traduit, l’État juif). À ces nationalistes là, il faut d’abord conquérir une terre. De même dans ce livre est évoqué le nécessaire déplacement de la population autochtone. Herzl comptait sur le sultan pour effectuer le boulot ! Herzl voulait que tout se fît sous contrôle international. Au moins lui était respectueux du droit international.  Sur ce il mourut. Peut-être que sous sa direction, les choses auraient pris une autre allure.

« C’est l’histoire simple mais horrible du nettoyage ethnique de la Palestine, un crime contre l’humanité qu’Israël a voulu nier et faire oublier au monde. » (Pappé) Pappé estime que sauver ce crime de l’oubli est nécessaire afin de permettre la réconciliation et la paix. En effet, je suppose que jamais les Arabes n’accepteront de se réconcilier avec des menteurs, c’est à dire avec des gens qui se moquent d’eux et du monde ; tandis qu’avec des assassins, peut-être. Comme dit le proverbe, faute avouée, à moitié pardonnée. Les Indiens d’Amérique du Nord disaient déjà que l’homme blanc a la langue fourchue. Aujourd’hui on dit inculpabilité.  

L’État juif de Palestine, qui se dit l’État de tous les Juifs,  est doublement négationniste : il nie les Palestiniens depuis soixante ans ; il nie le crime qui consiste à nier les Palestiniens. Le sionisme est un mouvement négationniste dès l’origine : s’agissant d’un nationalisme sans terre, il présuppose la conquête d’une terre et l’expulsion de ses habitants autochtones.

Pour ceux qui chipotent sur le cas de savoir si oui ou non le sionisme existe encore de nos jours alors que l’État juif est bien établi en Palestine selon les vœux du mouvement sioniste, je répondrai oui, puisque le mouvement sioniste comporte dès sa naissance la nécessité de l’élimination d’un  peuple autochtone. Or que voyons-nous aujourd’hui : cette négation d’un peuple se porte à merveille et continue de plus belle. Donc oui le sionisme existe toujours, il existera jusqu’à la mort du dernier palestinien.

● Nouveau complot antisémite ! (La Paille et la Poutre)

● L’article suédois sur la récolte d’organes est du mauvais journalisme nuisible par Gideon Levy, Haaretz, 27 août 2009. (Questions critiques) On ne prête qu’aux riches.

● « Ils pillent les organes de nos fils » par Donald Bostrom, Aftonbladet Kultur, le 17 août 2009 (Questions critiques)

● Les détrousseurs de cadavres d’Israël par Kawther SALAM

● Tsahal : le pourvoyeur d’organes d’Israël par Gilad Atzmon, Palestine Think Tank, le 19 août 2009 (Questions critiques) On ne prête qu’aux riches :

Il reste encore à démontrer si les accusations de l’article suédois sont authentiques ou non. Toutefois, un fait a déjà été établi : après tant d’années de penchants occidentaux à danser sur les lamentations incessantes du violon de la sérénade mélancolique juive de victime, les médias occidentaux sont en train de changer de registre et ils sont prêts à voir en face les crimes institutionnels juifs.

Plutôt que de parler de la montée de l’antisémitisme, nous ferions mieux de discuter de la montée des crimes institutionnalisés des Juifs.

● LES TRAFICS D’ORGANES SUR LES VICTIMES DE TSAHAL Pr Chems Eddine CHITOUR École Polytechnique, Alger 

● Le courtier en reins et les rabbins qui blanchissaient l’argent sale, par Saul Landau, CounterPunch, le 7 août 2009 (Questions critiques)

● Butchers: The hidden truth about Israel’s kidney theft ring (Joseph Cannon) 27 juillet 2009

● La vérité cachée sur le réseau israélien de trafic d’organes (Traduction du précédent par Mounadil al Djazaïri)

● Quand (T)eichmann justifie le commerce d’organes humains [et des godemichés] (Mounadil al Djazaïri)

● The Return of the Body Snatchers by Israel Shamir

● Preuves de trafic d’organes dans l’entité sioniste (Abu Kabir) (Mounadil al Djazaïri)

● Abu Kabir Operating Organ Warehouse « State Attorney General Elyakim Rubinstein ordered police to launch an investigation against Prof. Yehuda Hiss, the nation’s senior pathologist and director of the Abu Kabir Forensic Institute. »

● Infamous Chief Pathologist to Once Again Evade Punishment by Ezra HaLevi

 Culling Palestinians for Organ-Harvesting(Ethnic Ashkenazim Against Zionist Israel)

 Israel admitted at least one case of Organ harvesting, Ramadan and more

 Religious fundamentalism in Israel

 La Roumanie enquête sur un trafic d’ovules, des médecins israéliens visés (Info Palestine)

 Israel Wages Game Theory Warfare (Ethnic Ashkenazim Against Zionist Israel)

Zionist ideologists were either explicitly or implicitly developing (proto-)game theoretic strategies of behavior manipulation from the earliest days of the movement. Jabotinsky and Achimeir were plotting ethnonational financial war while they were developing the ideology of the Iron Wall. Herzl himself was very careful to craft Zionist conferences to produce desired psychological reactions both in Jews and non-Jews and also to keep them profitable as they were essentially a business investment in which he put a lot of money. (See discussion in Zionist Culture and West European Jewry Before the First World War by Michael Berkowitz.) Aumann‘s game theoretical approach to economics has a lot of overlap with Andrei Schleifer’s behavioral economic thinking. Relevant articles previously posted on this blog include:

● Not [Only] the Occupation Corrupts: A Critique of the Israeli Left

● Greg Mankiw’s Blog: Marty leaves AIG

● Forbes: Zionist Ethnonational Financial Warfare

● Jewish Financial Aggression, Worldwide Economic Nakba

● Chop Shop Economics and Stealth Zionism

● Jewish Peril 1933 Versus 2009

● Blaming Jews for Financial Meltdown

● US Government: More Zionist Subversion

● Economics of Intangibles, Conspiracies, Corruption

● Rewriting Summers’ Record of Failure

● Fighting Hegemonic Blocking on Campus — Ousting Summers at Harvard

● Sarkozy confie la responsabilité du développement de la Palestine... à Israël ! (UJFP)

● Vive le colonel Poutine par Aymeric  Chauprade (Académie de Géopolitique de Paris)

● Rationaliser la dépossession des Palestiniens par Israël par Jeffrey Blankfort

● Israël et les États-Unis dirigent de concert une subite guerre de propagande contre la Suède par Wayne Madsen, 10 septembre 2009

● Carte de la Palestine (8 MégaOctets) Villages détruits cités par Pappé soulignés en bleu (Rapprochemet partiel)

● Partage du butin de guerre : Saisies, confiscations et ventes des biens palestiniens par Israël par Salman Abu Sitta (ISM)

● Une forêt sans arbre n’est pas une forêt, un troupeau sans mouton n’est pas un troupeau, de même qu’un troupeau d’un seul mouton ; mais un ensemble sans élément est un ensemble, de même qu’un ensemble d’un seul élément. Une question très difficile est : à partir de quel nombre de moutons un troupeau est-il un troupeau ?

● Du 8 au 10 septembre 2009 Formidables bonnes nouvelles chez Jovanovic.

WALL STREET PARIE SUR LA MORT DES GENS 1
du 9 au 12 septembre 2009 : Vous vous souvenez? J’avais rapporté en mai dernier le nouveau produit financier inventé par un trader fou. Eh bien, son idée a fait son chemin, lisez ce petit rappel des archives blog,

PARIEZ SUR LA MORT D’UN INCONNU ET GAGNEZ DE L’ARGENT
du 6 au 7 Mai 2009 : C’est un nouveau business, merci la crise, inventée par un trader fou, et c’est dans le Washington Post: parier sur la date de la mort d’une personne disposant d’une police d’assurance. Ce n’est pas une plaisanterie, c’est la société texane Life Partners basée à Waco (normal) qui le fait et qui est maintenant côtée en bourse avec un très bon rendement figurez-vous! Il faut parier sur la mort des gens, une titrisation en quelque sorte de leur assurance sur la vie !!! Cool. Je n’en reviens pas de ce que les gens sont capables de faire pour gagner de l’argent. Vous me direz, c’est pas mieux que le viager. Euh, non, là c’est franchement pire. Et c’est même côté en bourse. Mon Dieu !

...eh bien, d’autres financiers ont copié cette idée, au point que selon le New York Times de cette semaine, ça va être le "nouveau subprime" sur lequel "il faut être": se revendre des millions d’assurance-vies, sachant que plus les gens meurent tôt, et plus les "investisseurs" vont gagner d’argent!

VOUS AVEZ COMPRIS ?

WALL STREET VEUT GAGNER UN MAXIMUM D’ARGENT AVEC LA GRIPPE !!!

Plus il y aura de morts, et plus ils vont s’en mettre plein les poches. C’est beau une pandémie... Alice Cooper a vraiment été prophétique avec sa chanson "I love the dead before they are cold" dans l’album, incroyablement intitulé "Billion Dollar Babies" (voir le billet dans la page archives). Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

LA BNP ET LA MORT DE SES CLIENTS 2
du 9 au 12 septembre 2009 : Vous n’allez pas le croire, mais sur les bureaux des "chargés de clientèle" des agences BNP, vous trouvez maintenant un prospectus, tourné côté client, intitulé "BNP PARIBAS OBSEQUES". Je demande à mon interlocteur s’il n’avait pas honte de placer ces "produits" et de les mettre ainsi en évidence face à ses visiteurs... Très embêté, il m’a répondu qu’ils étaient obligés de le faire, et qu’une personne fait même le tour des bureaux pour vérifier si la plaquette est bien mise et bien orientée! Ca ne s’invente pas.

La grippe, c’est une affaire qui tourne... J’en ai pris deux, histoire de ne pas mourir idiot! Bonne nouvelle: pour cette assurance décès, la BNP ne vous demande pas de visite médicale. Juste une autopsie, histoire de ne pas faire un chèque trop rapidement. Et si la BNP ou le Crédit Lyonnais faisaient un produit "spécial suicide ?". Je suis sûr que chez France Télécom, ça aurait un grand succès (voir, hélas, plus bas)... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

PARIER SUR LA MORT: "ENTERREMENT IN THE CITY"
du 9 au 12 septembre 2009 : Les banques sentent leur mort prochaine arriver, sinon elles ne commercialiseraient pas soudainement autant de produits financiers mortuaires, nul besoin de 10 ans de psychanalyse pour le comprendre. En clair, le fait qu’ils se mettent à vendre la mort trahit surtout à quel point elles sont aux abois. Et parier sur la mort des clients dans un contexte de grippe N1H1, c’est jouer sur du velours. C’est même à mourir de rire si on y réfléchit bien ! Et, et, cerise sur le gâteau, il y a de 90% de chances qu’une fois que vous aurez signé, la BNP va titriser votre contrat et va le revendre aux Vampires, histoire de gagner encore plus d’argent, comme le montre le papier du New York Times. Ah, j’ai oublié, ce contrat est une arnaque, car il ne s’occupe que de votre enterrement, mais pas du lieu. Autrement dit, il vous oblige à une crémation de fait... puisqu’il vous revient de payer, en plus, la concession ! Pas brillants, les concepteurs de ce "produit" financier à la BNP. Ils sont même très nuls. A quoi ça sert de cotiser pour le cercueil et les croque-morts si vous n’avez pas un bout de terre... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

● Après la Suède, la Norvège (Illan Pappé)

● Pas une tête ne dépasse Vive la Belgique libre. ♫ Pantalon ci, Pantalon là…

● Ça c’est meilleure !

● Le chaînon manquant du vol d’organe en Israël Le médecin légiste oublié par Aftonbladet. Counterpunch, Jonathan Cook, 4 septembre 2009. Traduction copyleft de Pétrus Lombard.

● Histoire vétérinaire par Jean Fosseprez

● Paganini : Chinoiserie n° 24 (Li Jie) Ah ! le péril jeune, le péril jaune. Elle fait des pizzicati sur la guitare !

● Pour en finir avec « l’antisémitisme » (Jean Bricmont) Cité par Blanrue page 80.

Les Occidentaux doivent apprendre à vivre dans un monde qu’ils ne dominent plus.

L’agitation contre l’Islam, ainsi que l’épouvantail de l’antisémitisme, ont une seule et même fonction : empêcher de prendre conscience du fait qu’au Moyen-Orient, on a d’abord fait payer les Palestiniens pour les crimes commis en Europe contre les juifs, et qu’ensuite, on a montré du doigt tous ceux qui, pour une raison ou une autre, défendaient les victimes de cette immense injustice.

À la « psychose du juif persécuté », pour reprendre l’expression de Gisèle Halimi dans sa lettre à Philippe Val, répond le fantasme de la « seule démocratie au Moyen-Orient » [démocrachie, certes, mais démocrachie pour les seuls Juifs, ce qui est monstrueux] menacée par ses voisins. En France, les juifs ne sont pas persécutés, ce sont les « antisémites », réels ou supposés, qui le sont. Israël n’est pas menacé, mais menaçant [principale cause d’instabilité au Moyen-Orient, principale cause dans le monde des recrudescences de l’antisémitisme. Les pics de tuerie de Palestiniens sont parfaitement corrélés avec les pics d’actes antisémites dans le monde. Le premier flic de France doit savoir ça mieux que personne]. La lutte pour la liberté d’expression n’est pas seulement la défense d’une conquête ancienne, mais aussi une lutte pour faire sortir la pensée du carcan où l’ont enfermée des décennies de propagande pro-israélienne. [Là est le combat mené par Dieudonné sans la moindre trace de communautarisme. Dieudonné est beaucoup plus radical que Desproge : non seulement il prétend qu’on peut rire de tout avec n’importe qui, mais surtout avec les sionistes et… avec Faurisson. L’antisémitisme est une pathologie, le sionisme en est une autre. Vive le Dr Dieudonné. Il faut un traitement de choc.]

Il est urgent, dans l’intérêt de la paix, de libérer les esprits de la peur de l’accusation d’antisémitisme, de dé-sioniser la vision que nous avons du Moyen-Orient et d’oublier Charlie Hebdo.

● Ça m’énerve Je lis sans cesse « ils sont arrivés après qu’il a fini de manger ». Passé antérieur, non de Dieu, passé dans le passé, il finit de manger d’abord, ils arrivent ensuite : « Ils sont arrivés après qu’il eut mangé » sans flexe sur le u. Aujourd’hui, dans la pauvre France, les ministres d’un gouvernement dégénéré sous influence étrangère (« droite cassoulet : une petite saucisse avec plein de fayots autour ») ne savent plus ce qu’est un passé antérieur ou un futur antérieur.

● Pourquoi pas des sanctions contre Israël ? Par Paul Craig Roberts, CounterPunch, 2 septembre 2009

 

● Blitz sionistes sur les États-Unis par Mounadil al Djazaïri. Effectivement, le conflit n’est pas entre les Juifs et les Arabes ; mais entre les Juifs sionistes et les Arabes. Les Juifs sionistes sont des modérés, comme chacun sait. Quel culot !

● Ours polaire canadzien Sacrés français qui descendent dans la rue. Tabernacle ! Vive le Québec libre !

● Ce dont nous, les Palestiniens, avons besoin ! Par Mustafa Barghouthi

● Les financements introuvables de la relance par François Leclerc

Les gouvernements occidentaux ont cru pouvoir sortir de la crise en pensant qu’il suffisait de soutenir le système financier et que, un désendettement progressif aidant, tout rentrerait finalement dans l’ordre et repartirait comme avant. L’adoption de mesures de régulation « anti-systémiques » permettant d’éviter le renouvellement de la chute libre que nous avons connu. Mais ils se sont doublement trompés. 1/ Le système financier n’est absolument pas assaini et souffre en plus, désormais, des effets de la crise économique. 2/ Cette dernière est profonde, oscille entre déflation et récession, ne présente des signes de sortie de cette dernière que grâce à l’effet de financements publics difficiles à renouveler, et qui ne sont en tout cas pas permanents.

C’est à nouveau l’impasse. C’est bien pour cela, d’ailleurs, que la tentation de l’inflation resurgit actuellement, comme un remède miracle qui n’en serait pas un, et que les débats vont se polariser autour de lui.

Et si l’on voulait, pour parachever cet édifice branlant, rajouter encore une pierre, il suffirait de constater comment la concentration bancaire déjà acquise rend parfaitement illusoire toutes les mesures de régulation anti-systémiques annoncées, avant même qu’elles ne soient décidées et mises en pratique : un nombre plus petit de plus grosses banques constitue désormais le club très fermé des « too big to fail ». C’est un fait accompli devant lequel les gouvernements n’ont plus qu’à s’incliner. Aujourd’hui, et demain quand il faudra à nouveau les sauver.

● Les solutions de la chiffe-molle à la tête de la FED par Mike Whitney, CounterPunch, le 30 août 2009.

● Encore plein de bonnes nouvelles chez Jovanovic

LA FED VEUT INTERDIRE L’ACCES (!!!) AUX BANQUES SAUVEES EN 2008.
du 30 Août au 2 septembre 2009 : "La Vérité pourrait détruire le système économique américain", c’est ainsi que les avocats de la FED argumentent auprès de la juge de Manhattan qui doit trancher si, oui ou non, au nom de la loi donnant une liberté d’accès aux documents publics, le dossier des banques sauvées en 2008 peut être consultable par le public. STOP. Refléchissez une seconde et regardez ce que veut réellement dire cette opposition de l’avocat: "La Vérité pourrait détruire le système économique américain". Rien que ça! Je croyais justement que La Vérité rendait libre... LA FED NE VEUT PAS QUE LES NOMS DE TOUTES LES BANQUES US QUI ONT ETE SAUVEES EN 2008 SOIT REVELE, PAS PLUS QUE LES MONTANTS (donc les vrais, pas ceux qui ont été donnés) SOIENT VUS PAR LA PRESSE.
Voici ce qu’a écrit le journaliste de Reuters: "Immediate release of these documents will cause irreparable harm to these institutions and to the board’s ability to effectively manage the current, and any future, financial crisis," the central bank argued (...) It added that the public interest favors a delay, citing a potential for ‘‘significant harms that could befall not only private companies, but the economy as a whole’’ if the information were disclosed..". Conclusion, le monde entier a été mené en bateau. Le système américain s’est bien effondré en septembre 2008, et tout ce que nous vivons en ce moment n’est que la prologation d’une agonie invisible. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

L’AVERTISSEMENT DE HOWARD DAVIDOWITZ & DAVIDOWITZ
du 30 Août au 2 septembre 2009 : Howard Davidowitz, de Davidowitz, Davidowitz and Associates (on se croirait dans Lucky Luke) est un banquier spécialiste de Wall Street, et il dit et répète ce que je vous dis à ma façon, que le système financier va s’écrouler.
Pourquoi ? Parce que selon ses déclarations sur TechTicker: "Two of the biggest rallies of more than 40% occurred during the Great Depression... People were sucked in and ultimately were destroyed", ce qui en décodé donne "deux des plus grandes hausses (de Wall Street) de plus de 40% ont eu lieu pendant la Grande Dépression. Les gens ont été aspirés (par l’espoir de se refaire) mais au final ils ont été totalement détruits". UN LECTEUR AVERTI DE CE BLOG EN VAUT DIX. Et il a continué: "de plus, les chiffres d’Obama sont devenus fous, avec 9.000 milliards de déficit pour la prochaine décade, soit 2.000 milliards de plus que prévu. Ajoutez la reforme santé qui coûtera un minimum de 3.000 milliards supplémentaires...". Voilà, autant pour la soi-disant reprise. Il n’y aura aucune reprise, sauf la factice que Wall Street a programée lui-même avec la planche à billets du TALF (voir plus bas). Une fois de plus, votre meilleur investissement sera la maison, le jardin, la source et le potager. Car quand tout ça va exploser, les actions, codevi, PEL, livret A, etc., ne vaudront même pas leur poids en papier. Rabattez vous sur l’or et lisez "777 la chute du Vatican et de Wall Street". Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

● Quand le patronat s’enrhume, les salariés toussent (Le Monolecte) Arbeit macht Frei

● Jorion met les points sur les i

Une banque réalise une opération spéculative, disons à la hausse du prix du pétrole. Elle gagne un milliard. Le trader qui l’a menée a droit à 10 % du total, soit 100 millions. Si vous lisez les journaux, vous aurez déjà compris que mon illustration n’est pas purement imaginaire !

Moralisons la finance : plafonnons le bonus des traders. Andrew Hall de Citigroup, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’aura plus droit qu’a un million de dollars. Examinons l’avant et l’après. Avant : 100 millions pour le trader, 900 millions pour la banque, coût pour la communauté en prix du carburant, 1 milliard. Après : 1 million pour le trader, 999 millions pour la banque, coût pour la communauté, 1 milliard. Question : a-t-on vraiment moralisé la finance ?

Vous m’avez compris : ce n’est pas en réduisant le bonus des traders que la finance sera moralisée. La morale – ou plutôt l’absence de morale – n’est pas dans le taux de la commission, elle est dans l’opération qui permet que la communauté soit plumée.

Seulement de cela, on ne parle pas. Pourquoi ? Parce que la seule communauté que connaissent les banques centrales, c’est la communauté des investisseurs. Les autres, c’est l’ennemi : les autres réclament des augmentations de salaires qui pénalisent les seuls qu’il s’agit de défendre. Quand les autres crient trop fort, les banques centrales font monter le taux d’intérêt qui ferme les usines, et au bout d’un moment, ils ont compris et eux aussi la ferment.

On dit : « la finance est amorale » et on entend comme au feu d’artifice des « Ah ! » et des « Oh ! » Ce n’est pas qu’elle est immorale comme chacun croit l’observer mais qu’elle est a-morale. Avec ça, tout a semble-t-il été dit, et tout le monde rentre chez soi content. Mais accepterions-nous qu’on nous dise à propos du politique, s’il apparaissait immoral, que ce n’est rien, qu’il est simplement a-moral ? Non ! Alors pourquoi tolérons-nous ce discours à propos de la finance ?

Parce qu’on nous dit : « C’est la liberté qui est en jeu ! » On nous dit : il faut choisir entre liberté et égalité, il faut choisir entre concurrence et solidarité. Et c’est là que nous nous laissons berner parce que nous répondons : « Ah ! ben oui, c’est vrai ça ! » Non ce n’est pas vrai, parce que ce à quoi ils pensent quand ils vous disent « liberté », c’est individualisme à tout crin, « Après moi le déluge ! », l’agressivité sans contrainte [enculisme dirais-je], et quand ils vous disent « concurrence », ils pensent à la loi du plus fort (eux en l’occurrence), « Malheur aux vaincus ! » et, une fois de plus, l’agressivité sans contrainte [enculisme, encore]. Et cela, voyez-vous, ce n’est pas un choix, il ne s’agit pas de valeurs à instaurer : c’est l’animalité au cœur de l’homme, telle que la nature l’a créé. Ce n’est pas un choix : c’est le donné sur lequel notre espèce a bâti.

Le seul choix possible, c’est de faire un pas en-dehors de l’animalité, en domestiquant nos instincts. Et la nature ici n’est pas une excuse, parce que si elle nous a dit dans un premier temps : « C’est votre agressivité qui vous permettra de survivre », elle nous dit aujourd’hui dans un second temps : « Sur une planète dont vous découvrirez un jour les limites… ».

Nous sommes sortis de l’animalité brute pour ce qui touche au politique en exigeant que la politique soit morale. Nous n’y sommes pas arrivés parce que nous avons accepté au cœur de nos sociétés une finance amorale qui dévoie le politique en permanence en le soumettant au pouvoir de l’argent [le mini président simplifié modificatif est là pour ça]. Il s’agit maintenant de domestiquer la finance à son tour en la soumettant elle aussi à la règle morale. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que pour cela, on ne pourra pas se contenter de réglementer la manière dont elle fait les choses : il faudra aller voir aussi quelles sont précisément les choses qu’elle fait, et dire à propos de certaines – comme nous l’avons fait partout ailleurs dans nos sociétés : « Ceci n’est pas bien ! », le condamner et le faire disparaître.

L’extraterritorialité morale de la finance n’a que trop duré !

Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

Le mini président simplifié modificatif n’est donc pas sorti de l’animalité ! C’est le roi des animaux. Il fait des moulinets avec ses petits bras. C’est le roi de la poudre aux yeux. Mais pendant ce temps, il détruit, il démantèle. Il est là pour ça. La seule classe qui compte pour lui, c’est la classe des actionnaires et il fera tout son possible pour servir ses intérêts contre les ceuzes qui demandent des augmentations de salaire. D’ailleurs, il s’est trahi au salon de l’Agriculture en répondant à l’un d’eux : « Casse-toi, pauvre con ! »

● La récession est finie… Peut-être ! par Shamus Cook, CounterPunch, le 29 août 2009.

● La longue marche de trahison nationale des marionnettes US - Claude Beaulieu - Comité Valmy

Pendant la guerre patriotique et antinazie de notre peuple, les dirigeants US se sont ingérés en permanence, dans la politique de la France résistante. Ils ont souhaité écarter De Gaulle, empêcher l’alliance des gaullistes et des communistes, notamment à travers le CNR dont ils ne voulaient pas. — Ils ont d’ailleurs pu obtenir que le CNR et son programme ne survivent pas à la Libération. En effet, même si des réformes importantes inspirées de ce programme furent appliquées, le CNR, l’élan politique, l’esprit de Résistance et le chemin qu’ils traçaient, furent écartés. — L’hostilité stratégique américaine envers Jean Moulin et sa mission unificatrice était telle, que l’on peut envisager l’hypothèse qu’ils aient joué un rôle décisif, dans la trahison qui a conduit à la mort de celui-ci. Ce qui est certain, c’est que les dirigeants étasuniens ont organisé en France pendant les années de guerre, une cinquième colonne de politiciens à leur service : les futurs fédéralistes euro-atlantistes. Ceux-ci, depuis la Libération et en dehors des parenthèses gaullistes, depuis plus de 60 ans, ont accaparé l’essentiel du pouvoir politique dans notre pays. Aujourd’hui encore, cette réalité perdure.

 Comment en est-on arrivé là ? À Sarkozy et à son culte de la personnalité omniprésent, à un pouvoir personnel en apparence tout puissant mais en réalité, à un Président de la République disposant certes contre la France et son peuple d’une immense capacité de nuire [c’est un Américain à Paris], tout en étant vassalisé et sous contrôle, enserré dans le carcan euro-atlantiste.

Contribuer au décryptage de l’engrenage politique qui, depuis la Résistance, a conduit à l’actuelle situation d’échec du peuple laborieux, des forces réellement progressistes et anti-impérialistes, attachées à la souveraineté populaire et nationale, à la République et à la démocratie, impose quelques rappels historiques, nécessairement limités.

● C’est la reprise

ANGELA MERKEL VA PRETER DIRECTEMENT AUX PME SANS PASSER PAR LES BANQUES !
du 27 au 30 Août 2009 : Les banques ne prêteront pas. Donc, Angela Merkel a pris le dossier en mains, et Ambrose Evans-Pritchard révèle que le gouvernement allemand va prêter de l’argent lui-même directement aux entreprises! En effet, aussi bien Airbus que Boeing ont dû intervenir personnellement auprès des banques de leurs petits et moyens fournisseurs qui n’ont plus de facilités bancaires. Et quand le fournisseur ne leur fournit plus, eh bien c’est toute la chaîne de fabrication qui s’arrête. Embêtant, n’est-ce pas ? Au moins, le message est clair. Les banques allemandes ont fermé tous les robinets! Du coup, c’est le Ministre des Finances qui se transforme en banquier. Il serait temps de nationaliser les banques, on dirait. Lire son papier ici. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

L’ALERTE ROUGE D’AMBROSE EVANS PRITCHARD
du 27 au 30 Août 2009 : Dans un autre papier publié dans le Telegraph, cette fois AEP rappelle que 1) "les exportations japonaises vers les USA ont baissé de 39,5% en juillet 2009 et celles vers la Chine de 26,5%" et 2) "que le Baltic Dry qui mesure les échanges maritimes s’effondre depuis 11 semaines, passant de 4.290 à 2.778 points". Et il se demande si cette fois ce ne sont pas les banques chinoises qui enlèvent le tapis sous les pieds du commerce international... Mais si, mais si, mettez les casques lourds et préparez-vous à un autre effondrement, comme l’’annonce Nouriel Roubini.
Et AEP écrit: "I am absolutely convinced that those who think we can return to the status quo ante of the credit bubble, as if nothing has happened, are delusional". Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009 

● Économie mondiale : Dans quel sens allons-nous ? Jean-François Goulon le 19 août 2009. (Questions critiques)

● Français et Hamériquains, une bande de trous-de-cul par Richard Naughty, alias le “Gourou Mogambo”, Asia Time Online, publié le 22 août 2009. Voilà qui est parler. (Questions critiques)

● Européisme et démocratie : ce que dit l’arrêt du 30 juin 2009 (Observatoire européen) Bravo les Boches, vous êtes moins cons que les Français. Il y a trop de domestiques en France, jusqu’au sommet de l’État. DOC 2009-08-26

●● Ricardo. Principes…, chapitre 20 « Des Propriétés distinctives de la valeur et des richesses » Note de Ricardo.

L’ouvrier ne reçoit un prix réellement élevé pour son travail, que lorsque avec son salaire il peut acheter le produit de beaucoup de travail.

Et non pas beaucoup de produits du travail. On ne saurait mieux dire. Magnifiquement dit, n’est-ce pas ? Je ne sais si Marx cite cette formulation.

● Chomsky Avant c’était une lutte des deux côtés. Maintenant, il n’y a plus que les riches contre des gens désorganisés.

● Galillée a prouvé que l’enfer de Dante ne tiendrait pas et qu’il s’effondrerait comme Roissy II (source : TSF)

● Définition de l’Europe : enculisme non faussé (sans vaseline étatique) Je vous l’avais bien dit, l’Europe est une grosse salope. Les horticulteurs du pays de Garcia Lorca (el pais de las huertas, hortillons) ont épuisé la troisième nappe phréatique et songent à dessaler l’eau de mer. Quant aux horticulteurs du pays d’Oc, les esclaves prostitués qu’ils emploient, c’est l’esclavage antique amélioré : comme l’esclave antique, l’esclave prostitué habite une infecte cabane au fond du jardin, mais il s’agit d’un Algéco surchauffé. Le loyer d’icelui est déduit de son salaire (le prix de sa passe). Ensuite le maître moderne, enculé lui-même par l’enculisme non faussé de Bruxelles, n’a pas le souci d’épargner ses esclaves puisqu’il n’en est pas propriétaire mais qu’il les loue. Crèvent-t-il ? Il en loue un autre. À qui en loue-t-il ? Aux esclaves prostitués eux-mêmes. L’esclave prostitué moderne est libre comme l’air puisqu’il est un petit entrepreneur qui loue son trou-du-cul, son petit capital. Les femelles louent leur con, ça rapporte beaucoup plus. Déjà à Athènes, on pouvait louer des esclaves (Finley). Des propriétaires louaient leurs esclaves. C’était une idée de génie mais il lui fallut deux mille ans pour s’épanouir. C’est le temps historique. (source : TSF)

● Rafale de bonnes nouvelles « Sachez que c’est la consternation à Wall Street : l’homme qui valait 56 milliards de dollars a un micro-pénis, révélation reprise dans toute la presse, c’est vous dire qu’il n’y a aucune reprise à l’horizon pour qu’une information aussi minimale prenne autant de place. » Revue de presse anglo-saxonne (Pierre Jovanovic).

 

●● Valeur, richesse, puissance

La valeur d’un objet quelconque est son échangeabilité (Quine dit que le suffixe « -ité » est un opérateur. L’échangeabilité n’est pas ; mais elle opère) [Erreur ! l’échangeabilité est ce que les bourseurs nomment liquidité]. A une valeur un objet qui peut s’échanger [parfaitement exact, mais il n’empêche que la valeur n’est pas pour autant l’échangeabilité. Elle demeure, quoi qu’il arrive, l’énonciation de la possibilité d’un échange]. Chez un objet quelconque, cette échangeabilité est une possibilité et seulement une possibilité. L’échangeabilité de l’or est, elle, absolue, universelle et permanente. L’échangeabilité de l’or n’est pas possibilité, mais puissance. Cantillon (Essai sur la nature du commerce en général, 1775, pages 118-119) dit que l’or seul peut être  « le corps de réserve de l’État » en ce qu’il « peut toujours acheter tout cela [blé, drap, linge] des ennemis même de l’État » [Irangate : les USA et Israël acceptent l’or de l’Iran] (Fourquet, R&P, p. 162) Autant mettre mes notes là plutôt que de les perdre ou de les oublier. L’ennui, c’est que cela m’oblige à me lever de ma chaise longue. Notez que l’or est puissance dans les deux sens : pouvoir et puissance par opposition à actualité. Au premier sens, même l’ennemi accepte notre or, au second, l’or est n’importe quoi en puissance.

Hegel dit (Logique, livre 2, première ligne) que la manifestation confère l’existence à l’essence. Les choses qui se manifestent ont ainsi l’être et l’existence. Il est pourtant un genre d’êtres, si l’on peut dire (c’est le coup du concept F qui n’est pas un objet), qui n’ont que la manifestation, qui n’ont pas l’être, mais seulement l’existence. L’échangeabilité est de ce genre. D’aucuns appellent cela « convention », mais c’est pure sottise car personne n’a jamais convenu de rien. Par contre c’est parfaite coercition. J’appellerai plutôt cela : institution. Tous acceptent l’or parce que tous savent que tous acceptent l’or. Et personne ne peut rien contre ça. Point final. Effectivement, il s’agit bien de puissance, dans les deux sens. Ce fut peut-être une convention entre les commerçants au long cours, il y deux mille ou trois mille ans ; mais aujourd’hui, ce n’est plus une convention, c’est une fatalité. C’est précisément ce dans quoi nous vivons, un savoir partagé.

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● Une barre d’Ovomuraltine fourrée de diamants

● YOUPI ! Plein, plein, plein de bonnes nouvelles ! Revue de presse anglo-saxonne (Pierre Jovanovic). Je suis aux anges ! Plus de deux-cents pages A4 de dépêches le plus souvent burlesques. On rit beaucoup. Ces Anglais sont impayables, dans tous les sens du mot.

1000 milliards de dollars
24 septembre 2008 : Le désastre des banquiers : 1000.000.000.000 de dollars partis en fumée, grâce aux super banquiers et autres super économistes qui nous ont imposé la culture du profit à tout prix, à n’importe quel prix. Une merveille de la part de tous ces diplômés en économie de Yale, Berkeley et autre Cambridge qui avaient inventé la méthode infaillible pour gagner de l’argent : prêter de l’argent aux pauvres pour s’acheter une maison, attendre 3 ou 5 ans pour qu’ils remboursement, puis, dès la moindre défaillance, reprendre la maison et la remettre en vente. Avec la hausse de l’immobilier, c’était du gagnant-gagnant. Non seulement la maison a pris de la valeur entre temps, mais en plus ces imbéciles de pauvres ont déjà payé 5 ans de remboursements. La mine d’or ! Pendant des années, cela a fonctionné, puis d’un coup, cela s’est effondré. Cela a pris un an, un an de comptes maquillés, et validés par les grands cabinets d’audit. Car toutes ces banques étaient en réalité à découvert !
Mais les banques ont continué leur mensonge : la Société Générale a même accusé l’un de ses petits traders de lui avoir fait perdre 4 milliards, histoire de faire croire que cette perte ne pouvait pas venir de la direction de la banque. Et pendant ce temps là, si vous êtes à découvert, votre établissement va vous facturer 22 euros pour la lettre d’avertissement qu’elle vous a envoyée pour vous avertir que vous êtes à découvert ! ( génial comme nouveau gagne-pain ). Si votre banquier vous téléphone, demandez-lui quand même combien de milliards il a perdu ces six derniers mois... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

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UNE BANQUE AMERICAINE SE FAIT UN PROCES A Elle-même !
du 14 au 16 juillet 2009 : Si si vous avez bien lu : la Well Fargo, la banque des cow-boys et des indiens, a fait un procès à Wells Fargo dans un cas de saisie immobilière a Sarasota en Floride, histoire de récupérer le plus d’argent possible. Les avocats qui nous lisent vont adorer ce papier de Fox News signé Al Lewis, et le journaliste a bien dû s’amuser en le rédigeant, car là le Vampire se suce le sang lui-même, tellement il est bête. Lewis écrit que la banque est tellement idiote et que l’information a tant de mal à circuler, qu’elle est maintenant obligée de se convoquer elle-même au tribunal afin qu’elle sache ce que son autre bras fait. Tout ceci fait la fortune des deux cabinets d’avocats qui se font le procès au nom du même client. Génial non  Je vous assure que depuis 20 ans que j’écris, jamais je n’ai vu autant de nouvelles aussi dingues et inquiétantes, et cela depuis que j’ai commencé à chroniquer l’affaire Kerviel. Mais regardez la suite : la banque va payer autant aux deux avocats que le montant de la saisie ! ! ! Pour peu qu’ils fassent appel du jugement, que ça aille ensuite en cassation, etc., jusqu’au tribunal suprême il y en a pour 5 ans. Les banquiers  des Vampires, je vous le dis. Ils sont très forts pour vous appeler pour vous dire que vous avez 400 euros de découvert... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

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DANGER : LA BOMBE DU CHOMAGE QUI FAIT TIC-TAC (AMBROSE EVANS-PRITCHARD)
du 7 au 9 juillet 2009 : AEP n’y va pas de main morte, lui non plus : dans son dernier article. Il écrit que la crise est en train de grignoter la légitimité des élites qui gouvernent aux USA, au Japon et en Europe, et que c’est juste une question de temps avant l’explosion, puisque 9 millions d’emplois, rien qu’aux US, ont été perdus. Et il annonce une nouvelle vague de licenciements encore plus sévère que toute celles que nous avons vues jusqu’à présent. Ainsi, il rappelle que le temps de travail est tombé à 33 heures par semaine aux USA, du jamais vu dans un pays qui n’offre même pas de vacances à ses employés. C’est mieux que la démagogie de Martine Aubry, 33 heures par semaine ! Il note aussi les baisses de salaires, les jours non travaillés, etc., bref un arrangement pour ne pas licencier... Et attention au chiffre qui tue : si on compte les chômeurs à l’ancienne façon, aujourd’hui le taux de chômage est de 18,2 % aux US. Cela devrait faire peur à plus d’un. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

 

DANGER : NOUS AVONS UN AN DE RETARD SUR LES US (suite AMBROSE EVANS-PRITCHARD)
du 7 au 9 juillet 2009 : Vous pensez que le plus dur de la crise est passée  Erreur. Le plus dur va arriver et ce sera l’année prochaine pour l’Europe, selon Ambrose Evans-Pritchard qui note d’ailleurs que la police catholique américaine refuse maintenant, comme dans les années 30, de jeter les familles à la rue, tellement il y en a. Et il ajoute que les gouvernements n’ont pas fait le dixième des restrictions de budget pour résister à ce qui va nous arriver sur la figure. Enfin, il dit exactement ce que je répète sur ce blog depuis septembre 2008 que "le message n’est toujours pas arrivé à Wall Street. Si les banquiers savaient ce qui est bon pour eux, ils prendraient des salaires d’instituteurs pendant quelques années en attendant que ça passe
. Des salaires d’instituteur  pour un banquier  Vous n’y pensez pas Ambrose ! Et voici sa conclusion : "We are moving into Phase II of the Great Unwinding. It may be time to put away our texts of Keynes, Friedman, and Fisher, so useful for Phase 1, and start studying what happened to society when global unemployment went haywire in 1932". RETOUR EN 1932. C’est le moment de reprendre les livres d’histoire... Pour ma part, le jour où les syndicats vont réunir 3 millions de chômeurs à Paris, ce jour-là le gouvernement tombera de lui même. (Lire aussi l’article sur British Telecom ) Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

Je lis cet article et, surprise, le message en question émane du président Sarközy : « Le président français Nicolas Sarközy, avec un instinct sûr de l’humeur populaire, a déclaré: “Nous devons réformer tout. Nous ne pouvons pas avoir un système de rentiers et de dumping social sous prétexte de mondialisation. Ou bien nous avons la justice, ou bien nous aurons la violence. Il est illusoire de penser que cette crise n’est qu’une note de bas de page et que nous pouvons continuer comme avant.” » On ne connaîtrait pas le bonhomme (et c’est le cas, je suppose, d’Evans-Pritchard) on se dirait : mais il est formidable ce Sarközy. Les Hamériquains qui lisent ça vont penser : mais c’est un socialiste ; pire, un gaulliste. Qu’ils se rassurent, le même, le 16 janvier 2009 : « La crise est mondiale. Il faut que nous lui apportions une réponse mondiale. Et j’en appelle à tous les gouvernements. Aucun d’entre nous n’en sortira en faisant sa propre politique dans son coin, isolé de ce que font les autres. Aucun ! Nous avons besoin du dynamisme de chacun pour deux choses. La première, trouver un nouveau système de régulation. Ce sera l’enjeu du sommet de Londres et je puis vous dire une chose : l’Europe aura une position commune et forte. Et je puis vous dire une deuxième chose : nous n’accepterons pas un sommet qui ne décidera pas [Mais si ! mais si ! mon coco, tu as accepté allègrement et tu as même tonitrué ton acceptation. Tu ne sais pas dire NON]. Et je puis vous dire une troisième chose : on ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial. Et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer. Car à travers le monde, les forces au service du changement sont considérablement plus fortes que les conservatismes et les immobilismes ».

On peut lire également dans cet article : « Une de mes expériences étranges aux États-Unis au début des années 1990 fut la visite des groupes de miliciens qui se sont développés au Texas, dans l’Idaho, l’Ohio, dans le sillage de la récession. Ce sont surtout des ouvriers — premières victimes de « l’arbitrage du travail » à l’échelle mondiale — suffisamment en colère contre Washington pour passer les week-ends en treillis avec des fusils M16. La protestation naissante se dissipa une fois rétablie la reprise des emplois, mais un groupe de marginaux a fait sauter le bâtiment fédéral d’Oklahoma City en 1995. Malheureusement, cette fois, la reprise des emplois n’aura pas lieu. »

(…)

DANGER : COLONIAL BANK, 15 MILLIARDS DE PERTES
nuit du 16 Août 2009 : Marketwatch révèle que la FDIC et la banque BBT "vont se partager les 15 milliards de pertes de la Colonial". Ouaaa, 15 milliards, c’est 10 milliards de plus de ce que je vous avais annoncé ici il y a 10 ou 15 jours. La FDIC, censée garantir les dépôts des Américains dans les banques assurées par elle, est désormais dans le rouge, elle n’a plus un cent pour rembourser qui que ce soit. Le système est mort. Sortez tout ce que vous avez en banque, transformez-le en lingots d’argent ou d’or, ou en pièces, et enterrez-le. Ca va bientôt saigner aux US. Les ordures de Wall Street n’ont sauvé que les grosses banques dirigées par leurs copains, mais ils ont laissé tomber les banques régionales dans la tempête et ce sont elles qui vont les faire tomber maintenant. Lire Marketwatch et la chute de l’empire bancaire colonial. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

 

LA FDIC EST EN BANQUEROUTE : TOUS AUX ABRIS 1
nuit du 16 Août 2009 : Vous croyez que j’exagère  Vous pensez que sous prétexte que les médias ne vous disent rien en France que la situation est plus sûre d’autant  Vous vous trompez. Lisez ça : "As of friday august 14 2009 Fdic is bancrupt" : "Cette nuit, 5 autres banques sont tombées, passant de 73 à 77 pour cette année. La chute de la Colonial va dépouiller la FDIC de ses fonds de garantie de 2,8 milliards a déclaré l’agence, fonds qu’elle utilise pour payer les clients jusqu’à 250.000 dollars. Cette somme est constituée par les banques, dont le montant s’élevait à 13 milliards à la fin du premier trimestre. Elle avait mis de côté 25 milliards de plus.
(...) As late as in the end of April, Ms. Bair Chairman of the FDIC said they would not need any additional bailouts from the U.S Treasury within the immediate future. After 3 new bank failures last Friday, the FDIC’s Deposit Insurance Fund (DIF) diminished by another $185 million (voir le graphique) (...) Below is a graph showing the DIF capital as a percentage of total bank deposits insured by the FDIC. Note that this graph is based on the old insurance limit with a maximum coverage of $100.000 per account. This limit has been changed to cover up to $250.000 per account until January 1st 2014. Estimates say that the change increases the deposits covered under FDIC insurance to approximately $6 trillion in total. If indeed 641 millions was all that remained of the DIF, the FDIC is now bankrupt. Of the $641 million left, Community bank used up 781.5 million and Colonial Bank $2.8 billion". CQFD. Le FDIC est mort. Maintenant, il va passer lui aussi à la planche à billets ! Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2009

● Une jeune fille hamériquaine condamnée pour sodomie. Comment une femme peut-elle être accusée de sodomie sans l’aide d’un godemiché. Ces trous du cul de protestants hamériquains sont fous. Il faut les exterminer.

● Le Reichstag brûlerait-il à nouveau ? (nom de code H1N1) Tout le monde en camp de concentration en octobre ?

● Excellente farce Elle est bien bonne. Sales cons de pauvres vous l’avez bien dans le cul. Tout ça c’est votre faute, bande de connards. Vous êtes tous des working girls (traduction approximative : des enculistes)  comme la connasse du conte elle-même : une enculiste parle à des enculistes.

● Nous rendons les choses compliquées alors qu’elles sont simples en réalité par Mike Whitney

● Des nouvelles du Dr Petit et de ses armes de rêve La bombe à fusion pure ! Plus besoin d’uranium enrichi ou de plutonium pour l’amorce. La bombe à hydrogène du pauvre. Enfin ! Ça va barder. Et c’est les Russes qui auraient réussi ça. Enfin une bombe nucléaire écologique qui respecte l’environnement : pas de gaz à effet de serre, pas de poussières, pas de neutrons, pas de déchets radioactifs. C’est merveilleux. C’est le Tazer de la bombe nucléaire. On va pouvoir s’en servir pour un oui ou pour un non. Surtout pour un non.

● Mariages collectifs à Gaza ; les psychopathes de Sion en pleine crise de delirium tremens pris en flagrant délit de fantasme pédo-incestueux (La Paille et la Poutre)


Valeur et richesse  Transféré sur une autre page →  
Selon Fourquet la valeur est rapport et mesure →  
10 août 2009       


● Francis Jeanson est mort  Pr Chems Eddine CHITOUR  École Polytechnique d’Alger.

● Paul Jorion a mangé du lion Puisse-t-il avoir raison.

 

Le peuple palestinien aussi a le droit de choisir son immigration

♫ ♫ ♫ Sharközy, revisited Musique nègre. Quelle belle prosodie française. C’est où, ça, le Burkina Fasso ? Ça y en a être ici. Moi y en avoir grrrand atlas afrrriquin.

« Le seul État au monde qui ne puisse décider qui est le bienvenu. » Mais non Mister shark Özy. Et l’État juif de Palestine où même les Palestiniens ne sont pas les bienvenus sur leurs propres terres ? Ça fait au moins deux État ! Allez, allez, un peu de sérieux, M. Je Dis N’importe Quoi, bla bla bla. Farceur ! Les Palestiniens aussi ont le droit de choisir leur immigration, quoique Golda Mémère n’ait jamais vu un seul Palestinien de sa vie. Pas vrai ? Mister shark Özy, l’État juif de Palestine a une hénaurme responsabilité dans la création du Hezbollah et du Hamas puisqu’il a, seul, la totale responsabilité de l’envahissement de la Palestine et de son occupation qui eurent lieu « dans les conditions que l’on connaît ». C’est déjà de l’histoire ancienne. C’est le Hezbollah qui a mis à la porte du Liban sud l’armée juive après dix-huit ans d’occupation et c’est encore un régiment d’infanterie retranchée du Hezbollah (et grâce à la grande expérience des sapeurs iraniens, expérience acquise pendant la guerre de huit ans qu’ils ont subi) qui à stoppé l’attaque d’une (ou deux) division (s) blindée (s) juive (s). Lisez ce que Gandhi répondait préventivement en 1938 au petit Nicolas de Neuilly qui n’était pas encore né et ♫ ♫ ♫ dont le père était encore en Hongrie : « …on ne peut rien reprocher à la résistance arabe face à une adversité écrasante ». Histoire ancienne, en effet.

« La Palestine appartient aux Arabes de la même façon que l’Angleterre appartient aux Anglais ou la France aux Français. Ce serait mauvais et inhumain que d’imposer les Juifs aux Arabes. Ce qui se passe aujourd’hui [1938] en Palestine ne peut se justifier par aucun code moral de conduite [que dirait Gandhi aujourd’hui ?]. (…) Certes, ce serait un crime contre l’humanité que d’humilier les fiers Arabes à tel point que la Palestine soit rétablie en partie ou en totalité comme le pays des Juifs. » [Voir le fac simile / Traduction partielle par Marcel Charbonnier]

Or ce crime a eu lieu « dans les conditions que l’on connaît » (shark Özy à propos de la création de l’État juif de Palestine) et il dure toujours. Aujourd’hui, les crimes contre l’humanité agrémentés de crimes de guerre sont imprescriptibles. L’affaire palestinienne est ultra simple : ce n’est pas les Palestiniens qui ont envahi la Palestine mais les Juifs sous prétexte que les Palestiniens n’existaient pas (pur négationnisme avant la lettre).

● Zorroï, revisited  « Non, mais arrêtez… Vous déchirez mon T-shirt eueueueu  [sublime]/ Reggae-rap. Des fanatiques du dictionnaire.

● Surprise, surprise ! En relisant Une Maison pour M. Biswas je constate que ce pauvre M. Biswas, malade, prend de l’Ovomuraltine, poudre de malt et de chocolat destinée à préparer des boissons chocolatées fortifiantes et dont l’inventeur est le grand-père de Pierre-Balthazar de Muralt (di Muralto), Suisse vaudois, fondateur et administrateur délégué des Éditions Rencontre, 2.200 employés, qui ont permis à tant de Français de lire Balzac. La gloire des Muralto a fait le tour du globe en passant par Tobago… petite île. Soudain, je me dis que Louise Servicen, la traductrice, est vaudoise et que c’est une private joke passée inaperçue. Je ne touve rien pour l’instant sur le net. Je vais acheter une édition anglaise. Elle traduit également de l’allemand et de l’italien ! Oh ! oh ! c’est une Suissesse. Tous les Suisses sont trilingue, sinon quadrilingues (ceux qui parlent le romanche). L’inspecteur Vitos prend les choses en main. Je gage que jamais les Tobagoïens n’ont entendu parler de l’Ovomuraltine.

Résultat de l’enquête : ce produit suisse est vendu depuis cent ans dans cent pays. La Suisse n’a pas de pétrole, mais elle a du lait.

♫ ♫ ♫ Ce oudiste bagdadi immite le santour iranien (Cf. Kakavand Mohammad Reza ; et même le kanoun dans Qissat Hubb Sharqiyya et le koto dans Salat Babiliyya et le sitar indien et la guitare espagnole dans Nasamat Adhba) Cela dit, si je ne me trompe, les noms des maquamat viennent tous du farsi, de même que le sorbet. ♫ ♫ ♫ Nasamat Adhba ♫ ♫ ♫ Salat Babiliyya ♫ ♫ ♫ Ughniya Iraqiyya. Voici désormais un oudiste iranien ♫ ♫ ♫ Dashta. Et maintenant, setar, joué sans plectre mais avec sillets, commo la guitarra, par Ostad Alizadeh. Ostad signifie « maître » il me semble, comme « Ustad » en Inde. Comme cela vous apprécierez mieux les prouesses de Naseer Shamma. Parfois son oud sonne comme un kanoun, un tar ou un setar et même un koto. C’est un homme orchestre manifestement inspiré par l’Iran. Tar : Dariush Talai

● Hegel résumé en deux phrases Au cours de ma vie, je me suis amusé à résumer Hegel en une et deux phrases. J’ai peut-être trouvé cent ou cent-cinquante formulations mais ne je n’en ai noté aucune, ce qui fait que je les ai toutes oubliées. Aujourd’hui, il m’en vient une : Hegel a dit : « Le tout est le vrai. » Mais Hegel a dit aussi : « L’individu est la forme absolue. » Pas de tout sans individus. Pas d’individus sans tout.

Notez, s’il vous plait. Je ne suis ni philosophe, ni mathématicien, ni logicien, etc., je suis grammairien. « Les mots travaillent » comme disaient les autres. Je me bats pour la grammaire des mots. À quoi bon vivre sinon, à quoi bon faire de l’air avec des moulinets des bras si l’on ne comprend même pas ce que l’on dit. Plutôt crever tout de suite, si vils innocents. Ainsi, en France, aujourd’hui, « les vieux vieillissent plus vieux ». Le charabia est à l’Élysée, le charabia est à la tête de l’État français.

● Le sionisme rend fou Jupiter rend fou ceux qu’il veut perdre. Non de Dieu, c’est l’Étranger. Le sionisme est une folie.

♫ ♫ ♫ Sihr al-Sharq Taiseer Elias is a very fine oudist from the Israeli-Arab village of Shfaram. C’est donc un Arabe israélien, mais pas un Israélien arabe, car les Palestiniens n’ont pas le droit d’acquérir la nationalité israélienne dans un État juif. Sympa ! Voici la dernière trouvaille sophistique du gouvernement sioniste de la Palestine occupée : si l’État palestinien devenait un État souverain, cela signifierait que les Juifs ne pourraient plus y vivre et donc que ce serait un État Judenrein (littéralement : pur de Juifs), c’est à dire interdit aux Juifs. Ils ne manquent pas de culot (ou bien est-ce de l’humour juif : ils veulent bien partir mais à condition de rester, ou : « sortait de la caserne à reculons pour faire croire qu’il y rentrait ». NON, pas du tout, ce serait comme dans tous les États souverains. Si un Juif israélien voulait s’établir en Palestine souveraine, il faudrait qu’il demande un permis de séjour de... disons trois ans, renouvelable, exactement comme j’ai dû le faire en Suisse lorsque je me suis exilé. Après un établissement de dix ans, il pourrait même demander la nationalité palestinienne ou un permis d’établissement permanent, exactement comme j’aurais pu demander la nationalité suisse ou un permis permanent si j’y avais résidé cinq ans de plus. C’est trop demander ? Certes, les Juifs israéliens ne pourraient plus s’y comporter comme en pays conquis comme ils le font odieusement depuis soixante ans.

● Sarkozy a été aussi condamné ce 26 juillet (UJFP)

● Deux extraits du livre de Paul Éric Blanrue

● Finkie lance une ligne de produits

● Rupture du frein Embrassez l’islam, faites vous circoncire, bandes de nazes. Crevez, cochons, salopes.

● Prends l’oseille et tire-toi ? (Paul Jorion) Si seulement c’était vrai ! Bon vent et bon débarras. Si seulement ils pouvaient débarrasser le plancher, ces fumiers, personne ne les regretterait.

● Le maillon hésitant (de defensa)

● Yamli moteur de recherche en arabe   ♫ ♫ ♫ Tapez « Oum Kalthoum » en lettres latines.

● Émergence de nouveauté rafraîchissante (de defensa)

● YOU TUBE, Lordon, Orléan Conférence

● Les fourches claudines (de defensa)

● Les ouvriers chinois ne séquestrent pas, ils assassinent.

 La grande machine à bulle Un article humoristique de Matt Taibbi : la désopilante histoire de Goldman und Sachs (Sachs n’était autre que le frère de l’illustre inventeur du saxophone dont les jazzmen ont si bien su tirer parti). Traduit par Jean Lasson. (version anglaise)

 Fin de récré (de defensa)

Les USA, depuis la fin de la Guerre froide, ont repris à leur compte, et dans l’autre sens, cette politique d’expansion bureaucratique et militariste de l’URSS telle qu’elle s’était installée en Europe de l’Est. L’URSS avait au moins l’excuse d’avoir conquis cette partie de l’Europe avec l’Armée Rouge, dans les conditions qu’on sait, dont paraît-il “le monde libre” dans son ensemble ne se plaignit pas lorsque la chose se fit. Les USA n’ont même pas cela, n’ayant jamais rien risqué d’eux-mêmes, avec cette absence de courage si caractéristique, dans la “conquête” obscène de l’Europe de l’Est et dans la destruction atroce de la Russie par l’argent et la cupidité de Wall Street et de l’idéologie hyper-capitaliste, dans les années 1990. Tout cela est une illustration de l’exemplaire lâcheté de la civilisation occidentale, de sa substance absolument nihiliste et mortifère.

 L’injustice de l’occupation ne coûte rien aux Israéliens

 Iran-Clinton : Dialogue sous le parapluie !

La volonté de dialogue affichée par l’administration Obama tient à une réalité simple. Les États-Unis doivent nécessairement parvenir à transformer les mollahs en alliés régionaux pour prendre pied en Asie Centrale et aussi pacifier l’Afghanistan, l’Irak et le Liban. De ce fait, Washington a toujours proposé des deals aux mollahs. On en parle aujourd’hui sous Obama, mais cela était aussi vrai sous Bush. Ce qui a changé est la méthode américaine pour parvenir au dialogue malgré le refus des mollahs de toute suspension de leurs activités nucléaires, de toute autorisation de visite par des inspecteurs de l’AIEA des sites jugés suspects et aussi malgré leurs provocations anxiogènes.

Si cela est vrai, ils sont bien ces mollah. J’espère qu’ils refuseront encore et encore. J’espère que ces furieux mollah ne seront jamais apaisés. Ils ont des couilles ces mollah. Pourquoi n’en aurait-ils pas ? Ces mollah ne sont rien d’autre que le parapluie du monde contre la merde américaniste : US, stay at home !

 ENTRETIEN AVEC EMMANUEL TODD : Protectionnisme et démocratie

Lorsque l’on est confronté à des situations d’incompétence, des politiques, des économistes, on arrive finalement à cette phrase de Keynes qui rappelait qu’en fin de compte, ce ne sont pas des hommes qui sont au pouvoir, mais des idées, et des idées dépassées. Ce qui est aujourd’hui au pouvoir, ce n’est pas Sarkozy, ni Angela Merkel, ce n’était pas Bush et ce n’est pas Obama, sur le plan économique. Ce qui est au pouvoir, c’est l’idéologie libre-échangiste.

(…)

Ce qu’il faut absolument établir, c’est arrêter de laisser ces économistes ignares, qui ont fait faillite et qui devraient démissionner de tous leurs postes de responsabilité. J’ai demandé l’autre jour à France Inter la dissolution du Conseil d’Analyse Économique, qui ne sert plus à rien. Ils se sont déshonorés intellectuellement. Ils ont passé une vie d’enseignement et de recherche à ne raconter que des bêtises et à ne pas travailler ! Ces gens devraient s’excuser. Les dernières forces qu’ils jettent aujourd’hui dans la bataille sont consacrées à entretenir la confusion entre protectionnisme national et protectionnisme européen. C’est-à-dire d’utiliser sans arrêt ce bouc-émissaire du protectionnisme national, (dont personne n’a parlé et que personne ne préconise, ni moi, ni Hakim El Karoui, ni Jean-Luc Gréau), et d’essayer d’empêcher le débat sur le protectionnisme européen, en faisant croire que le débat porte sur le protectionnisme national. C’est leur stratégie.

(...)

L’un des gros arguments utilisés contre le protectionnisme est de dire que les protectionnistes sont xénophobes. C’est tout le contraire. Si on analyse les choses en termes idéologiques, quelle a été la grande production idéologique du monde libre-échangiste : c’est l’occidentalisme, l’islamophobie… En vérité, ce monde atomisé, individualiste, a secrété une angoisse d’agression terrible, et c’est ce monde occidental si pacifique qui lance des guerres et des invasions en Irak et ailleurs…

Les Africains sont en partie européens — nollens vollens — parce qu’ils furent colonisés par des Européens. Aussi parlent-ils, à part leur langue maternelle, l’anglais, le lusitanien, le français, le belge… Aucuns ne parlent donc l’italien, ni le boche, ni le néerlandais, ni l’hébreu ?

 

 

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Mr Ripley s’amuse

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10 Juillet 2009